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LE CORPS ET LE GENRE, Parmi les associations stéréotypées produites par le…
LE CORPS ET LE GENRE
- NORMES DE GENRE, NORMES CORPORELLES
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1.C Corps de femmes, regard d’hommes
- LE CORPS DANS LE COMBAT FEMINISTE
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Parmi les associations stéréotypées produites par le genre, on retrouve de nombreuses normes associées au corps des individus. = prescriptions à se conformer au corps masculin et féminin (F et M) Elles demande un travail d'INCORPORATION dans la socialisation( = processus par lequel le social vient s’inscrire dans le corps des individus)
L'incorporation concerne aussi bien un maintien du corps (ex: la démarche) que les traitements accordés au corps (ex : épilation) dans notre sté
Ainsi la "douceur" (=comportement psychologique stéréotypé comme étant féminin). Elle concerne +sieurs métiers plus utilisés par les femmes : elles sont surreprésentés dans les métier du "care" (ex : aide-soignante) mais la "douceur" doit aussi se retrouver sur l'esthétique de la femme
Dans la socialisation primaire se fait le travail d'INCORPORATION les normes du genre mais uniquement à partir d'éléments socio-culturels = attributs sociaux (ex : longueur de cheveux). Des psychologues ont menés une enquête qui montre que les enfant changent le sexe de la personne en fonction d'attributs. C'est seulement à 5 ans que l'enfant a une «constance de genre» :silhouette: selon A.Dalfon-Novelle
LES MULTIPLES AGENTS DE SOCIALISATION :
- Les parents
- Les institutions culturelles
- L'école
- Les pairs
ETUDE DE :silhouette: M.Court dans "Corps de filles, corps de garçon : une construction sociale"
-> Elle montre le rapport différencié au corps chez les enfants sous l’effet de multiples influences
socialisatrices
EX DE SONIA : C'est une élève en primaire. Elle se montre assez méprisante du travail "d'embellissement" conformé aux attentes sociales de son genre lorsque son maitre demande aux filles de se faire belles pour la photo de classe, elle préfère dit-elle jouer les "garçons manqués". Avec son amie, elle joue au Playmobil mais aussi aux bratz (poupée mannequin) et idolâtre la chanteuse Lorie = elle a de l'intérêt pour la mode
Ce contrôle social relatif au corps se poursuit ensuite à l’adolescence. Elle évolue selon le genre et le milieu social.
Dans son étude sur les adolescents des classes populaire, :silhouette: L.Claire souligne la pression exercée sur les filles. Elles doivent être "féminines" mais pas "provocantes". Les garçons doivent eux montrer des marqueurs d’appartenance à leur sexe au risque de perdre leur "masculinité". Ce rapport au corps se construit sur l’hétéronormativité.
En effet elle montre que la représentation de soi des garçons ne doivent absolument pas paraître homosexuel
-> 2 insultes resortent donc en fonction du genre : "pute" et "pédé"
Les injonctions à se conformer à son groupe de sexe s’observent enfin à l’âge adulte, notamment dans le milieu professionnel. Déjà par les choix de métiers avec l'existence de métiers "masculins et féminins".
-> Dans les métiers FEMININS, la présentation de soi a une importance, c'est notamment le cas des hôtesses d’accueil qui doivent se conformer aux stéréotypes de la féminité (les recruteurs demandent une hauteur des talons, une teinte de rouge à lèvre) . Ainsi ce métier est considérée peu qualifié avec comme seule compétence de sourire. ("Jeunes, jolies et sous-traitées" :silhouette: "G.Schütz)
L’expression «corps de femme, regard d’homme» permet de souligner l’asymétrie qui demeure
en matière de normes corporelles.
L'attention que porte les hommes et les femmes sur leurs corps diffère. EX DU POIDS et la MINCEUR : Une enquête a été faite à des ados de 17 ans, elle montre que l'IMC idéal chez les filles est de 18, soit sous le seuil de maigreur, de plus 90% d’entre elles se trouvent « un peu ou beaucoup trop grosses »
Ce constat s’inscrit dans un système où les femmes sont bien souventréduites à « un corps » exposé au regard des hommes (ex : hôtesse d'accueil où ’omniprésence du corps des femmes dans les publicités).
