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Politiques éducatives et enjeux institutionnels - Coggle Diagram
Politiques éducatives et enjeux institutionnels
Loi Debré (1959)
= système de contrat avec établissements privés qui le souhaitent
car enseignement religieux persiste sous le nom d'enseignement libre
1959 : Réforme Berthoin : Allongement scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans
Berthoin pense que l’orientation des élèves est peu soucieuse des possibilités de réussite de chacun :
Création d’un cycle d’observation de 2 ans couvrant les classes de 6ème et 5ème commun à toutes les sections, mis en place dans le but d'orienter les élèves à la fin de ce cycle vers l'enseignement le mieux adapté, selon leur mérite et non selon leur origine sociale.
Création d’un « conseil d’orientation » composé des enseignants dans tous les collèges
1833 = Loi Guizot
Crée les écoles primaires supérieures (communes de + de 6000 hab.)
Oblige chaque département à entretenir une école normale primaire destinée à former les futurs instituteurs.
Oblige toute commune à entretenir une école primaire élémentaire
Définitions
Démocratisation = réduction des écarts d’accès à l’école entre les élèves de milieu populaire et ceux de milieu favorisé (cf Prost, Merle)
Démocratisation qualitative = affaiblissement du lien entre origine sociale et carrière scolaire de l’élève
Démocratisation quantitative = l’élargissement de l’accès à des études de plus en plus longues, pour un nombre et une part de plus en plus importants de la jeunesse
Massification = phénomène d’explosion des effectifs d’enfants scolarisés qui s’est produit progressivement au cours du 20ème siècle
La Chalotais (magistrat breton) -> Essai sur l’éducation nationale (1763)
« Je prétends revendiquer pour la nation une éducation qui ne dépende que de l’Etat […]. Les enfants de l’Etat doivent être élevés par des membres de l’Etat »
Condorcet : Propose une refondation du système éducatif
Prône un enseignement laïc et indépendant du pouvoir politique, une égalité d'accès à l'instruction sans distinction d'âge, de sexe ou de classe et la gratuité pour l'enseignement élémentaire.
« Condorcet défend même, en vain, l’éducation commune des garçons et des filles dans des établissements mixtes » (Luc, Condette & Verneuil, 2020)
Instruire le peuple afin que celui-ci incarne la raison (éduquer serait empiéter sur la famille), projet présenté fin 1792 mais critiqué car il refuse de mettre l’école au service de la Révolution
1850 = Loi Falloux
Enseignement secondaire : permet aux congrégations catholiques d'ouvrir en toute liberté un établissement secondaire avec les enseignants de leur choix -> il suffit d’être bachelier pour ouvrir une école, aucun titre exigé des maîtres.
Enseignement primaire : possibilité pour les départements de supprimer les écoles normales qui formaient les maîtres, établissements publics et instituteurs sont soumis au contrôle des autorités administratives et « morales » (= religieuses).
Ouvre l’école primaire aux filles (pour les communes de + de 800 hab., 1867 Duruy communes de + de 500 hab., Secondaire Camille Sée 1880). Mais va renforcer l'enseignement confessionnel
1963 : Réforme Capelle-Fouchet
Objectif = unifier le système Création des collèges d’enseignement secondaire (CES)
-> classes « générales » de la 6ème à la 3ème
CES étaient plus généralistes et destinés à accueillir tous les élèves du secondaire (CEG ont subsisté un certain temps en parallèle)
3 types de section :
Les classes menant au lycée (classique ou moderne)
Les classes menant à un enseignement technique après la troisième (CAP, BEP…)
Les classes de transition (6e – 5 e ) puis les classes « pratiques » (4e – 3 e ) qui menaient directement au monde du travail.
Lois Jules Ferry vont lancer le processus de démocratisation avec 2 principes majeurs
Gratuité enseignement primaire et primaire supérieur (16 juin 1881)
Obligation de l’école primaire + enseignement laïc (28 mars 1882)
28 mars 1882 : loi Jules Ferry : instruction laïque, interdit l'enseignement religieux et les instituteurs ecclésiastiques dans le modèle éducatif public
1883 : laïcisation des programmes et des enseignants = création des Ecoles Normales d’instituteurs et d’institutrices
MAIS les religieux restent en fonction dans les écoles primaires publiques jusqu’à la loi Goblet (1886) qui les écarte définitivement
1905 : loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (dans tous les domaines)
1975 : Loi Haby; Création du collège unique pour l’ensemble des jeunes de 11 à 14 ans
Unifie le système par la suppression de la distinction entre CES et CEG, les établissements devenant tous des « collèges »
Met fin à l’organisation en filières
Préconise classes hétérogènes.
1985 : J.P. Chevènement
Volonté de faire accéder 80 % d’une génération au Bac
Création des bacs professionnels
Loi d’orientation du 10 juillet 1989 (Jospin)
Service public d’éducation est organisé en fonction des élèves et des étudiants (« l’élève au centre du système éducatif ») et il contribue à l’égalité des chances
Volonté de démocratiser l’accès à l’enseignement, mais aussi de favoriser l’égalité des chances.
L’éducation devient la première priorité nationale (1er budget de l’Etat pour la 1ère fois devant la Défense nationale).
La loi insiste sur l’existence d’une communauté éducative dont l’élève fait partie, sur le fait que l’élève ou l’étudiant doit être un acteur de sa propre orientation, il ne doit plus la subir.
Les établissements sont tenus d’élaborer et d’appliquer un projet d’établissement
Les enseignants seront quant à eux désormais formés au sein des IUFM
Avec cette loi, une « nouvelle barrière » allait s’ouvrir : celle du second cycle du secondaire.
Sociologues
Marie Duru-Bellat
Les inégalités sont présentent dès les premières années scolaires
Ecole inculque aux élèves l’idéologie bourgeoise (Beaudelot et Establet, l’école capitaliste en France, 1971)
Jean-Paul Delahaye
Aujourd’hui, l’ensemble des jeunes Français vont à l’école. Mais les inégalités scolaires se sont déplacées. Elles concernent maintenant la qualité et la durée des études. Ces inégalités sont essentiellement marquées selon l’origine sociale des élèves, entraînant une forme de « lutte des classes » au sein de l’école.