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CITATIONS MDV, Réception, 68 épigraphes dans Les Pleurs, Les femmes, je le…
CITATIONS MDV
"Les Trois Barques de Moore" (59)
"Sur les bords d'une source où fermente la vie,
L'espérance et l'amour se penchaient en riant :
La source était limpide, et l'amour prit envie
De se livrer sans guide au rapide courant.
L'espérance sur la rive,
S'arrêta toute pensive."
:potable_water: :<3: :boat:
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Réecriture du poème de Moore : Le poème est inclus dans un triptyque, qui est placé dans le signe romantique des nocturnes. Les barques : renvoient aux barques de l'amour, richesse et amitié. Le poème de Moore raconte en 6 quintils le départ d'Amour et de la Jeune Espérance qui attend le retour annoncé de l'amour (qui ne revient jamais).
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Mais deux innovations
1) Formelle : intégration de l'hétérométrie qui est régulière
2) Dramatique : disparition des majuscules et diminution du processus de l'allégorisation. MDV insiste sur le sentiment des personnages
Moore utilisait un cadre solaire et marin. MDV va substituer un autre cadre allégorique : « une source où fermente la vie » : cette source originelle est une réappropriation. C'est aussi un miroir de narcisse mais aussi du couple. On peut y retrouver la dimension autoréflexive de l'oeuvre de MDV
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dimension signature de la marque élégiaque avec la subjectivation pour restituer la force de l'émotion.
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"L'Ame de Paganini" (49)
"Lorsqu'on entend glisser sa vie
Aux cordes où son cœur dit ses pulsations,
Doux nom ! tu vas tintant d'allégresse et d'envies
Autour de ses créations !"
:violin: :musical_note:
Travail rythmique important : deux octosyllabes encadrent deux alexandrins suggèrent une régularité tout en la rompant
La rime riche entre "pulsations" et "créations" est renforcée par la diérèse redoublée dans une forme de sophistication poétique qui s'épanouit dans sa réalisation phonétique.
-> les vers de MDV s'imposent comme un équivalent du violon chez Paganini avec lequel elle entre en résonnance. La "création" s'associe avec la "pulsation du coeur" : elle est source de vie.
"Détachement" (26) :
"Il est des maux sans nom dont la morne amertume
Transforme en affreuses nuits nos jours qu'elle consume"
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Réception
Sainte-Beuve, à propos de la métaphore du roseau : "pousse nuit et jour des cris saccadés comme la cigale sur l'épi"
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Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire. J'écris pourtant.