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Droit, justice et police - Coggle Diagram
Droit, justice et police
I. La construction juridique de l’ordre : naissance du droit pénal moderne
1. Un droit pénal cohérent et accessible
A. Codification juridique
Introduction des codes juridiques au XIXe siècle en Europe.
à l'exception de l'Angleterre, où la
common law
prévaut.
La
codification
rassemble les
normes juridiques
simplifie
l'accès au droit
contribue à
l'acculturation juridique
des populations
B. Origines et principes
la cod trouve ses racines dans
l'absolutisme
et les
Lumières.
Répond aux principes de légalité, de rationalité et d'exhaustivité
Traité des délits et des peines de Cesare Beccaria (1764)
marque le début de la réflexion moderne sur le droit pénal.
C.Emergence du D pénal moderne
Catalysé par les révolutions politiques, notamment la
Révolution française
.
Ces Rev catalysent la rédaction de
codes pénaux modernes
Code civil (1804)
en Fce
Code pénal (1810)
en Fce
E. Nouvelles tendances à la fin du XIXe
émergence d'une
nouvelle philosophie
Axée sur
l'amendement
plutôt que sur
la punition
Conduit à la
création de codes modernes moins sévères
dans plusieurs pays européens
D. Evolution des codes penaux
Des premiers codes sévères
...
inspirés par l'
utilitarisme
témoignent d'une
volonté de dissuasion du crime
plutôt que de
réhabilitation du coupable
...
A des formes moins rigides
Abolition des
peines cruelles
Introduction de
circonstances atténuantes
2. L’échelle des désordres
A. Priorités de répression
Les
codes pénaux
du XIXe siècle visent à
réprimer les infractions
réflètent une
emprise croissante
de la
justice
sur la
société
.
Protection de l'ordre politique
(paix publique) et de la
sûreté de l'État
en tête des
priorités
.
B. Protection des personnes et des biens
Crimes et délits
contre les
personnes
et
atteintes à la propriété
au cœur des
préoccupations
dans les codes pénaux
Ordre familial
et
conjugal
également
défendus
, mais avec des
nuances
selon les
sociétés
et les
codes
C. Défense de l'ordre propriétaire
Priorité à la protection des biens
, parfois avec une
sévérité accrue
par rapport aux
atteintes aux personnes
La sévérité des sanctions
pour les atteintes aux biens
contraste
parfois avec une
tolérance relative
envers les comportements violents.
3. De nouvelles figures du désordre
A. Évolution répressive
Les comportements illicites
évoluent au cours du XIXe siècle, entraînant
une incrimination progressive
de
nouveaux actes
considérés comme des
infractions
Le
D péna
l priorise progress une
protection
plus accrue
de l'ordre quotidien
, marquée par
une augmen des contraventions
et une
disciplinarisation
croissante
des sociétés
exemple
Code forestier de 1827 en France
, réglementations sur la chasse et la pêche.
B. Protection enfantine
Evolution de la percept de l'enfance : on passe de
l'enfance coupable
à
l'enfance en danger
Renforcement législatif contre les abus
que les enfants subissent (en matière de
travail
et de
mauvais traitements)
exemple
Intolérance croissante envers les crimes sexuels sur enfants
,
lois en France de 1889 et 1898
C. Répression du vagabondage
Idée que les
vagabonds
représentent une
menace
contre l'ordre établi, faisant l'objet d'une
répression sévère
.
La lutte contre le V
s'inscrit dans une
politique de contrôle des populations pauvres et des mobilités
, notamment liée à la
révolution des transports
.
exemple
Peines de prison pour vagabondage
en France dès 1810,
Vagrancy Act
en Angleterre en 1824.
introduction
A. Recours au droit pour asseoir l'autorité et cimenter la nation
Les États europ post-Rév utilisent le D, en particulier le
D pénal
, pour renforcer leur autorité et consolider l'identité nationale.
L'appl d'un m D à tous est perçue
= essentielle pour forger une
conscience nationale
et
transmettre des valeurs communes
.
