La procédure devant la CPI

1ère étape : Déferement devant la CPI

Trois possibilités

Par un État partie

Par le Conseil de sécurité des Nations Unies

Sur l'initiative du Procureur

2ème étape : Examen préliminaire pour l'ouverture d'une enquête

Vérification de quatre critères

(1) Base raisonnable de croire qu'un crime de la compétence de la Cour a été commis

(2) Vérification de la compétence matérielle et temporelle de la Cour

(3) Recevabilité de l'affaire (complémentarité + gravité)

(4) Intérêts de la justice

Décision du Procureur

Il peut faire trois choses à l'issue de l'examen préliminaire

Temps, lieu, infraction

Vérifier si il n'existe pas déjà une procédure auquel cas irrecevabilité si procureur démontre que l'État n'a pas la capacité ou la volonté de juger ou que les actes ne sont pas suffisamment graves

Le Procureur doit rechercher s'il y a de sérieuses raisons de penser que compte tenu de la gravité des crimes et de la situation des victimes, une enquête ne servirait pas les intérêts de la justice

Si Procureur retient le défaut d'intérêt pour la justice, sa décision est soumise au contrôle de la Chambre préliminaire

Ouvrir une enquête

Refuser d'ouvrir une enquête

Continuer de réunir les informations s'il pense qu'il est trop tôt pour trancher

La Chambre préliminaire va pouvoir jouer un rôle ici. Si le Procureur a agit de sa propre initiative, il a besoin de l'autorisation de la chambre pour ouvrir l'enquête

La chambre préliminaire intervient quasi automatiquement de propre initiative si le refus est fondé sur le motif d'intérêt de la justice

La chambre intervient à la demande de l'État qui a déféré la situation

La chambre intervient à la demande du Conseil de sécurité si c'est lui qui a déféré la situation

Raison pour laquelle le Procureur fait en sorte de ne pas se fonder sur ce motif

Ouverture de l'enquête

Vérifier l'absence d'obstacle

1 mois après l'ouverture de l'enquête : État compétent peut demander un sursis à statuer

Contestation de la compétence ou de la recevabilité peut être fait dès l'ouverture de l'enquête jusqu'à l'ouverture du procès

Passage de la situation à l'affaire

Le Procureur peut demander à la chambre préliminaire de lui délivrer un mandat d'arrêt

Sur la base de ce mandat d'arrêt, la Cour demande l'arrestation et la remise de la personne

Difficulté : la Cour ne dispose pas de force de police propre et son personnel n'a pas autorité pour procéder à une arrestation sur le territoire du pays

La Cour va adresser une demande d'assistance au territoire sur lequel se trouve la personne

Coopération obligatoire des pays signataires du Statut de Rome

Si Conseil de sécurité défère la situation, les États partis sont obligés de coopérer même s'ils ne sont pas signataires du STR

La Cour va solliciter une citation à comparaître et demander à la personne de comparaître volontairement

Remise de la personne à la Cour, audience de première comparution

Il faut que la personne visée par le MA ou la CC se trouve à la CPI (art.58) sauf procédure exceptionnelle

Pas de procédure par contumace

Dès que la personne arrive, il faut lui indiquer les charges retenues contre elle

Audience de confirmation des charges devant la chambre préliminaire

Trois situations

Refus de confirmation des charges (possibilité de représenter une demande)

Le Procureur peut ajourner sa décision (ne se prononce pas tout de suite) pour qu'il modifie ses charges et apporte des éléments supplémentaires

Confirmation des charges et renvoi devant la chambre de première instance

Ouverture du procès devant la chambre de première instance

Procès public

En présence de l'accusé

Issue du procès

Déclaration de culpabilité

Acquittement

Audience sur la peine

Appel possible

Ordonnance de réparation des victimes

L'accusé a le choix entre plaider coupable ou non