:silhouette: ARCOM montre que parmi des pubs sexualisée, 58% des cas elles sexualisent uniquement des personnages féminins contre 2% chez les hommes.
Cette exposition de femmes se fait aussi dans les interactions sociales.
Dans " Corps de femmes, regard d’hommes : sociologie des seins nus", par :silhouette: J.C . Kaufmann : A la plage le corps se dévoile plus et certaines femmes pratiquent le "topless". Kaufmann montre que la plage n'est pas un lieu de liberté Il existe en effet des règles informelles
qui régissent les interactions. Ces normes régissent aussi bien l’exposition des corps qu'au regard des hommes . Le corps n’échappe donc pas au contrôle social lorsqu’il est en vacances.
Il montre que les interactions homme - femme exposent bien souvent les femmes à une série d’atteintes qui ne se limitent pas à de simples regards. Il existe un continuum dans le contrôle social du corps des femmes dans l’espace public, allant de regards à agression physique.
:silhouette: M. Lieber montre aussi que l'espace public est un lieu genré, La socialisation des femmes comprend ainsi l’intériorisation de l’idée qu’elles sont vulnérables dans l’espace public et utilise des stratégied'ordre corporel (habits non-remarquables)
-> « seconde vague du féminisme » après le droit de vote, les questions de l'intime du corps deviennent centrales : « le privé est politique »
-> création du MLF en 1970 (Mouvement de Libération des Femmes) : lutte avortement + ctxt favorable (émergence enjeux lié au corps, mœurs et sexualité)
-> Création le Women’s Lib (Women’s Liberation Movement) aux USA pour dénoncer les comportements sexistes
Le manifeste des « 343 salopes » du 05 avril 1971 -> plusieurs femmes déclarent avoir déjà pratiqué l'avortement, elles réclament un avortement LIBRE et GRATUIT
-> 2 ans plus tard : 331 médecins déclarent avoir pratiqué des avortements sous demande de leurs clientes
-> 1973 : le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) est crée par :silhouette: M.Antoine (avocate) et :silhouette:S.Iff (vice-président de "Planning familial" = asso soutenant l'éducation sexuelle et l'avortement
Loi de l'IVG est porté par :silhouette: S.Veil alors ministre de la santé : les résistances sont très forte à l'Assemblée (surtt masculine), Veil dénoncera ainsi l'hypocrise de l'hémicycle.
Loi le 17 janv 1975. Cependant cette loi n'est pas un DROIT pour les femmes, certains médecins peuvent refuser + votée pour un délai de 5 ans
-> Durant les années suivantes de nbrs asso féministes se mobilisent pour continuer la pression
EX : le 6 oct 1979 : 50000 femmes défilent pour la prolongation de la loi VEIL et c'est le 31 déc que cela fera lieu -> De nombreuses lois ensuite ont renforcé la loi par la Sécurité Sociale
COMBAT SUR LA SEXUALITE : l'historienne :silhouette: F.Picq exprime dans son ouvrage "Libération des femmes. 40 ans de mouvements" que la libération du corps de la femme et sa sexualité est au cœur des enjeux. Lors des manifestation de mai 68 les féministes viennent dénoncer cette sexualité pour les hommes et par les hommes; une forme de jouissance qui serai seulement masculine. La période est marquée par l'essor d'un féminisme marqué par le marxisme (reformulation des classes so dans les rapports de genre)-> s'illustre par la politisation des violences sexuelles EX : :silhouette: l'affaire Tonglet Castellano : procès d'un viol 1974 -> la condamnation est rejetée et le mot viol n'est pas employé. C'est porquoi une association de féministe dont :silhouette: G.Halimi font pression sur le tribunal correctionnel de Marseilles et les 3 coupables sont finalemnt coupables 1978 -> Un tel effet que le législateur redéfini le terme "viol"
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Toujours une résonnance aujd (certains pays viennent de donner le droit à l'avortement, EX de l'Argentine 2020 après de longues vagues féministes avec le slogan "Notre corps n'appartient pas à l'Etat"
