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Comment lutter contre le chômage? - Coggle Diagram
Comment lutter contre le chômage?
I- L'emploi et le chômage
B- Le chômage :
1- Chômage :
Le chômage désigne l'état des personnes sans emploi, disponible pour travailler et recherchant activement un emploi. En matière de mesure du chômage, il existe deux grands indicateurs : l'INSEE et Pôle emploi.
Taux de chômage ( au sens BIT) = chômeur / population active
L'analyse socio-économique distingue souvent entre différents types de chômages :
-Le chômage structurel est lié aux déséquilibres des structures socio-économiques comme les déséquilibres démographiques
-Le chômage conjoncturel résulte d'un ralentissement de l'activité économique.
-Le chômage technologique est dû à la mise en place de nouveaux procédés de production.
-Le chômage technique est une inactivité forcée dans l'entreprise. -Le chômage partiel est une inactivité forcée et décidée par l'entreprise pour réduire la production lorsque la conjoncture est défavorable.
2- Les différentes formes de chômage
L’analyse socio-économique distingue différents types de chômages, selon le facteur que l'on considère comme déterminant pour expliquer qu'un individu ne trouve pas d'emploi. On parle ainsi de cinq types de chômage : structurel, conjoncturel, technologique, technique et partiel.
Le "halo" autour du chômage :
L'insee définit le "halo du chômage" comme l'ensemble "des personnes qui souhaiteraient travailler, mais qui ne sont pas classées comme chômeurs". Elles peuvent être classées comme inactives (par exemple si elles n’ont pas activement recherché un emploi récemment) ou actives (si elles ne travaillent que quelques he : par semaine mais cherchent un emploi à temps complet).
A- La population active et l'emploi
Définition de la population active :
La population active comprend l'ensemble des personnes ayant un emploi et les chômeurs, c'est-à-dire les personnes sans emploi, cherchant activement un emploi et étant disponibles pour travailler. La population active dépend du solde naturel et du solde migratoire, ainsi que de facteurs sociaux.
Les caractéristiques et les mesures de l'emploi :
L'ensemble des personnes en emploi, selon l'INSEE, est l'ensemble des personnes qui exercent une activité entrant dans le domaine de la production. Ces personnes peuvent être des salariés ou des travailleurs indépendants
Mesures :
Taux d'emploi : Le taux d'emploi est le rapport entre le nombre d'actifs occupés concernés et la population totale en âge de travailler correspondante.
Taux d'activité : Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d'actifs et la population totale en âge de travailler correspondante.
Les évolutions récentes de l'emploi :
Les transformations économiques de la seconde moitié du XXe siècle se sont accompagnées d'une transformation profonde de la structure et des caractéristiques de l'emploi : féminisation, salarisation, tertiarisation, formes atypiques d'emploi.
II- Les politiques de l'emploi
Au niveau de l'économie, le chômage consiste en une sous-utilisation des ressources de l'économie, car des travailleurs au chômage pourraient produire de la valeur ajoutée s'ils étaient en emploi, et augmenter le stock global de richesses.
Au niveau des individus, le chômage est synonyme d'appauvrissement et peut être un facteur d'exclusion sociale. Les responsables politiques cherchent donc à limiter l'ampleur et les effets du chômage pour maintenir une bonne cohésion de la société et le bien-être général.
A- Les différents types de politiques de l'emploi
1- Les politiques passives et actives de l'emploi
Les politiques passives
EXEMPLE : Les mesures d'indemnisation des chômeurs pour diminuer les effets du chômage sont une politique passive.
Les politiques actives ont pour but d'augmenter le volume total d'emploi (création de nouveaux emplois).
EXEMPLE : La meilleure formation des demandeurs d'emploi pour qu'ils retrouvent un emploi est une politique active.
Les trois types de politiques contre trois types de chômage:
On distingue traditionnellement trois grands types de chômage, qui peuvent correspondre à différentes caractéristiques des économies ou à différentes époques:
le chômage dit « classique », le chômage dit « keynésien » et le chômage structurel. Selon le type de chômage considéré, des politiques différentes doivent être adoptées pour le traiter.
