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Emancipations créatrices - Coggle Diagram

- - - - Roman
      - atmosphère intimiste et sexuelle: "Première Soirée": "elle jeta sa tête mièvre / En arrière"
      - L'éveil des sens:Sensation
      - Les Reparties de Nina
      - Au Cabaret-vert: la fille est "rieuse"
      - La Maline
      - Mais l’initiation amoureuse est fantasmée: "Rêvé" pour l’hiver: n’est qu’un rêve, emploi du futur
    - - Rencontre sensuelle avec le monde: "Sensation"
      - Figure féminine maternelle, bienveillante et protectrice: Ma Bohème, Le dormeur du val => "Nature, berce-le chaudement.", Sensation => "Heureux comme avec une femme"
    - - Nombreux poèmes ont une visée politique contre la tyrannie (dénonce Napoléon 3 dans Rages de César ou L’éclatante victoire de Sarrebrück, “Le Forgeron” qui est une allégorie du peuple défiant l’aristocratie et Louis 16)
      - Allusions au voyage et à l'errance:
    - - “Ophélie” = un personnage de Hamlet de Shakespeare,
      - “Bal des pendus” = réécriture parodique de “La ballade des pendus” de François Villon
      - “Le Châtiment de tartufe” = personnage Tartufe de Molière
- - - - Les femmes rencontrées dans ses poèmes comme “La maline” ou “Au Cabaret-vert” sont le contre-modèle de sa mère
        
        Inspirante
        
        Nourricière
        
        dégage chaleur et hospitalité
  - - - “Bal des pendus”: lexique archaïque: “paladins”, “Messire”, “gentes damoiselles” sont des échos à la poésie du Moyen-Age, qu’il a étudié à l’école.
      - références mythologiques nombreuses dans “Soleil et chair” et “Châtiment de tartufe”.
  - - - épris d’une liberté incarnée dans les fugues, il se fait errant, voyageur et cette liberté se vit dans la Nature. Devenant bohémien, il mène une vie d’artiste fauché. Avec désinvolture “Mon unique culotte avait un large trou” (Ma Bohème), Rimbaud devient un personnage en marge des normes morales et sociales.
    - - s’émancipe des dogmes religieux et du poids de l’Eglise (“Châtiment de Tartufe”, “Le Mal”) et des contraintes morales de la bourgeoisie (“À la musique”) en créant de la critique avec un registre satirique et burlesque
  - - - rage révolutionnaire dépeinte dans “Le Forgeron”: “Nous sommes libres, nous!”.
    - - ton sarcastique envers napoléon III pour le dénoncer: “Rages de César” et “Le Forgeron”
  - - - réécriture souvent en pastiche (parodie): imite les modèles littéraires qui lui sont chers mais s’en affranchit également
        
        “Ballade des pendus” de François Villon => “Bal des pendus”
        
        "Blason du laid tétin" de Clément Marot => “Vénus Anadyomène”
        
        Victor Hugo: “Soleil et Chair’ fait songer aux “Contemplations”,“Sensation” s’inspire de “Demain dès l’aube” et “Les Effarés” illustre une enfance martyrisée inspirée de “Melancholia”
        
        Dans Les Cahiers de Douai, l’influence de Baudelaire est perceptible dans “Le buffet” qui imite “Le Flacon” ou le “Spleen” de Baudelaire, pièces fameuses des Fleurs du Mal (1861). Rimbaud avait une estime exceptionnelle pour Charles Baudelaire : « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu »
      - il se rapproche des romantiques lorsqu’il s’engage politiquement
        
        “Les Effarés”: dénonce la misère
        
        “Rages de Césars”: dénonce la tyrannie de Napoléon 3 comme Victor Hugo l’a fait dans son recueil Les Châtiments.
    - - Mélange les tonalités
        
        Lyrisme et autobiographie: “Roman”: “On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans”
        
        Lyrisme et réalsime: “Les Reparties de Nina”: passe de la description d’une promenade amoureuse imaginaire, au conditionnel, au milieu de la campagne avec Nina, une jeune fille fictive, à “Et mon bureau ?”.
      - Vocabulaire inhabituel en poésie
        
        langage plus familier dans ses poèmes, voire moins raffiné tels que les Onomatopées dans “Le Bal des Pendus” ou “L’éclatante victoire de Sarrebrück”
        
        images inhabituelles comme dans “Vénus anadyomène”: rime entre “anus” et “Vénus”
        
        langage familier du forgeron dans “Le Forgeron” qui s’adresse aux soldats avec grossièreté: “merde à ces chiens-là”
        
        langage enfantin dans “l’Eclatante victoire de Sarrebrück”: “dada”, “pioupious”. (pour décrédibiliser Napoléon)
      - Rupture dans la versification
        
        reste fidèle à l’alexandrin (régulièrement utilisé) MAIS des fois il est déstructuré
        
        alexandrins cachés dans des poèmes qui ne semblent pas en posséder comme dans “Les Effarés”: “Le boulanger au gras sourire / Chante un vieil air”.
        
        des rimes libérées des contraintes formelles d’écriture (croisées plutôt qu’embrassées)
        
        ponctuation libre
        
        nombreux tirets
        
        points de suspension
        
        un rythme brisé
        
        multiplication des enjambements, rejets et contre-rejets => pas nouveaux mais il les utilise bcp (comme Baudelaire).
        
        s’émancipe de la forme traditionnelle du sonnet pour créer un sonnet libertin:sonnet traditionnel = impose un détachement grammatical entre les 2 quatrains et 2 tercets
        Rimbaud choisit de faire empiéter le 2ème quatrain sur le premier tercet comme dans “Ma Bohème”, “Au Cabaret-vert” ou “La Maline”.
        
        Exemples: “Ma Bohème” => sonnet libertin (dernier quatrain pas grammaticalement indépendant du premier tercet), contre-rejet: “Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course/ Des rimes.” ; “Le Dormeur du val” => césures irrégulières témoignent de cette poésie qui se libère: “Tranquille. // Il a deux trous rouges au côté droit.”