L’engagement personnel de l’individu permet l’émergence et l’utilisation de la confiance. Si la confiance s’éprouve, elle se construit dans une relation. Un exemple peut être Le Petit Prince, d’Antoine de Saint Exupéry, qui revient chaque jour au même endroit pour parler au renard qui accepte d’être apprivoisé et s’assoit chaque jour un peu plus près jusqu’à devenir son ami. Un second exemple est celui des usagers de drogues. Dans la relation qui unit, l’espace de l’instruction, les usagers de drogues et les agents de l’institution pénale et policière, la confiance joue un rôle central dans la détermination de la peine et de son exécution. La confiance se construit dès le début de l’instruction, en fonction des dires du prévenu, exacts ou mensongers. La possibilité de rendre visible l’usage de drogues par des tests chimiques rend la parole « vérifiable » et la confiance se construit ainsi, dans la confrontation entre les affirmations de ce dernier et les données issues de l’analyse chimique qui permet de mieux cerner le risque de récidive et de définir le traitement le plus adapté. L’engagement réciproque des agents de l’institution pénale et des consommateurs est essentiellement verbal et sert d’outils pour orienter les individus condamnés.