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LE DEVELOPPEMENT - Coggle Diagram

- - - - Un objectif teinté d’ethnocentrisme
        
        Discours de Truman (1949) : PED doivent suivre le modèle occidental (soc de conso) pour se développer et éviter le communisme
        
        M Sahlins, The Western Illusion of Human Nature, 2008 : dvpt ≠ bien être matériel => pays sous-dvpés ne connaissent pas de pénurie car soc d'abondance avec peu de besoins à satisfaire
      - Un objectif inatteignable ? (enrichissement pas tjrs synonyme de progrès)
        
        Smith, Théorie des sentiments moraux, 1759 : l'homme est condamné à ne jamais être heureux car la richesse fait qu'il s'adapte à une situation matérielle nouvelle jamais satisfaisante => d'où, répartition plus égalitaire => baisse de l'admiration pour les riches => moins de frustration => hausse bien être
        
        Paradoxe d'Easterlin : hausse revenu moyen => satisfaction mais au-delà d'un certain niv de vie, satisfaction stagne
    - - 2000 : OMD (objectifs du Millénaire pour le dvpt) adoptés par tous les pays de l'ONU = 8 objectifs à atteindre en 2015 comme éradiquer l'extrême pauvreté, promouvoir l'égalité des sexes ou assurer l'éducation primaire
      - Mais pas assez convaincant donc en 2015, objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030 mais pas mieux
        
        il faudrait que le revenu des 40% des plus pauvres augmente d'au moins 8% /an pour éradiquer l'extrême pauvreté
        
        Selon le PNUD, 500 millions de personnes risquent de retomber dans la pauvreté avec le COVID
      - Angus Deaton (2016) : "la vie est ajd'hui meilleure qu'à aucune autre époque de l'histoire" car x2 pouvoir d'achat du revenu moyen depuis 1970 + baisse pauvreté (1984 = 1,9 md sous le seuil de pauvreté alors qu'en 2015 = 736 millions)
  - - - Capabilités (Sen) = capacité de choisir librement son destin
        
        Capabilités de base : survie, éducation primaire, résilience à des chocs récurrents (agricoles)
        
        Capabilités avancées : accès à des soins, éducation de qualité, résilience à des choc imprévus (COVID)
      - Indicateurs du dvpt humain
        
        IDH (1990) : en 2021, plus de 90% des 191 pays étudiés ont connu une baisse de leur IDH car COVID => baisse espérance de vie
        
        IDH I (2010) pour voir la répartition du dvpt humain à l'intérieur des pays => en moyenne, IDH 20% sup à IDH I
    - - Dvpt E = notion qualitative indissociable de la croissance
        
        Pour la Banque mondiale, niv de vie moyen est l'indicateur du dvpt d'un pays (ex : PED = E à faible revenu et à revenu intermédiaire)
        
        Croissance permet de dépasser des ressources dans la santé, l'éducation et la préservation de l'environnement
      - Croissance sans dvpt est possible
        
        Bourguignon : élasticité de la pauvreté à la croissance dépend du degré d'inégalité or inégalités de revenus sont sup dans les PED que dans PDEM (triangle pauvreté, inégalités, croissance)
        
        Croissance => hausse niv de vie si croissance > croissance dém ex : au Nigeria, niv de vie moyen est 40% > à la moyenne africaine mais l'espérance de vie est moins longue de 7 années
  - - - 2020 : 43 PMA , 2x plus qu'en 1971 et seulement 4 sont sortis de cette catégorie
      - Sur 100 jeunes dans un pays avec IDH < 0,55, 17 décèdent avant 20 ans et 3 font des études sup alors que dans un pays avec IDH > 0,8, 1 mort avant 20 ans et 55 font des études sup
      - PMA à l'origine de 1,3% du PIB alors que 14% de la pop int
    - - Transition dém non achevée car baisse taux de mortalité mais tjrs taux de natalité fort (ex : croissance dém > 2% dans PMA alors que Fr = 0,1%)
      - Exclusion du commerce int avec une dégradation des termes de l'échange : valeur des I > X => pas de S nécessaire pour investir
      - Fortes inégalités par rapport aux autres pays mais aussi dans le pays (inégalités ethniques, de genre, entre ruraux et urbains)
      - Forte insécurité pol, environnementale, sanitaire
      - Pauvreté de masse (ex : 70% de la pop à Madagascar vit dans l'extrême pauvreté)
    - - La pauvreté est à l'origine de cercles vicieux => R. Nurske (1953) "Un pays est pauvre parce qu'il est pauvre"
      - Les PMA sont des E dualistes => A.Lewis (1954)
        
        Secteur de subsistance avec une productivité et rémunération du L faible
        
        Secteur capitaliste moderne mais les pays sont pauvres car S n'est pas orientée vers ce secteur => manque de débouchés
        
        Critique de la loi de Say car dans PMA, hausse O n'entraîne pas hausse D
      - Des échanges inégaux avec les PDEM
        
        Tiers-mondistes (G.Myrdal) = le commerce int retarde le dvpt des PMA
        
        Il a ruiné leurs activités agricoles car au lieu de cultiver pour eux, ils cultivent pour exporter
        
        Il a été source d’appauvrissement car victimes d'une détérioration des termes de l'échange (ex : pays d’Amérique latine ont été retardé par leur insertion dans l'échange int)
        
        Néo-marxistes (S. Amin) vont plus loin = le sous-dvpt de certains serait le résultat du dvpt des pays riches à cause de la DIT
        
        PDEM externalisent leurs activités à faible VA et concentrent leurs activités à forte VA => croissance alors que PMA gardent un salaire de subsistance
        
        Critique de cette analyse où PMA ont hérité de cette DIT désavantageuse car anciennes colonies
        
        Certains PMA ne sont pas d'anciennes colonies (Ethiopie), certains pays colonisés sont des PED (Sénégal, Cameroun) voire même des PDEM (Corée du Sud)
        
        D'où, c'est la nature des institutions qui compte (Madagascar est l'un des seuls pays qui s'est appauvri sans guerres => pb : E de rapine où une élite pol capte toutes les richesses = 10 000 individus sur 24 millions d'hab)
      - Des facteurs géographiques à l'origine du sous-dvpt
        
        Conditions climatiques (PMA = zones tropicales avec sécheresse et cyclones récurrents + propagation d'épidémies comme le paludisme ou l'invasion d'insectes qui détruisent les récoltes)
        
