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Les écoles de pensée en Criminologie - Coggle Diagram
Les écoles de pensée en Criminologie
L'école positiviste italienne
Un représentant
Cesare Lombroso
3 disciples
Ferri
Garofalo
Il pense qu'il faut distinguer
Le crime purement juridique
Le crime naturel
Seul le délit naturel blesse le sens moral qui consiste dans des sentiments altruistes (pitié ou probitié) : tout ce qui ne relève pas du délit naturel est un délit juridique.
Pour lui, seul le crime naturel constitue le véritable crime et il doit être puni car il est la traduction de l'atavisme
Nicéphoro
Il a développé la théorie du "criminel-né" dans son ouvrage intitulé "
L'homme-criminel
". Lombroso
a appliqué les principes de la théorie de l'évolution à l'homme, en soutenant que le criminel était un individu retardé sur la chaîne de l'évolution
. Il en déduit que l’analyse de l’homme doit être strictement biologique et que le délinquant n’est qu’un sauvage égaré dans son époque : il n’a pas progressé assez vite sur la chaine de l’évolution.
Ce retard se manifeste même physiquement et Lombroso pense qu’il est possible,
en analysant la physionomie des individus, leur prédire un avenir criminel.
Il veut supprimer le crime en détectant les criminels en observant le physique.
Il va sophistiquer cette analyse et défendre
la théorie de l’atavisme selon laquelle, certains caractères physiques et phyisiologiques ancestraux réapparaissent chez certains individus
, c’est la thèse dite « de la récapitulation ». C’est la marque primitive, atavique qui empêche ces individus d’évoluer. C’est un caractère héréditaire et biologique.
Il pousse l’analyse encore pus loin en théorisant l’inégalité entre les races :
le criminel présente des similitudes avec la race hottentote et la race jaune qui sont des races inférieures.
L’individu qui présente ces traits n’a pas à être considéré comme un humain.
À cela il va rajouter une conception hygiéniste : il existe des zones infestées et il faut nettoyer la société comme on nettoierait des microbes. Il conclut que la délinquance est un mal qui frappe les populations les plus pauvres car elles sont dégénérées et qu’elles n’ont aucune perspective de progrès.
L'école sociologique française
Représentant : Auguste Comte et Émile Durkheim
Le positivisme a comme idée que les sciences physiques et les sciences naturelles ne sont pas les seules domaines de la science.
L’étude des phénomènes humains relève aussi d’une démarche scientifique et l’étude des comportements humains peut aboutir à l’élaboration de lois scientifiques
qui mettent en évidence des rapports de cause à effet.
Différence fondamentale entre l’école française et l’école italienne : l’école italienne repose toute entière sur les données biologiques
alors que le positivisme français veut dépasser les seules prédispositions de l’individu pour intégrer l’environnement social dans lequel il évolue.
Dans la conception positiviste française, le crime ne va pas être considéré comme un phénomène individuel
mais comme un phénomène social susceptible de répondre à des lois scientifiques.
Ainsi, le criminel n’est plus un atavique dégénéré mais un vicieux dans le sens où le vice résulte de ses conditions d’existence.
L'école lyonnaise ou l'école du milieu social
Représentant : Alexandre Lacassagne
Lacassagne part des travaux de Durkheim et il lutte à la fois contre les positivistes français et italien.
Il popularise les thèses anthropologiques et fait un lien entre les sciences et la sociologie. Il va proposer une interprétation scientifique de l’analyse sociologique.
Pour lui, le crime est une maladie sociale et par conséquent, on peut la soigner.
Sa pensée se résume en deux formules
Les sociétés n’ont que les criminels qu’elles méritent : les criminels tiennent leur disposition pour le crime de la société dans laquelle ils évoluent
Le milieu social est le bouillon de culture de la criminalité : le criminel est un microbe qui n’a d’importance que le jour où il trouve le bouillon qui le fait fermenter. Il fait un mixte entre les causes intrinsèques à l’individu et les causes sociales. Le criminel n’est pas en soi dangereux mais lorsqu’il est placé dans un environnement social particulier, il va révéler sa dangerosité.
Autre figure de ce mouvement : LOCARD
professeur de médecine légale qui a fondé à Lyon le premier laboratoire de médecine scientifique du monde en 1910.
Il est considéré comme le fondateur de la criminalistique, c’est l’un des pionniers de la coopération policière internationale. Il a été l’élève de Lacassagne lors de ses études de médecine et a introduit l’étude des empruntes digitales (« dactyloscopie »).
