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I) Genre et identité de genre, A. Le sexisme comme système de domination,…

- - - - La socialisation de genre avec Laure Béréni : = « processus par lesquels les individus assignés depuis leur naissance à une classe de sexe apprennent à se comporter, à sentir et à penser selon les formes socialement associées à leur sexe et à « voir » le monde au prisme de la différence des sexes »
        
        Elle passe, entre autre, par une dynamique d’incorporation (= apprentissage par corps)
  - - - EXPLICATIONS
        
        • Le masculin est souvent valorisé (force, autonomie, leadership).
        
        • Le féminin est souvent dévalorisé (émotion, douceur, dépendance).
        
        • La socialisation de genre n’est donc pas neutre : elle assigne des places inégales aux hommes et aux femmes dans la société.
- - - - Certains vêtements sont associés au "féminin" ou au "masculin".
        Mais en plus de cela, ils façonnent les corps : les jupes obligent les femmes à se tenir différemment, les talons influencent la posture.
  - - - L’habitus permet d’expliquer comment les dispositions incorporées structurent notre apparence.
      - L’habitus de genre influe sur la manière de se tenir, de s’habiller, de marcher
    - - Cela signifie que les gestes, les postures, les manières de se tenir ou de se mouvoir ne sont pas naturels mais socialement construits.
  - - - • Certains vêtements sont non seulement dédiés au « féminin » ou « masculin » mais en « faisant » masculin ou féminin, ils impliquent un travail des corps
      - • La binarité de genre est refusée.
      - • Les F ont un travail contant des apparences pour correspondre aux canons de féminité, (makeup, vêtements) = technique du corps. Il est plus attendus des F qu’elles consacrent du temps à leur corps.
      - • Etre séduisante mais pas séductrice, soignée mais pas aguicheuse. La construct° du corps des F est à la recherche d’une mesure = gouvernement des corps (Dominique Memmi)
- - - - Ce modèle valorise la force, l’endurance, l’autorité et l’hétérosexualité
        
        4 types de masculinité
        
        Hégémonique : Modèle dominant valorisant la force et l’autorité.
        
        Hétérosexualité normative, leadership
        
        Complice : Soutient la domination sans en tirer directement profit.
        
        Hommes qui adhèrent aux normes viriles
        
        Subordonnée : Masculinité perçue comme inférieure, notamment en raison d’attributs perçus comme "féminins".
        
        Hommes homosexuels, "efféminés"
        
        Marginalisée : Hommes exclus du modèle dominant en raison de leur statut social ou de leur condition physique.
        
        Hommes pauvres, handicapés
  - - - Virilité : « une réalité figée désignant un attribut masculin "s’incarnant dans la mise en scène d’une masculinité visible, exacerbée et corporelle" ». Haude Rivoal
      - masculinité : qui est un concept dynamique, évolutif et relationnel. Elle se construit toujours par rapport à la féminité, contrairement à la virilité qui est présentée comme une qualité intemporelle et naturelle.
      - Valence différentielle des sexes : « permet de comprendre la hiérarchisation systématique des qualités masculines et féminines. Un jeu de pouvoir, de différenciation et de domination dans lequel les normes font sens entre elles, se justifiant les unes les autres ». Françoise Héritier
- - - - • Violences sexistes et sexuelles : féminicides, harcèlement sexuel.
        
        • Inégalités économiques : écart salarial, précarisation des métiers féminisés.
        
        • Répartition des tâches domestiques : charge mentale et responsabilité parentale inégalement réparties.
        
        • Sous-représentation politique et sociale : faible accès des femmes aux postes de décision.
- - - - implique la répartit° des individus en 2 sexes distincts et exclusifs (H/F), ce qui conduit à une hiérarchisation des sexualités et des identités de genre.
  - - - Symboliques : Insultes telles que « pédé » ou « salope » qui rappellent les normes de genre dominantes et sanctionnent leur transgression
      - Physiques : Violences contre les personnes LGBTQIA+ ou les femmes exprimant leur sexualité librement.
      - Institutionnelles : Lois ou règlements discriminants, comme la difficulté pour les personnes transgenres d’accéder à la PMA.
- - - - « l’ensemble des tâches liées aux soins aux personnes accomplies dans le cadre de la famille – foyer conjugal et parentèle –, travail gratuit effectué essentiellement par les femmes ».
    - - « Les hommes travaillent quelle que soit leur situation familiale, et les femmes peuvent faire de même dès lors qu’elles “s’arrangent” pour se rendre libres et disponibles. Les femmes “s’arrangent” donc pour gérer cette tension"
    - - Division sexuée du travail : « A la séparation entre les travaux des hommes et des femmes s’ajoute un principe hiérarchique : les travaux des hommes « valent » plus, sont mieux reconnus, socialement et économiquement que ceux des femmes ».
        
        Si les femmes sont massivement rentrées sur le marché du travail,si aujourd’hui le modèle de la mère qui travaille s’est imposé en France au point de susciter l’admiration de ses voisins, l’articulation travail-famille à laquelle elles sont soumises reste traversée par un contrat de genre assignant prioritairement les femmes à la sphère familiale et domestique.
  - - - Les choix parentaux selon le niveau de diplôme (Régnier-Loilier) :
        
        Femmes très diplômées : Priorité au travail ; maternité comme obstacle potentiel ; premier enfant plus tardif, parfois absent.
        
        Femmes peu diplômées : Moins d’accès à l’emploi valorisant ; maternité comme source principale d’identité.
        
        • Les moins qualifiées investissent dans le rôle maternel. • Les plus diplômées privilégient leur rôle professionnel.
        
        Arnaud Régnier-Loilier constate à quel point fonction statutaire et fonction de rôle peuvent être l’objet de valorisations subjectives différenciées selon les femmes, leur niveau de diplôme, leur emploi et leur attachement à la vie professionnelle