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Une nouvelle vision de l’Homme diffusée par l’humanisme - Coggle Diagram
Une nouvelle vision de l’Homme diffusée par l’humanisme
A. Valoriser l’Antiquité en opposition à la civilisation médiévale
Un contexte favorable .
La prise de Constantinople en 1453 par les troupes ottomanes du sultan Mehmet II favorise le développement de l’humanisme. Cette conquête contraint en effet de nombreux savants byzantins à trouver refuge en Italie avec leurs manuscrits antiques
. Les penseurs de l’Occident chrétien redécouvrent ainsi de nouvelles sources, notamment grecques, qui leur permettent d’enrichir et réviser leurs connaissances de la philosophie et des sciences
Une redécouverte des auteurs antiques
.De nouveaux textes des historiens grecs Hérodote et Thucydide, mais aussi des géographes Ptolémée et Strabon, sont traduits en latin. Leur diffusion est favorisée à partir du xvesiècle par les tra-ductions de Marsile Ficin qui dirige l’Académie néoplatoniciennede Florence
Traduction et diffusion des penseurs de l’Antiquité.
Si les traductions gagnent en précision, les humanistes considèrent toutefois que la compréhen-sion de la philosophie antique nécessite une lecture et un apprentissage des textes dans leur langue originale. L’enseignement du grec et de l’hébreu se développe ainsi à travers l’Europe
. C’est pour répondre à cette demande de formation que le Collège des lecteurs royaux (aujourd’hui Collège de France) est créé en 1530 à Paris par Guillaume Budé, «maître de librairie» de François Ier et lui-même traduc teur de nombreuses œuvres antiques.
B. L’épanouissement de l’Homme par la connaissance
Un être de raison.
L’Homme est désormais considéré comme étant capable de progrès non seulement dans la connaissance de Dieu, mais aussi de lui-même et du monde. Les humanistes développent ainsi une réflexion profonde sur la nature humaine
. L’Homme ne doit plus trouver son salut uniquement dans la prière, mais aussi rechercher son épanouissement dans le développement de ses capacités intellectuelles. C’est dans cette perspective que Michel de Montaigne, dans ses Essais, invite chacun à assumer son humanité
L’affirmation des sciences
.L’humanisme se caractérise également par le développement d’une pensée critique, y compris à l’encontre des croyances gréco-romaines.
Ainsi, l’humaniste n’est pas seulement un érudit maîtrisant le grec et l’hébreu, c’est aussi un scientifique qui pratique des expérimentations pour vérifier ses hypothèses. Léonard de Vinci a par exemple vraisemblablement pratiqué des dissections, comme en témoignent ses dessins anatomiques
Une remise en cause de l’Église
.Sans rompre totalement avec l’idée d’un Dieu tout-puissant, les humanistes relisent les textes bibliques et remettent en question la tradition chrétienne. Ce bouleversement spirituel questionne la liberté de l’Homme dans sa relation avec Dieu et entraîne de nombreuses critiques à l’égard de l’Église catholique.
Érasme, par exemple, dénonce les excès de la papauté et l’attitude du clergé dans son Éloge de la folie (1511). La pratique des indulgences concentre particulièrement les griefs des fidèles qui considèrent que son principe a été perverti au service d’un enrichissement des institutions ecclésiastiques.
C. Un mouvement de pensée qui se diffuse rapidement à travers l’Europe
Invention et diffusion de l’imprimerie.
.Le système d’impression à caractères mobiles mis au point par Johannes Gutenberg en 1454 a joué un rôle important dans le développement de l’humanisme. Environ 30500 éditions d’incunables sont ainsi publiées entre 1455 et 1500, en latin mais aussi en langues vernaculaires.
Après les textes religieux, et notamment la Bible, ce sont les écrits des humanistes qui profitent le plus de cette innovation technique, favorisant ainsi la circulation des idées nouvelles
La République des Lettres
.Les voyages et les correspondances des érudits contribuent aussi à la diffusion de l’humanisme à partir du xvesiècle. L’expression de «République des Lettres» se banalise d’ailleurs à cette époque pour qualifier l’idéal d’unité chrétienne construit autour d’un réseau d’échanges en latin.
Les étudiants, les savants et les érudits circulent ainsi entre les univer-sités de Bologne, Louvain et Paris, mais aussi à travers les centres d’imprimerie tels que Venise, ou bien les cours royales d’Hampton Court et Vienne qui sont particu lièrement favorables à l’effervescence intellectuelle de la Renaissance
Une éducation humaniste.
La diffusion des idées passe enfin par la trans-mission des savoirs. Érasme affirme par exemple dans un traité d’éducation publié en 1519 qu’«on ne naît pas homme, on le devient». C’est notamment pour répondre à cette demande de formation que des auteurs tels que le Tchèque Comenius rédigent les premiers manuels d’apprentissage du latin associant des images aux mots