        Victimes de la "malédiction des ressources" (R.Auty) : ex de la maladie hollandaise car pendant les 60's, tous les K étaient mobilisés pour exploiter du gaz au détriment des secteurs manufacturés = mauvaise allocation des ressources
        
        Institutions sauvent ces pays (ex : Norvège s'est dotée d'un fond souverain dans les 90's pour exploiter le pétrole et investir dans les énergies renouvelables)
  - - - 3 catégories de PED
        
        PMA
        
        Pays émergents (forte croissance, pendant au moins 10 ans (ex : Chine = 11% de hausse PIB/tête entre 2000 et 2007) + forte dualisation E et sociale, pas vraiment de classe moyenne) => dragons + BRICS
        
        Pays rentiers (profitent de la diversité de leurs sols mais fortes inégalités + q° de la soutenabilité) => Niger, Qatar
      - Les inégalités au sein des PED persistent voire s'approfondissent
        
        En moyenne, les 10% des plus riches perçoivent la moitié des revenus alors que les 50% des plus pauvres ne perçoivent que 15% des revenus
        
        Courbe de Kuznets (phase 1 = PED)
        
        Inégalités pas que E mais aussi ethniques, spatiales, de genre au sein d'un pays (ex : en Inde, 15% de la pop dans le Kerala n'arrive pas à satisfaire ses besoins alors que 66% dans l'Uttar Bradesh)
    - - Un niveau élevé de dvpt humain mais des progrès au niv de l'égalité hommes - femmes car discriminations au niv des règles de jeu avec un code de la famille discriminatoire et une intégrité physique restreinte (ex : 1975 = femme peut enfin avoir un chèque perso)
      - Critique de Bourguignon : les inégalités doivent s'appréhender directement au niv mondial car dynamique différenciée entre pays et au sein des pays
    - - Processus de rattrapage de certains PED valide la thèse de Solow avec un phénomène de convergence conditionnelle : quand niv de K faible, hausse K par tête => forte productivité => rattraper son retard par tête (Chine avec L élevé)
      - Rattrapage qui n'est pas évident (ex : trappe à revenu intermédiaire en Argentine car dépendance aux K étrangers qui étaient très volatiles)
      - De l’augmentation à la baisse des inégalités
        
        Baisse des inégalités de revenu depuis 90's
        
        XXème : "passeport de personnes" car RI a augmenté les inégalités (selon A. Maddison, dans les pays, écart entre les plus et les moins riches de 3 en 1820 alors que de 19 en 1998)
        
        Mais avec l'émergence des pays asiatiques, inégalités ont diminué avec l'Occident : alors qu'un US était x30 plus riche qu'un chinois en 1990, cet écart est x4 en 2018
        
        Baisse des inégalités de dvpt humain
        
        Progression de l'IDH (1970 = 0,48 et 2013 = 0,7)
        
        Tjrs gros pbs : malnutrition touche un milliard de pers, intro de soins payants en Afrique, baisse de l'espérance de vie dans les pays socialistes, aide au dvpt consacré à l’éducation a diminué depuis 2010
        
        D'où, pk contrairement aux PMA, PED ont connu une hausse rapide de leur niv de vie ?
    - - La courbe de l'éléphant (Milanovic) avec des perdants : les + pauvres (5%) et les - riches des riches (70%) => sentiment de déclassement pour 5% des US
      - Gaël Giraud : notre mode de dvpt demeure inégalitaire
        
        Notre mode de dvpt ne réduit ni les inégalités ni la pauvreté
        
        2010 = les 1 % les plus riches US ont perçu 20 % des revenus => c'est le niveau d’inégalité observé il y a 100 ans
        
        Presque un US sur 7 et un EU sur 4 vit en dessous du seuil de pauvreté
        
        Un milliard de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté depuis 20 ans mais 800 millions sont chinoises et 100 millions risquent de devenir extrêmement pauvres en 2030 avec climat => pessimisme de la Banque mondiale avec le Shock Waves
        
        Il faut réduire les inégalités
        
        Une société plus égalitaire est une société où même les plus riches se portent mieux en moyenne (Pickett et Wilkinson)
        
        « La diminution des inégalités va de pair avec une stabilité E
        renforcée et une croissance plus durable » (C. Lagarde, directrice du FMI en 2012)
        
        Théorie du ruissèlement n'a jamais été démontrée : S des plus riches n'est pas nécessairement investie dans des projets sources de bien être
- - - - L’échec de la promotion des exportations de produits primaires : les ressources naturelles sont exportées pour financer l'achat de B d'équipement pour industrialiser le pays
        
        Raisons des échecs notamment dans les PMA
        
        Une stratégie ruineuse pour les pays à monoculture, à cause de la dégradation des termes de l’échange
        
        Les difficultés viennent aussi de la volatilité de plus en plus forte des cours des produits primaires
        
        J. Bhagwati : la spécialisation peut conduire à une croissance appauvrissante quand l'E a un fort degré d’ouverture
      - Le succès de la stratégie asiatique de l’industrialisation par la promotion des exportations (IPE)
        
        Vision NC : remplacer les exportations traditionnelles de nouvelles en profitant de la dynamique des avantages comparatifs
        
        D'abord, le pays met à profit sa main d'œuvre bon marché pour produire et exporte des produits à faible VA
        
        Puis, diversification par branche et remontée de filière vers la P de B à plus forte VA grâce aux IDE des FMN afin de profiter des transferts de technologie
        
        IPE meilleure que ISI
        
        Des produits importés à moindre coût que s’ils étaient produits sur le territoire car libéralisation des échanges => prix du marché intérieur = prix mondiaux => meilleure utilisation des ressources naturelles
        
        Croissance de la P pas limitée par l’étroitesse du marché intérieur (extension des marchés de Smith)
        
        La mise en œuvre de cette stratégie suppose des pol d'accompagnement
        
        Libéralisation du commerce extérieur
        
        Conditions d’I attractives pour les FMN
        
        Une pol de change « active » pour limiter les fluctuations du taux de change de la monnaie nat
    - - Les stratégies de substitution aux importations (ISI) = pays ont cherché à s'extraire des échanges int en remplaçant les importations par une P nat (analyse tiers-mondiste, cf conférence de Bandung)
        
        R.Prebisch, The Economic Development of Latin America and Its Principal Problems,1950 : ISI repose sur 5 piliers
        
        I orientés pour opérer une remontée progressive de filière (dvpt d'un secteur a des débouchés sur le reste de l'E)
        
