Face à l’explosion urbaine, le gouvernement a élaboré des schémas pour contrôler la croissance des mégapoles côtières et encourager le développement de villes intermédiaires à l’intérieur. Des plans d’urbanisme intégraux ont transformé les grandes villes chinoises: extension des réseaux de transports en commun (métros dans plus de 40 villes, TGV reliant les agglomérations majeures), construction de nouveaux quartiers d’affaires modernes (Pudong à Shanghai, CBD de Pékin), mais aussi politiques de limitation de l’étalement urbain et de densification. Pour réduire la surpopulation de Pékin (~22 millions d’hab.), une nouvelle capitale administrative secondaire, Xiong’an, est en cours de développement dans le Hebei depuis 2017. L’État promeut la création de clusters urbains régionaux intégrés (par ex. la Grande Baie Guangdong-HK-Macao, ou le triangle Yangzi autour de Shanghai) afin de diffuser la croissance sur l’ensemble du territoire. Sur le plan environnemental, le gouvernement central a durci les normes et fixé des objectifs verts aux administrations locales (dans le 14e Plan Quinquennal 2021-2025, des cibles de réduction de l’intensité carbone et de la pollution sont assignées). Le concept de « civilisation écologique » a été inscrit dans la constitution du Parti, reflétant l’ambition de concilier développement et environnement. Concrètement, la Chine investit lourdement dans les énergies renouvelables, le transport électrique (plus de 5 millions de véhicules électriques en circulation) et la dépollution industrielle