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Texte 20 | Le Pain - Coggle Diagram
Texte 20 | Le Pain
Mouvement 2
BLAME de la mie
De la même façon qu'il l'avait fait dans le 1er paragraphe pour la croûte, le poète se livre à une description détaillée de la mie avec un changement d'échelle : c'est en GROS PLAN cette fois ci
On sent immédiatement le dégout du poète pour la mie :
Sa
texture le répugne
, il déplore :
Son
manque de maintient
:
"lâche
"
Son
élasticité
:
"Pareil à celui des éponges"
Cette
COMPARAISON
fonctionne très bien visuellement car
la mie et les éponges présentes des alvéoles
La
METAPHORE
du
"froid sous-sol"
connote également
un toucher désagréable , malsain
L'image des
"sœurs siamoises qui se tiennent par tous les coudes"
L10. ajoute un
visuel fantastique
Dans la dernière phrase du paragraphe, le poète déplore la dégradation répugnante dans la mie
:
"Lorsque le pain rassit ces fleurs se fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres et la masse en devient friable"
La
reprise de l'image végétale
L9 nous donne l'impressions d'assister à un phénomène
de décomposition morbide
amplifié par le
SIFFLEMENT DESAGREABLE DES ALLITERATIONS
en [s] et [f]
Mouvement 1
L'éloge de la croûte de pain
1er paragraphe
On constate d'emblée l'admiration du poète pour la croûte de pain
L1
"La surface du pain est merveilleuse"
L'
ADJECTIF
"merveilleuse"
est
hyperbolique
+
chargé de sens
étymologiquement -> mer = quelque chose qui étonne
Le poète nous invite donc dès le début à nous laisser
surprendre par cet objet ordinaire
auquel nous ne prêtons
aucune attention
Le poète justifie cette
admiration
en évoquant d'abord sa forme
"D'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne"
L'
ADJECTIF
"panoramique"
provoque
un changement d'échelle
Le microcosme du pain prend des
proportion gigantesques
et le pain
devient un paysage
La
COMPARAISON
"Comme si on avait sous la main les Alpes"
renforce l'image
Le pain est assimilé
au globe terrestre
L'
ENUMERATION
des reliefs montagneux situés sur 3 continents parachève
l'assimilation du pain à la Terre
2ème Paragraphe | Le poète poursuit sa justification : la beauté de la croûte s'explique aussi par son processus de fabrication
Le Poète décrit les
différentes étapes de la fabrication du pain :
Le
pétrissage
:
"masse amorphe"
La
panification
:
"entrain d'éructer"
La
cuisson
:
"durcissant"
Parallèlement, le poète
file la Métaphore cosmique
et on a
l'impression d'assister à la création de la Terre
: Plusieurs indices nous amènent à cette lecture :
L'
ADJECTIF
"stellaire"
assimile le four à l'univers
où la Terre est progressivement passées de l'état de
Protoplanète
à celui de
planète structuré
.
LA FORME PASSIVE
"fut glissé"
laisse planer le
mystère sur l'origine du processus
A la sortie du four, le pain atteint une sorte de PERFECTION pour le poète.
On le voit à travers :
L'ENUMERATION
des termes qui montrent l'organisation rigoureuse de sa surface.->
"ces plans si nettement articulés"
LES ALLITERATIONS
(qui se répondent en écho) traduisent sur le plan des
sonorités l'harmonie visuelle qui se dégage de l'ensemble
->
"Vallées, crètes, ondulations, crevasses"
LA METAPHORE
du
coucher de soleil
illustre le dégradé de couleurs chaudes et dorées qui
teinte la croute
:
" où la lumière avec application couche ses feux"
Mais l'éloge s'arrête brutalement
L7 :
Le poète
interrompt sa phrase
: on constate une
ANACOLUTHE
(Pas de verbe principal)
Le
TIRET
accentue
l'effet de rupture
et
attire notre attention
sur le
renversement qui va s'opérer
"Sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente"
On comprend ici qu'il va passer à la
description de la mie
et de
l'éloge du blâme
Mouvement 3 :
Conclusion/chute comique du poème
"Le 3ème mouvement vient brusquement interrompre cette rêverie poétique : en ramenant le pain à ce qu'il est vraiment :
un aliment"
Le poète interpelle brusquement son lecteur : 1er personne de l'impératif
"Brisons-la"
=
expression double sens
(coupon le pain et expression : Arrêtons notre discours)
Tout se passe comme si
Ponge jouait avec son lecteur
, et qu'il ne fallait surtout
pas prendre au sérieux tout ce qui précédait