        Hausse des revenus + mesures de redistribution => hausse D nat => écoulement de la P
        
        Barrières protectionnistes pour protéger les industries naissantes de la concu étrangère (F.List)
        
        Des financements PU importants pour encourager l'industrialisation + K privés de FMN orientés par l’État
        
        Pour palier l’étroitesse du marché intérieur, constitution d'espaces régionaux de libre-échange (ALENA, MERCOSUR)
        
        ISE en Amérique latine dans 50's puis dans la plupart des PED dans 60's (Kenya, Sénégal, Philippines)
      - Les stratégies d'industrialisation par les industries industrialisantes (III) = forme d'ISI poussée à l'extrême
        
        Ex de l'Algérie
        
        La priorité accordée au secteur industriel s'est traduite par un quasi-abandon d'autres activités (agriculture, PME, logement)
        
        Les industries créées se sont souvent trouvées en situation de monopole => elles ont peu innové, leurs fabrications sont restées de mauvaise qualité => baisse du dynamisme E
        
        I dans des industries hautement Kistiques a entraîné une dépendance technologique et financière à l'égard de l'étranger
        
        À l’inverse de l’ISI, la stratégie repose sur une descente de filière: I s'orientent d’abord dans l’industrie lourde (métallurgie, pétrochimie)
      - Raisons d'un échec des ISI et III dans les 70's
        
        Dvpt de l’industrie lourde n’a pas permis le dvpt d’un secteur industriel productif et donc pas de fin des dualismes E
        
        Ces stratégies n'ont pas permis de libérer les pays de la dépendance vis-à-vis de l'extérieur
        
        Dvpt industriel n’a pas réellement bénéficié aux pop (ex : alors que la P industrielle chinoise augmente de 11,5 % /an en moyenne entre 1952 et 1978, le pays va être confronté à des famines entre 1958 et 1961
    - - Equilibrée pour R.Nurske : dvpt passe par un big push (I dans tous les secteurs E) => d'où, rôle de l'Etat qui oriente les K
      - Déséquilibrée pour F. Perroux : il faut cibler des secteurs qui peuvent exercer des effets d’entraînement en tenant compte des avantages comparatifs car si on envoie direct des technologies dans certains secteurs pas efficace car pas adapté
  - - - Les limites du dvpt extraverti
        
        Volatilité des K étrangers car dépendance vis-à-vis des IDE (ex : crise asiatique de 1997 = bulle sur les marchés financiers)
        
        Forte interdépendance des E asiatiques avec des chaînes de P régionales => d'où, si un pays est en crise, contamination à l'ensemble du continent (ex : tremblement de terre au Japon, accident de Fukushima, confinement strict en Chine)
        
        L’absence d’autonomie de la pol monétaire dans un modèle de croissance extraverti (voir triangle d’incompatibilité de Mundell)
      - La Chine à la recherche d’un nouveau modèle
        
        Croissance spectaculaire (en moyenne 10% depuis 80's) grâce aux manoeuvres de Dieng Xiaoping
        
        Depuis son accession à l'OMC en 2001, les M et X ont augmenté de 20% par an (ex : 1990 = 2 % des X int et 2018 = 14 %)
        
        Taux d'I n'a jamais été inférieur à 30% du PIB et tourne autour de 10% /an => Rostow : 5% taux d'I suffit pour se développer
        
        Derrière cet impressionnant régime de croissance, fragilités
        
        Une croissance déséquilibrée : moteur = D étrangère => contribution de la conso des ménages à la croissance < 30% alors qu'en Fr, 70% du PIB => pas de dvpt de la classe moyenne (2% en 2007) + richesse très inégalement répartie (ex : inégalités de revenu aussi fortes en 2007 qu'en 1949 car concentration des activités de X à l'Est => d'où, pas d'IDE à l'Ouest)
        
        Une conso énergétique forte surtout que Chine n'est pas auto-suffisante (ex : 2007 = 2ème plus grosse consommatrice de pétrole + 7,7 fois plus d'énergie par unité produite que le Japon)
        
        Une monnaie longtemps sous-évaluée qui a fragilisé l'E = Chine a défendu un taux de change en dessous de sa croissance => non respect de la pol concurrentielle loyale => représailles avec hausse des droits de douane de Trump sur acier et aluminium
        
        Pour éviter l'appréciation du Yuan, accumulation de réserves de change => hausse MM => accélérateur du crédit bancaire mais faillite des entreprises dans l'immobilier
        
        Un système financier fragile : dès que les actifs chinois se dégradent, risque d'effondrement (ex : Evergrande = entreprise qui a investi dans l'immobilier mais trop de capitalisation par rapport à la D + pas de permis de construire => on a dû restructurer sa dette avec du K PU
        
        Les I élevés ont en partie été financés à crédit (ex : prêts bancaires sont passés de 100 % du PIB en 2007 à 150 % du PIB en 2018)
        
        Pol de l'enfant unique (pol malthusiennes)
        
        Productivité du L < PDEM car faible K/tête (ex : productivité d'un travailleur = 20% de celle d'un US)
        
        D'où, volonté de repenser le modèle de croissance via le 13ème plan quinquennal (2016 2020) => passer d’une croissance extensive à une croissance tirée par l'innovation, plus verte, avec une intégration int renforcée (IDE sortants et internationalisation du Yuan)
        
        Le programme des « nouvelles routes de la soie » = assurer le poids de la Chine dans la géopolitique mondiale tout en servant ses intérêts E
        
        Le programme « Made in China 2025 » (annoncé en 2015) = accroître la recherche et l'innovation, augmenter la P de biens à forte VA, limiter la dépendance à l'égard de l'étranger pour les technologies de pointe, améliorer l'efficacité énergétique
        
        1er producteur de panneaux solaires
        
        2015 = dans TOP 100 des entreprises les plus innovantes, aucune chinoise alors qu'ajd'hui Huawei est 8ème par ex
    - - Un modèle transposable ?
        
        L’IPE asiatique copiée par Ethiopie ("tigre africain" = planification quinquennale et création de parcs industriels intégrés, imitation des ZES) + Inde (programme "Make in India" en 2014)
        
        Mais modèle peu exportable et le volontarisme ne suffit pas à mettre fin au dualisme car rôle des institutions (ex : l'agriculture occupe encore 80 % des actifs et 85 % des X éthiopiennes, alors que l'industrie manufacturière plafonne à 5 % du PIB)
        
        Par ailleurs, si ces stratégies d'ouverture réussissent dans quelques pays, elles peuvent également condamner le dvpt d'autres pays => d'où, autre stratégie possible ?
        
