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Texte 11 | Manon Lescaut - Coggle Diagram
Texte 11 | Manon Lescaut
Mouvement 1 |
Portrait de Manon, vue par Renoncour
Le narrateur se place d'emblée comme le personnage principal de l'action
"J'entrai" "Je vis"
La
REPETITION
du pronom pers souligne que
la scène est présenté à travers le regard de Renoncour
On observe qu'il est ému par ce qu'il découvre
"Quelque chose d'assez touchant"
LA LITOTE
appuie sur
la compassion du narrateur et oriente notre lecture
Le regard du narrateur se focalise sur un membre du groupe qui crée l'évènement
"Parmi les douze filles... il y en avait une.."
LE PRESENTATIF
insiste sur
la singularité de la jeune fille qui se démarque car elle ne semble pas à sa place
Le narrateur décrit bien son statut dégradé de prisonnière
"enchainées" "sa chaine"
->
Polyptote insiste sur le fait qu'elle est entravée (comme un animal)
"fille"
->
péjoratif : suggère immoralité (fille de joie)
"saleté de son linge"
->
suggère manque d'hygiène -> déchéance physique
aux yeux des spectateurs ->
réduite à l'état de bête de foire -> déchéance sociale
MAIS le narrateur insiste également sur le charme paradoxal qu'elle dégage
"En tout autre état je l'eusse pris pour une personne de premier rang"
EXPRESSION VALORISANTE
suggère
qu'elle appartient à la noblesse/aristocratie
Le narrateur se justifie de cette impression qui s'impose à lui en évoquant :
sa beauté
malgré la déchéance physique
"sa tristesse et sa saleté.. l'enlaidissaient si peu"
sa dignité
malgré l'humiliation publique :
"tâchait de se trouver" "essayait de dérober son visage" "se cacher" "sentiment de modestie"
Toutes ces attitudes sont interprétées par le narrateur comme des gestes de pudeur et expliquent son double sentiment
"sa vue m'inspira du respect et de la pitié"
Le
"respect"
vient de l'impression qu'elle est
au-dessus de l'avilissement auquel elle est réduite, et que donc, plus que le blâme, elle mérite
"de la pitié"
Mouvement 2 |
Explications du garde
Les explications du garde confirment, pour le lecteur, la 1ère description de Renoncour en y ajoutant objectivité et autorité puisque les propos sont rapportés au style direct et que c'est le chef de la police qui s'exprime
D'un côté il confirme le statut de "mauvaise fille" de la prisonnière :
"Tirée de l'Hôpital"
= lieu réservé à l'enfermement
des prostituées, folles
"Il n'y a pas d'apparence qu'elle y eût été renfermée pour ses bonnes actions."
=
Elle y est pour de bonnes raison (c'est bien "une fille de joie"
)
L'EUPHEMISME
suggère
qu'elle à des mœurs dissolues
D'un autre côté, comme Renoncour, il avoue être fasciné par cette jeune fille
"Je l'ai interrogée plusieurs fois sur la route ; elle s'obstine à ne me rien répondre"
->
Cette phrase montre l'intérêt qu'il éprouve pour elle et contribue également à aiguiser la curiosité du lecteur : pourquoi reste-t-elle silencieuse ? Que cache-t-elle ? Pourquoi n'explique-t-elle pas la raison de sa déchéance ? Le mystère s'épaissit, on a envie d'en savoir plus sur le perso...
"Quoique je n'aie pas reçu ordre de la ménager plus que les autres, je ne laisse pas d'avoir quelques égards..."
La PSC DE CONCESSION
souligne
le pouvoir d'attraction de Manon sur le garde qui se sent obligé de la favoriser
Le garde arrive finalement à la même conclusion que Renoncour
"Il me semble qu'elle vaut mieux que ses compagnes"
LA COMPARAISON
confirme bien **le caractère exceptionnel de la jeune fille et nous insiste à penser que le sort qui lui est réservé est injuste
Le garde dirige ensuite l'attention de Renoncour vers un second perso :
"Voilà un jeune homme ajouter l'archer, qui pourrait vous instruire mieux qui moi sur la cause de sa disgrâce"
LE PRESENTATIF
suggère
un geste du garde vers DG
Comme pour l'héroïne, c'est aussi
sa tristesse
qui est mise en valeur :
"Il l'a suivie de Paris sans cesser de pleurer"
La dernière remarque du garde qui avoue son ignorance :
"Il faut que ce soit son frère ou son amant."
attise la curiosité de Renoncour, qui se tourne résolument vers le jeune homme