Par ailleurs ce droit est remit en q° sous la pression de mvt religieux ou conservateurs EX : aux Etats-Unis
avec une décision de la Cour Suprême américaine en juin 2022 qui a cessé de faire de l'avortement un droit fédéral -> Ainsi le Texas, Tennessee et d'autres ont interdit
La q° des violences sexuelles aussi notamment avec l'émergence du mvt "MeToo" en 2017 sur les réseaux so (surtt Twitter) suite à des révélations du NewYorker du producteur :silhouette: H.Weinstein. Cela a permit de faire pression sur le pvr public EX en Fr avec une loi 2018 pour renforcer la lutte contres les violences sexistes et sexuelles ou encore le harcèlement de rue. Cependant ces mesures ne sont pas suffisantes pour les asso féministes comme le mvt :silhouette:"NousToutes"
De +, il ya aussi l'enjeu sur le consentement et notamment la relation entre le corps médical et les femmes qui fait surface (violences gynécologiques) (déja présent dans 70 surtt au USA) Cela montre la nécessité de prendre le POV des femmes sur ce genre d'interventions selon la philosophe :silhouette: C. Froidevaux-Metterie
Les mvt porte aussi le corps au centre de leurs revendications : la visibilité du corps féminin, et la lutte des sujets encores taboues tels que les menstruations. Dans l'ouvrage "Une Femme" le prix nobel de la littérature :silhouette::A.Ernaux explique son exp avec les règles dans les années 50 comme qqch d'angoissant
Cela permet également d'accompagner des avancés pol comme au parlement espagnol qui a voté pour un loi permettant un congé menstruel en cas de règles douloureuses
Rendre le corps des femmes visible s’inscrit également dans
une réappropriation de la sexualité. Selon l'historienne :silhouette: D. Gardey , « le clitoris est à la mode, et il
faut s’en réjouir ! » ; la découverte de l'anatomie du clitoris ne date que des années 90 montrant le désintérêt du corps de femmes
Depuis 2010, il est de plus en plus visible, notamment avec une réflexion le plaisir sexuel féminin ces mouvements visent
finalement à lutter contre « l’analphabétisme sexuel »; Le Haut conseil de l'Egalité ajoute que 83% des filles de 15 ans ignorent qu'elles ont un clitoris et surtt qu'il a un une fonction érogène
Dans des questions relatives au corps, on retrouve la q° de contrôle social exercée sur le corps des femmes, notamment avec le port du voile.
- D'un côté, le voile est pour certaines féministes un énième exemple de l’oppression exercée sur le corps des femmes, destinée à cacher leur corps du regard des hommes
- De l'autre, un tel discours a pour effet d'exclure une partie des femmes en leur refusant d'être féministe ET voilée selon la militante :silhouette:N.Paye
Un autre point de tension concerne les frontières de la catégorie des femmes » et le combat à mener en matière de différenciation sexuelle
- D'un côté certaines revendications tournent autour de l'égalisation et de la lutte contre les stéréotypes
- De l'autre des courants plus radicaux font lieux comme le mouvement queer qui remettent en cause le principe de binarité qui est à l'origine de même de la domination masculine. Ces combats se sont illustrés avec l'existence des personne trans qu'il appuie dans son ouvrage "transfuge de sexe " de :silhouette:E. Beaubatie
La "transsexualité apparaît en sexologie (domaine médical) au 19e-20e -> A l'époque des « mauvais corps », mais il dépasse la transsexualité. :silhouette: K.Ulrichs (pionnier de la sexologie) dit que les homosexuels comme ayant « une âme de femme dans un corps d’homme » et inversement.
Au début du 20e ces théories s'étendent. Le sexologue :silhouette: M.Hirschfeld fait ainsi
l’hypothèse du « mauvais corps » pour qualifier ce qu’il nomme les « transvestis» le médecin développe les première opérations chirurgicales visant à changer de sexe.
