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Le dormeur du val (1870), Rimbaud - Coggle Diagram
Le dormeur du val
(1870),
Rimbaud
COMMENT?
Sonnet traditionnel à rime croisée ABAB, en alexandrins
Le poème est construit comme un tableau ou une scène cinématographique, avec une camera qui fait zoom en avance →hypotypose et climax (enj. rejet
Tranquille
, coupe forte) ↩︎
chute finale
Champ lexical du sommeil:
dormeur
(titre),
dort
(vv. 7,9,13),
fait un somme
(v10),
lit
(v8).
C'est une façon de tromper le lecteur: la douceur et la tranquillité du paysage (
tranquille
,
berce
) ressemblent à un lieu sécurisant. Mieux, elles valent comme des arguments contre la guerre.
Horizontalité qui ramène le personnage à la terre
Emploi des sens: vue (couleurs,
bleu, vert, rouge
, lumière,
argent, soleil, rayons
), odorat (
frais, parfum
↩︎ Baudelaire,
narines
), ouïe (
chante
), toucher (
main
) → impression de vitalité
Synesthésies, métaphores, personnifications
Indices qui suggèrent la fin tragique:
trou
,
pâle
,
enfant malade
,
froid
(≠lumière et chaleur initiale),
les parfums ne font pas frissonner
,
la main sur la poitrine
Sobriété du langage, un réquisitoire indirect contre la guerre
QUOI?
Scène tragique de la guerre franco-prussienne 1870
S1: le cadre spatial, la déscription du paysage idyllique et la nature protectrice (plan d'ensemble)
S2: Condition physique du soldat, qui apparemment dort tranquille en harmonie avec la nature (plan rapproché)
S3-4: Dévoilement de la vraie condition du soldat, la mort (gros plans: des
pieds
au visage,
souris
, aux
trous
)
La nature est omniprésente, personnifiée, douée des sentiments (v11), comparée à une mère protectrice qui berce son enfant (Alma Mater)
Trois personnifications la décrivent comme en fête:
chante, follement, fière
La rivière semble une fée douce de pouvoirs magiques d'habiller d'argent les herbes → oxymoron
haillons | d'argent
met en relief le pouvoir de métamorphoser la pauvreté en argent
La répétition de
dans
en ce qui concerne la position du soldat donne l'idée de tomber et d'enfoncement, mort = dissolution dans la nature
le
trou de verdure
(v1, = vie) devient symbole d'une tombe et de la mort (les
trous rouges
, v14)
Ce n'est pas une dénonciation mais une évocation lyrique de la mort en guerre: la guerre met en péril le droit de vivre et de jouir de ce que la nature nous offre: les plaisirs des sens (chaleur, parfums).
Ungaretti, Sassoon, Remarque