Please enable JavaScript.
Coggle requires JavaScript to display documents.
Texte 16 | Les Fleurs du Mal - Coggle Diagram
Texte 16 | Les Fleurs du Mal
Mouvement 1 |
Déambulation solitaire du poète dans la ville
v1-2
Le poème s'ouvre sur la description du "faubourg" dont il donne une image négative
(Faubourg = lieu marginal du XIXème siècle) Ce faubourg est marqué par :
Le délabrement
: CHAMP LEX DE LA VESTUTE
"vieux" "masures"
ENJAMBEMENT avec post position du sujet-> mime l'aspect bancal des façades défigurées par volets branlants
La perversion morale
:
"abri de secrètes luxures"
-> l'apposition suggère que
ces quartiers abritent des débauches
On observe ici que le poète place son poème dans
un cadre inattendu
(loin de l'idéal romantique), un
espace marginal où règne la misère matérielle et morale
v3-4
Dans ce cadre misérable, le soleil s'impose d'abord comme une figure hostile
L'ADJECTIF
"cruel"
personnifie le Soleil comme
un ennemie
La METAPHORE GUERRIERE
"frappe à traits redoublés"
assimile ses rayons à des
flèches
*La puissance du soleil est renforcée au v4 par 2 procédées :
"Sur la ville et les champs, Sur les toits et les blés"* (Anaphore + Parallélisme = Métonymie)
Ces procédés
insistent sur la puissance du Soleil
qui
"frappe"
partout, indistinctement : la ville, la campagne, rien n'échappe à son rayonnement
v5-8 :
Le poète se met en scène
"je vais"
Les termes choisis évoquent
immédiatement que cette déambulation n'est pas une simple promenade
mais que le
poète est au travail
:
"rime" "mots" "m'exercer" "vers"
Ce travail est difficile
:
"seul"
"fantasque escrime"
->
métaphore guerrière évoque la lutte + bizarre/étrange
"flairant"
->
métaphore animale : poète assimilé à un chien errant
"trébuchant, heurtant"
+
comparaison
"comme sur les pavé"
métaphore chute connote les échecs répétés
On comprend ici que l'inspiration poétique ne vient que de l'extérieur et notamment des faubourgs mal famés où, malgré ou peut être grâce à la difficulté, e poète trouve les mots. Le poème confirme ici l'idée du titre du recueil : celle de la beauté surgie de la laideur : tous les lieux y compris les plus sombres recèlent une certaine beauté
Après la 1er strophe qui présent le cadre spatial du poète et son pénible pèlerinage pour atteindre la beauté poétique nous trouvons une atmosphère totalement différente dans le second huitain qui fait l'éloge du soleil
Mouvement 2 |
L'Eloge du soleil
v9
Contrairement à la première strophe où le soleil paraissait hostile, le soleil est d'emblée caractérisé très positivement :
La 1er
METAPHORE
:
"père nourricier"
évoque
une figure maternelle
(positive)
La 2nd
METAPHORE
:
"ennemi des chloroses"
corrige le 1er jugement négatif que nous avions eu à la lecture du 1er huitain :
il est l'ennemi de ce qui affaiblit l'Homme, derrière la métaphore de la maladie on comprend qu'il est ennemi de la misère du vice : il s'assainit et sublime les réalités matérielles et spirituelles
v10 à 16
le poète développe une véritable ode au 'Dieu Soleil'
: le Soleil , personnifié, devient le sujet de nombreux verbes qui illustrent son action bénéfique sur le monde
"éveille les rêves"
comme les roses -> soleil fertilise
"fait s'évaporer"
les soucis -> Soleil réconforte les Hommes
"remplit les cerveaux et les ruches"
Zeugma (2 sens remplir) -> Soleil enrichit sur le plan naturel et spirituel
"rajeunit les porteurs de béquilles et rends gais"
apothéose Soleil : pouvoir thaumaturge (guérison/rajeunit)
"commande aux moissons"
-> Soleil assimilé à 1 Dieu
Le 2nd huitain développe ainsi, dans une
atmosphère bucolique
, un véritable panégyrique du Soleil, divinité aussi puissante que bienveillante qui étend ses bienfaits sur le monde et les hommes
Mouvement 3 |
Le Soleil, allégorie du poète
"La dernière strophe est un quatrain (donc 2x plus courte que les précédentes) qui donne la clé de lecture et invite à relire l'ensemble du poème"
v17
La comparaison initiale est surprenante
" Ainsi qu'un poète"
COMPARANT
= Poète et
COMPARE
= Soleil
On a l'habitude, avec les romantiques que le poète soit comparé a l'astre et non l'inverse -> jeu/provocation de Baudelaire qui affirme ici sa modernité
v17-19
le poète poursuit l'éloge du Soleil, mais cette fois-ci ce sont plutôt ses qualités morales qui sont mises en avant
v17-18 ces qualités transparaissent à travers les
VERBES D'ACTION
"il descend dans les villes"
->
se met à la hauteur des Hommes
"il ennoblit les choses les plus viles"
-> il sublime, magnifie
v19 ces qualités transparaissent par les biais des
COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS
"sans bruit et sans valets'
-> Le C de Circ de manière+ Anaphore soulignent la simplicité et l'humilité
"Dans tout les Hôpitaux et dans tous les palais"
-> LE CC de Lieu soulignent la bonté du Soleil/Bète qui s'intéresse à tout le monde (riche et pauvre) Métonymie
Le Soleil apparaît encore une fois comme
immensément bon et puissant
. Cependant, comme le poème oscille constamment entre le
sens propre et le sens figuré
et que les figures du poètes et du soleil se superposent dans notre esprit, on est amené à relire le v17 de manière réciproque
"quand ainsi qu'un soleil, le poète descend"
et toutes les qualités du Soleil se trouvent ainsi transférées au poète. Cette lecture est tout naturellement autorisée par le début du poème où on voit le poète descendre les rues.