B. Le droit pénal moderne au XIXe siècle
naissance au XIXe siècle
emergence du D pénal moderne, caractérisé par sa
rationalisation
, son
unification
et son
accessibilité
accrue.
Un nouveau D qui est marqué par des
conceptions des peines plus adoucies
et une
localisation au niveau national
instrument import de définition ...
de
protection de l'ordre
du
désordre
Le D pénal définit
les infractions
et les
sanctions applicables
, jouant ainsi un R crucial dans la déf du
désordre
et la préservation de
l'ordre public
.
une tendance commune ?
même si chaque pays europ a ses propres spécificités, le D pénal moderne témoigne d'une
tendance commune
réflete les
préoccupations
et les
évolutions politiques et socio-économiques
similaires en Europe
II. Châtier le désordre :
grandeur et décadence des peines
1. Le déclin des peines corporelles
A. Évolution de la peine corporelle
Contestation des châtiments corporels
pendant les
Lumières
Disparition des supplices physiques
comme
la marque au fer rouge
et le
carcan
Subsistance de formes d'emprisonnement rigoureuses
exemple
En
Autricheùù, bien que les
formes d'emprisonnement
restent
sévères
, l
es châtiments corporels diminuent** progressivement.
B. Recul de la peine de mort
Débat tout au long du siècle, recul significatif dans la seconde moitié.
Disparition de la peine capitale
dans de nombreux
codes pénaux de la 3e génération
.
Maintien
dans certains pays comme
l'Angleterre, l'Autriche et la France
, dernière à l'abolir en 1981
exemple
Aux
Pays-Bas
et au
Portugal
, elle est
abolie
ou
remplacée
par des
peines alternatives
, comme
l'emprisonnement perpétuel
C. Humanisation et réduction des executions
Préférence pour des modes de mise à mort rapides ou indolores.
Déclin des supplices publics
, avancée de l'H des exécutions pour éviter le spectacle.
exemple
En France,
l'introduction de la guillotine en 1792
vise à rendre les
exécutions
plus
efficaces
et
moins spectaculaires
Limitation du nombre d'exécutions
grâce à la
grâce présidentielle
et
la réduction des crimes punissables de mort
.
exemple
En
Angleterre
, bien que
la peine de mort soit maintenue
,
les exécutions ne sont plus réalisées en public
, et leur nombre diminue.
2. La solution pénitentiaire : de la panacée au scepticisme
A. Émergence de la prison comme peine au XVIIIe siècle
À partir du
XVIIIe siècle
,
la prison
devient une
peine courante
en Europe, marquant un
changement majeur
dans le
système pénal
Les Constituants de 179
introduisent
l'idée d'amendement du délinquant
, révolutionnant la conception traditionnelle de la peine.
B.Développement de l'emprisonnement au XIXe siècle
Au
XIXe siècle
,
la prison se généralise en Europe
, devenant
la principale méthode de punition
et de
réhabilitation
des délinquants.
Malgré l'optimisme initial,
l'efficacité de la prison est remise en question face à l'augmentation de la récidive
exemples
: l'adoption intermittente de l'emprisonnement cellulaire en France.
3. Une pénalité d’élimination
A. Diversité des peines et logiques punitives
La prison représente une approche moderne de la peine
, axée sur l'amendement du délinquant, tandis que d'autres peines traditionnelles visent plutôt à l'élimination.
Outre la peine de mort,
le bagne est une peine sévère
largement
utilisée en Europe
, notamment dans le cadre des
politiques coloniales
exemple
La plt de transportation
de l'Angleterre vers l'Australie,
arrêtée au milieu du XIXe siècle
, contraste avec
le dvpt du bagne colonial en France
, notamment en Guyane et en Nouvelle-Calédonie
B. Expansion du bagne colonial
Le
bagne colonial
connaît un
essor significatif au XIXe
siècle, en particulier en
France
, où des forçats sont envoyés dans les colonies comme solution à la surpopulation carcérale.
exemple
L'envoi de forçats
en Guyane fr et en Nouvelle-Caléd pendant le Second Empire
témoigne de l'utilisation de la peine
comme
instrument de colonisation
C. Individualisation des peines et innovations juridiques
À la fin du siècle,
le mouv vers une individualisation des peines se renforce
, avec des mesures telles que la
libération conditionnelle
en France.
