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LES TRANSFORMATIONS DES STRUCTURES E, SOCIALES ET DEM DEPUIS LE XIXe -…
LES TRANSFORMATIONS DES STRUCTURES E, SOCIALES ET DEM DEPUIS LE XIXe
Mobilité sociale et transformations des structures sociales
Les transformations des structures sociales
La bourgeoisie et les classes dominantes
L’apparition d’une nouvelle élite au XIXe
La bourgeoisie supplante la noblesse de l’Ancien Régime
La bourgeoisie : un groupe social hétérogène qui partage une même culture
1914-2012 : la bourgeoisie est fragilisée puis une élite se recompose
Les changements E fragilisent la bourgeoisie
Mais une élite se diversifie et se recompose
Les classes moyennes
Entre 1914 et 1980, une nouvelle classe moyenne se développe
Les classes moyennes devenues salariées montent en puissance
Les contours des classes moyennes sont difficiles à cerner
Depuis les 80's, les classes moyennes sont fragilisées
Les classes moyennes ont peur du déclassement
Mais elles semblent capables de défendre leurs intérêts
Des travailleurs indépendants constituent la classe moyenne avant 1914
Les ouvriers
La 1RI donne naissance à un nouveau groupe social
Le prolétariat est la figure emblématique de la RI (avec les RI, formation du monde ouvrier
La lenteur du processus
Entre 1780 et 1840, la classe ouvrière résulte d’un lent processus de prise de conscience, d’autodéfinition et d’opposition à d’autres groupes pour se forger une identité (ex : mouvement luddiste = Ned Ludd aurait brisé des machines à fabriquer des bas)
En Fr, mouvement contre la crainte du chômage quand arrivent de nouvelles machines dans l’industrie textile, l’imprimerie
(Marx) prolétariat de fabrique dont le développement accompagne celui de nouvelles activités industrielles. Peu qualifié, intégrant de nombreuses femmes et enfants vivant et travaillant dans des conditions souvent effroyables conditions de vie interpellent philanthropes et hommes de pouvoir : le discours des élites identifie les « classes laborieuses [aux] classes dangereuses », qui constituent l'essentiel de la question sociale au 20ème siècle
développe de nombreuses pathologies sociales. Sa croissance numérique, ses
3 types d'ouvriers : ouvriers de métier et compagnons + ouvriers-paysans et saisonniers + prolétariat de fabrique
Sa perception sociale : le monde ouvrier constitue une « classe dangereuse »
Travaux de référence
R. Castel, Les métamorphoses de la question sociale, 1995
L. Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la
première moitié du XIXème siècle, 1958
« le danger n’est pas dans le crime, il est dans les rapports entre les bas-fonds et
le monde du travail », L. Chevalier, Ibidem
Des comportements considérés comme criminels par la bourgeoisie, se
retrouvent chez les ouvriers et sont concentrés dans cette classe sociale
L’infanticide
La prostitution
Le suicide
De nombreux ouvrages lui sont consacrés dans les dix dernières années de la
Monarchie de Juillet (Exemple, l’ouvrage du Dr Bourdin, Du suicide considéré
comme maladie, 1845). Toutefois la mortalité par suicide n’occupe qu’une faible
place dans la mortalité générale : en 1847, 318 suicides sont recensés par la police
Le concubinage
Il peut être mesuré par le nombre de naissances illégitimes recensées : en 1880,
sur 56 000 naissances 14 269 étaient illégitimes soit 25.5%
Les statistiques de la criminalité montrent également que les criminels sont
souvent des enfants illégitimes
L. Chevalier montre aussi que les jugements que les groupes portent les uns sur
les autres concernent des caractères physiques considérés comme leur appartenant
en propre, aussi spécifiques : c’est dans leur corps que les groupes se considèrent,
se jugent et s’affrontent. Les travaux qui connurent le plus de succès au 19ème
siècle furent ceux de Lavater et Gall. Ces théories eurent une grande influence sur
les auteurs de cette époque : H. Balzac, E. Sue.
