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L'ALIMENTATION COURS 4 : L’ALIMENTATION, UNE PRATIQUE CULTURELLE,…

- - - - Alimentat° : pratique socialisé amenant consommateur à choisir diff comportements. Claude Fischler :silhouette: dit que tt ce qui est biologiquement mangeable -> pas culturellement comestible. Normes alimentaires font pression sur individu an niv culturel et social pour privilégier certains aliments. Il doit se conformer sinon stigmatisat°.
        Bcp cuisines diff. Claude Lévi-Strauss :silhouette: montre "triangle culinaire" ac 3 catégories universelles : cru, cuit, pourri et 3 modes de préparat° : rôti, fumé, bouilli. Bouilli : connotat° éco, mesure, sérénité. Rôti : symbole d'aristocratie, s'oppose au bouilli, qui est plutôt associé au peuple. Cru : peu prisé ds système culinaire français, car symbole sauvagerie, mais ac système culinaire japonais, véritable démocratisat° en Frace, 1er conso Europe de sushis.
    - - Interdits alimentaires identifient et distinguent croyances et croyants. Fonde castes et hiérarchie pour exercice d'une autorité morale et sociale s'étendant jusque ds la vie privée.
        -Judaïsme : corpus de lois leur dictant ce qui est mangeable : "Kacherout". Bons aliments = "Kascher", "convenables". Bible Hébraïque interdit conso mammifères ruminants sans sabots impurs (lapin). Si mammifères pas ruminant ac sabot fendu : impur (porc).
        -Coran : logique "halal" et "haram". Fait réf à Torah pour continuité mais aussi nouveauté de règles dictées. Porc = non catégorique, mais viande chameau autorisée. Pas conso alcool et obligat° de faire Ramadan.
        -Bible : rejette interdits alimentaires ds New Testament, mais interdit la gourmandise (Péché Capital).
        Historien Claude Prudhomme :silhouette: montre que ds soc chrétiennes, interdits reculent, mais inverse ds soc islamiques et judaïques. Pour lui, obligat° de garantir obligat° cohabitat° personnes ac revendicat° alimentaires diff.
  - - - Pratique de manger couché : a durée + de 1000 ans par exemple à Rome. Réservée uniquement aux hommes libres. Celle-ci réservée qd il y a +ieurs personnes. Même chose pour Hébreux. Fin Empire Romain Occident : lit remplacé par chaise, symbole d'autorité. Today : symbole de retenue et de dignité.
        En Occident : manières à table + policées, ac quest° des mœurs. Pdt M-Â, pas de regard d'autrui, donc liberté de pouv de satisfaire ses besoins les + brutaux : on mange ds même assiette par ex. Renaissance : codificat° par nobles de la cour : chacun mange ds SON assiette et boit ds SON verre, couverts ac fonct° spécifiques...
        Fourchette : symbole de bon goût ; couteau : mal vu, car qd on le rapproche de son visage : changement de fonct° : devient dangereux. Chinois critiquent notre manière de manger : "les Européens sont des barbares, disent-ils parfois, ils se servent d’épées à table !"
    - - 1996 : sociologue américain Georges Ritzer :silhouette: publie "The McDonaldization of Society". Montre dominat° culture américaine sur monde ac 4 pts :
        -Efficacité -> organiser product° + satisfaire consommateur.
        -Calculabilité -> offre quantifiée et calculée. Principe fast-food : donner le + en moins de tps et le moins d'argent.
        -Prédictibilité -> gens préfèrent univers sans surprise, ce qu'offre un fast-food : même nourriture partout.
        -Contrôle -> utilisat° technologie humaine. Travailleur fast-food : fait nombre limité de tâches, comme consommateur, qui doit consommer vite et laisser la place aux autres.
  - - - Pdt M-Â : gros = bien. Symbole de grandeur, de force, de puissance. Express° "embonpoint" vient de là. Certains rois étaient gros comme le dit historien Christopher Forth :silhouette:. Aussi relié à qualités morales, et minceur à méchanceté ( pièce Shakespeare :silhouette::star: : César dit préférer être entouré de personnes grasses que minces. Femmes corpulentes : symbole d'idéal sensuel et de procréat°. 17ème siècle : on préfère corps minces et musclés. Mesures du corps apparaissent (kilos, centimètres), comme IMC par Lambert Adolphe Jacques Quetelet :silhouette: (ou indice Quetelet), pour cerner la not° d'homme moyen. Les siècles passent, et l'obésité est vue comme maladie.
        Today, corps + susceptibles de changer. Pt de bascule : 20ème siècle, notamment sous impuls° de la femme et son apparit° ds espace public. Invente accentuat° mobilité ac robe, collant au corps. Pour homme : costume 3 pièces qui serre ventre. Fin 19ème : soc ac mobilités = soc de l'élancement, ayant une avance sur d'autres.