exemple
L'introduction du casier judiciaire en France en 1850
facilite cette
*approche individualisée
et est ensuite adoptée dans d'autres pays européens, comme le Portugal, l'Italie et l'Allemagne,
pour mieux évaluer le passé pénal des individus
III. Les " forces de l'ordre "
1. La pluralité des polices européennes : l’exemple de Paris
A. Variété de forces de police en Europe
Les
polices européennes
se distinguent par leur
diversité
en termes de
statut, de missions, et d'organisation
, avec des
forces générales
ou
locales, civiles ou militaires, urbaines ou rurales.
exemple
En France, la
Préfecture de police de Paris
, créée en
1800
, présente un cas unique, à la fois
institution étatique
et
municipale
, servant de
laboratoire
pour les pratiques policières modernes
B. Pluralité des forces de police à Paris
Paris
, en tant que
capitale et foyer de révolutions
, est surveillée par une multitude de
forces de police
, y compris des forces militaires et civiles placées sous l'autorité du préfet de police.
exemple
Sous la Restauration, la Sv de Paris impliquait la présence de troupes militaires, de la Garde nationale, de la gendarmerie royale, ainsi que de diverses forces civiles relevant de la Préfecture de police.
C. Evolution des méthodes policières
l'
Evol
des forces de police à Paris est marquée par
l'émergence de nouvelles pratiques
, telles que
l'emploi d'agents en uniforme
dans la rue et
la création de la brigade de sûreté
chargée de la recherche des malfaiteurs.
exemple
La
brigade de sûreté
, fondée en
1811
sous la direction de Vidocq, ancien forçat, illustre
l'adaptation des forces policières aux défis de l'époque
, malgré des méthodes parfois controversées.
2. Les modèles policiers et leur expansion en Europe
A. Le modèle du "bobby" anglais
Créé en
1829
par
Robert Peel
, la Metropolitan Police Service incarne une
approche libérale
de la police municipale avec des
agents visibles, identifiables, et armés uniquement de bâtons
Ce modèle
, vanté comme le meilleur au monde par les Britanniques,
inspire des réformes policières
dans d'autres régions, notamment aux Pays-Bas
B. Police française : transparence et autoritarisme
La police politique en France se caractérise par la surveillance des opposants et l'utilisation d'agents secrets
contraste avec l'image positive de la police anglaise mais influence les réformes policières en Europe.
La réputation de la police française est ambivalente, héritée notamment de figures telles que Vidocq
C.Diffusion du modèle gendarmique
La
gendarmerie
, bien que militaire, joue un
rôle policier
important en France et influence d'autres pays européens.
influence d'autres pays européens ainsi que des territoires conquis
par les armées napoléoniennes, notamment en Irlande, en Algérie et en Indochine.
3. Bâtir un ordre négocié à l’heure de l’étatisation des sociétés
A. Expansion des forces de l'ordre en Europe
Augmentation des effectifs policiers
dans les grandes
villes
et les
zones rurales
illustrée par l'adoption du
principe d'une brigade par canton
en France en
1850
.
B. Professionnalisation des forces de l'ordre
Recul du modèle civique
et renforcement du recrutement et de la formation des agents.
Émergence de brigades spécialisées pour lutter contre la délinquance
exemple
: les
brigades du Tigre
Dvpt de la police scientifique
avec
Bertillon
à la Préfecture de police de Paris.
C. Acculturation étatique et rapprochement avec les populations
La
gendarmerie
, notamment présente en milieu rural,
joue un rôle d'intégration
des populations au sein de l'État-nation.
Les forces de police
deviennent plus
présentes et familières
, s'adaptant à des modes d'action locaux et développant des mythologies propres.
Évolution vers un ordre négocié et accepté
, malgré des épisodes de violence et de répression
reflétant une tendance générale à l'acceptation des normes et à la
pacification sociale
, en parallèle avec le "processus de civilisation" défini par Norbert Elias.