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Séance 3: Petite Histoire de la langue française - Coggle Diagram
Séance 3: Petite Histoire de la langue française
Partie 1: D'où vient le français ?
2) Avant la France:
Les Gaulois
Les langues
celtiques
du groupes linguiste indo-européen
Se stabilise a partir du -4ème siècle. Puis disparition très rapide entre le 5eme et le 6eme siècles !
Très répandues: environ 15millions de locuteurs au -4ème siècle
Évolution marquée par les invasions romaines menées par Jules César (-58 à -51) :
Défaite des tribus gauloises après la
bataille d’Alésia : -52
la langues gauloise n'est pas exactement la langue des Gaulois:
il n'existe pas
un
peuple gaulois
Gaulois= tribus guerrières
pas d'unité politique ou culturelle
Groupe de langues présentant des similitudes morphologiques-syntaxiques:
Aire linguistique très proche de limites géo de l'Europe francophone actuelle (France, Sud de la Belgique et le sud de la Suisse)
Comme pour l'
indo européen
le gaulois est une langue essentiellement
orale:
nous ne connaissons qu'
une centaine
de mots dont la plupart sont passé en français:
crème, dune, boue, alouette, char; chien, caillou...
très peu de traces écrites:
les peuples gaulois sont rivaux et ne font pas de commerce
les
druides
sont les seuls à posséder le droit d'écrire et interdisent l'apprentissage de l'écriture
1) Aux origines du francais:
l'indo européen
?
Les linguistes observent les languages sur les aires géo occupé par les indo-européens
ils cherchent a recomposer un Language a partir de
similitudes morphologiques et syntaxiques
ces langues forment le "
groupe linguistique indo-européen
"
apparait chez des tribus au MO pendant l'ère paléolithique ( il y a 10K ans)
expansion vers l'Atlantique et l'Inde
on connait que quelques mots, peu de traces fiables écrites (principalement fossilisé dans la pierre)
on peut faire la démonstration inverse en prenant le même ex dans des langues issues d'autres langues-souches
par Ex, dans les langues ouralo-altaïques...
"mère" = Anne,aiti
les + anciennes traces d'une langue qui puisse constituer une langue souche du FR --> la "langue" indo-européenne (on sait très peu de choses)
Ex: l'un des rares mots
indo-européens
que nous connaissons avec certitude est *"modar" =
mère,butter,mother,madre,mater,mor,mati,mayrik,mitéra,majka,maan;mat'*
3)
Le latin:
ancêtre du francais ?
l
'invasion de la Gaule
unifie les peuples gaulois
Jules César
déclare le Gaule
unifié
et
latine
: elle devient une
province de Rome
Essor Commercial
Le lexique latin du commerce et des échanges se propage très rapidement
"miel" commerciale latin ("mel")
"ruche" non commerciale = gaulois
Les romains construisent de nb
infrastructures
qui favorisent le commerce
routes, viaducs, aqueducs, expansion des grandes villes...
de nombreux
échanges culturels
ont lieu entre les Romains et les Gaulois
Attirance des Romains pour les traditions gauloises
Inventeurs du
tonneau
, par exemple
très forte attirance des Gaulois pour le mode de vie des Romains
Avancés
techniques
...
Confort
de vie, paix...
Dévlpmt des
loisirs
: théâtre, musique, tourisme...
César
offre aux fils des chefs de village de s'instruire à Rome
la nouvelle génération ne parle plus que le
latin
oubli progressif des
traditions
et des
valeurs g
auloises
Principe de base du latin:
systeme
verbal
complexe
possibilités de
combinaisons
multiples: expression du présent de l'antériorité, de la postériorité...
vocabulaire
technique
étendu
Le Latin
: une langue d'intellectuels
Règles strictes, avec très peu d"exceptions :
facile à apprendre
Les Romains écrivent énormément et diffusent abondamment leurs écrits
Oeuvres littéraires
Ouvrages scientifiques
Textes politiques:
traités
Langue politique, poétique et scientifique
Hégemonie culturelles
de Rue dans toutes les
provinces
Les mots latin en français
mots passés en français sans adaptations: Album, bravo, gratis, idem, nota bene, incognito, intra muros, presto, lavabo
Beaucoup sont réapparus au XXe-XXIe siècle.