B- La lutte contre le chômage classique
Les politiques de diminution du coût du travail :
Pour réduire le chômage classique, on peut diminuer le coût salarial, c'est-à-dire le coût du travail pour les entreprises. Cela comporte plusieurs effets positifs du côté des entreprises.
Les entrepreneurs seront incités à embaucher davantage.
La baisse du coût salarial devrait rendre les entreprises plus compétitives : cela permet une baisse des coûts de production, dans un marché concurrentiel cela diminue les prix de vente et permet aux entreprises d'augmenter leurs parts de marché.
La baisse du coût du travail augmente le profit des entreprises: cela favorise l'investissement.
La baisse du salaire réel devrait inciter un certain nombre de salariés à se retirer du marché du travail, ce qui contribue à faire diminuer le chômage en faisant passer certains individus de chômeurs à inactifs.
Le chômage dans l'analyse classique et néoclassique :
Selon l'analyse économique classique et néoclassique, le marché du travail atteint un équilibre sur le long terme s'il est en situation de concurrence pure et parfaite. Le travail est considéré comme une marchandise homogène.
Le chômage peut alors prendre deux formes : chômage frictionnel et le chômage volontaire.
Les politiques de lutte contre ce type de chômage cherchent à favoriser la loi de l'offre et de la demande sur le marché du travail et à en réduire les rigidités qui empêchent la fixation d'un équilibre entre offreurs, demandeurs et salaires.
-dysfonctionnement temporaire appelé chômage frictionnel. Il correspond au temps de l'ajustement entre l'offre et la demande de travail, c'est-à-dire le temps que le salaire (qui est le prix du travail) s'ajuste pour équilibrer l'offre et la demande de travail.
-Lorsque le chômage persiste, il est volontaire, car cela signifie que les individus refusent de voir à la baisse leurs prétentions salariales et n'acceptent pas le salaire du marché. Les entreprises ne peuvent cependant augmenter ce salaire proposé sur le marché, car sinon leurs coûts de production augmenteraient et il ne serait plus rentable de produire.
Les limites des politiques de diminution du coût du travail
L'efficacité de la réduction des coûts du travail est cependant remise en cause par plusieurs phénomènes :
-Effet d'aubaine : une entreprise peut embaucher un chômeur à moindre coût alors qu'elle l'aurait de toute façon embauché parce qu'elle en avait besoin.
-Effet de substitution : les diminutions des coûts salariaux profitent généralement aux emplois peu qualifiés, ce qui dessert la productivité et nuit à la compétitivité des entreprises :
Coût élevé : ces mesures représentent une perte de recettes pour l'État, ce qui pèse sur les dépenses publiques.
Effet pervers : ralentissement du pouvoir d'achat
D- La lutte contre le chômage structurel
La flexibilisation contre les rigidités du marché du travail :
Dans les années 1970 et 1980, le maintien d'un taux de chômage élevé alors que les économies connaissaient des périodes de croissance a conduit les économistes à parler d'un taux de chômage structurel.
Le chômage structurel est engendré par le fonctionnement trop rigide du marché du travail et par une inadaptation qualitative de loffre de travail par la population active à la demande de travail émanant de l'appareil productif.
Flexibilité du marché du travail :
La flexibilité du marché du travail représente l'ensemble des mesures mises en place afin d'adapter la production et l'emploi aux évolutions rapides de la demande. Ces politiques visent à lutter contre les rigidités du marché du travail.
• La flexibilité externe : consiste à faire varier les effectifs en fonction de la demande.
La flexibilité interne consiste à faire varier le temps de travail et les postes de travail des salariés (flexibilité dite fonctionnelle) en fonction de la demande.
La flexibilité salariale (ou des rémunérations)
consiste à lier l'évolution des salaires aux résultats de l'entreprise, et des mouvements conjoncturels, ce qui suppose qu'ils ne soient pas indexés aux prix des produits, et qu'ils soient segmentés selon les branches et individualisés.
Il existe plusieurs avantages à l'augmentation de la flexibilité sur le marché du travail :
Les coûts de production sont réduits, en évitant les sureffectifs et en réduisant les acquis sociaux.