        Stratégie basée sur les services et non l'industrie comme l'Inde depuis 2000 (ex : 1er exportateur de services liés aux NTIC avec 16% des X int en 2015)
        
        Meilleure productivité du L => meilleure croissance (supérieure à 7 % depuis 20 ans)
      - Les effets d’entraînement de la croissance asiatique : dvpt de la Chine = opportunité pour les PED via des IDE (modèle de co-dvpt qui passe souvent par une pol "ressources contre infrastructures")
        
        Mais, échanges déséquilibrés car Chine est souvent le pays avec lequel la balance commerciale est la plus déficitaire (ex : plus de 8 mds $ de déficit pour le Nigeria en 2016)
        
        Chine = 1er partenaire commercial de l'Afrique (ex : stock d'IDE chinois en Afrique x90 entre 2003 et 2017 même si ces I ne représentent que 1,2 % des IDE chinois)
    - - Une forte croissance et un dvpt humain
        
        Espérance de vie à la naissance a augmenté : elle a progressé de plus de 33 ans entre 1960 et 2019 atteignant 77 ans
        
        Baisse de l'extrême pauvreté : en 1990, Asie rassemblait 80% de l'extrême pauvreté mondiale et en 2000, déplacement vers l'Afrique (selon la Banque mondiale, 9 pauvres sur 10 seront africains en 2030)
      - ...qui repose sur la stratégie de l’IPE...
        
        Succès avec modèle du vol des oies sauvages de K.Akamastu (1937) => diffusion progressive car quand une P d'un pays arrive à maturité, elle se déplace dans des pays voisins qui peuvent à leur tour se dvper
        
        5 tigres (Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Malaisie, Philippines) dans 80's
        
        Chine dans 80's (devenue 1ère puissance E int en termes de PIB en 2014)=> pays à revenu intermédiaire ajd'hui
        
        4 dragons (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, HK) dans 60's => pays à revenu élevé ajd'hui
        
        Japon dans 50's
        
        Ex : Corée du Sud : produits primaires = 86 % des exportations en 1960 contre 10% en 2017 car spécialisation dans des produits à faible VA jusque 80's puis dans les voitures et les télécoms
      - mais aussi sur des conditions spécifiques
        
        Montée en gamme grâce à l'accueil des FMN (ex : Chine, 11 ZES et 14 « villes ouvertes » à partir de 1984) => déploiement des IDE en Chine en 2 temps
        
        D'abord, FMN japonaises et coréennes ont installé des usines d'assemblage en Chine pour transformer puis exporter des produits vers EU ou US
        
        Puis, FMN US et EU recherchent une rationalisation de leur P => nouveaux débouchés sur le marché intérieur chinois => filiales
        
        Les pouvoirs PU
        
        Montée en gamme rendue possible par des pol encourageant le K technique et humain avec des dépenses en R&D et d'éducation
        
        Ex : Indonésie x2 le poids de ses dépenses d'éducation depuis 15 ans => 5ème rang int par le nb de diplômés des universités
        
        Avantages comparatifs ont été construits par les Etats grâce à des régimes pol autoritaires
        
        Corée du Sud a utilisé des subventions et des prêts bonifiés pour développer des grands conglomérats (les chaebols)
        
        En Chine, le Parti fixe des objectifs de croissance et de développement dans ses plans quinquennaux et soutient les grandes entreprises PU
        
        Miracle japonais après SGM permis par le MITI
  - - - Réformes agraires = redistribuer les terres des grands propriétaires pour supprimer les rentes agricoles mais échec
        
        Révolutions agraires : confier la P à des fermes d'Etat (ex : Algérie dans 60's) mais échec car disparition de l’incitation à augmenter les rendements agricoles
        
        Réformes agraires : division des terres en petites unités pour éviter la révolution (certes, succès en Asie mais surtout échecs)
        
        Résistance des grands propriétaires (ex des latifundia au Méx)
        
        Pas de PT car pas d'incitation à améliorer les rendements vu que les terres sont donnés aux paysans => usufruit (usage d'un bien sans être propriétaire)
        
        Conséquences : re concentration Kstique avec privatisations (ex : anciens pays URSS) ou rachats par des FMN (ex : 15% des terres roumaines cédées à l'agrobusiness italien)
      - Le succès (relatif) des révolutions vertes = utilisation d'engrais chimiques et pesticides
        
        Succès dans PED : x10 des rendements à l'hectare => hausse du nb de récoltes annuelles => autosuffisance pour certains comme en Inde dans 70's car croissance P > croissance dém
        
        Mais échec en Afrique avec le lancement de l'org AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa) en 2006 financés par la BMGF (Fondation Bill et Melinda Gates) car pas de hausse de la productivité agricole + pas de baisse de l'insécurité alimentaire
        
        Critique de la stratégie et de l'efficacité de l'ONG car les agriculteurs africains ont davantage besoin d'un soutien pour la résilience climatique que de systèmes agricoles axés sur le profit
        
        Accusations de détournement de fonds car la fondation aurait utilisé AGRA pour promouvoir les images personnelles des Gates sans débourser un sou dans le projet + AGRA a été planifiée sans participation africaine et impose des solutions technologiques irréalistes qui force les agriculteurs à acheter auprès de GE étrangères dont la compétitivité en Afrique est douteuse
        
        Où est passé la « révolution verte » promise ? => AGRA avait pour objectif de doubler les revenus de 30 millions d’agriculteurs dans 13 pays africains et d’y réduire de 50 % l’insécurité alimentaire => objectifs ambitieux dont AGRA annonce tous les ans la réalisation progressive sans données tout en levant des fonds de donateurs occidentaux
        
        AGRA rejette la responsabilité sur les États africain
        
        Rapport intitulé "fausses promesses" appelle les pays africains qui participent au financement d'AGRA a stopper leurs dons càd 1 milliard de $ par an (ex : hausse de 87 % en 12 ans dans la culture de maïs mais le rendement seulement +29%)
        
        AGRA dénonce ces recherches car peu éthiques et "fausses" => 1/3 des agriculteurs ont été dotés d'un minimum de technologies + les Etats africains ne subventionnent qu'au max ce secteur de 2% du budget
    - - La sous-alimentation (pb de répartition des revenus) et la dépendance alimentaire (pb de P)
        