Une série de travaux mettent en évidence le problème de la misère ouvrière
E. Buret De la misère des classes laborieuses en France et en Angleterre, 1840
Dr Villermé Tableau de l’état physique et moral des ouvriers dans le textile,
1838)
F. Engels La misère des classes laborieuses en France et en Angleterre (1840),
La situation de la classe laborieuse en Grande-Bretagne (1845)
Un intérêt aussi pour ces questions des écrivains : E. Zola se penche sur la classe
ouvrière naissante dans Germinal, mais aussi les nouveaux employés dans Au
bonheur des dames, la misère populaire dans Gervaise ; V. Hugo dans Les
Misérables ; C. Dickens dans Hard Times par exemple.
=> L’industrialisation du 19ème siècle a plutôt tendance - via la déqualification par
exemple - à créer des conditions de vie plus dures, sans une amélioration
significative du pouvoir d’achat dans le monde ouvrier dans un premier temps.
Cependant, il y a une amélioration sensible d’après les enquêtes dans la
deuxième moitié du 19ème
La condition ouvrière s’améliore lentement
Le XXe et la 2RI structurent une classe ouvrière plus nombreuse
Les ouvriers sont le groupe social le plus important de l'après-guerre
Après 1950, les conditions de vie s’améliorent nettement
Les luttes sociales et pol renforcent la cohésion ouvrière
La mondialisation et la 3RI disloquent les couches populaires
Le monde ouvrier connaît une crise profonde
De nouvelles tensions apparaissent
3 sociologues permettent de comprendre les transformations des structures sociales à l’œuvre à partir de la RI
Karl Marx : le développement du KSM conduit à une polarisation de la société
Alexis de Tocqueville : l’analyse d’un processus de moyennisation aux US
Max Weber : une autre approche de la stratification sociale et une analyse de la bureaucratie
Les transformations du monde rural
1830-1914 : la société rurale se métamorphose
La RI transforme progressivement mais en profondeur la société rurale
En Fr, forte résistance à l’exode rural (ex : en 1914, 40 % des actifs sont encore employés dans l'agriculture contre 7% des UK)
Conditions d'existence des exploitants agricoles s’améliorent au 20ème
L'extension des cultures de blé et de pommes de terre, la généralisation des engrais et l'amélioration des outillages => amélioration des rendements
Dvpt des marchés urbains => écouler la P excédentaire : les sociétés rurales se monétisent progressivement (hausse des prix des produits agricoles pendant 1850's => hausse du pouvoir d'achat)
En début de période, le putting out system permet aux paysans d'obtenir des compléments de ressources
La diversité des terroirs reste importante
Multiplicité des dialectes et des coutumes locales
À partir de 1850, de grands espaces monoproducteurs, des exploitations de type capitaliste (cultures céréalière et betteravière de Picardie et région parisienne, Languedoc viticole), coexistent avec des zones de polyculture et d'exploitation familiale
Mais cette diversité tend à se réduire car exode rural rend les campagnes plus homogènes => paysans sont presque tous conservateurs
1870-1914 seront cruciales dans cette convergence : l’école de la Troisième République contribue à faire reculer les dialectes locaux, tandis que le chemin de fer achève le mouvement d'intégration du monde rural au marché et à la culture nationale
Les campagnes françaises font donc figure d'exception : les mutations induites par l'industrialisation y sont à la fois plus longues et plus contenues qu'en Allemagne,aux États-Unis en l'Angleterre
1914-1945 : le monde agricole commence à se moderniser
Les effectifs diminuent et une modernisation encore timide se dessine
A partir de 1870, baisse des effectifs ruraux surtout des salariés agricoles et les exploitants misérables
À partir de 1914, baisse du nombre de chefs d’exploitation
Avec PGM, un demi-million de paysans disparaissent => cela achève le mouvement d'intégration du monde paysan à la communauté nat car c'est un homme nouveau qui revient au village, désireux de mieux vivre et plus ouvert aux innovations
Les revenus agricoles limitent cependant les I => d'où,
Afin de pallier ces problèmes et pour faire face à la concurrence de l’agriculture
de type capitaliste, les premières expériences coopératives se développent dans
l’entre-deux-guerres mais la 2nde GM et l'Occupation vont mettre un terme à
ces tentatives de modernisation
Monde rural est marquée par des hésitations entre traditions et modernité : les campagnes tolèrent la modernité sans assumer complètement les changements E et sociaux qui l’accompagnent
La France redécouvre ses racines paysannes
1945-2010 : les campagnes se mécanisent, les paysans perdent effectifs et spécificités
L'agriculture achève son intégration à l'E de marché
L'exode rural s’accélère après 1945
La mobilité sociale : instruments de mesures et analyses
Instruments de mesure et pop concernées
Mobilité sociale des hommes et des femmes depuis 40 ans
Trajectoires collectives et individuelles, destin des générations
Ascension sociale et chances scolaires, vers un sentiment de déclassement ?
