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Accueil et hospitalité : CM8 - Coggle Diagram
Accueil et hospitalité : CM8
L'accueil
-> La notion d’accueil figure dans le dictionnaire de Foulquié mais pas travaillée de manière opératoire (“recevoir quelqu’un qui arrive ou se présente”).
-> Pour Fischer l’accueil n’est pas une finalité en soi, mais un moment initial, au sens où il inaugure la relation sociale avec l’autre.
=> Dans toutes les définitions, l’accueil, même s’il est conditionné par des rites sociaux, est présenté comme une démarche volontaire.
Accueil moment qui ne se répète pas, pas dans la durée.
Une question de temporalité ?
Les défs mettent souvent en avant le caractère ponctuel de l’accueil : “recevoir bien ou mal une personne ou une chose qui survient, qui se présente, se comporter devant elle d’une certaine manière” (CNRTL).
Peut-on le réfléchir dans la durée ? Qu’est ce que l’accueil dans ce cas ?
“Dispositions psychologiques permanentes qui déterminent chez une personne la façon d’accueillir et de manifester sa sociabilité” (CNRTL).
L’accueil comme transition…
Au-delà de la dimension ponctuelle voire préliminaire (Fischer), une autre conception possible de l’accueil est celle d’une posture par rapport à autrui.
L’accueil peut-être conçu comme la transition entre le monde de la famille et le monde de l'établissement scolaire, d’un monde connu à un (des) monde(s) nouveau(x).
L’école est un lieu intermédiaire, un “entre-deux” qui n’est ni la sphère familiale, ni l'espace social public.
Pour les élèves de maternelle, l’accueil est un moment très important de la journée.
… Mais pas seulement
En 1998 : rapport à l’inspection générale de l'Éduc national “l’accueil des élèves dans les établissements”.
L’accueil y est défini comme contenant “l’idée d’une réciprocité dans l’échange entre les personnes” et ne se résumant pas à “une relation bilatérale consistant à un simple échange d’informations.”
L’accueil n’est pas considéré comme un “élément isolé” de la vie scolaire.
L'hospitalité
“Il s’agit de donner l’hospitalité à quelqu’un, càd de faire en sorte que la personne accède un peu et progressivement à un “chez soi”.
L’accueil peut donc être considéré comme un indicateur de la perception que l’on a de l’autre.
Il est en ce sens un élément central que l’on donne à notre présence dans un établissement scolaire et, en conséquence de la réussite scolaire.
C’est Eirick Prairat qui s’est emparé de la question de l'hospitalité.
L'école comme lieu d’hospitalité
“L’accueil transforme la nécessité de s’instruire en une invitation à apprendre, elle renverse la nécessité en une chance”.Prairat, E (2003). Question de discipline à l’école, Paris : ERES
Pour Prairat, l’idée d’hospitalité est “consubstantielle à l’idée même d’école”, elle est son “principe de fonctionnement”.
Dans l’idéal démocratique, l’école doit accueillir tout le monde.
“Attendre, accueillir, signifier à l’élève qui arrive qu’il est attendu, voilà le premier moment de l'hospitalité scolaire” (Prairat, 2012).
“Une école hospitalière est celle qui c’est faire une place à chacun, afin que personne ne se sente étranger en son sein”.
Prairat indique que la question de l’hospitalité ne saurait se réduire à celle de l’accueil, elle n’est pas seulement un moment de transition mais relève de “l'espace fait à l’autre”. Prairat, E (2003). Questions de discipline, op.cit.
L’hospitalité ne peut être qu’un principe, elle réclame une effectivité.
L’hospitalité place en position d’éduquer.
Dans le langage courant, l'idée d’hospitalité est relative à l’accueil d’un visiteur, ou d’un invité.
Mise en perspective des concepts à partir des travaux d’Eirick Prairat
Prairat identifie 3 devoirs éthiques des éducateurs qui font écho aux thématiques travaillées.
