L'idée est que la filiation juridique concorde au maximum avec la filiation biologique. Autrement dit, le droit doit être conforme à la réalité. Pour cela, la jurisprudence a posé comme principe que l'expertise biologique est de droit en matière de filiation sauf si il existe un motif légitime de ne pas y procéder. La filiation se prouve alors par l'acte de naissance de l'enfant, par l'acte de reconnaissance, par l'acte de notoriété et par l'expertise biologique. Néanmoins, le principe de la réalité n'est qu'un principe directeur mais n'est pas une réalité absolue. En effet, dans certains cas, il est nécessaire d'éloigner la vérité biologique pour le reflet d'une réalité sociologique. C'est le cas lorsque un parent se comporte comme tel envers un enfant qui n'est pas le sien.