Il a inventé le « principe d’échange » toujours d’actualité en police technique et scientifique : lorsqu’un individu se trouve dans un lieu, il laisse nécessairement des traces. Il intègre dans ses méthodes la balistique, la taxicologie et la graphologie. Dans l’affaire Dreyfus, il va affrimer que l’écrit n’émane pas de Dreyfus et fait condamner une femme aux travaux forcés alors même qu’elle était innocente. Il va par la suite abandonner les expertises d’écriture. Connu également pour avoir écrit le Traité de police scientifique – on doit la présence d’Interpole à Lyon à cette personne
L'école de Ferri
Il est le fondateur de la sociologie criminelle
Il va développer une théorie qu'il a nommé ''la théorie multifactorielle du crime''
Selon sa théorie, quand un individu a des prédispositions pour le crime et que des causes externes liées au milieu social le pousse à ce crime, alors toutes les conditions sont réunies pour qu'il passe à l'acte
La question de Ferri : pourquoi certains individus placés dans un même milieu social défavorable ne fissent pas tous de la même façon ? Certains deviennet criminels, d'autres non
Il va mettre en évidence 3 séries de facteurs
Facteurs anthropologiques : ce sont les facteurs inhérents à une personne comme le sexe, son psychisme ou encore certaines pathologies dont il est le porteur
Facteurs physiques : dans le sens du monde de l'environnement et pas de la personne
Facteurs sociaux : ils procèdent à la fois de la densité de la population, de l'éducation ou encore la famille de la personne
De cette série de 3 facteurs qui vont expliquer le passage à l'acte, il va proposer une classification des délinquants avec l'idée de proposer des remèdes à chaque type de criminalité
4 types de délinquants
Le criminel-né : c'est un individu chez lequel domine comme cause de délinquance des facteurs de type anthropologique ou pathologique
Pour Ferri, ce qui va limiter ce type de criminel, ce sont ls facteurs sociaux : ce type de personne, dans un cadre favorable, ne passera pas nécessairement à l'acte
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Le criminel d'habitude : c'est un délinquant qui persiste dans la criminalité en raison de conditions sociales défavorables dans lesquelles il a évolué durant sa période de construction (enfance, adolescence)
Ce criminel présente une criminalité d'ordre constitutionnel, pour Ferri, il est irrécupérable. Il faut procéder à un assainissement social contre ces personnes
Le criminel passionnel
Il est peu déterminé par des facteurs endogènes, il a bien une prédisposition mais qui est mineure. Ce dernier va devenir criminel à la faveur de facteurs occassionnels qui viennent se greffer sur une nature hypersensible
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Le criminel d'occasion
Cette catégorie représente la majorité des criminels
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À partir de ces différentes catégories, Ferri va déduire des lois qu'il appelle
Des lois de saturation criminelle
Des lois de supersaturation criminelle
Idée : les délités se produisent à un rythme et une régularité acquise tant que sont reproduits les conditions ordinaires dans une société
Quand des évents irréguliers comme une guerre, une famine ou une révolution apparaît, cela va modifier cette régularité et provoquer un accroissement de la délinquance
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L'école étatsunienne et la thèse interactionniste du crime
École de Chicago en 1892
L'université de Chicago intègre le premier département de sociologie et ce département va immédiatement se consacrer à l'étude sociologique de la ville moderne et des rapports sociaux qu'elle produit. C'est une école très pragmatique qui rejette la sociologie européenne jugée trop théorique
C'est une analyse sociologique du milieu urbain et pas des zones rurales
Pourquoi le milieu urbain ? Car l'anonymat du milieu urbain est propice au crime et favorise la transgression des normes sociales
Limite de l'école de Chicago : ce n'est applicable qu'à la ville de Chicago
Sutherland est le tout premier uqi va travailler dans cette école sur la délinquance dite ''en col blanc''
Cette école est fondée sur un principe pragmatique qui est que les Hommes construisent leur propre réalité sociale, d'où cette idée d'interactionnisme entre l'individu et les thèses sociales
Dès lors, la sociologique criminelle n'est plus fondée sur la médecine légale et on ne sera pas confronté à une forme de vérité criminologie révélée, mais à différentes thèses/propositions
La thèse interactionniste du crime est développé par Dewey pour qui constitue une interaction : "toute interférence transformative entre l'intérieur et l'extérieur, entre l'organisme et son environnement, entre l'individu et la société
Dès 1920, un auteur américain Mead va dégager le concept d'interactionnsime symbolique qui repose sur 3 principes
1er prcp: Les êtres humains agissent en fonction du sens qu'ils donnent aux choses et au monde
2ème prcp : Ces significations émergent dans les interactions sociales
