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RÉVOLUTION RUSSE ET GUERRE CIVILE EN RUSSIE (1917-1922) - Coggle Diagram
RÉVOLUTION RUSSE ET GUERRE CIVILE EN RUSSIE (1917-1922)
La déliquescence de l'Empire russe (1914-1917)
Dès le début de la guerre, la confrontation avec l’Allemagne, puissante et fortement industrialisée, révèle toutes les faiblesses de la Russie des Romanov. Le pays est immense mais ses structures sociales restent archaïques : 85 % de la population russe vit de l’agriculture, et le servage n’a été
officiellement aboli qu’à la fin du XIXe siècle.
L’industrie, malgré un essor spectaculaire à la fin du
XIXe siècle, reste inégalement répartie sur le territoire. Coupée de ses fournisseurs occidentaux, l’économie russe ne peut répondre aux besoins énormes créés par la guerre.
Les pénuries s’installent au front, où l’on manque parfois de munitions, comme dans les villes, où le pain se fait rare. Mal équipées, mal ravitaillées, mal organisées, les troupes russes essuient d’importantes défaites (Tannenberg, lacs Mazures).
Au printemps 1917, l’armée se désagrège et la situation dans les grandes villes, surtout Petrograd (l’actuelle Saint-Pétersbourg), devient explosive. 23 février : une révolution populaire éclate
24 février : Des slogans plus audacieux comme « A bas la guerre ! A bas le tsar ! » retentissent dans les cortèges. On compte 200 000 grévistes dans la capitale russe.
25-26 février : Les grèves se généralisent. La répression fait environ 1 500 victimes.
27 février : La garnison de Petrograd fraternise avec la foule. Ouvriers et soldats s’emparent de la ville. La révolution triomphe. Un gouvernement provisoire est formé.
2 mars : Le tsar Nicolas II abdique. De fait, l’empire russe n’existe plus.
Entre la paix et la guerre (mars-octobre 1917)
Une question anime tous les débats politiques russes : le pays doit-il continuer la guerre ou négocier une paix honorable avec l’Allemagne ? Le Gouvernement provisoire reste fidèle à l’alliance passée avec la France et le Royaume-Uni. Les représentants des soviets (conseils d’ouvriers, de soldats et de paysans) exigent au contraire un arrêt des combats et une paix immédiate.
Cette revendication est aussi celles des militants bolcheviques qui, à la faveur de la révolution de février, quittent leur exil pour revenir à Petrograd. Ils organisent une agitation permanente avec pour slogan « Le pain, la paix, la terre »
8 octobre : Trotski, militant bolchevique, est élu président du soviet de Petrograd.
16 octobre : Lénine, le chef du parti bolchevique, rentre clandestinement en Russie.
23 octobre : Le comité central bolchevique se prononce pour la préparation immédiate de l’insurrection armée.
24 octobre : Les bolcheviques s’emparent du central télégraphique, des gares et de tous les points névralgiques de Petrograd.
25 octobre : Le palais d’Hiver, siège du gouvernement provisoire, tombe aux mains des gardes rouges. Les bolcheviques sont maîtres de la Russie. Les premiers décrets rédigés par Lénine ont pour objet l’arrêt immédiat des hostilités.
La paix de Brest-Litovsk (3 mars 1918)
Après trois mois de négociations, la délégation soviétique signe le traité de paix de Brest-Litovsk avec l’Allemagne. Le jeune Etat soviétique fait d’énormes concessions territoriales et perd la Pologne, les pays baltes, la Finlande, l’Ukraine ainsi qu’une partie de la Biélorussie.
La fin de la guerre à l’Est permet aux Allemands de transférer 700 000 hommes en France où ils espéraient percer le front avant l’arrivée des troupes américaines. Cette série d’offensives, notamment sur la Marne et en Champagne, échoue, entraînant la défaite finale des Empires centraux.
Profitant de la faiblesse de l’Allemagne vaincue, les bolcheviques dénoncent le traité de Brest- Litovsk dès novembre 1918 et entreprennent de reconquérir une partie des territoires cédés.
Au terme d’une guerre civile qui voit s’affronter armées rouge (partisans des bolcheviques) et blanche (favorable à une restauration du tsarisme), appuyée par les anciens alliés de la Russie (France et Royaume-Uni), l’Union soviétique naît officiellement à l’automne 1922.