"curriculum vitae", "forum" , « pro rata », « intérim »
devient la principale langue-souches du français à venir
Il restera la langue écrite officielle en France jusqu’au 16eme siècle
Très nombreuses expressions latines dans des
lexiques hérités de l’Antiquité romaine
Lexique chrétien: « De profundis », « misere », « amen », »Kyrie eleison », « requiem », « te seum »
Lexique Juridique: « ut supra », « visa », « veto » « stricto sensu » « ipso facto »
Les invasions Germaniques
les Gaules romanisés empruntent des mots germaniques: environ 700mots passée en francais
notamment du
lexique guerrier
:
« balafre », « guetter », « hache », « guerre », « taper », « orgueil », « butin », « effrayer », « épieu » …
Nourriture*
: « flan », « gâteau », « gaufre »,
« souper », « groseille »…*
sentiments
:
« émoi », « s’épanouir », « regretter »,
« orgueil »…
vêtements
(chauds) :
« housse », « écharpe »,
« poche », « broder »…
Institutions
:
baron, danser, maréchal, gage; rang
adverbes
;
trop (=troupeau), guère
Corps
:
« hanche », « babine », « crampe »,
« guérir »…
Animaux
:
« chouette », « épervier », « hareng »,
« esturgeon »…
Beaucoup de mots avec le -h aspiré:
haricot, héros
-4-5 siècles:
invasions germaniques
en Gaule
PARTIE 2: Le français, du morcellement vers l'unité
Intro: C'est quoi le "BENDO" ?
Devient progressivement "abandonné" (16eme) = confisqué par la ville:
"une maison abandonnée"= réquisitionnée par un seigneur / un homme de pouvoir
Passe en anglais "abandoned" (17eme)
Du mot "Ban" (ancien français usage jusqu'au 15eme) = territoire, lieu de pourvoir
"bannir", "banlieue", "mettre au ban"...
"au ban donné" = donné à la cité, à l'institution = capturé, arrêté, emprisonné
Aux US (19eme): "abandoned house" = terme juridique qui désigne un local sans propriétaire; lieu généralement occupé illégalement
immigré haïtiens en Floride dans les 1960's = émergence de la contraction "bande" = squat
Retour en francais = "bendo" = quartier ou zone occupé plus boumions légalement
1/ l"ancien francais"
La langue d'oc et la langue d'oïl
Ancien francais = plusieurs langues: d'Oc et d'Oïl (ex: l'accent marseillais vient de la langue d'oc)
certaines similitudes, mais évolutions différentes
évolution très rapide ! Parfois plusieurs dans un meme siècle et dans une meme zone géographique
Exemple: Pourquoi dit-on "un cheval" et "des chevaux":
réponse dans l'évolution de la langue
Latin "Caballus":
afin de différencier le francais et le latin on va laissons tomber certaines écritures, mais il fallait aussi différentier le pluriel du singulier : au 9ème-12ème siècle, a + l + 2eme consonne = cheval > chevaus > chevaux
Emprunts Vikings au Nord...
Invasions des Vikings le long de la Seine se multiplient au cours
Les serments de Strasbourg:
814 décès de Charlemagne (immense territoire)
Trois fils entrent en guerre: Lothaire 1er, Louis 2 le germanique et Charles 2 le Chauve :
Lothaire vaincu par ses deux frères en 841 puis répudié par l'Eglise
Les deux frères officialisent leur alliance en 842, à Strasbourg.
Premiere trace écrite de la langue française: les "serments de Strasbourg"
Emprunts Arabes au Sud: Invasions des Musulmans en Espagnes après la mort de Mahomet.
Les Arabes apportent certaines innovations scientifiques en Europe en ramenant l'héritage grec
Cohabitation pacifique: respect de la religion chrétienne, relative liberté de culte, accords commerciaux très favorables à l'Espagne...
Traductions arabes du grec: médecine, arithmétique, philosophie... : Notamment Averroës, traducteur d’Aristote.
Lexique commerce : « jupe », « magasin », « matelas »...
-Lexique scientifique : « alambique », « alchimie », « algèbre" , « chiffre », « zéro », « hasard »...
Nourriture exotique : « orange », « sirop », « sucre », « café »...
2/ Vers l'unité du francais: la Renaissance et l'age classique
UNE LANGUE POLITIQUE :
L’[ORDONNANCE DE VILLERS-COTTERÊTS]
François Ier : roi progressiste et unificateur (1515-1547):
Souhaite que ses décrets soient compris de tous ses sujets afin d’être respectés.
10 août 1539:
Ordonnance de Villers-Cotterêts.
Articles 110-111 : le français devient la langue administrative et juridique officielle du Royaume de France.
