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Régimes et idéologies politiques à l'ère des masses, Réaction…
Régimes et idéologies politiques à l'ère des masses
Période étudiée
Fin du 19e Siècle – Début du 20e Siècle
Introduction aux idéologies
Idéologies basées sur les masses
Définition de l'idéologie : Système d'idées et de valeurs sur la vie en société et son organisation. Implique une lecture de l'histoire et une vision de l'avenir.
Note (à garder en tête) : On admet rarement avoir une idéologie ("ce sont les autres qui sont extrêmes").
Évolution et conflits internes des idéologies
Évolution des idéologies au 19e siècle
Succès du libéralisme au 19e Siècle
Perte de terrain du libéralisme fin 19e au profit d'idéologies intéressantes les masses : le nationalisme et le socialisme.
Crise des Sociétés libérales après la WW1 face à des idéologies concurrentes et exclusives : les totalitaires
Le Fascisme : Enfanté par le nationalisme
Le Communisme : Enfanté par le socialisme
La démocratisation des sociétés libérales
A. Les luttes sociales et politiques
Fin 19e Siècle : Période favorable aux masses
Système économique et social dominé par la bourgeoisie est remis en question par différents courants :
Les libéraux radicaux (réponse progressiste)
Les démocrates chrétiens
Les anarchistes
Les socialistes (peu influents 1ère moitié 19e Siècle)
Karl Marx (1818-1883) :
Se fait remarquer en 1848
Publications : "Le Manifeste du Parti communiste" (1848) et "Le Capital" (1867) avec Friedrich Engels
Travail : Donne au socialisme une idéologie cohérente, analyse la société, perspective historique scientifique
Méthode : Le matérialisme dialectique (contraire de l'idéalisme)
L'histoire est faite par les rapports de force économiques (non les idées)
La société évolue par la lutte des classes (bourgeoisie capitaliste vs prolétariat ouvrier)
Programme politique (marxiste) :
Le capitalisme est condamné et intenable
Objectif socialiste : Accélérer la chute du système par une révolution
Moyen : Les prolétaires unis pour une dictature du prolétariat (étape vers la chute du système)
Composition du programme : Accélérer la révolution (inéluctable), imposer dictature du prolétariat (temporaire), établir société socialiste (ultime)
Stratégies : S'emparer des moyens de production, abolir les propriétés privées (propriétés collectives, fin capitalisme)
Objectif final : Un système socialiste international (plus de classes, rétribution selon besoins)
Les Marxistes : Activistes et militants politiques
Association internationale des Travailleurs (AIT) ou "Première internationale" (Créée à Londres en 1864, fédère le mouvement ouvrier international)
Slogan : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"
Objectif : Émancipation des travailleurs
Essor des syndicats : Premiers syndicats se forment (moyens de pression : grève)
Composition hétérogène et rivalité : Problèmes, courants différents (ex. communisme de Marx s'oppose à l'anarchisme de Mickhaïl Bakounine)
L'Anarchisme : Mouvement visant le renversement de toute autorité (religieuse, politique), perçu comme libérateur
Disparition des socialistes utopiques (pré-marxistes) après la Commune de Paris (1871)
Disparition de l'AIT (1872-1877)
Montée en puissance des marxistes : Dès les années 1880, influence sur les partis de gauche et les syndicats
Actions terroristes (fin 19e Siècle) : Apparaissent (pas contre la population, visent des cibles importantes)
Prépondérance du marxisme dans le mouvement ouvrier :
Création de nombreux syndicats socialistes et partis sociaux-démocrates (fin 19e Siècle) : Ex. POB (Belgique 1885), SPD (Allemagne 1875), SFIO (France 1905)
Seconde Internationale : Créée après la mort de Marx (1889). Plus cohérente idéologiquement (marxiste).
L'idée de révolution : Devient un "objet de concessions"
Glissement vers le réformisme : 3 réformes visées :
Le salaire des ouvriers
La réglementation des conditions de travail
L'adoption du suffrage universel (remplace le suffrage censitaire)
B. L'intégration des masses
Parti ouvrier belge (POB)
Crise économique (1873-1895) et concessions
Ralentissement économique (20 ans) accompagné de tensions sociales
Crainte que les tensions sociales dégénèrent en chaos
Concessions envers le mouvement ouvrier (pour éviter la dégénérescence) :
Salaires ouvriers relevés (parfois après manifs violentes)
Début des législations sociales et du travail (dès 1880)
(Exemples spécifiques : Législation prudente efface situations graves ; en Belgique, interdiction du travail des enfants <12 ans ; en Allemagne, modèle bismarckien de protection sociale financée par travailleurs et patrons)
Élargissement du corps électoral : Intégration de la société (le suffrage censitaire est abandonné)
(Exemple belge : suffrage universel masculin tempéré par le vote plural de 1893, tous hommes adultes peuvent voter. Inégalités subsistent pour limiter le pouvoir ouvrier : +1 voix si études, père de famille, cumul possible jusqu'à 3 voix si considérés "responsables").
Conséquences : Avant la WW1, plus de socialistes au parlement (mais jamais au gouvernement)
La situation des femmes
Système patriarcal et discrimination (dans tous les domaines)
Recul par rapport au siècle précédent : Femmes sont perçues comme immatures, émotives (pas de pouvoir politique)
Inégalité juridique entre hommes et femmes : Pas accès à certains travaux, gagnent 2x moins
Début des mouvements féministes dès 1825
Certains pays scandinaves accordent le droit de vote aux femmes
Les Suffragettes (Grande-Bretagne, 1903) : Très violemment réprimées, réclament le droit de vote.
Succès et crise de l'entre-deux guerres
Guerres et interventions de l'état
Pendant la WW1 : États se mobilisent, étendent leurs compétences sociales et économiques (aide aux victimes de guerre : veuves, orphelins...)
La fin de la guerre : Pas de retour normal à la situation du 19e Siècle (impossible)
Sortie de guerre : L'état doit relancer l'économie et aider la population
Le mécontentement de la population croît : Mène à des révolutions républicaines dans les pays vaincus
Allemagne : République de Weimar
Russie : Régime communiste
La Crise économique des années 1930
Un effondrement des bourses qui contamine le monde capitaliste
Déclenchement : Le Krach de Wall Street (octobre 1929)
1931 : Récession européenne (pays contraints de se contracter, moins de richesses produites, millions de chômeurs)
Montée des extrêmes
Discrédit des élites dans les démocraties libérales
Combattre la crise :
Élargissement de la protection sociale
L'État intervient dans l'économie, recule les principes du libéralisme du 19e Siècle (ex. congés payés en 1936)
Conséquences politiques :
Ressentiment contre les élites et le système démocratique libéral
Montée du mécontentement → Ralliement → Augmentation des partis extrémistes
Allemagne : Le NSDAP gagne les élections et prend le pouvoir en surfant sur la crise économique
Réaction chrétienne face à la montée du socialisme :
Combattre le marxisme sur son terrain : Chrétiens s'intéressent à la question ouvrière (pour que les ouvriers ne se détournent pas de la foi vers les socialistes athées)
Formation de 2 ailes : Une aile gauche (progressiste) et une aile droite (conservatrice)
Apparition des syndicats chrétiens
Soutien du pape Léon XIII avec son encyclique de 1891 : Favorable aux changements du droit de vote. Crée des tensions chez les chrétiens. Le pape soutient les progressistes ("soulager le mal des ouvriers") mais condamne la scission au sein du parti catholique.