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Chapitre 10 : Comment lutter contre le chômage ? - Coggle Diagram
Chapitre 10 : Comment lutter contre le chômage ?
I/ Emploi et chômage : définitions et mesures
:pencil2:
Au sens du BIT
une personne est au chômage si : elle a 15 ans ou plus / n'a pas d'emploi et n'a pas travaillé la semaine de référence de l'enquête / est disponible pour en occuper un dans un délai de 15 jours / a activement été en recherche d'emploi durant le moi précédent l'enquête
:pen:
Au sens de France Travail
(anciennement Pôle Emploi), une personne est au chômage si elle a 15 ans ou plus et qu'elle est inscrite à Pôle Emploi / sans emploi au cours du mois de référence /ayant recherché activement un emploi
:check:
Sous emploi
= Individus qui ont un emploi et qui travaillent involontairement moins qu’ils ne le souhaitent
Individus à
temps partiel
mais qui souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire
Individus à
temps partiel
ou à
temps complet
mais qui ont travaillé moins que d’habitude en raison de chômage partiel (chômage motivé par des raisons économiques) ou de mauvais temps
:star: Quelques faits marquants sur l’évolution et les
caractéristiques du marché du travail en France
: Forte ↑ du taux de chômage depuis 1975 (x3) / Chômage touche davantage les jeunes, les employés et ouvriers et les peu ou pas diplômés / Femmes et jeunes davantage touchés par le sous-emploi
:pencil2: Le
marché du travail
peut être représenté graphiquement à l'aide d'une
courbe d'O et de D
. Elle est
supposé
parfaitement concurrentiel
+
Prix unitaire
du travail considéré comme le
seul déterminant
des décisions
des offreurs et des demandeurs de travail
:warning: Ne pas confondre =>
Population active
(Demande d'emploi et Offre de travail) et
Entreprises
( Demande de travail et Offre d'emploi) +
arbitrage travail/loisir pour les ménages et arbitrage coûts/bénéfices pour les entreprises
=>
création d'un salaire d'équilibre
Le marché du travail est
autorégulateur
(taux de salaire réel parfaitement flexible).
:star:
EXPLICATIONS
:
Si le taux de salaire réel s’établit sur le marché du travail à un niveau supérieur au taux de salaire réel d’équilibre, les entreprises sont disposées à acheter une quantité de travail plus faible que celle que les actifs sont disposés à vendre sur le marché du travail.
Les entreprises proposeront alors un taux de salaire réel plus faible et les actifs réaliseront qu’ils doivent accepter un taux de salaire réel
plus faible pour être embauchés
Quantité offerte et demandée convergent jusqu’à atteindre l’équilibre => Chômage ne peut être que transitoire si taux de salaire réel parfaitement flexible
II/ Quelles sont les différentes causes du chômages ?
(
A) Les causes du chômage structurel
1) Les problèmes d’appariement, sources de chômage structurel
:check:
Définition
= difficultés de mise en relation des actifs en recherche d’emploi et des emplois vacants
Une partie du
chômage structurel
peut s’expliquer par la difficulté à assurer la mise en relation entre les actifs en recherche d’emploi et les emplois vacants =>
problèmes d’appariement
:forbidden:
Causes
:
1)
Inadéquation géographique
(ou spatiale)
: Chômeurs peuvent ne pas habiter à proximité du lieu où des emplois sont disponibles ou avoir des difficultés pour s’y rendre chaque jour
2)
Inadéquation de qualifications
: Secteurs qui recrutent ne sont pas forcément ceux dont sont issus les chômeurs => surtout si processus de destruction créatrice très dynamique.
Qualifications demandées par les entreprises peuvent alors ne pas correspondre à celles des chômeurs.