Les transformations des structures E et financières
Les conséquences des gains de productivité (soit productivité du L, du K ou PGF)
La question de la désindustrialisation avec substitution K au L => diffusion des robots (ex : automobile)
La part de l’industrie dans l’emploi total baisse dans la plupart des pays industrialisés (ex : effectifs ont baissé de 36% entre 1980 et 2007) mais pas de panique car baisse similaire aux US (part de l'emploi industriel en 1965 = 28% et 2002 = 14%)
… mais cette baisse est largement surestimée car CN n'est plus adaptée ajd'hui (ex : de plus en plus d'intérimaires travaillent dans l'industrie, or ils sont classés dans le secteur des services)
Les causes de la désindustrialisation en Fr
Gains de productivité dans l'industrie détruisent de plus en plus d'emplois (ex : 30% = 1980 -2007)
Concu étrangère => perte de compétitivité (ex : 13% de la baisse des emplois industriels = 1980 -2007)
Externalisation vers les services (ex : 1980 - 2007, elles expliquent 20% de la désindustrialisation alors qu'à partir de 2000, seulement 2%) + bcp de postes industriels ont été remplacés par des services (Renault vers Capgemini qui fait parti du CAC40)
Coût du L très élevé => fuite d'entreprises vers l'Asie ou EU de l'Est
Marché du L trop rigide => fuite des jeunes qualifiés vers des villes comme Londres ou San Francisco
Fiscalité et lourdeurs administratives empêchent les I
Délocalisations (ex : emploi de filiales industrielles à l'étranger = 62% en Fr contre 10% en Espagne car France souffre d'un manque de compétitivité-prix)
La fin de la désindustrialisation ?
Emploi industriel a cessé de baisser depuis 2017 = +2,3% avec en 2018, 20 000 emplois crées mais COVID => recul de 58 000 emplois
Pol de soutien à l'innovation plus ambitieuse avec la réforme du crédit d'impôt recherche (CIR) en 2008 + plan France Relance en 2020 = plan d'I de 100 mds basé sur l'écologie, compétitivité, cohésion
Soutenir la numérisation des TPE (ex : 172 374 entreprises accompagnées)
Rénover des cathédrales et des monuments nat (ex : 64 projets)
Baisser les impôts de P (ex : plus de 11 mds investis par l'Etat)
Soutenir les filières culturelles (cinéma, audiovisuel, numérique, livre)
Désindustrialisation = phénomène inévitable déjà connu dans l'agriculture
Étude du cabinet de conseil Trendeo : 2 ans après le plan France Relance, les entreprises commencent à relocaliser leur P (ex : 155 entre 2020 et 2022)
Mais, mouvement encore marginal (ex : 2021, que 5% des créations d'emplois industriels et relocalisations touchent surtout les PME)
La question de la tertiarisation
La notion de secteur d’activité et ses critiques (C.Clark et J.Fourastié)
Secteur primaire : ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation des ressources naturelles (agriculture, pêche, forêts, mais aussi mines) alors que pour Fourastié, mines = industrie
Secteur secondaire : ensemble des activités consistant en une transformation de produits matériels
Secteur tertiaire : ensemble des activités ayant pour objet la fourniture de services immatériels
Critiques
Entreprises industrielles = P de services pour autrui (ex : un producteur de fenêtres propose leur installation + modèle de la société sans usine = fabless => cf NIke qui ne fabrique aucune chaussure elle ne fait que de l'image de marque)
Industrialisation de l’agriculture (ex : P de vin)
Industrie produit de plus en plus de services => P de services pour leur propre compte comme comptabilité, informatique, R&D
Les causes de la tertiarisation
Du côté de l’O
A. Sauvy, La machine et le chômage (1980) : des gains de productivité d’abord dans l’agriculture puis dans l’industrie => déversement de l’emploi du secteur primaire au secteur secondaire puis au secteur tertiaire (pour lui, le PT ne crée pas de chômage de long terme)
Féminisation de la pop active
Externalisation des activités de service de l’industrie
Facteurs d’O et de D se combinent (ex : hausse du pouvoir d’achat résulte des gains de productivité + féminisation de la pop active)
Du côté de la D
Croissance (A. Wagner)=> P de services PU (Etat)
Le vieillissement de la pop
Hausse du niv de vie des ménages (loi d’Engel)
Une tertiarisation appauvrissante ?