    - - Except° d'opposit° entre minceur et obésité. New-Zélande : maisons engraissements ac Maoris. Japon : sumo = idéal de beauté. Certains ayant atteints rangs élevés sont appréciés du public féminin et deviennent vedettes nationales. Participent aussi à show télévisés. Prise de poids aussi important qu'entraînement au combat. Sumo incarne internationalisat° Japon tout en restant ds ses tradit° et garder son identité. Montre aussi un jugement social qui peut être influencé ds l manière de nous représenter qqun de "gros".
        Enquête de l’Institut national d’Etudes Démographiques :classical_building: montrent que corps c'est aminci ds soc occidentales, mais pas la même chose partout. 4 types de configurat° culturelles :
        -Press° minceur + forte chez femmes que hommes. Cas de la France : minceur = facteur d'intérêt par rapport à filles. Filles sont donc + minces que hommes (53% ).
        -Minceur = idéal pour hommes, corpulence + fortes préférées chez femmes (ex : Mexique).
        
        Minceur peu valorisée pour les deux sexes (ex : Irlande).
        -Press° minceur -> très forte sur hommes comme sur femmes (ex : Corée du Sud).
        
        Corée du Sud : accord entre corps réel et corps idéal. Idéal mince : dominant : + de 50% hommes pour femmes, ac IMC faible. Contraire aux Philippines : IMC faible, mais moins d'idéal mince. Auteurs de l'enquête soulignent conséquences de vouloir perdre du poids ds certaines soc : changement comportement. En France, 6 femmes / 10 déclarent vouloir perdre du poids.
    - - Bcp soc sont devenues lipophobe et ont rejetées obésité. Être corpulent : inesthétique et amoral -> n'arrive pas à se tenir, égoïste...Minceur devient donc signe d'intégrité sociale.
        Peu à peu, médicalisat° de l'obésité, ac ts les problèmes de santé. Pq ? Lien des scientifiques entre obésité et mortalité. Cpt, bcp de facteurs qui s'associe ac obésité ruinant santé : tabagisme, alcoolisme... Mais médicalisat° des obèses les enferment ds stigmatisat° et "guetto diétético-psychologique" pour sociologue Jean-Pierre Poulain :silhouette:.
- - - - Modif modes de vie : baisse dépenses énergétiques ds notre quotidien. Mécanisat° : réduc énergie + évite travaux fatiguants. Homme de l'ère industrielle en est très dépendant. Appareils ménagers facilitent travaux domestiques et plus peur du froid : maisons chauffées.
        Améliorat° condit° socio-éco ont permis accès à aliments + variés. Milieux défavorisés : aliments sources de protéines animales, grâce à rapidité de la product° de viande permise par progrès techno : poulet est today commercialisé entre 8-9 semaines. Avant : entre 5-6 mois. Meilleure conservat° permet aussi cela. Enfin ,modes de préparat° familiales ont aussi évolués (surgelés, micro-ondes).
        Soc se sont progressivement débarrassées de la famine, surtout en Occident. Famines continuent cpt de toucher régions pauvres (Afrique), peut-être sous l'impuls° du pol... Sous-nutrit° touche milieux défavorisés, certes, mais suralimentat° est devenue today véritable problème (2010 : obésité a tué 3 mill° personnes, contre 1 mill° pour sous-nutrit°).
        Plan sociologique : bouleversement des comportements alimentaires, surtout ac insert° femme ds milieu professionnel : moins le tps de préparer repas par ex. En conséquent, on se tourne + vers repas rapides à faire. Niv scolaire des femmes a aussi permis une intériorisat° des normes de santé et d'hygiène. Moins d'aliments perçus comme mauvais pour santé et, à l'inverse, + d'aliments sains.
    - - Alimentat° occupe place moins importante ds budget ménages (60's : 29% budget ; 2020 : 21% budget). Raison : hausse niv vie, qui permet de se "détacher" un peu + des besoins primaires. + un pays s'enrichit, moins dépenses conso sont importantes. Mais INSEE remarque que c pas le cas, surtout dps crise 2007. 2 facterus pouvant expliquer ce phénomène :
        -Ralentissement pouv achat affectent peu achats alimentaires.
        -Prix alimentat° + soutenus que reste.
        Compo du panier a aussi changée. Diminut° part viande dps 80's, qui reste cpt principale dépense ac légumes. Raison diminut° : place des produits transformés + plats préparés. Ac changements modes vies, repas moins long à préparer à domicile. Recul des produits bruts (ex pommes de terres contre produits qui lui sont dérivés). Même chose pour légumes -> coupés et emballés : + favorisés ; alcool à domicile -> vins fort et qualité sup. Campagnes sensibilisat° réduisent cpt conso alcool. 9 français / 10 mangent agriculture biologique.