        La sous-alimentation persiste : 1 milliard de personnes insuffisamment nourries => 15 millions de morts/an
        
        La dépendance alimentaire progresse en Afrique depuis 70's (ex : Algérie autosuffisant à 75% en 1970 et 20% ajd'hui)
        
        Distinction entre dépendance et sous-alimentation permet de comprendre pk des pays autosuffisants peuvent être confrontés à des famines (ex : Bengale en 1943)
        
        C. O’Grada, Famines, 2009 : ressources déplacées au centre de l'Inde car il y avait bcp d'UK pendant la colonisation => répercutions ajd'hui
        
        M.Davis, Génocides tropicaux, 2003 : famines = résultat de génocides délibérés au XIXe et XXe permettant aux E Kst d'asservir des pays périphériques via la colonisation => baisse famines
        
        A.Sen, Poverty and Famines, 1982 : mauvaise répartition des richesses (stock de riz fait augmenter les prix et rien n'empêche les riches à acheter plus => d'où, pour effacer déséquilibre, il faut une démocratie)
      - Une agriculture vivrière qui reste peu productive
        
        Causes : insuffisance des moyens techniques pour produire et stocker (ex : 30% des P en Inde ne sont pas utilisées) + faible accès à l'eau
        
        Conséquences : agriculture vivrière trop chère et incapable de nourrir la pop urbaine => d'où, 2 cas
        
        Maintien d’une pop nombreuse rurale => surpopulation (ex : 1/2 des paysans chinois en trop = 150 millions d'hab)
        
        Exode rural massif qui nécessite la modernisation de l’agriculture et pas des villes => pop vit dans des bidonvilles
      - Une agriculture d’exportation qui accroît la dépendance vis-à-vis de l’étranger
        
        Les échanges de produits agricoles entre PED et PDEM ont modifié les habitudes de conso (ex : conso de viande x2 dans PED sauf que cette viande n'est pas produite sur place)
        
        Nécessité d'acheter des produits à l'étranger (engrais) avec la
        révolution verte => prix de ces intrants agricoles ne changent pas alors que exportations baissent au cours du temps => baisse des profits
        
        Produire plus pour l'étranger que pour soi => obliger d'améliorer les rendements et se concentrer sur un seul secteur => empêche l'agriculture vivrière
  - - - Le consensus de Washington (1990): une incitation à des stratégies de dvpt extraverties sans adapter les mesures en fonction des pays
        
        Pour les libéraux (cf Chicago Boys, monétaristes), PED sont confrontés à une crise de la dette à partir des 70's (x12 entre 1968 et 1980) à cause du rôle de l'Etat et des mesures protectionnistes
        
        D'où, le consensus de Washington
        s'appuie sur le dogme libéral sur lequel repose des programmes d'ajustement structurel (PAS) et qui se résume par 3 éléments
        
        Une stabilisation avec des pol d'austérité budgétaires et monétaires pour baisser l'inflation (cf carré magique de Kaldor)
        
        Des privatisations et un recentrage de l'État sur ses fonctions régaliennes car même les infrastructures doivent être financées par des partenariats public-privé
        
        Une libéralisation des marchés internes et externes : pas de pol de change fixe et les K viennent et quittent le pays sans barrières
      - Echec des PAS (J.Stiglitz, La grande désillusion, 2002)
        
        Coût social très élevé
        
        Privatisations n’ont pas conduit à une meilleure allocation des ressources et au contraire les élites ont fait main basse sur un K générateur de rente => les entrepreneurs n'ont pas innové
        
        Standardisation (ex : en Asie, on a imposé de baisser les dépenses PU alors que les pays souffraient d'une fuite de K et que seul l'Etat aurait résolu le pb mais on a fait de la rigueur au lieu de la relance)
        
        Conséquence : la libéralisation financière a laissé ces pays aux mains de mouvements de K spéculatifs (ex: Argentine)
        
        D'où, annulation de la dette des PPTE (pays pauvres très endettés) = 57 mds $ par Banque Mondiale, FMI et Banque africaine de dvpt dans le but d'I dans la santé, l'éducation et la pauvreté
      - … a permis le retour à une vision plus pragmatique des stratégies de dvpt
        
        À partir des 90's, priorité = lutte contre la pauvreté + mesures en faveur du K humain => d'où, Etat ne peut pas se contenter de ses fonctions régaliennes pour fournir des services PU
        
        Pol de lutte contre la pauvreté = le J-PAL (Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab en 2003 au MIT), un laboratoire d'action qui utilisent la méthode expérimentale
        
        Au Kenya, M. Kremer a prouvé que ce n'était pas l'accès aux livres ou à la cantine gratuite qui améliorait les résultats scolaires mais plutôt les campagnes de déparasitage
        
        En Inde, E. Duflo et A. Banerjee ont montré qu'un système de tutorat qui adapte l'enseignement aux besoins des élèves est plus efficace que toute autre mesure consistant à donner des ressources additionnelles
    - - Historique de l’aide au dvpt
        
        conférence de Bandung (1955)
        
        CNUCED (1964) = porte-parole de 75 pays sur les négociations du commerce int et opposant du GATT qui a joué un rôle dans la régulation des marchés de matières premières pour s'intégrer de façon équitable dans l'E mondiale (ex : CNUCED adopte dès 1977 un objectif de porter l'APD à 0,7 % du RNB des pays donateurs mais au max 0,31% en 2015)
      - D'où, réorientation de l’aide au dvpt : ensemble des transferts (monétaires, en nature, techniques) réalisés entre pays, en vue de favoriser le développement, sous forme de dons ou de prêts subventionnés
        
        Une lutte efficace contre la pauvreté nécessite de procéder à des
        expérimentations et à des évaluations
        et il faut renoncer à toute ambition d'universalisation de stratégies
        
        Expérimenter
        
        La pauvreté est appréhendée au sens d'A. Sen (privation de capabilités) => cf études du J-PAL : amélioration de la santé des enfants permet de réduire l'absentéisme scolaire
        
        M.Yunus, Vers un monde sans pauvreté, 1997 : mise en place d’un système de microcrédits au Bangladesh permettant de prêter aux plus pauvres (faible montant des prêts accordés, engagement à des prêts futurs plus conséquents, taux d'intérêt élevés mais inférieurs aux taux des usuriers des villages) => véritale succès (ex : Gramneen Bank)
        