Le modèle de croissance déséquilibrée de William Baumol (1967)
Constat : accélération de la tertiarisation des E depuis 70's est allée de paire avec un fort ralentissement des gains de productivité
Interprétation de Baumol : les gains de productivité étant plus faibles dans le tertiaire, le déversement de l’emploi de l’industrie vers les services => croissante appauvrissante => stagnation séculaire
Hypothèses : E = 2 secteurs : 1 progressif ou dynamique avec une croissance régulière de la productivité du L grâce à des combinaisons de plus en plus capitalistiques et 1 non progressif et stagnant avec une productivité du L stationnaire
Résultat : P la moins dynamique (services) se développe et absorbe la main d'oeuvre => baisse des gains de productivité et si la P des 2 secteurs reste le même, alors un part croissante de la main d'oeuvre est transférée là où la productivité ne progresse pas => taux de global de la croissance tendra vers 0 : c'est la tertiarisation appauvrissante
Validations empiriques : US entre 1947 et 1976 = part de P entre les secteurs dynamiques et stagnants est restée stable => emploi s'est déversé dans le secteur stagnant (ex : il occupait 20% des salariés en 1947 et 30% en 1976
La tertiarisation n’est pas la seule cause d’un ralentissement des gains de productivité
A. Schreiber (2008) : Fr a connu une baisse régulière des gains de productivité du L depuis la fin des 70's alors que la tertiarisation a créé en moyenne 150 000 postes /an entre 1978 et 2008 et 60 000 détruits dans l'industrie
Pour elle, si il n'y avait pas eu de tertiarisation, les gains de productivité apparente du L auraient été de 2% sur la période
A court terme, s’opère une redistribution des emplois d’activités peu productives vers des activités plus productives => hausse de la productivité => c'est la disparition de ce second mécanisme qui explique le ralentissement de la productivité
Tertiarisation n’est pas le canal principal du ralentissement de la productivité mais agriculture, construction et industrie car baisse du temps de L(ex : entre 1990 et 2000, baisse de 3,7 points des gains de productivité agricoles)
D'où, modèle de Baumol présente des limites car les 2 secteurs sont substituables et non complémentaires => or, ce modèle ne prend pas en compte le phénomène de réindustrialisation (récemment en FR)
La tertiarisation nous mène-t-elle vers « la fin du L » ?