Un devoir d’hospitalité
Responsabilité de l'éducateur : accueillir les nouveaux venus et assurer la continuité dans le monde qui leur préexiste.
transmission culturelle
permettre aux suivants de trouver leur place dans le monde
Un devoir de sollicitude
Un être en construction, à protéger de ce qui l’entoure et de lui-même.
Comme pour l’accueil, la sollicitude existe en actes, dans la relation éducative.
Elle est attention à autrui, sentiment de responsabilité, notamment envers l’enfant qui dépend de la protection de l’adulte, des soins qu’il lui procure.
Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE, 1989) : reconnaît la fragilité de l’enfant mais lui reconnaît aussi des “droits libertés” (liberté de penser, d’expression…)
Par contraste avec les droits(créances (droit à la santé, à l'éducation…) qui “finalement ne représentent que les devoirs de l’adulte à l’égard de l'enfant”.
Ces droits-libertés semblent présupposer une autonomie (//supposer la liberté pour le faire advenir).
Un devoir de confiance
Prairat souligne “l’importance morale du faire-confiance dans le procès éducatif”.
Confiance nécessaire de l’enfant en l’adulte en raison de sa dépendance (comme chez L. CORNU).
Puis l'enfant apprend à faire confiance (ou non) au fil de ses expériences.
Confiance faite par l’adulte : “la confiance éducative est, pour l’enfant, ouverture d’une voie vers l’autonomie”.
Conclusion du CM
domaine à part de la philo
mais il existe un champs de la philo de l’éduc
comment la philo a été inclu dans la philo de l’educ
1967
: instauration philo de l’éduc
Fabre : théorisé les 3 fonctions cardinales de l’éduc
La fonction épistémologique
: [Ne pas oublier] “la démarche de l’épistémologie, qui est de réfléchir sur les énoncés de ces sciences, de s’interroger sur leur valeur, leur sens, leurs limites” comme y invitait Olivier Reboul. (Alain Kerlan et Bérengère Kolly).
La fonction axiologique
: ”il faut constater que la fonction axiologique et la considération des finalités demeurent comme l’horizon de la philo de l'éducation : il n’y a pas d'éducation sans valeurs, à commencer par celle que revêt l'éduc elle-même”. (Alain Kerlan et Bérengère Kolly).
La fonction élucidation
: “élucidation, la philo de l’édu sait que les réalités éducatives sont faites de l’entrelacement de discours et de pratiques instituées. Le sort et le sens qu’une société réserve à son école et à son éducation se jouent dans cet entrelacement. (Alain Kerlan et Bérengère Kolly).
Éclaircir le sens des mots
“Il faut prendre garde aux premiers mots qui prononcent une question dans notre esprit”. Paul Valéry (1957).
Le but de la philo est la clarification logique des pensées. La philo n’est pas une théorie, mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d'éclaircissements. Ludwig Wittgenstein
Ces chercheurs dans le champs de la philo de l’éduc se questionnent également sur :
Qu'est ce que l'éducation ?
ils vont également s'intéresser aux valeurs de l'éduc et aux moyens qui sont mis en oeuvre
mais aussi aux finalités de l'éducation en se posant la question de ce que doit être une éducation dans une société démocratique ?
ils vont donc se poser les questions du pour quoi (faire) ? Du comment (faire) ? Mais aussi pourquoi (faire) ?
Penser les pratiques
penser les enjeux pour la pratique péda. Cf texte de michel fabre un enseignement sans enjeu
les enjeux éducatifs tels que la place de la liberté, de l’autonomie, de la confiance ou de l'hospitalité dans :
la relation péda et la relation éducative
le rapport à l’éthique de la profession enseignante
la question des valeurs : que veut-on transmettre ?
les finalités éducatives pour comprendre et repérer le sens de l'éducation
penser les questions vives comme la laïcité mais aussi l'enseignement de l'éducation morale et civique.
“La philo de l'educ n’est pas seulement une discipline de culture générale, elle a aussi l’ambition d’être une aide pour l’action”. Anne Marie Drouin-Hans.