Plus ancien texte de loi encore en vigueur aujourd’hui.
Une langue poétique:
Les poètes de la Pléaide
François Ier est notamment un protecteur des sciences et des arts:
Il mandate un groupe de poètes pour définir les caractères d’une langue française unifiée : Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay, Etienne Jodelle, etc.
Du Bellay, Deffence et Illustration de la Langue
Françoyse, 1549:
Langue française est égale au latin et au grec.
Ronsard, Abbregé de l’Art Poëtique Françoys, 1565:
Clarification de la conjugaison sur l’exemple du latin.
Nombreux mots grecs admis, notamment dans le champ
littéraire et scientifique.
Goût prononcé pour les archaïsmes et les néologismes.
LA RÉFORME DE MALHERBE
François de Malherbe (1555-1628):
Poète du roi Henri IV
Intransigeant avec la langue de la Pléiade : critique de Philippe Desportes
Propose une réforme de la langue française :
Actuelle (rejet des archaïsmes)
Courante (rejet des mots précieux ou de néologismes)
Fonctionnelle (rejet des structures syntaxiques compliquées)
Volonté d’unifier la langue : les
« crocheteurs du Port-au-Foin. »
LA COUR DE MARIE DE MÉDICIS ET L’ITALIE
Nombreux emprunts italiens en français :
Lexique guerrier (guerres d’Italie) : attaquer, bastion, brigade, canon, cavalier, citadelle, colonel, fantassin, spadassin, soldat...
Lexique social et mondain : cortège, courtisan, page, confetti...
Lexique du commerce et de la banque : banque, bilan, crédit,
faillite...
-Lexique de l’art : balcon, façade, fresque, mosaïque, corridor, faïence, guirlande, dilettante, ariette, arpège, concerto, final, ténor, sérénade, pastel, pittoresque...
Italienne, née à Florence:
Assure la régence de 1610 à 1614, en attendant la majorité de Louis XIII.
Invite de nombreux artistes et intellectuels italiens à la Cour.
La Cour parle autant italien que français : Marie de Médicis se fait
de nombreux ennemis.
LE CADEAU DE PORT-ROYAL À LOUIS XIV
Jésuites =
réussite sociale, éloquence, élégance, très appréciés par Louis XIV (Corneille, Descartes...). Nombreux Jésuites à la cour du roi.
Jansénistes
= reclus, discipline austère et dure (Racine, Pascal...). Les Jansénistes fuient la société et se retrouvent à l’abbaye de Port- Royal.
tous ce qu'il faut faire c'est prier dieu, au final c'est lui qui decide si ont va au paradis ou non
L’orthographe française n’est toujours pas fixée et la syntaxe du français reste flottante:
Duel d’influence à la Cour de Louis XIV :
jésuites
vs
jansénistes.
Les Jansénistes décident d’écrire une grammaire définitive du français pour Louis XIV:
Travail long et difficile.
Ordre des Grammairiens de Port-Royal =
Grammaire de Port-Royal
Louis XIV décide néanmoins de dissoudre l’ordre janséniste.
le francais qu'on parle actuellement vient des Jansénites du Port royal
Partie 3: Langue française et modernité
1. Les révolutions du français : de la Bastille à Internet
1/
Une langue pour éclairer les esprits
Fin XVIIe siècle – Essor scientifique important (Descartes, Pascal, Leibniz...)
XVIIIème siècle – Essor philosophique majeur : siècle des lumières (Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu, D’Alembert, Helvétius, Holbach…), ce sont des célébrités en Europe. Le français est à cette époque une langue importante parlée par beaucoup d’étrangers.
Progrès technique : diffusion de l’imprimerie à plus grande
échelle.
Systématisation de la syntaxe et de la conjugaison.
Extension du lexique : la langue française gagne en
précision.
Perte des accents toniques !
Pour se différencier définitivement des rivaux
espagnols et italiens.
Langue scientifique : sonorité de la langue vs
structure du discours.
Le français est une des rares langues atonales au
monde.
2/
La révolution industrielle : premiers emprunts anglais
Dans le dernier tiers du 18e siècle, la Grande-Bretagne fait un bond technologique : la
machine à vapeur
de James Watt.
Essor commercial, intensification des échanges avec la France.
Lexique industriel
« packet boat » --> paquebot, steamer, tunnel...
Lexique aristocratique
« riding coat » --> redingote, dandy, snob, flirt
Lexique sportif
rugby, tennis, football...
De nos jours, le français entretient une relation paradoxale avec l’anglais.