        E. Duflo propose une approche technicienne car la pauvreté est le résultat d'une combinatoire multidimensionnelle dont il est impossible d'isoler la causalité première
        
        Evaluer permet de légitimer le versement de fonds à des pays pauvres, et pour permettre de réaliser un bilan de chaque XP => cela passe par le choix de manière aléatoire d’un échantillon de participants dans un groupe de bénéficiaires potentiels
      - Limites
        
        Mais limites car de nombreux pays ayant bénéficié d'aides ont connu un dvpt faible et inversement, Chine et Inde se sont développés sans aides PU massives
        
        W. Eastery, Le fardeau de l'homme blanc, 2006 : aides n'assurent pas le dvpt : " l'aide devrait répondre principalement aux résultats déjà obtenus et non pas tant aux propositions de changement. Cela inverserait le système actuel dans lequel les promesses de changement suffisent pour que les donateurs déboursent leurs fonds"
        
        L’inefficacité de l’aide au dvpt s’explique par
        
        L'influence exercée par de puissants lobbys sur ces agences
        
        La méconnaissance des agences occidentales du dvpt des spécificités culturelles, E et pol propres à chaque pays pauvre
        
        Mais W. Easterly oublie que depuis XXIème, l’aide au dvpt s'explique aussi par de nouvelles approches en termes de pol de lutte contre la pauvreté
- - - - K substituables = soutenabilité faible (ex : investir dans l'éducation et la formation favorisera le PT et innovations permettront de produire sans les ressources naturelles qui se seront épuisées)
      - Pas de substituabilité possible = soutenabilité forte : K naturel = préservation spécifique car valeur K naturel > valeur P (ex : beau paysage n'est pas remplaçable)
    - - PED = repenser l’agriculture, dvpt de certains pays empêché par le changement climatique
      - PDEM = pénuries prévisible de ressources, impact environnemental d’une pop riche plus nombreuse (dvpt rapide des émergents)
  - - - Processus de sanctuarisation de B PU = vote unanime du conseil de sécurité de l'ONU en 2017 sur le renforcement des moyens de défense des sites menacés dans les zones de conflit (ex : Palmyre en Syrie avec Daesh)
  - - - La gestion des ressources naturelles
        
        Les ressources non renouvelables
        
        1er enjeu : La mesure des stocks est difficile car différents types de réserve (prouvées, probables, présumées, spéculatives)
        
        Notion de réserve n'est pas purement physique mais physico-technico-E car on raisonne en coût d'obtention
        
        Quand on s’intéresse au calcul du nb d'années de ressources disponibles à partir des réserves prouvées, grande variabilité dans le temps (ex : il restait 35 années de réserve en pétrole en 1972, mais 42 en 2009)
        
        Pourquoi s’est-on trompé ? En raison de l’évolution des prix et des techniques d’exploitation
        
        Les progrès des technologies de récupération (aujourd’hui le pétrole est exploité à 35 %, il l’était à 25 % il y a 30 ans)
        
        La modification des conditions E : hausse du prix du pétrole => plus d'exploitation de certains gisements (le prix d'une ressource ne dépend pas de sa raréfaction mais du taux d'intérêt + structures du marché)
        
        La découverte de nouveaux gisements
        
        2ème enjeu : Considérer les ressources épuisables comme un actif particulier produisant un revenu dans le temps (cf H.Hotelling, The Economics of exhaustible resources, 1931)
        
        Décider d'extraire ou non une ressource => 2 possibilités
        
        Laisser en terre la ressource pendant un temps x afin de gagner un profit demain qu’on notera π(t+x)
        
        L'extraire et la vendre immédiatement avec un profit aujourd’hui, puis placer ce profit avec un niveau de risque comparable à celui de laisser la ressource sous terre et obtenir un taux d'intérêt i de telle façon que le gain au bout d'un temps x sera : π(t)(1+i)x => intérêt à extraire si : π(t)(1+i)x ≥ π(t+x)
        
        Critique : vérifications empiriques de cette règle sont peu concluantes mais elle permet d'interpréter différemment les 2 chocs pétroliers
        
        1er choc pétrolier : le prix du baril de pétrole x3,8 (passage de 2,9$ à 11$ en 1975), cette hausse marque le passage d'une période où prix = coût marginal d'extraction à la prise en compte du caractère épuisable du pétrole
        
        2ème choc pétrolier : tentative d'imposition d'un prix de monopole plus élevé => prix pétrole > coûts de P du Golfe persique (là où il est le moins cher à extraire car 27$ le baril alors que 50 en Russie)
        
        Les ressources renouvelables
        
        Enjeu : déterminer le niv maximal d'exploitation de la ressource => existence d’un surplus que l’on peut prélever sans que le stock initial diminue (fonction d'abord croissante puis décroissante du niveau du stock => d'où, niv où croissance est maximum)
        
        G. Rotillon, Economie des ressources naturelles : cette règle ne tient pas compte des conditions d'exploitation de la ressource et pourtant elle sert de référence (ex : article 61 du Law Of the Sea Treaty qui souhaite maintenir le niveau des stocks de poissons à celui correspondant à un prélèvement max)
        
        La surexploitation d’une ressource renouvelable tient à la conjonction de 2 phénomènes
        
        Le libre accès à la ressource : les ressources renouvelables sont non excluables
        
        L’existence d’externalité d’exploitation : les ressources renouvelables sont rivales
        
        D'où, elles sont le symbole de la tragédie des B communs mais internalisant les externalités + gérer les ressources par une communauté sont des solutions pour éviter cette tragédie mais cela ne marche pas (dilemme du prisonnier)
        
        Exemples de gestion non optimale de ressources renouvelables
        
        Les ressources halieutiques régies par le droit de la mer où les eaux sont divisés en ZEE (juridiction des Etats côtiers) et eaux int (libres d'accès) mais pb
        
        Conflits sur l'établissement des limites des zones (ex : tensions entre Canada et Fr à propos de la frontière autour de St-Pierre-et-Miquelon)
        
        L’ONU n’a pas encore atteint l’objectif de préserver les ressources halieutiques : 80 % des stocks sont surexploités dans un contexte où 90 % de la flotte mondiale est constitué d’embarcations de petite taille mais c’est la flotte industrielle qui est à l’origine de 90 % des prélèvements de ressources
        
        Gestion des ressources pblmatique car ZEE = 35 % des surfaces et 90 % des ressources
        
        Les forêts (ex : il y a 8 000 ans = 50 % de la surface terrestre et 2005 = 30% => déforestation : 13 millions d'hectares/an)
        