  - - - Lien alimentat° / prestige social. Conso aliments "inférieurs" ou "sup". Bourdieu :silhouette: reprend cette idée ds "La Disctinct°" en 1979 : espace social = goûts et pratiques diff, ac habitus alimentaire : normes intériorisées.
        Prestige social = moteur de goût. Avant : fruits exotiques consommés par classes sup. Today : ensemble pop. Raison : lancé par élite, adopté par autres classes...puis abandon de cela par élite. Pratique "verticale".
        France : soc qui n'est pas "hiératique", comparé à UK. France marquée par forte stratificat° sociale solide, mais UK : moins forte -> lien entre alimentat° / pratiques sociales moins marquées.
    - - Lois Engel par Ernst Engel :silhouette: (19ème siècle) en 1853 : montre que conso ménages se tourne moins en moins vers alimentat°, car satisfact° de besoin de se nourrir nécessite pas hausse achats continus vers alimentat°. Alimentat° = besoin primaire, or après les avoir satisfaits, ménages se tournent vers besoins secondaires (loisirs...).
        20ème siècle : clarificat° des lois d'Engel. On montre que classe
        ds laquelle nous sommes -> fait varier revenus. Halbwachs :silhouette: crée 4 lois pouvant expliquer répartit° dépenses. Ex : classe ouvrière et classe employée. A revenu égal, pour employés : dépenses + faibles pour alimentat° et vêtements, dépenses + fortes pour logement. Ouvriers mangent aussi bcp graisses mais pas en charcuterie. Ce qui saute aux yeux ac ces différences, c un niv vie propre à chacune des classes, une représentat° collective du niv social où elles se trouvent. Diff se trouvent non pas ds revenus, mais ds genre de vie et classes diff.
    - - Moyennisat° soc a conduit à homogéinisat° alimentat°. Diffus° pratiques zlimentaires classes sup ac dév classes moyennes + baisse prix produits agricoles : alimentat° + carnée, diversificat° alimentat° + dév produits transformés.
        Cela n'a pas empêché inégalités ds comportements alimentaires. 2017 : ANCES :classical_building: publie étude sur alimentat° Français. Montre alimentat° liée à niv étude (primaire -> 2864 g/jour, ou études sup -> 3061 g/jour). Individus étant en études sup mangent + sainement que ceux ayant arrêtés au collège. Chez moins de 10 ans : alimentat° influe selon celle des parents. Cetrains produits marquent en particulier inégalités soc -> produits agricoles biologiques -> cadre en mange 2x + que ouvrier.
        Même chose pour masse corporelle. Moins obèse si l'on est + loin ds études. Entre cadres et ouvriers : taux obésité divisé par 3 chez enfants et 2,5 chez adultes. 6% enfants ouvriers obèses contre 1,3% chez cadres. Presque même chose pour enfants CM2.
- - - - Today, individus s'affranchissent du collectif pour + individualisme. Durkheim :silhouette::star: s'y intéresse au 19ème siècle car qque chose de new. Encore today, individus veulent être + libres, car dps longtemps encadrés par systèmes relig°, idéo pol). Chacun veut donc être "l'auteur de sa vie".
        Nombreux domaines touchés par cette individualisat° mais concerne aussi alimentat°. L'individu se construit par ses choix alimentaires, aussi bien biologiquement (apparence) que socialement (achat engagé). Claude Fischler :silhouette: évoque idée que l'on "est ce qu'on mange" = principe d'incorporat°. Crainte mangeur contemporain : identificat° produits, surtout industriels. En cas de crise, cette peur est décuplée. Chose qui n'étaient pas inquiétantes le deviennent. Ex : vache folle. Indentificat° aliment passe aussi par celui qui nous donne l'aliment.
        "Si nous ne savons pas ce que nous mangeons, ne devient-il pas difficile de savoir qui nous sommes ?", Fischer.
    - - Today, modernité alimentaire ac 3 facteurs selon Fischer :silhouette: :
        -surabondance alimentaire
        -baisse contrôles sociaux
        -multiplicat° discours sur alimentat°
        Dév éco soc Occident et progrès ds product°, conservat°, transport aliments -> baisse contraintes environnement permettant de mettre en place surabondance alimentaire, accentué par transformat° aliments, ac baisse contrôles sociaux. Pour sociologues, "système DE" : dé-structurat°, dé-socialisat°... Pour mangeurs, + grande autonomie. Mais déjà ac tt ça, mangeur perd sécurité instaurée par système normatif socialement défini. Apparit° injonct° diététiques, esthétiques, identitaires... Formes de press° sur le mangeur, qui accentue anxiété soc modernes. Anomie ds ce cas : injonct° + press° imposées. Fischler invente donc terme " "gastro-anomie", ou "ce que nous mangeons est régit par des règles sources de press°".