Les entreprises peuvent travailler en flux tendus, en s'adaptant très rapidement aux variations de la demande (notamment en licenciant les salariés si nécessaires), ce qui accroît la compétitivité des firmes.
Les limites de la flexibilisation :
De manière générale, on assiste depuis la fin des années 1970 à une déréglementation des marchés du travail qui va de pair avec une flexibilisation de l'emploi, même si tous les pays n'adoptent pas les mêmes dispositifs pour flexibiliser l'emploi. Ces politiques connaissent plusieurs limites :
La flexibilisation de l'emploi fragilise la position des salariés, qui sont de plus en plus souvent dans des situations précaires. Cette flexibilisation a entretenu le phénomène de la "nouvelle pauvreté" qui touche les travailleurs pauvres.
Les contrats précaires favorisent un chômage répétitif et peuvent freiner l'intégration des travailleurs dans la société.
L'augmentation du nombre de contrats précaires entraîne une segmentation du marché du travail. Ce sont souvent les individus appartenant à des catégories sociales défavorisées qui se voient imposer des contrats flexibles (femmes, jeunes, immigrés), et qui perdent donc rapidement leur emploi en cas de crise.
Les mesures de formation des chômeurs
Les politiques de formation ont également un rôle important à jouer dans le domaine de l'emploi.
-Les mesures sont:
Renforcer l'employabilité, notamment des plus jeunes (le diplôme reste un rempart contre le chômage),
Améliorer la compétitivité des entreprises en formant une main-d'œuvre qualifiée et productive,
Faciliter l'ajustement entre offre et demande de travail, par exemple en formant des chômeurs aux nouveaux emplois qui se développent dans les services, ou en aidant à la maîtrise des nouvelles technologies.
Qualification : La qualification désigne l'ensemble des savoir-faire et des compétences acquises par un travailleur à travers sa formation et son expérience.
C- La lutte contre le chômage keynésien
L'analyse keynésienne du chômage et la demande anticipée
Keynes critique l'analyse libérale des néoclassiques en soulignant l'existence d'un équilibre de sous-emploi, où le chômage involontaire persiste malgré la disponibilité des facteurs de production. Selon lui, le niveau de production dépend de la demande anticipée par les producteurs. Si ces derniers deviennent pessimistes quant à la demande future, ils réduisent leur production et licencient des travailleurs, ce qui diminue la demande globale. Cela maintient les prévisions pessimistes des entrepreneurs et un niveau de production bas, perpétuant ainsi le chômage.
Les politiques de lutte contre le chômage conjoncturel
Le chômage keynésien est conjoncturel, lié à une situation de sous-emploi dans l'économie. Afin de lutter contre ce chômage, il faut donc mettre en œuvre des politiques conjoncturelles de relance par la demande, en agissant sur ses deux leviers majeurs : la consommation des ménages et l'investissement des entreprises. Cette relance de la demande ne peut se faire, selon Keynes, sans l'action volontariste de l'État.
Politique de relance budgétaire : en augmentant ses dépenses par le biais des investissements publics ou encore des dépenses de protection sociale, l'État actionne le mécanisme du multiplicateur d'investissement qui engendre une vague successive de revenus permettant de soutenir la demande globale.
Politique de relance monétaire : l'État doit diminuer les taux d'intérêt afin d'inciter les agents économiques à emprunter, afin d'investir et de produire plus, ce qui induit des revenus supplémentaires et une hausse de la demande.
Les limites des politiques de relance conjoncturelle :
Les politiques keynésiennes connaissent plusieurs limites :
La contrainte extérieure : si l'appareil productif national n'est pas compétitif en matière de prix et que l'économie est ouverte aux échanges extérieurs, toute relance de la demande par l'Etat va se traduire par une hausse des importations plus que de la production nationale.
La contrainte budgétaire : lorsque le déficit budgétaire devient permanent, la dette de l'État augmente fortement, et le paiement des intérêts de la dette creuse à son tour le déficit : c'est l'effet boule de neige, qui peut faire perdre confiance aux créanciers dans les capacités de remboursement d'un État.