        De plus, avant elle se faisait dans les PDEM mais ajd'hui pays tropicaux comme Brésil ou Indonésie
        
        1993 = conférence d'Helsinki définit pour l'UE la gestion forestière
      - La gestion des externalités négatives
        
        Les marchés de droits à polluer
        
        Rôle de l’État : créer un marché des droits à polluer dont il déterminera le plafond (cap) et dont le libre fonctionnement conduira à déterminer le prix social de la pollution
        
        En raison de quotas trop généreux, le prix du carbone est longtemps resté faible (autour de 5 € la tonne de C02) mais en 2018, prix du carbone a augmenté (il a atteint 25 €) => GIEC estimait en 2010, que le prix de la tonne de carbone devrait atteindre 100 € en 2030 pour limiter à 2° le réchauffement
        
        UE crée en 2005 le SEQE-UE (système d'échange de quotas d'émission de l'UE) qui ne concernait au départ que les producteurs d'électricité
        
        Les taxes selon le principe du « pollueur payeur »
        
        Cette défaillance de marché vient du fait que le prix n’envoie le bon signal aux agents E
        
        Le poids de la taxe n’est pas seulement porté par celui qui la paie et est inégalement supportée par ceux qui la paient puisque certains ne peuvent pas y échapper si leur D est faiblement élastique au prix
        
        Christian Gollier, Le climat après la fin du mois, 2019 : la taxe carbone est la stratégie la plus efficace pour limiter les émissions de CO2 via la fixation d'un prix du carbone au niveau int ou un marché des droits à polluer
        
        Mettre fin aux exceptions
        
        Pour que la taxe carbone soit socialement acceptée, ses recettes ne doivent pas que renflouer les caisses de l'Etat mais il faut baisser les prélèvements pesant sur le L et augmenter ceux qui pèsent sur les comportements polluants
        
        De plus, il ajoute qui si certains pensent pouvoir échapper aux coûts de la transition en laissant le fardeau à l'Etat et aux entreprises, ils se trompent car en Fr, la moitié des émissions de CO2 provient des ménages via déplacements, chauffage
        
        La taxe carbone n'est pas un outil de redistribution
        
        L'efficacité de la hausse du prix des carburants par le relèvement des taxes environnementales se voit clairement en comparant UE et US car aux US => les prix du carburants bcp plus faibles car exploitation du gaz de schiste + voitures plus consommatrices en énergie et plus lourdes
        
        Il faut compenser la hausse des taxes sur les carburants pour les personnes à revenus modestes car cela pèse davantage sur leur portefeuille (ex : chèque énergie) mais cela ne doit pas conduire à affaiblir les incitations à changer nos comportements
        
        Les économistes du climat veulent fixer le prix de la tonne de carbone autour de 50 euros pour limiter la hausse des températures => cela valorise ces dégâts à 1 200 euros par tonne de GES émise dans 24 ans, avec un taux d'actualisation de 4 % par an (taux de rentabilité du capital).
        
        1 tonne de CO2 = aller et retour Paris - New York en avion, un an de chauffage au gaz pour un 3 pièces ou 7000 km en voiture => cela nécessite donc 12 centimes sup par litre
        
        Les autres interventions PU pour réduire la pollution sont plus
        coûteuses pour le consommateur et beaucoup moins efficaces => démantèlement de toutes les autres pol climatiques permettrait de libérer du pouvoir d'achat pour les consommateurs, ce qui rendrait ce prélèvement plus acceptable
        
        Autre ex de facture cachée pour le consommateur = panneaux solaires, projet subventionné par le gouvernement de Fillon
        
        Pour encourager son installation, garantie pendant 20 ans d'un prix d'achat de l'électricité fournie aux particuliers qui s'en équipaient (ex : 2010, prix d'achat = 60 cts par kWh, c'est x10 le prix moyen de P de l'électricité en UE => ce qui représente un coût additionnel de 54 cts par kWh pour une E de 400g de CO2 alors que taxe carbone de 50 euros par tonne = 2 cts)
        
        D'où, boom incontrôlé du secteur photovoltaïque avec des installateurs débordés, des M en provenance de Chine et hausse des inégalités car tout le monde paie également la Contribution au service PU de l'électricité (2,25 cts par kWh)
        
        Bonus-malus de Sarkozy (2008) : encourager financièrement l'achat d'une voiture électrique en imposant des malus aux voitures classiques et des bonus à l'électrique
        
        Cela finance aussi l'achat de voitures chères destinées aux plus aisés
        
        Cela revient x10 plus cher que la taxe carbone
        
        Il vaudrait donc mieux financer la recherche pour développer le véhicule électrique de demain
        
        Le « verdissement » de la finance et des pol E
        
        Les gouvernements peuvent utiliser les dépenses PU pour mettre en place des infrastructures favorables à la préservation de l’environnement (ex : infrastructures de traitement des eaux usées, transports collectifs)
        
        Ces dépenses ont des effets bénéfiques sur la croissance mais pour atteindre les objectifs du DD, il faut repenser le financement de la croissance => 2 voies doivent être explorées
        
        Le dvpt de la finance verte
        
        Le verdissement de la pol monétaire
    - - Limiter les émissions de GES d’origine antropique
        
        COP3 à Kyoto (1997) : PDEM s’engagent à réduire de 5,2 % leurs émissions de CO2, ils sont jugés comme uniques responsables
        
        COP21 à Paris (2015) : les pays s’engagent à limiter cette hausse à 1,5° d’ici 2100 => pour cela, les émissions doivent diminuer de 7,6 % en moyenne par an entre 2020 et 2030 => d'où, CDN (contribution déterminée au niv nat)
        
        31 mars 2015 : US = 2ème émetteur mondial envisagent de réduire leurs émissions de GES de 26 à 28 % d’ici à 2025 (par rapport à 2005) mais US ont quitté les accords de Paris sous Trump en 2019 puis réintégrés en 2021 sous Biden
        
        1er octobre 2015 : Inde ne s'engage pas sur la réduction de ses émissions de GES, qui ont augmenté de 67 % entre 1990 et 2012, mais seulement sur la réduction de son intensité carbone (taux d'émissions de CO2 par unité de PIB) de 33 à 35 % en 2030 par rapport au niveau de 2005 + elle s'engage également à porter à 40 % en 2030 la part des énergies renouvelables mais la part du charbon dans la P électrique sera encore de 40 % en 2022
        
