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COMMENTAIRES DES LECTEURS : LA FIN D’UNE UTOPIE - Coggle Diagram
COMMENTAIRES DES LECTEURS : LA FIN D’UNE UTOPIE
Une triste réalité
La foule et l’anonymat engendrent des travers et des effets mimétiques, tirent la qualité vers le bas, la déresponsabilisation
La boutade d’Adam Felder
combien faut-il que je lise de commentaires sur Internet pour perdre foi en l’humanité ?
en général, la réponse est un
Le constat est partagé par tous : on croyait au savoir, au partage de la connaissance, aux débats argumentés
Slate qui l’écrit le mieux, en octobre 2015
les espaces de commentaires sont devenus un lieu de défouloir pour frustrés illettrés, d’insultes ou de débats hors sujet et sans intérêt
sont une source de problèmes juridiques et de mauvaise image pour les médias
les espaces de commentaires en-dessous des articles n’ont jamais apporté, la plupart du temps, ce pourquoi ils étaient conçus à savoir créer des débats riches et intéressants
le temps et le coût nécessaires à leurs modérations et le développement de la consultation sur mobile qui rend la rédaction de commentaires plus difficile
le cimetière des journaux – et des grands noms ! – ayant enterrés la possibilité des commentaires s’agrandit chaque mois : Bloomberg, Reuters, The Chicago Sun-Times, CNN
Une seule cause ?
Il y a certes moins de tombereaux d’injures, de commentaires sexistes ou racistes mais les analyses de courte vue ou les trolls pullulent
on a cherché à renforcer la transparence des contributeurs, rien n’y fait
quelle solution est la plus adéquate ?
On met en lumière, dès lors, le contributeur, sa réputation, construite soit sur son CV ou par ses contributions anciennes
un journal qui ‘ferme les commentaires’ ne cherche pas tant à régler les conséquences négatives
les commentaires pertinents sont de moins en moins nombreux mais aussi que les discussions se déroulent désormais sur les réseaux sociaux ou forums
l’AFP annonce fermer l’espace réservé aux commentaires sur son blog Making-of
La question de la liberté d’expression
on en revient au journalisme d’antan : on enquête, on rapporte mais on n’interagit plus
Les journaux ont voulu se voir comme des marques de cosmétiques ou de luxe, se focalisant dès lors sur le marketing, cette stratégie est donc caduque
en supprimant les commentaires, on tue l’interaction
Edwy Plenel : les journalistes et les lecteurs,qui peuvent être sociologiquement ou intellectuellement proches des journalistes mais en ayant tout de même une perception différentes des sujets abordés.
La liberté, c’est bien mais la responsabilité, c’est mieux
On en a fait un medium pour interagir, se rapprocher – notamment entre le journal et le lecteur – et c’est finalement un réceptacle de tous les frustrés de la Terre.