Beaucoup d’emprunts à l’anglais, souvent critiqués comme des «
mauvais usages
».
Pourtant, du XVIIème au XIXème siècle, ce sont plutôt les Anglais qui empruntent à la langue française.
Un certain nombre d’anglicismes viennent en vérité de mots français vieillis.
Ces mots ont fait un aller-retour linguistique.
° Passage du français à l’anglais.
° Disparition (ou raréfaction) du mot français.
° Retour au français à travers un anglicisme.
3/
Une langue coloniale
Forte
expansion coloniale
à partir de 1830 : nombreux missionnaires et enseignants dans les colonies.
La langue française doit créer le lien entre la métropole et les colonies
Langue coloniale =
enjeu de pouvoir.
Simplification et régularisation de la grammaire : le français doit pouvoir être enseigné en
quelques semaines !
4/
Une langue démocratique
Début XIXème siècle,
l’imprimerie industrielle
permet de diffuser largement des imprimés pour un
prix très réduit.
Le prix moyen d’un livre équivaut à peu près à une demi-journée de salaire d’une ouvrière (1,25 francs).
Prix de l’impression dépend du nombre de caractères.
À partir de 1830, le
taux d’alphabétisation
progresse rapidement : les Français consomment beaucoup d’imprimés.
Naissance du journalisme moderne à travers les premiers
quotidiens.
Le modèle économique des journaux repose sur la publicité : ils sont souvent
gratuits
.
Diffusion d’une langue française moderne et adaptive.
Nouvelle approche du langage :
concision, précision et efficacité.
Acceptation progressive du langage familier, diffusion de l’argot, disparition des dialectes dans les grandes villes.
Journalisme « jaune ».
5/
1914-1918 : La tardive unité du français moderne
Début 20siècle : langue française unifiée dans les villes de métropole et des colonies, mais pas dans les campagnes!
Nombreux
dialectes et patois.
Régionalisme fort : refus de parler français dans certaines régions.
La
Première Guerre mondiale
scelle l’unité du français : les officiers sont généralement des
bacheliers
qui viennent des villes.
Les soldats venus des campagnes sont
contraints d’apprendre très vite.
Question de survie : il faut comprendre les
ordres !
Les survivants qui sont rentrés chez eux ont
répandu le français des villes dans leurs villages.
Fort
essor démographique
: nouvelle
génération nombreuse qui apprend le français.
6/
Internet et la mondialisation
Progrès de la
mondialisation
et
forte influence américaine
dans les années 1960.
Introduction du vocabulaire économique américain : holding, hedge fund, stakeholder, trader, outsourcing...
Beaucoup de ces mots ont été traduits au fil des années 1980-2010.
Apparition de centaines de
nouveaux mots
: manage(u)r·euse, néobanque, cryptomonnaie/cryptoactif,
sourçage, implémenter, débriefing...
Usage commercial d
’Internet
à partir des années 1990.
Enrichissement significatif de la langue française.
Ouverture à l’anglais: web, mail, chatbot, cookies, darkweb...
Introduction d’anglicismes: préfixes « cyber- » et « e-- », uploader, streamer, mème...
Traductions de l’anglais souvent ingénieuses : télécharger/téléverser, courriel, merdiel, hameçonnage...
Nouvelles activités : blogueur·se, vlogueur·se, youtubeur·se, followeur·se, twitchosphère,
instagramable, leecher/seeder, twitter, skyper, troller...
2. Le mirage de l’unité : langue et société en France
1/
En 1635, le cardinal de Richelieu fonde l’Académie française.
Produire et mettre à jour un dictionnaire complet.
Publications de recommandations orthographiques :
les « réformes de l’orthographe ».
Volonté de contrôler la production littéraire.
Statut « mythique » de l’institution...
Seulement neuf éditions du Dictionnaire de l’Académie française depuis 1696 : la dernière date de1990 !
Des règles souvent très critiquées par les
linguistes:
anachroniques et peu adaptées à la réalité.
Les
réformes orthographiques
sont peu suivies par les
enseignants et la population.
L’Académie française promeut une vision très centraliste
et conservatrice de la langue
Valorisation du « français de Paris » de l’écrit (littéraire) sur le français oral courant et les régionalismes.
Des exceptions : la réforme orthographique de 1990 !
2/
Depuis le 17ème siècle, la France promeut une vision aristocratique de la langue, avec de «
bons usages
» et de «
mauvais usage
»
.