3ème prcp : l'utilisation par un individu d'une signification procède toujours d'une double interprétation : l'individu définit le sens de son action pour lui-mêm eet il transofrme ensuite la signification de cette action en fonction de la situation dans laquelle il se trouve et du but qu'il envisage
Il va conclure de ces trois principes que s'affronte le "soi'' qui est l'individu, le ''moi'' qui est l'élément par lequel on appréhende l'attitude des autres et le ''je''
Le ''je'' est l'élément le + importat en criminologie, ce dernier représente la créativité et l'imprévisibilité du facteur humain
En 1920, Park et Burgess écrivent un ouvrage intitulé ''La ville comme laboratoire social''
Ils développent l'idée que la ville va se développer par agrégation et ce qui est important, ce sont les groupes sociaux sachant qu'il affirme que ''l'étude des comportements délinquants ne doit plus être centrée sur des facteurs de personnalité mais sur des éléments qui déterminent les relations qu'un individu se crée dans le monde dans lequel il vit
Il y a 2 ordres qui influent sur le comportement qui sont
D'ordre écologique : la manière dont les groupes humains vont se développer et évoluer dans le cadre urbain
D'ordre moral : cad la façon dont on se positionne par rapport au regard de l'autre
Tout comportement individuel va ainsi résulter de cette combinison de l'ordre écologique et moral
À la fin des années 1920, Trasher va publier un ouvrage ''Le gang''
Pour lui, le problème essentiel du gange est un problème de territoire : le groupe délinquant cherche à s'approprier un territoire dans lequel il va établir ses propres règles
Il va établir 3 constats
Une bande ne devient un gang que lorsqu'elle rencontre une opposition institutionnelle : la réappropriation du pouvoir incanré parl a police est un très bon vecteur d'apparition d'un gang
Au sein du gang, les activités illégales sont considérées comme des activités normales : le gang est un groupe social avec ses propres normes et son organisation
Dans le gang, ce qui est important, ce n'est pas l'origine ethnique mais c'est la zone d'habitat
Cette ''théorie du gang'' est restée valable longtemps et sont apprus en Amérique du Sud des gangs extrêmement violents avec la particularité de ne pas avoir d'organisation en leur sein, contrairement à ce que dit Trasher
À la suite des travaux de Trasher, 2 auteurs américains vont développer des théories statistiques comme celles de Quételet
McKay
Shaw
Idée : ils vont se concentrer sur les mouvements de population à Chicago ou encore le niveau de salubrité des logements, ou encore le niveau de vie des individus.
Ils vont surtout s'intéresser à la concentration des populations nouvellement immigrées : ils vont s'intéresser à l'étude de la migration des populations blanches dans un pays où les groupes dominants déjà installés sont blans - il s'agit d'une immigration principalement européenne
Constant : corrélation statistique entre la dléinquance et les facteurs sociaux, ils constatent que l'arrivée massive de populations nouvellement imigrées concentrées dans la périphérie de la ville de Chicago dans des conditions déplorables entraînait de la délinquance
Ils vont établir un lien entre la désorganisation sociale (quitter un endroit où on a ses habitudes, normes sociales déjà connues- et la délinquance. Le problème n'est pas l'origine des personnes mais le fait qu'elles soient transposées, transportées et oblgiées de s'installer en marge de l'organisation sociale.
Après la WW2, la sociologie criminelle connaît une mutation importante. Les thèses de l'école de Chicago ont fait évolué la pensée vers une sociologie + pragmatique, mais le seul domaine avec lequel l'école de Chicago n'avait pas rompu c'est l'appréhension morale du phénomène délinquant
Volonté de basculer vers un abandon de l'appréhension de la délinquance sous l'angle moral pour basculer vers une logique purement sociologique pour avoir une vision de la délinquance comme désordre social
Le vocabulaire va changer : on ne parle plus de délinquance mais de déviance - la délinquance ne serait qu'une déviance parmi d'autres
Dès lors que le délinquant n'est qu'un déviant par rapport à la norme commune, on va pouvoir faire évoluer la manière de le traiter
Becker dans son ouvrage ''Outsiders'' montre que la société n'est pas homogène et qu'une multitude de groupes hétérogènes autonomes les uns autres par rapport aux autres vont s'organiser selon les rapports de force
Dans son ouvrage, il pose la question de déterminer sur quoi repose la capacité de certains groupes à imposer ses normes à d'autres groupes
Il va inventer le concept ''d'entrepreneurs moraux'' pour désigner un groupe d'individus qui a un moment donné parvient ) imposer comme étant la norme à l'ensemble des autres groupes ses propres valeurs
Ces entrepreneurs moraux vont avoir 2 caractéristiques
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Seconde théorie, celle de ''la théorie du Labelling'' : pour Becker, le crime n'a rien à avoir avec l'idée du bien et du mal, la déviance n'est pas une qualité de l'acte commis par une personne mais la conséquence de l'application par les autres personnes de normes et de sanctions à un transgresseur ou un déviant
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