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La dissolution de la société - Coggle Diagram
La dissolution de la société
II) Les effets de la dissolution
Les effets issus du droit commun
On vise ici les effets de la dissolution dans le cas classique des sociétés Pluripersonnelles
La dissolution a pour effet de provoquer la
liquidation judiciaire
de la société qui conserve sa personnalité morale jusqu'à la fin de cette procédure
Pendant cette période même si la société conserve sa personnalité morale elle est très
limitée
: sa dénomination doit être suivi de la mention "société en liquidation" au risque d'une sanction pénale, et l'objet de la société est également limité en ce que la société ne peut pas lancer une nouvelle activité commerciale, conclure de nouveaux contrats ect
Pour procéder à la liquidation il faut un
liquidateur
désigné par les associés dans les statuts ou par une décision collective au moment venu. Si les associés ne s'entendent pas c'est au juge de le désigner. Il reprend alors la compétence des organes sociaux de la société et procède aux opérations de liquidation (= transformer en argent le contenu du patrimoine) par l'inventaire : il dresse un état de l'actif et du passif et s'occupe de la vente des actifs pour apurer le passif. Si ce qu'il a récolté lui permet de payer les créanciers alors ils sont payés dans l'ordre dans lequel ils se présentent. En revanche si c'est insuffisant il faudra ouvrir une
procédure collective de liquidation judiciaire
= faillite au cours de laquelle les créanciers peuvent demander remboursement de leur créance sur le patrimoine personnel des associés en fonction de la responsabilité de la société
Au jour de la dissolution de la société ne disparaît pas : elle entre en période de
liquidation du patrimoine
qui n'est pas la même chose que la faillite. La liquidation sous-entend
vendre tout l'actif
pour payer les
dettes
et
rembourser les débiteurs
, mais elle sous-entend également
restituer
en nature ou en valeur les apports qui avaient été faits par les associés et s'il reste quelque chose partager le
boni de liquidation
entre les associés
Une fois les opérations achevées le liquidateur convoque en assemblée les associés : si les comptes sont
approuvés
(quitus) l'assemblée clôture la liquidation. À
l'inverse
le liquidateur dépose les comptes au greffe du tribunal et demande au tribunal de prononcer la clôture
La décision de
clôture est publiée
dans un support habilité à recevoir les annonces légales et le liquidateur demande
radiation de la société au RCS
étant précisé qu'entre ces deux étapes il est possible pour la société d'assigner en justice un tiers ( dans les 30 jours après la publication) ou alors de se faire assigner. La mission du liquidateur prend fin avec la clôture qui emporte la personnalité juridique de la société
La dissolution a pour effet d'entraîner un
partage
des sommes restantes une fois la liquidation réalisée
Ce partage intervient de façon amiable lorsque les associés s'entendent ou alors par l'intervention du tribunal en cas de désaccord. On parle du
Boni de liquidation
. Il est répartis sur la répartition prévues par les statuts. Si rien n'est prévu alors la loi admet un partage proportionnel aux apports de chaque associé
Les effets issus du droit spécial
On vise ici les effets de la dissolution dans le cas particulier des sociétés unipersonnelles
Dans cette situation la dissolution entraîne la transmission universelle du patrimoine à l'associé unique sans qu'il n'y ait de liquidation. L'associé unique jouera le rôle du liquidateur. On parle de
"dissolution confusion"
: l'associé récupère toutes les créances et les dettes nées de l'exécution du contrat conclu intuitus personae antérieurement à la transmission universelle qui ne vaut pas dans le cas où la société fait l'objet d'une liquidation
Or, dissolution confusion ne s'applique que lorsque l'associé unique est une personne morale car si c'est une personne physique alors elle risque de récupérer plus de passifs que d'actifs ... Depuis
loi NRE 2001
. Elle ne s'applique pas non plus lorsque la personne morale est en procédure de liquidation avant la transmission. Dans cette situation les créanciers ont un droit d'opposition dans un délai de 30 jours à compter de la publication de la décision de dissolution au BODACC. Soit l'opposition est rejetée, soit elle est acceptée et donc le créancier obtient remboursement, soit on admet de nouvelles garanties au créancier
Lorsque l'associé unique est une personne physique on repasse donc par la liquidation
I) Les causes de la dissolution
Les causes de plein droit
L'annulation
du contrat de société
Lorsque le contrat de société est rendu
nul
pour un vice du consentement, une incapacité, pour un objet social illicite ou encore pour un défaut de condition de droit spécial la société prend fin et entre en liquidation
L'effet d'une
disposition
statutaire
Lorsque les
statuts
prévoient un terme qui déroge à ce que prévoit la loi alors les dispositions statutaires permettent de mettre fin à la société
La
réalisation ou l'extinction
de l'OS
La société prend fin par la
réalisation
de son objet social c'est-à-dire de ce pourquoi elle a été créé. Mais elle peut aussi prendre fin par
l'extinction
de son objet social c'est-à-dire lorsqu'il est impossible de poursuivre l'activité fixée
La
liquidation judiciaire
La société peut aussi prendre fin en cas de
faillite
. En cas de faillite la société est soumise à une procédure de liquidation judiciaire : on procède à l'épuration des actifs et des passifs ce qui met fin à la société
L'arrivée du
terme
de la société
Principe
: toute société a une fin prévu dans les statuts ou par la loi.
Exception
: il est possible de proroger la vie de la société. Le dirigeant doit réunir les associés 1 an avant l'arrivée du terme et s'il ne fait rien la loi permet tout de même de désigner un mandataire pour qu'il convoque lui-même l'assemblée avance l'arrivée du terme. Depuis un arrêt de 2023 en complément de la loi Soihili de 2019 on rend possible une
faculté de rattrapage
du terme : dans l'année qui suit le délai il est possible en cas d'absence totale de consultation et une volonté des associés constatée par le juge, de proroger le terme. Ex : la loi prévoit que la durée de vie d'une société est plafonnée à 99 ans
Les causes provoquées
Dissolution provoquée par les
associés
Les associés peuvent décider de mettre fin à la société d'un
commun accord
dans les modalités prévues par les statuts. Un associé unique peut également demander la dissolution pour un
juste motif
: soit parce qu'un associé n'a pas exécuter ses obligations soit parce qu'il y a une mésentente grave entre associés qui provoque une paralysie de la société
Dissolution provoquée par un
tiers
Tout
intéressé
peut demander la dissolution d'une société sur le fondement d'un juste motif sous 1 an. Exemple : lorsque la société est restée unipersonnelle alors que sa forme sociale ne lui permet pas de l'etre