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Chapitre 3bis : La diversification des êtres vivants par d’autres…
Chapitre 3bis : La diversification des êtres vivants par d’autres mécanismes
I. Des associations non héréditaires, source de diversification du vivant (Activité 6)
A. Les symbioses ou 1 + 1 = nouveauté
Certains êtres vivants s’associent de façon durable et à bénéfices réciproques entre les partenaires de l’interaction : c’est la
symbiose
Dans le cas des endosymbioses transmises entre générations, des interactions s’établissent et modifient le génome des partenaires. Il existe cependant beaucoup d’associations symbiotiques non héréditaires sans modification des génomes.
Dans le cas des lichens, l’association entre un champignon et une algue aboutit à une nouvelle forme de vie possédant son propre phénotype, qui n’est pas la simple addition de celui des deux partenaires.
La synthèse de pariétine, pigment protégeant du rayonnement UV, n’existent que chez le lichen. De telles innovations favorisent la colonisation par les lichens de milieu de vie hostiles aux organismes non symbiotiques.
Le microbiote intestinal est un autre exemple de symbiose : les bactéries vivant dans l’intestin facilitent la digestion et renforcent les défenses immunitaires de leur hôte
Les nodosités (schéma ci-contre) liées à la présence de bactéries du genre Rhizobium vivant en symbiose avec des fabacées. Cette symbiose permet aux bactéries de bénéficier d’un micro-habitat favorable, les fabacées leur procurant un apport en substrats carbonés issus de la photosynthèse. En échange, les bactéries vont fixer et réduire l’azote atmosphérique en ammonium directement assimilable par les plantes hôtes.
B. Les relations entre pathogènes et hôtes
Les êtres vivants sont fréquemment parasités par des organismes pathogènes (champignons, bactéries, virus…) qui vivent à leurs dépens. Le plus souvent, cette relation n’est pas fatale pour l’hôte qui en est la cible mais elle contribue à modifier son phénotype
C’est par exemple le cas de la coccinelle maculée dont le comportement est profondément modifié par une guêpe qui pond dans son abdomen un œuf porteur de virus
C. Le phénotype étendu
Le concept de phénotype étendu a été défini par le généticien Richard Dawkins
Selon lui, l’expression des gènes s’étend au-delà de l’organisme lui-même. Elle se manifeste par exemple par ses constructions (toiles des araignées, nids des oiseaux, fourreaux des phryganes etc…) ou par certains de ses comportements
Les constructions réalisées par les organismes
vivants résultent souvent de comportements innés, contrôlés génétiquement.
Les parures et parades nuptiales que manifestent certains animaux pour se défendre ou se reproduire sont également des exemples de phénotype étendu
II. La transmission des comportements acquis, source de diversification du vivant (TD6)
A. La transmission horizontale des comportements au sein d’une population
Un comportement peut se transmettre entre membres d’une même population par imitation entre individus d’une même génération.
Cette transmission horizontale se rencontre chez les baleines à bosse chez lesquelles une nouvelle technique de chasse performante s’est répandue au sein de la population en quelques années seulement.
Un autre exemple bien connu est le cas des mésanges « voleuses de lait ». En Angleterre, certains de ces oiseaux ont développé la capacité de se nourrir en perçant avec le bac l’opercule des bouteilles de lait déposées devant les maisons par le laitier (Rapidement, ce nouveau comportement s’est répandu chez les
mésanges, animaux sociaux, par imitation des congénères)
B. La transmission verticale des comportements au sein d’une population
Les individus adultes peuvent transmettre un comportement acquis aux individus plus jeunes. Cette transmission verticale nécessite alors un apprentissage. Il en est ainsi du chant des oiseaux : si la capacité d’émettre des sons est présente dès la naissance, l’apprentissage du chant typique de l’espèce, parfois même de la population, s’effectue le plus souvent dès le plus jeune âge par imitation du chant des adultes.
La transmission verticale des comportements s’observe souvent chez les animaux ayant une vie sociale élaborée : c’est le cas des primates comme les chimpanzés où l’on observe de nombreuses pratiques transmises d’une génération à l’autre
III. Evolution culturelle et évolution biologique
A. Les mécanismes d’une évolution culturelle
Si ces pratiques se révèlent avantageuses pour les individus qui les mettent en œuvre, elles peuvent être sélectionnées positivement et se répandre au sein de la population. C’est le phénomène de sélection culturelle
La diffusion d’une innovation culturelle peut être très rapide, particulièrement lors d’une transmission horizontale
La vitesse de la diffusion dépend de plusieurs facteurs
Elle est ralentie par les barrières
géographiques ou de communication entre populations
Accélérée par les migrations et les liens sociaux entre individus
Une innovation culturelle peut être abandonnée lorsqu’elle ne présente plus d’avantage dans des conditions de vie nouvelles : c’est une contre-sélection
B. Des liens entre évolution culturelle et évolution biologique
De nombreux points communs peuvent être établis entre les mécanismes de l’évolution biologique et ceux de l’évolution culturelle
Transmission verticale, par hérédité génétique ou par apprentissage
Sélection naturelle ou culturelle des innovations avantageuses,
Innovations génétiques (mutations) ou innovations culturelles (inventions),
Transmission horizontale, par transfert de gènes ou par imitation
Dérive génétique ou perte culturelle et rôle des migrations et des barrières géographiques dans la transmission.
Arguments
Symbiose : Lichens
Baleines à bosses = apprentissage (battement de queue
Ethnie Tawainese derive culturel
Phénotype étendu