Mais principale cause :
Présence de frictions
qui empêchent les chômeurs de trouver immédiatement un employeur prêt à les embaucher notamment parce qu’ils ont besoin de temps pour :
-identifier les entreprises qui embauchent
-déterminer si l’emploi leur convient
-envoyer des CV, passer des entretiens
-attendre le verdict des employeurs
2) Les asymétries d’information, source de chômage structurel
En amont
, l’entreprise ne peut pas déterminer la qualité exacte des postulants =>
Asymétrie d’information
=> Risque pour l’entreprise de ne pas sélectionner les offreurs de L les plus adaptés pour le poste =>
Risque de sélection adverse
. :recycle:
Mais
Rationnel pour l’E de proposer un taux de salaire + élevé que le taux de salaire des E concurrentes (taux de salaire du marché) => Incite les offreurs de L les plus productifs à postuler => ↑ qualité moyenne des candidats à l’embauche => ↓ risque de sélection adverse
En aval,
l’entreprise ne peut contrôler qu’imparfaitement l’effort fourni par salarié =>
Asymétrie d’information
=> Risque de que les salariés ne se comportent pas conformément à leurs engagements =>
Risque d’aléa moral
. :recycle:
Mais
Rationnel pour l’E de proposer un taux de salaire + élevé que le taux de salaire des E concurrentes (taux de salaire du marché) => Incite les salariés à maximiser leurs efforts (Peur de perdre un emploi mieux rémunéré + Reconnaissants vis-à-vis de l’entreprise) => ↓ risque d’aléa moral
Aléa moral
= situation d’asymétrie d’information dans laquelle, lors d’une transaction entre deux agents économiques, l’un des agents adopte un comportement opportuniste en dissimulant volontairement des informations ou en n’agissant pas conformément à ses engagements du fait qu’il peut difficilement être contrôlé par l’autre agent
Sélection adverse
= situation d’asymétrie d’information dans laquelle les agents économiques sont amenés à éliminer les produits et/ou les agents économiques de meilleure qualité
:warning:
Problèmes d’asymétrie d’information
(risque sélection adverse + aléa moral) => Pour limiter Pb, E rationnelle propose un
salaire d’efficience
=> Salaire d’efficience
>
salaire d’équilibre sur marché du L => Mais si toutes les entreprise procèdent ainsi, le taux de salaire réel moyen sur la marché du travail va augmenter et devenir durablement
>
au taux de salaire réel d’équilibre =>
Instauration d’un salaire d’efficience est donc à l’origine d’un chômage structurel
3) Le rôle des institutions sur le chômage structurel
a) Les effets ambivalents du salaire minimum
:star: En 2019, dans près de 170 pays dans le monde la législation spécifie une salaire horaire minimum c’est-à-dire un salaire horaire en dessous duquel un salarié ne peut pas être rémunéré. En France c'est le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance). Il permet de « protéger les travailleurs contre les salaires excessivement bas » (OIT)
Pour analyser les effets du salaire minimum sur le chômage, il faut partir du modèle néoclassique du marché du travail
Le salaire horaire minimum fait partie des institutions marchandes qui peuvent créer du chômage. En effet, lorsque le salaire horaire minimum est > au taux de salaire réel d’équilibre, alors la quantité offerte de travail est durablement > à la quantité demandée de travail car le taux de salaire réel ne peut pas baisser de façon à assurer l’égalité entre la quantité offerte et demandée de travail.
b) Les effets ambivalents des règles de protection de l’emploi
Il existe dans la plupart des pays des règles de protection de l’emploi. Elles sont aussi des institutions marchandes pouvant créer du chômage
Chômage = Stock alimenté par des flux de fin de contrats et de licenciements et diminué des flux d’embauches = Il ↓ donc si le flux de création d’emplois l’emporte sur le flux de destruction d’emploi
Degré de protection de l’emploi dépend des procédures et des coûts => Pour les licenciements (Ex: Justifier précisément le motif du licenciement ou accorder des indemnités) / Pour les embauches en contrats précaires (Ex: Existence éventuelle de restrictions ou d’une taxe payée par l’entreprise qui engage sous ce type de contrat)
Une faible protection de l’emploi est favorable à une réduction significative du taux de chômage en période d’accélération de l’activité économique. En effet, les entreprises seront disposées à augmenter significativement leurs embauches car : -les procédures pour embaucher en contrats précaires sont simples et peu coûteuses + elles savent qu’elles pourront en cas de difficultés économiques se séparer d’une partie de leurs salariés sans coûts excessifs => Aussi, les actifs sont faiblement exposés au risque de chômage de longue durée. En revanche, une faible protection de l’emploi entraine une hausse significative du taux de chômage en période de ralentissement de l’activité économique car elle facilite les licenciements.
Une forte protection de l’emploi est défavorable à une réduction significative du taux de chômage en période d’accélération de l’activité économique. En effet, les entreprises ne seront pas disposées à augmenter significativement leurs embauches car : -les procédures pour embaucher en contrats précaires sont complexes et coûteuses + elles savent qu’elles devront supporter des coûts élevés si elles doivent se séparer d’une partie de leurs salariés en cas de difficultés économiques => Aussi, les actifs sont fortement exposés au risque de chômage de longue durée. En revanche, une forte protection de l’emploi empêche une hausse significative du taux de chômage en période de ralentissement de l’activité économique car elle limite le nombre de licenciements
B) Les fluctuations de l’activité économique, sources de chômage conjoncturel
Fluctuations économiques sont déterminantes dans l’évolution du chômage car : Accélération de l’activité éco = ↓ taux de chômage et Ralentissement voire ↓ de l’activité éco = ↑ taux de chômage
Ajustement de l’emploi aux fluctuations éco => 1) Si ralentissement ou ↓ de l’activité éco alors entreprises ↓ en priorité emplois précaires (CDD courts ou emplois en intérim) avant de ↓ volume emplois en CDI / 2) Si accélération de l’activité éco alors entreprises ↑ en priorité emplois précaires avant d’être certaines que tendance se confirme et d’↑volume emplois en CDI
Les effets des fluctuations de l’activité économique sont différenciés selon les pays : dans certains le taux de chômage y est très sensible alors que dans d’autres il y est très peu sensible