J. Rifkin, La Fin du L, (1997) : NTIC vont produire le même effet dans les services que ce qu’on a observé dans l’agriculture puis dans l’industrie (thèse du déversement avec 3RI)
Les seuls qui puissent échapper à cette logique sont les travailleurs de l'E du savoir et de la connaissance
Solution : dvpt du « tiers-secteur » associatif, mutualiste avec rôle de l'Etat (ex : versement de salaires financés par l'impôt aux travailleurs de l'E sociale)
Autre piste = baisse du temps de L (cf lois Aubry en 1998 et 2000 => passage de 39h à 35h) et même D. Méda = 32h : c'est le temps de L idéal qui permet à chacun d'avoir un emploi
Mais l’idée que les gains de productivité détruisent des emplois reste discutable car jamais observé sur le long terme (ex : productivité du travail x28 en FR entre début du 19e et fin du 20e et en même temps, la pop en emploi n'a cessé de croître (12,8 millions en 1809 et 27 millions ajd'hui)
Les évolutions de la productivité et leurs interprétations
La rupture des 70's par rapport aux 30G car baisse des gains de productivité (ex : productivité par h de L passe de 5% en Fr sur la période 1950-1973 à 2,5% sur la période 1973-1998)
=> Comment expliquer cela ?
L’analyse régulationniste : la cohérence entre la dynamique de l’O et celle de la D
La croissance des 30G résulte de la conjonction d'une P de masse qui permet des gains de productivité et d'une conso de masse grâce à un partage négocié de ces gains
Mais ce mécanisme commence à se gripper dès la fin des 60's pour 3 raisons
Salariés remettent en cause le compromis fordiste (on accepte d'augmenter les cadences de L tout en augmentant les salaires) mais grèves sauvages + turn-over + sabotage de la P => baisse de la qualité => coûts supplémentaires => d'où, c'est la saturation de la D en biens d’équipement des PDEM qui brise le cercle vertueux fordiste
La hausse de la taille des entreprises nécessaire à l’approfondissement de la division technique du L ne génère plus autant de gains de productivité
Contestation écologique avec rapport Meadows
Cette baisse des gains de productivité n'est pas la cause mais la conséquence du choc pétrolier
L’analyse schumpéterienne et ses prolongements : les interprétations du côté de l’O
Analyse des néo-schumpéteriens qui tentent de résoudre une des limites de la destruction créatrice de Schumpeter => les rythme de croissance ne correspondent pas toujours à ceux de l’innovation (ex : chemins de fer crées en 1830 alors que phase A de Kondratiev ne commence qu'en 1845)
Réponse de G. Mensch = paradoxe de Solow est résolu par la prise en compte non pas de l’apparition des innovations mais de leur utilisation E à grande échelle
Mais cette explication en termes de cycles d’innovation n’explique pas le caractère exceptionnel de la croissance d’après-guerre => d'où, thèse du rattrapage de l'All et Japon où US ont fourni un potentiel de croissance sup via des transferts de technologie
Les missions de productivité envoyées aux US après guerre
L’implantation de multinationales US en UE
C. Perez : la croissance n’est possible que lorsque le système technique et E est en harmonie avec le système social et institutionnel (une technique n'est efficace qu'en parallèle avec la culture dans laquelle elle s'implante)
La reprise des gains de productivité aux US aux 90's (ex : taux de croissance de la productivité horaire du L = 3 % en 2000 jusqu'en 2008, un taux de croissance jamais atteint depuis 1967)
Un effet de la diffusion des NTIC du côté de l'O
Critique de l'analyse de Gordon car pas de frontière technologique
Il faut du temps pour qu’une vague de PT génère des gains de productivité (ex : P. Davis = électricité inventée vers 1880, n’a eu d’effet sur la croissance que dans les 20's)
Pour que les TIC augmentent de manière significative la productivité, il faut qu’elles s’accompagnent de réorg (ex: le commerce de détail aux US a connu une accélération de la productivité de 4%/an entre 1996 et 2004 mais ces gains sont le résultat de la diffusion de réseaux (Walmart))
Une augmentation de la conso et de l'I alimentée par une bulle spéculative du côté de la D