        Réseaux sociaux : source d'influence pour promouvoir pratiques et/ou comportements alimentaires. Principaux acteurs : influenceurs, qui développent culte autour d'eux qui promeut une émancipat° totale (social, éco, culturel...). C là qu'apparaissent discours sur l'alimentat°, ac idée de médicalisat° des pratiques alimentaires associées à réhabilitat° plaisir, convivialité, goût... Comptes bien diff, entre "professionnels santé" et "autrices culinaires". Selon act professionnelle, pas même chose entre alimentat° et plaisir, mais similitudes ds discours : maîtrise corps et santé. A cause de cela : new idéal corporel voit le jour (corps musclé, alimentat° surtout saine...). New normes esthétiques sont apparus, ac dév certains marchés commerciaux (ex : salles de sport).
        Mvt crée en contestat° : "body-positivsm", contre "body-shaming" et grossophobie. Not° d'acceptat° de son corps tel qu'il l'est.
  - - - Revendicat° "alimentat° particulières", terme inventé par Fischler :silhouette:, qui passe des intolérances aux pratiques religieuses, qui revendiquent une alimentat° spéciale. Pas new -> Grèce Antique : certaines sectes privilégiaient type régime alimentaire. Pytghagoriciens : végétariens, s'opposaient au sacrifice + banquet qui suivait -> mise à l'écart, car pratiques ne leurs correspondent pas. Ds nos soc actuelles, pas besoin de se rallier à un groupe, organisat° ou secte : alimentat° individuelle peut relever d'un choix individuel, peut-être à cause de particularités. Ex : pathologie rare. Allergies alimentaires mortelles progressent, touchant 6% enfants et 3% adultes en Europe. Régimes aussi controversés, non reconnus par médecine officielle. Ex : régimes sanguins, selon lesquels groupe sanguin détermine notre comportement alimentaire, ce que l'on doit manger.
        Motivat° peuvent aussi être d'ordre religieux, éthique, pol. Ex : mvt végétarien, qui a pris ampleur dps qques années. N'exclue pas viande, mais la limite fortement. 2020 : étude FranceAgriMer montre que 89% Français aiment viande, mais que 68% dénoncent excès conso viande, 56% dénoncent impact négatif sur environnement. Pourtant, 2,2% mangent pas viande et 24% sont flexitariens.Parmi membres de l'étude :
        "Financièrement contraints" limitent viande ac crise sanitaire du COVID. Réponse par rapport à leur ressources : achètent viandes en promo.
        "Âgés médicalement contraints" aiment viande et rejettent idées végétariennes. mais doivent réduire conso viande pour raisons médicales.
        "Jeunes en rééquilibrage alimentaire" aiment viande mais subissent leurs régimes.
        "Couples suiveurs" réduisent leur conso viande pour être bien ds leur corps, éprouvant par ailleurs intérêt pour environnement.
        "Diplômés ds équilibre" (surtout des femmes) réduisent conso viande pour devenir flexitariens, pour être en accord ac préservat° environnement + bien-être sur la santé.
        "Hyper-sensibles" (surtout femmes très jeunes) stoppent conso viande ac cause animale. Nombreuses difficultés se posent : critique entourage, baisse offre ds restos... Cause ici éthique.
        "Couples militants" sont + âgés et s'engagent ds assoc, surtout environnementales.
        Fischer rappelle tt de même que cela relève d'un choix personnel vu comme libérat°, qui reconfigure fonct° collective du repas.
    - - Alimentat° particulières remet en cause convivialité.Ac alimentat° particulières -> "exclus°" du cercle des convives, donc du repas collectif. Porblème : manger sert également le facteur social : en mangeant, on socialise, on passe du bon tps. Ex : repas gastronomique inscrit au patrimoine de l'UNESCO en 2010, considéré comme un emblème de notre culture de par sa force. Cpt, Fischer :silhouette: oppose 2 vis° de la commensalité :
        -Côté Français : repas = dimens° communielle. Celui qui prépare à manger offre qque chose de lui-même de manière eucharistique et convivialité : indispensable, qque chose d'ancrée. Si l'on s'y oppose : on va être accusé de "faire le difficile" et on sera mis à l'écart, en supportant les conséquences : agacements par ex.
        -Côté anglophone : on écarte les obstacles qui pourraient survenir pdt le repas . Ici, affaire personnelle, et non pas collective comme en France. 90% Américains trouvent normal que invités préviennent hôtes de leur préférences alimentaires à l'avance.
        En France, problème est que seule justificat° médicale -> légitime pour "faire son difficile". 1 femme /6 évitent donc repas collectifs qd elles entreprennent régimes amaigrissants.