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Chapitre 9 : Quelles mutations du travail et de l'emploi ? (Partie 2) …
Chapitre 9 : Quelles mutations du travail et de l'emploi ? (Partie 2)
III/ Les effets du numériques sur le travail et l'emploi
A) Le numérique brouille les frontières du travail ...
1) ... Par le dvlpt du télétravail ce qui présente des
avantages
:
articulation vie privée et professionnelle
(moins de trajet et donc de fatigue associé, meilleur gestion du temps de travail et amélioration des conditions de travail) +
plus grande motivation des travailleurs
ce qui permet d'accroitre la productivité de leur travail.
2) ... Par un
brouillage travail/hors travail
puisque les
taches personnelles
s'invitent plus facilement sur le lieu de travail +
difficulté à se déconnecter
lors du temps libre + dvlpt du
"micro travail" ou "digital Labor"
=> Travail complémentaire sur le temps libre en effectuant de petites tâches sur des plateformes numériques (Foule Factory en France, Amazon Turk aux USA) => Plateformes attribuant, pour le compte d’entreprises, de petites tâches à des particuliers
:check:
Télétravail
= Organisation du travail hors des locaux de l’entreprise qui recours aux technologies de l’information et de la communication (TIC).
1) (bis) ... Mais qui présente aussi des
inconvénients
: tendance à l'
allongement de la durée de travail
(empiètement temps du L sur temps con sacré à la sphère familiale) +
isolement croissant
car peu ou pas d'interactions sociales +
brouillage de la frontière entre travail et hors travail
:pencil2:
NB
: Pour les individus ayant un emploi, Plateformes micro-L = Moyen de compléter revenus d’activité en utilisant son temps libre => optimisation monétaire du temps libre mais ne confère pas de droit ou de protection sociale pour l'individu et représente une somme très faible pour un nombre de tâche conséquent mais pas illimité.
C) Le numérique accroit le risque de polarisation des emplois
:check:
Polarisation de l'emploi
: phénomène de diminution des emplois associés à des niveaux de qualifications intermédiaires allant de pair avec une augmentation du poids des emplois à haut età bas niveaux de qualification dans l’emploi total
Le numérique rend possible l'automatisation des tâches routinières intellectuelles et manuelles => Destruction des emplois associés à ces tâches routinières parmi lesquels on compte de nombreux emplois aux qualifications intermédiaires
En revanche, le numérique ne peut pas automatiser toutes les tâches car elle est complémentaire aux tâches intellectuelles complexes (favorise la création d'emplois très qualifiés) et est non substituables aux taches manuelles non répétitives (favorise la création d'emploi peu qualifiés et non routiniers)
B) Le numérique transforme les relations d'emploi
Le dvlpt du numérique a conduit à l'essor de
plateformes numériques
de services comme UBER ou DELIVEROO => recours à des
auto-entrepreneur
et donc à des non salariés (travailleurs indépendants) => cela a permis de
réduire les coûts
(charges sociales) et a permis plus de
flexibilité
du L .... Cependant,
cela fragilise aussi la situation des travailleurs
(peu ou pas protégés face à différents risques sociaux +revenus instables et faibles en moyenne)
:warning: Les auto-entrepreneurs sont donc engagés par les plateformes numériques ce qui veut dire que l'accès aux clients est contrôlé par ces plateformes => existence d'un
lien de subordination
=>
FAUX INDEPENDANTS
=>
Relation d’emploi atypique
entre salariat et indépendance (lien de subordination débordant hors du salariat)
:check:
Relation d'emploi
= lien légal entre les employeurs et les salariés. Elle existe quand une personne exerce une activité ou fournit des services sous certaines conditions et en échange d’une rémunération.
:pencil2:
NB
: Depuis les années 90, usage du numérique dans la sphère professionnelle en constante augmentation. En France, en 2019, près de
80%des salariés utilisaient l’informatique dans leur activité professionnelle
:
:check:
Numérique
: Ensemble des technologies liées à l’informatique, aux télécommunications et à Internet
IV/ Le travail est-il toujours source d'intégration sociale ?
A) la travail, un vecteur essentiel de l'intégration sociale
Offre un statut social, des droits et protections
Permet d'accéder à un revenu et à la consommation => par sa consommation l'individu s'intègre à la société et se distingue d'autrui
Car fournit des repères spatiaux et temporels
Offre souvent une identité sociale positive, permet de se sentir utile, d'être reconnu comme disposant de compétences valorisées et valorisantes
Permet de créer du lien social grâce aux relations professionnelles
Mais, à l'inverse, le chômage affaiblit les relations sociales, dégrade souvent la santé et l'estime de soi => facteur d'isolement => affaiblissement de la cohésion sociale et affaiblissement de l'intégration sociale (ex : les chômeurs de Marienthal en 1932 qui décrit les conséquences sociales du chômage dans une petite ville d'Autriche après la crise de 1929 => sentiment de désœuvrement, résignation et inutilité sociale)
B) Le travail, un pouvoir intégrateur qui peut s'affaiblir sous l'effet de certaines évolutions de l'emploi
1) Le chômage de masse, première source d’affaiblissement du pouvoir intégrateur du travail
dégradation du niveau de vie
risque de fragilisation des autres liens sociaux (isolement relationnel et baisse de l'estime de soi)
:pencil2:
NB
: L’expérience du chômage peut produire la désaffiliation sociale => concept dvlp par R CASTEL => Situation de cumul pour les individus de l’absence d’emploi les privant d’insertion professionnelle et de l’isolement relationnel
2) La précarisation de l’emploi, une deuxième source d’affaiblissement du pouvoir intégrateur du travail
Selon Serge Paugam, l'intégration par le travail pouvait être fragilisé durant les 30 glorieuses du fait des emplois stables mais pas suffisamment épanouissant ("intégration laborieuse") et depuis 1980 car la hausse de l'auto entreprenariat a mené a la création d'emplois instables et parfois encore insatisfaisant => "intégration incertaine voire disqualifiante"
3) La polarisation de la qualité des emplois, une troisième source d’affaiblissement du pouvoir intégrateur du travail
La polarisation des emplois s’explique avant tout par les avancées technologiques notamment dans le domaine du numérique. Le numérique favorise une polarisation des qualifications et une augmentation des inégalités (notamment salariales) entre salariés qualifiés et non qualifiés. De plus, le risque d’être touché par le chômage et la précarité est beaucoup plus élevé pour les salariés non qualifiés que pour les autres