        COP27 en Égypte (2022) : financement des dommages subis par les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques Mais il n'évoque ni la baisse du recours aux énergies fossiles, ni le rehaussement des ambitions climatiques
      - Préserver la biodiversité
        
        COP10 à Nagoya (2010) : adoption d’un « Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 » : pays s'engagent à créer des espaces protégés couvrant au moins 17% de la surface terrestre et 10% des océans
        
        Mais les résultats sont décevants (ex : déforestation continue d'augmenter et un tier des stocks de poissions sont tjrs exploités) et les gouvernements n'agissent que quand la détérioration de l'environnement met en danger l'E
        
        Les pol environnementales EU sont les plus ambitieuses au sein des PDEM
        
        2020 = la Commission a adopté un Green New Deal qui a notamment l’objectif de neutralité carbone a été fixé pour 2050
        
        Les mesures mises en œuvre au niveau int pour atteindre un DD n’ont pas rempli leurs objectifs car les actes ne sont pas à la hauteur des engagements affichés par les gvmts pour des raisons électoralistes => tragédie des horizons
    - - Les ressources naturelles ont d’abord été envisagées comme des freins potentiels à la croissance ...
        
        Même si au départ économistes voient la nature comme le fondement de l'E pol (cf physiocrates, mercantilistes), les classiques rompent avec cette tradition
        
        Remise en cause de la générosité de la nature (état stationnaire de Ricardo, S.Jevons prédit que l'épuisement du charbon signera la fin de la RI en UK)
        
        Seule la transformation des ressources naturelles par le L de l'homme crée de la valeur
        
        Enjeu de ces analyses pessimistes : montrer que les ressources sont épuisables physiquement
        
        Mais la majorité de ces économistes se sont trompés car en devenant plus rare, l’usage d’une ressource diminue puisque la hausse de son prix permet à d'autres de devenir plus compétitifs
        
        C'est pourquoi on a longtemps pensé que K technique et K naturel = substituables et on a créé des outils pour gérer de manière optimale les stocks de ressources épuisables (règle d'Hotelling)
        
        L’optimisme des économistes quant à l’impossibilité que la croissance puisse s’arrêter en raison de contraintes environnementales a perduré (ex : courbe de Kuznets environnementale proposée par G. Grossman et A. Krueger (1995))
      - … puis la croissance a été envisagée comme une menace pour les ressources naturelles
        
        Prise en compte de la gravité des menaces que fait peser la croissance sur l'environnement => croissance doit s'écarter du progrès E car 2 pbs majeurs (gestion du stock de ressources naturelles + gestion des externalités négatives générées par la P)
        
        S. Latouche, Le pari de la décroissance, 2006 : partisan de la soutenabilité forte, il s'oppose à l'idée d'une croissance verte
        
        Rapport Meadows intitulé "Halte à la croissance" en 1972
        
        G.Hardin et la tragédie des B communs en 1968
        
        Prise de 3 crises écologiques (changement climatique, perte de diversité, dégradation des écosystèmes) a conduit à la création du GIEC en 1988
        
        Rapport du GIEC de mars 2023
        
        Une approche éco-systémique globale (incluant les enjeux de biodiversité ou de ressources) devra être menée pour lutter contre le réchauffement climatique
        
        Il faudra s’adapter aux changements climatiques déjà en cours, d'où une solidarité et une sobriété climatique
        
        Il y a urgence à agir et à inverser la tendance secteurs, grâce notamment aux énergies renouvelables, aux mobilités électriques d'autant plus que les actions nat et int sont en retard => transition complexe
        
        Le réchauffement est provoqué par les activités humaines
        
        Rapport de l'IPBES de 2019
        
        75 % de l'environnement terrestre et 66 % de l'environnement marin ont été « gravement altéré » par les activités humaines
        
        Baisse du nb d'animaux de 68% entre 1970 et 2016 et près d'un million d'espèces (sur un total de 8 millions) est menacé d'extinction dans les décennies à venir
      - Cette menace s’explique par différents mécanismes E
        
        Les ressources naturelles ne sont pas des B privatifs mais des B collectifs
        
        D'autres B collectifs sont rivaux = B communs mais pb = tragédie des B communs
        
        De manière générale, c’est l’absence de droits de propriété sur les biens environnementaux qui conduit à leur destruction
        
        Certains B collectifs sont non rivaux = B publics mais pb = comportement du passager clandestin
        
        L’activité humaine est source d’externalités négatives car la croissance détruit le K naturel (cf Pigou)
        
        ni les producteurs ni les consommateurs n'intègrent les conséquences environnementales dans leurs calculs
        
        D'où, rôle de l'Etat via normes, taxes, marché des droits à polluer
        
        La difficile évaluation de la dégradation du K naturel et de ses conséquences car si on internationalise des externalités, il faut donner un prix à la nature
        
        Difficile car ressources rendent des services qui échappent au marché (ex : arbre pas que du bois mais aussi photosynthèse + beau paysage)
        
        Débat entre les écologistes et les économistes sur le fait de savoir si la nature possède une valeur intrinsèque ou uniquement instrumentale => même si que valeur instrumentale, plusieurs dimensions comme valeur d'usage directe et indirecte
        
        Pour comparer les pertes subies par les générations présentes et les gains pour les générations futures, il faut choisir un taux d'actualisation, lié à la préférence pour le présent
        
        Stern : en choisissant un taux d'actualisation faible, grâce à un I équivalant à seulement 1 % du PIB à l'horizon 2050, nous pourrions éviter des coûts pouvant atteindre ultérieurement 25 % du PIB en 2100
        
        Nordhaus (90's) : pertes du revenu par tête comprises entre 1 et 2 %, du fait d'un taux d'actualisation beaucoup plus fort
        
        Nicolas Stern (rapport du GIEC 2006) : au rythme actuel, le PIB par tête devrait baisser de 5% dans les 2 prochains siècles si l'on ne prend en compte que les pertes matérielles et 20% avec impact non marchand
    - - E de la fonctionnalité = on remplace de la conso de B par de la conso d'usage de B, c'est achète les services rendus par ces B)
      - Comme pour la croissance, PDEM renoncent à un modèle pour les PED alors que stratégies parfois efficaces
      - La décroissance : un nouvel objectif possible
        
        Refuser la croissance et le DD …
        
        ... n’est pas synonyme de réduction du bien-être des hommes
      - La décroissance est-elle compatible avec le dvpt ?