En 1930 le sexologue :silhouette:H. Benjamin aux Etats-Unis vote les « modifications corporelles » pour traiter ce qu’il nomme « le transsexualisme » (Théorie réfutée aujd par les psychologues)
:silhouette: E.Beaubatie écrit qu'en 1965 le psycologue :silhouette:J.Money utilise pour la 1e fois le terme "genre". Cette terminologie lui permet de différencier les « hermaphrodites » (anomalie biologique du sexe) des « transsexuels » (trouble neurologique de l'identité de genre) -> Les traitements ne sont pas les mêmes (psychothérapie pour les trans')
-> Un conflit s’instaure ainsi entre l’approche des psychologues et celle des sexologues. Progressivement les trans' ont pu accéder à la chirurgie (sous l(autorisation de leurs psychiatres)
De plus, une différenciation de "transsexualisme primaire et secondaire" s'opère pour savoir qui est le "VRAI" trans et être légitime d'opérer.
Cependant depuis le discours médical à perdu de l'importance, laissant place aux discours de sciences sociales, en particulier les théories queer qui vise à déconstruire la binarité. Ainsi ce n'est plus une "anomalie" selon :silhouette:E. Beaubatie
:silhouette:E.Beaubatie raconte ensuite le parcours difficile des trans.
D'abord dans le domaine médical (un traitement hormono-chirurgical nécessite un suivi psychiatrique au préalable) -> le discours du "mauvais corps" est encore présent.
Mais aussi difficulté adinistrative, le parcours pour changer d’état civil étant long et périlleux qui exposent les personnes en cours de transition à de nombreuses discriminations dans les interactions nécessitant une photo d'ID alors que dans les fait, depuis 2017 es discriminations basées sur l’identité de genre sontsanctionnées en France
Le "transfuge de sexe" (expression utilisée par Beaubatie) prend son origine dans les classe sociales (transfuges de classes). Il reprend ici des analyses en matière de changement de sexe en soulignant l’asymétrie entre les deux sexes :
- le principe de genre se fait autour de la bi-catégorisation en faveur du masculin. C'est pourquoi le passage d'homme à femme peut être vu comme un déclassement tandis que l'inverse comme une ascension.
- Le passage de masculin est féminin est ainsi plus tardif car plus difficile (discrimination à cause d'une trop grande féminité)
- ». Il est intéressant de noter que le changement de sexe est également l’occasion d’expérimenter la hiérarchisation des sexe -> Les MtF font exp du sexisme
Les trans' connaissent une médiatisation plus importante dans ces dernières années :silhouette: "Tomboy", "Laurence Anaways". En po, des candidats et candidates trans’ sont également davantage visibles, comme :silhouette:M.Cau (première femme élue maire en 2020). Cependant c'est accompagné de stéréotypes. Ce fut par exemple le cas d’une émission diffusée en 2022 sur M6 consacrée à la transidentité
Comment cette visibilité se traduit-elle politiquement ?
Cela dépend des pays :
- Espagne : « la loi d’égalité réelle et effective des personnes trans » a été votée en fév 2023 sur l'autodétermination de genre (facilite les démarches) = volonté de« dépathologiser » la transidentité
France : les associations dénoncent encore les difficultés pour obtenir un nouvel état civil malgré une loi en 2016 pour faciliter les démarches
- USA : Plusieurs Etats ont voté récemment des lois « anti-trans » (Floride) : restriction, interdiction de changer de pronoms à l'école... . La
croisade « anti-trans » est devenue un nouvel objectif électoral pour le camp républicain, succédant à la bataille anti-mariage homosexuel.
« Au fond, ils sont les seules personnes à avoir connu la vie depuis les deux côtés de la
frontière sociale du genre. Cette expérience de transfuge éclaire comme aucune autre la force de la socialisation de genre ». Dans :silhouette: E. Beaubatie "Transfuges de sexe"