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LE BREXIT : QUELLES CONSEQUENCES SUR LES ECONOMIES UK et UE ?
Référendum du 23 juin 2016. Avec 51,9 % des voix en faveur du "leave".
Motivations économiques du BREXIT :
6 arguments
L’avantage pour le Royaume-Uni de pouvoir redéfinir librement après le Brexit les traités de libre-échange avec le reste du monde,
sans avoir à passer par les traités négociés par l’UE. Cela permettrait de reprendre des relations plus poussées avec les membres du Commonwealth notamment.
Les contraintes réglementaires européennes.
Certains avancent que des normes et des régulations très contraignantes imposées par l’UE empêchent les petites et moyennes entreprises de pouvoir librement entreprendre et au final freinent la croissance économique.
La souveraineté nationale en termes législatifs.
Une partie des acteurs politiques et des citoyens estiment que les décisions de la Commission européenne ne sont pas démocratiques car émanant d’une institution où les exécutifs ne sont pas élus. Ainsi ces acteurs politiques préféreraient redonner la toute-puissance au parlement de Westminster pour légiférer.
le Brexit permettrait
d’éviter d’avoir à payer la contribution annuelle nette au budget européen
, soit une économie de 10,84 milliards de livres sterling [3], qui serait reversée en théorie au budget du système de santé britannique
Le contrôle de l’immigration serait facilité par une sortie de l’UE
. Mais pourra avoir un impact sur le marché du travail et la recherche de main-d’œuvre qualifiée.
Le projet de l’UE est à la dérive et que les récentes crises financières et économiques subies
par certains pays membres de la zone euro confortent certains acteurs politiques et citoyens dans leur désir de se détacher du carcan européen pensant ainsi subir le moins possible l’effet de contagion des crises.
Un BREXIT difficile
L’UE ainsi que les opposants au Brexit craignent que le Royaume-Uni n’assouplisse les réglementations et les normes (telles que celles concernant l’impact sur l’environnement et les normes du travail) qui sont conçues pour garantir que les entreprises de toute l’UE soient concurrentielles sur un pied d’égalité.
Le processus du Brexit aurait dû s’achever le 29 mars 2019 après activation deux ans plus tôt de l’article 50 du Traité de l’UE. Le processus de sortie du Royaume-Uni a d’abord été prolongé une première fois jusqu’au 12 avril 2019, et finalement une deuxième fois jusqu’au 31 octobre 2019 après deux ans de longues négociations.
Trois scénarios se dégagent à l’heure actuelle
Le « no deal » reste probable, ce qui signifierait la sortie sans accord de l’UE avec notamment un retour à une relation de commerce bilatérale entre le Royaume Uni et l’UE gérée par l’OMC. Ce scénario implique le retour d’une frontière en Irlande et un risque de guerre civile en Irlande du Nord.
Une autre possibilité reste celle de converger vers l’accord négocié par Theresa May prévoyant une union douanière permanente si aucune solution alternative n’a été trouvée avant la fin de période de transition
Enfin, reste l’alternative d’organiser un nouveau référendum pour consulter les citoyens sur la direction politique à adopter.
Par ailleurs, l’accord prévoit que ce sont les britanniques qui seront amenés à vérifier si les produits qui rentrent dans l’UE par leur territoire sont conformes à la réglementation de l’UE. Cette disposition est inquiétante pour les pays qui restent dans l’UE puisque les britanniques n’auront aucune raison de le faire sérieusement. Autrement dit, le Royaume-Uni pourrait devenir une porte d’entrée incontrôlée dans l’UE.
Les effets macroéconomiques du BREXIT
En d’autres termes, l’évolution du taux de change de la livre sterling reflète directement l’opinion majoritaire des économistes selon laquelle le Brexit peut réduire la croissance économique du Royaume-Uni plus que celle de la zone euro et d’autres pays membres de l’UE.
La valeur de la monnaie britannique par rapport aux monnaies d’autres pays est une mesure de la force et de la stabilité de l’économie du pays. Depuis l’annonce du référendum sur le Brexit le 20 février 2016, la valeur d’une livre sterling est passée de 1,2845 € à 1,1325 € le 27 mai 2019 en passant par un point bas de 1,0771 € atteint le 29 août 2017.
Une livre sterling plus faible augmente mécaniquement le prix des importations, ce qui se traduit par des prix plus élevés pour les consommateurs
A moyen terme et toutes choses égales par ailleurs, la dépréciation de la livre sterling peut donner un coup de pouce aux entreprises britanniques qui vendent leurs produits à l’étranger et qui jouent sur la compétitivité-prix. C’est parce qu’un bien ou un service produit au Royaume-Uni deviendra moins cher pour les acheteurs étrangers.
Ainsi l’augmentation des prix des importations a pour conséquence directe d’introduire de l’inflation importée, pouvant malmener à terme la cible d’inflation de 2 % fixée par la Banque d’Angleterre.
Du côté de la demande, la dépréciation de la livre sterling, laissant présager une inflation plus élevée dans le futur, a stimulé la consommation et a induit ainsi une hausse des crédits à la consommation.
Du côté de l’offre, la dépréciation de la livre sterling augmentera le coût de tout intrant importé dans le processus de production et facturé dans une monnaie étrangère (comme les nombreuses pièces automobiles provenant de la zone euro utilisées pour assembler une Bentley à l’usine Volkswagen de Crewe, ou encore le pétrole dont le prix est fixé en dollars). Cela augmentera les coûts de production pour les entreprises concernées par ce type d’intrant. L’augmentation des coûts de production a donc une répercussion directe sur le prix de vente des biens et services fournis par ces entreprises.
Les effets en cas de sortie de l'UE
Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’UE seront influencés par le Brexit via trois canaux principaux : 1) l
es effets sur les échanges commerciaux suite à une instauration des tarifs douaniers ; 2) les changements immédiats dans les barrières non-tarifaires ; 3) l’exclusion de l’intégration future des marchés dans l’UE.
Les effets du Brexit véhiculés par ces trois canaux vont affecter négativement les firmes multinationales implantées au Royaume-Uni, à l’instar d’Airbus, qui cherchent constamment à rationaliser la localisation des unités de production. Outre les droits de douane, le temps perdu à la frontière par les transporteurs et le décalage des normes peuvent aussi être des facteurs très négatifs pour l’organisation efficace de la production des multinationales localisées au Royaume-Uni. Une conséquence probable peut être la relocalisation de ces usines sur le continent et donc au final une perte pour l’économie britannique en termes d’emplois et de recettes fiscales notamment, mais un gain pour les économies de l’UE-27.