R.Gordon : Si l’I réalisé dans les NTIC entre 1995 et 2000 a permis aux US de connaître une nouvelle phase d’accélération de la productivité, bulle Internet en 2000 en plus du chômage
Mais, US se sont bien adaptées car I immatériels et dépenses de formation et de R&D pour soutenir l'I => conso n'a pas baissé malgré chômage élevé + baisse des revenus du L mais compensée par une hausse de ceux du K => bulle financière spéculative qui éclate en 2008
La fin du processus de rattrapage de la productivité US
Selon l'OFCE, US sont en 2006 les plus productifs en matière de productivité horaire, 10% sup par rapport à Fr et 30% par rapport au Japon
Mais OCDE en 2019 indiquent que Irlande, Luxembourg et Norvège ont une productivité horaire sup à celle des US car rôle du luxe en Irlande et de la finance au Lux
Croissance de la PGF US reste la meilleure et que Chine et Inde arrivent à réduire l'écart à US = 1,1% alors que Chine = 3,7%)
Répartition de la pop active s’est profondément modifiée au cours du processus de croissance (ex : en Fr, la part de l'agriculture n'a cessé de diminuer car 1913 = 40%, 2018 = moins de 2,5%)
L’évolution des qualifications des travailleurs
Un PT biaisé en faveur des qualifications élevées car PT détruit des emplois peu qualifiés et crée des emplois plus qualifiés
PT serait une des explications de la croissance des inégalités et même plus, de faibles différences de qualification se traduisent par des gains extrêmement différents
2 raisons = effet superstar de S. Rosen en 1981 (nb réduit de personnes domine certains secteurs comme musique, cinéma, droit, écriture) + meilleurs travaillent entre eux (M. Kremer en 1993) avec des appariements sélectifs
Une évolution inéluctable vers plus de qualification ?
La hausse des qualifications demandées par les employeurs est plus marquée aux US qu'en FR
Conclusion : les 2 thèses évoquées précédemment sont peut-être compatibles, et expliquent les effets très inégalitaires des innovations actuelles car créatrices d'emplois très qualifiés et peu qualifiés (polarisation) et destructrices d'emplois intermédiaires
L'informatique a par ailleurs des effets complexes sur les qualifications (ex : Nouvelle E repose sur l'utilisation en masse de L peu qualifié où la vente sur Internet implique une armée de livreurs et mauntentionnaires)
Les mutations de la pop en emploi sur longue période
C. Babet, Comment ont évolué les métiers en France depuis 30 ans ?, (2017) : essor des emplois du tertiaire, féminisation, vieillissement, hausse des niv de formation, précarisation des jeunes
En 1982-84, 65% des personnes en emploi exerçaient un métier du tertiaire. En 2012-14, 60% des actifs occupés âgés de moins de 30 ans exerçaient un emploi en CDI
Les mutations du KSM = système E caractérisé par la propriété privée et la liberté de concu
Les mutations historiques du KSM (cf Ecole de la Régulation)
Dans chaque régime d’accumulation apparaissent des contradictions dont certaines conduisent à une crise qui nécessite la mise en place d'un nouveau mode de régulation => 3 modes de régulation se sont succédés (concurrentiel, monopolistique, financiarisé)
Les mutations du KSM se manifestent également au sein des entreprises, manière dont le pouvoir de décision se répartit
On passe de soc de personnes à des soc de K car hausse de la taille des entreprises qui permet aux managers de s'enrichir=> pouvoir est donné à des manageurs salariés, actionnaires sont propriétaires de l'entreprise et élisent les manageurs
À partir des 80's, KSM actionnarial dans lequel le pouvoir revient aux propriétaires du K = actionnaires qui ont un pouvoir sur les managers, grâce à une dérégulation des marchés financiers car les gros investisseurs sont les acheteurs d'actions
Au début de la RI = KSM familial, pouvoir de décision détenu par les propriétaires encore présent ajd'hui
Michel Albert, KSM contre KSM (1991) : affrontement de 2 modèles de KSM entre pays depuis la disparition de l'URSS
KSM néo-américain depuis Reagan, marché du L est plus flexible, dynamique actionnariale, privilégie le rendement à court terme qui permet une forte croissance, initiative individuelle mais hausse des inégalités
