Please enable JavaScript.
Coggle requires JavaScript to display documents.
POUR UN OUI OU POUR UN NON - 1982 - Coggle Diagram
POUR UN OUI OU POUR UN NON - 1982
Nathalie Sarraute
influencée par Proust, Joyce, Virginia Wolf
autrice de roman, de pièces de théâtre et d'essais
figure du nouveau roman, elle rejette les codes du roman traditionnel (personnage pas caractérisé, pas d'intrigue, pas de structure)
Parcours : théâtre et dispute
La dispute est au cœur de l'intrigue théâtrale. --> Ici l'utilisation du langage joue un rôle révélateur.
Les personnages dévoilent leur vrai visage derrière le masque social. Il s'agit donc d'un règlement de comptes. --> confrontation
Les différents registres
comique ou burlesque mais tragique : la rupture semble inéluctable --> leur opposition se transforme en " lutte à mort ". Aucune conciliation n'est possible à la fin de l'œuvre même si l'accord paradoxalement se fait enfin sur cette rupture définitive.
L'oeuvre
pièce qui met en scène une conversation entre amis : H1 et H2 à propos d'une discussion passé
H2 avoue à H1 s'être éloigné de lui à cause de l'intonation condescendante
H2 demande à un couple de voisins H3 et F de se faire juge de la querelle
Ceux-ci confus se retirent. La discussion se transforme en dispute jusqu'au silence final.
Il y a dans ce " c'est bien ça " un petit rien qui fait tout
Contexte : Le texte était destiné à la radio, diffusé en 1981 puis publié sous forme de pièce de théâtre en 1892
Les thèmes
La dispute : parole polémique tantôt offensive tantôt défensive
La justice : H1 et H2 incarnent un tribunal de la parole
La déraison : accusation de divaguer, de délirer et toujours mise à distance avec l'ironie. Cette prétendu folie va de pair avec une liberté vis-à-vis des codes et des limites de la langue.
Les tropismes : Ce que l'on sent avant de penser.
L'enfouissement : exprimé par des métaphores sous-terraines pour visualiser, ressentir l'objet phrase de l'autrice, ce qui est sous-terrain --> fait écho à la sous-conservation.
Analyse
I. Un drame du langage
Le langage constitue un mode de communication miné ici marqué par l'incompréhension réciproque. Le rôle principal est attribué à quelques mots, et à la manière de les prononcer.
Les personnages se méfient d'une parole plein d'embuches qui peuvent devenir le support d'accusation. Ex : " C'est bien ... Ca ... ". Les locuteurs se débâtent en permanence avec le langage. La parole est porteuse du drame qui se joue sur scène avec son caractère menaçant et ses failles (intonations mal comprises, des choses incorrectement nommées, des formules toutes faites et des guillemets ironique).
II. Une opposition radicale entre deux visions du monde :
La pièce est un duel fait d'attaques, d'esquives, de contre-attaques, où chacun défend de plus en plus agressivement sa propre compréhension des paroles prononcées
Les deux amis se déchirent en apparence sur des bagatelles. H1 au départ est convaincu de pouvoir comprendre H2 par le langage. Mais peu à peu, apparait clairement une opposition radicale, une lutte à mort, entre deux stéréotypes : H1 est un homme mondain qui accepte la société et sa superficialité, H2, un fantaisiste retiré du monde qui dit non au convenions sociales.