Les noblessont les seuls à pouvoir apprendre à lire et à écrire : c’est une forme de
distinction sociale
par rapport au peuple et un obstacle à
l’ascension sociale.
Dimension
morale
: les Français qui parlent et écrivent « bien » (et méritent d’être admirés pour cela) vs ceux qui parlent et écrivent « mal » (souvent méprisés).
En 1674, l’Académicien François-Eudes de Mézeray prétend que l’orthographe « distingue les gens de lettres des ignorants et des simples femmes."
3/
C’est dans cet esprit de
distinction
que l'
Académie
crée son premier
Dictionnaire
en 1696.
Elle complexifie volontairement l’
orthographe
sur le modèle du grec (ph, y, ê, â, etc.) afin de valoriser ceux qui auront le temps et les moyens d’apprendre les règles (les nobles) contre ceux qui ne pourront pas (les bourgeois et le peuple).
Symphonie : vient de l’italien « sinfonia », devrait s’écrire « sinfonie ».
Style : vient du latin « stilus » et devrait s’écrire « stile ».
Philosophie : vient bien du grec, mais au début du17e
siècle, on l’écrivait en suivant l’exemple italien, « filosofie ».
4/ - Cette vision
académique
et
normative d
u français favorise une forme de
distinction sociale
.**
Inégalités (sociales, économiques...) selon le niveau de maîtrise de la langue.
Cette
distinction sociale
est renforcée par l’école visible partout dans notre culture...
* Stéréotypes
humoristiques au cinéma, au théâtre ou à la télévision.
Le hashtag
#grammarnazi
sur les réseaux sociaux.
Généralisation des
tests d’orthographe
lors d’entretiens d’embauche.
Débats médiatico-politiques récurrents sur
les pénalités orthographiques au baccalauréat
.
... et elle sert toujours le même discours : valoriser les dominant·es et stigmatiser les dominé·es.
Vieux vs jeunes ; classes économiques supérieures vs classes défavorisées ; culture dominante vs culture underground...
Niveau de grammaire et niveau de lecture ≠ intelligence et valeur individuelle !
5/ - L’orthographe française est généralement fondée sur des
règles claires,
mais ce n’est pas toujours le cas...
Certains mots en français sont le fruit d’
erreurs
répétées pendant des générations.
Exemple : « fromage », du latin « formaticum », devrait s’écrire « formage » (« formaggio » en italien).
Les
accents circonflexes
sont une source majeure d’erreurs orthographiques.
Ils viennent du grec et servent à marquer la disparition d’une ancienne lettre...
« être » < « estre » ; « âge » < « aage » ; « piqûre » < « piquure » ; « mûr » < « meur » ; etc.
Sauf que leurs usages en français sont parfois aléatoires
Arbitraires sur certains mots du lexique soutenu utilisés autrefois par la noblesse : « suprême », « infâme »...
À l'inverse : « deuxiesme », « troisiesme », etc. < « deuxième », « troisième » ≠ « deuxiême », « troisiême »...
Ou bien : « tousjours » < « toûjours » < « toujours ».
6/ - Les
médias
et les
politiques
défendent très souvent une vision
académique
et
conservatrice
de la langue française qui soutient la
distinction sociale
.
Véritable culte de la langue en France: la "
faute
" d'orthographe
Mépris de l'
oralité
" : on voudrait calquer la langue orale sur la langue écrite
Or, ils font souvent beaucoup d’erreurs et de raccourcis !
La langue évolue en fonction de ses locuteurs et locutrices.
° Idéalisation du passé : la
« langue de Molière ».
° Crainte face à la nouveauté : féminisation de la langue, langues populaires, métissage linguistique, propositions de réformes de la grammaire...
Confusion entre la
langue et l’orthographe.
° Langue = outil communicationnel.
° Orthographe = ensemble de règles qui régissent le code écrit d’une langue.
7/ La langue est unifiée depuis le début du 20e siècle et elle évolue très vite.
Il est important de comprendre d’où elle vient,
où elle en est et où elle va.
Le français est une langue profondément politique.
Elle a été pensée par des hommes de pouvoir (rois, philosophes, industriels, journalistes,
colons...) et est encore souvent utilisée comme
un outil de domination.
La maîtriser est un acte politique : c'est le signe de la
place qu'on veut occuper dans la société.
Maîtriser la langue française = comprendre ses nuances, savoir l’utiliser de la meilleure manière en fonction des situations...
La seule manière de « mal » parler français, c’est
de ne pas réussir à se faire comprendre.