KSM rhénan cherche à concilier progrès social et E de marché => aboutissement de l'ordolibéralisme (marché est efficace dans la sphère E mais pas sociale, d'où, il faut mettre en place des institutions => inégalités sociales faibles mais PO élevés)
La globalisation financière depuis 90's a favorisé le KSM US car ouverture des E a renforcé les exigences de flexibilité et de rentabilité des entreprises grâce au GATT ou l'union monétaire EU) + rôle grandissant des marchés financiers
La diversité du KSM ajd'hui
Bruno Amable distingue 5 modèles de KSM qui diffèrent par leurs institutions E et sociales (système financier, protection sociale, relations professionnelles, système éducatif, marché du L) => VOIR GRAPHE
Le modèle « méditerranéen » (Esp, Grèce, It, Portugal)
Le modèle asiatique (Japon, Corée du sud)
Le modèle social-démocrate (DK, Finlande, Suède) => parler du miracle DK d'Aghion
Le modèle continental européen (Fr, All, P-B, Bel, Norvège)
Le modèle néolibéral (US, Australie, Canada, UK)
Impact de l'E de la conaissance sur l'évolution du KSM
Y. Moulier-Boutang (analyse marxiste) : principaux traits du KSM cognitif = accumulation fondé sur la connaissance et la créativité comme I immatériel, la prise en compte des externalités négatives, l'innovation par la collectivité
C.Chavagneux souligne le caractère inégalitaire du KSM numérique
Des origines à l’expansion mondiale du KSM au XIXe
W. Sombart, Comment le KSM uniformise le monde ? (1932)
Pour lui, KSM = rév mentale et pas chgt du mode de P où L serait une marchandise comme le pense Marx
L'homme est pris d'un désir d 'accumulation sans fin ni but qui le conduit à tout évaluer en argent => c’est cette transformation des valeurs qui permet la naissance et la diffusion du KSM
A l'inverse de Weber, il montre que le puritanisme n'est responsable de l'épanouissement illimité de l'amour du gain mais ce sont les marchands juifs qui seraient à l'origine du dvpt du KSM avec 3 phases
Un « KSM primitif » qui précède la RI avec valorisation des richesses et rationalisation via dvpt du management mais principes de l'éthique de subsistance sont tjrs marquants
Un « KSM tardif » qui débute avec la PGM marqué par la concentration des entreprises
Un « haut KSM » qui commence XIXe, appelé KSM industriel
où les entrepreneurs accumulent du K pour augmenter le niv de P + Etat moderne prend en charge certaines fonctions E comme construction des chemins de fer
M. Weber, Éthique protestante et l’esprit du KSM (1904)
KSM est caractérisé par un état d’esprit particulier, marqué par le calcul E et la rationalité, or ces valeurs présentent une affinité élective liée au protestantisme
A mesure que le KSM progresse, les hommes ne vont plus chercher dans le monde divin mais directement sur terre dans la recherche scientifique => plus de finalité = « désenchantement du monde »
F. Braudel, La dynamique du KSM (1985)
3 distinctions entre KSM et E de marché
L'E de marché constitue un état naturel dont le KSM étouffe le fonctionnement
La naissance du KSM est antérieure à la RI
L’org des sociétés comprend 3 strates hiérarchisées (la vie matérielle, la vie E et le KSM) qui s’interpénètrent (ex : agriculture a fonctionné selon cette logique car d'abord vie matérielle (troc, autoconso) puis activité de marché (P de surplus) et enfin absorbé par le KSM)
KSM repose sur une double dynamique
Verticale = 3 strates
Strate intermédiaire constitue la vie E dans laquelle les mécanismes de la P sont liées aux activités rurales, ateliers, Bourse, banques
Strate supérieure = KSM universaliste (il s'inscrit dans le monde) et prédateur (privilège du petit nb, s'extraire de la concu car elle réduit les bénéfices) => d'où, KSM constitue un contre marché
Strate inférieure constitue la vie matérielle caractérisée par la répétition de gestes pénibles qui emprisonnent l'homme
Horizontale = en se diffusant, le KSM fait cohabiter ou se succéder des « E-monde » qui sont autonomes et qui reposent sur la DIT
E monde = 3 choses (un centre, un coeur et des périphéries)
Succession de centrage et de décentrage car contestation permanente du centre
Puis, Londres et NY
Ajd'hui, 3 centres = US, Chine et un peu UE et des régions périphériques mal intégrées comme l'Afrique
D'abord, cités flamandes au XIVe
B. Milanovic, Le KSM sans rival (2020)
Il distingue 2 types de KSM
KSM méritocratique et libéral en Occident (distribution des revenus dépend du mérite)
KSM d'Etat ou autoritaire en Chine, Russie, Algérie (Etat contrôle une partie des moyens de P => pol protectionnistes)
Pas pour rien que le KSM = système le plus répandu ajd'hui car monde entier suit les mêmes principes E (K surtout privé, main d'oeuvre salariée, P tournée vers le profit)
Avant coexistence du KSM avec d'autres modes d'org de la P comme esclavage, artisans indépendants ou communisme mais ajd'hui, unique système E
K. Marx, Le Capital (1867)
Naissance du KSM vient d'une accumulation primitive du K permise par le mouvement des enclosures au XVe en UK
Mort programmée du KSM car 3 contradictions qui le conduisent à sa disparition (pas vrai car KSM n'a tjrs pas disparu mais il a changé => cf Ecole de la régulation)
Loi de la baisse tendancielle du taux de profit (hausse I en K => hausse K constant (c) et baisse K variable (v) => comme seul le L est source de richesse => baisse du taux de profit
Paupérisation de la classe ouvrière car substitution du K au L => chômage, "armée industrielle de réserve"
Crises récurrentes car mouvements de révoltes (ex : bolcheviks)
But des Kst n'est pas de gagner de l'argent pour le dépenser (MAM' cf loi de Say) mais de dépenser pour gagner davantage (AMA' avec A'>A) => AMA' = (c+v) - M - (c+v)' + plus-value
L'homme se transforme en marchandise car profit = plus-value => travailleur est payé en-dessous de son L avec un salaire de subsistance
Keynes, Théorie générale (1936)
KSM = mauvais système sur plan social (division en 2 classes avec bourgeois et prolétaires), plan E (naissance de crises) et plan pol (libéralisme favorise la colonisation) mais aussi enjeux environnementaux
Solution : gouvernement doit relancer l'E par des pol adaptées (déficit budgétaire, endettement, grands travaux)
Mais si extinction du KSM, alors on a baisse compétitivité => baisse revenus => hausse pauvreté + disparition de B et de services dont nous dépendons
Caractéristiques du KSM
Propriété privée des actifs matériels (terres, B immobiliers, K fixe) et immatériels (titres financiers) = moteur d'une accumulation du K car recherche du profit
Libre concu sur les marchés qui conduit à investir même si ce sont les GE et la finance qui dominent
Libre fixation des prix qui permet la répartition des richesses
Liberté d'entreprendre et recherche de l'intérêt personnel => liberté de choix de la D et de l'O
Rôle limité des pouvoirs PU qui doivent juste protéger les libertés individuelles et le bon fonctionnement des marchés
Les mutations du système financier
L’État joue un rôle central dans le financement de la croissance des 30G
Le retour au financement de marché
Les banques d’affaires et les marchés financiers assurent les besoins de financement externe de la 1RI
Une révolution bancaire accompagne la RI
La naissance des BC
Le dvpt bancaire s’accélère au cours du XIXe
Les marchés financiers se développent
Transformations dém et évolution des modes de vie
Les grands indicateurs dém
À quoi sert la dém ?
Les lois et les régularités statistiques
Les lois biologiques
La transition dém : une loi historique
Les régularités sociales
Dém et croissance
Trop ou pas assez nombreux ?
Le rôle de l’État
Les conséquences du vieillissement de la pop
Les retraites et les transferts de K
L’O et les facteurs de P
La transformation des structures de conso
Les transformations des modes de vie
Les modes de vie se transforment en raison de multiples facteurs sociologiques, dém et environnementaux
Les transformations de la conso comme illustration des transformations des modes de vie
La période 1840-1885 est marquée par le dualisme entre le luxe et la nécessité
1885-1914 : la belle époque de la conso
L’entre-deux-guerres
Les 3OG et la société de conso
Consommer dans la Fr d’ajd'hui