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L'ENRACINEMENT DE LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE (1879-1914) - Coggle Diagram
L'ENRACINEMENT DE LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE
(1879-1914)
Une fois au pouvoir, les républicains vont mener une série de réformes visant à consolider et enraciner le régime républicain en France.
Deux tendances vont dominer le « parti républicain » : les modérés (Gambetta, Ferry) ou « opportunistes », et les radicaux (Clemenceau). Certains socialistes (Jaurès) vont se joindre à leurs efforts pour faire progresser l’idéal républicain.
LA POLITIQUE INTÉRIEURE
Faire la République
Grandes mesures
symboliques
:
amnistie des Communards condamnés après la répression de la
Commune de Paris
retour du Parlement à Paris
symboles d’unité : 14 juillet devenu fête nationale, la Marseillaise hymne national et figure de Marianne diffusée sur tout le territoire
L’extension de la
démocratie
:
Libertés individuelles et collectives : presse (1881), réunion (1881), syndicale (1884), d’association (1901), droit au divorce (1884)
démocratie locale : maires élus par les conseils municipaux (1882)
La politique
scolaire
impulsée par
Ferry
et
Buisson
:
1880: création de lycées de filles
1881-1882 : gratuité, obligation et laïcité de l’enseignement
primaire (6-13 ans)
1886 : laïcisation du personnel des écoles publiques
Un régime stable face aux menaces
La menace
antiparlementaire
:
régime critiqué par l’extrême-gauche (anarchistes, socialistes, certains radicaux) et la droite (monarchistes, nationalistes) qui dénoncent:
la corruption illustrée par des scandales politicofinanciers : affaire des décorations (1887), scandale de
Panama (1893)
la politique coloniale menée au détriment de la revanche
contre l’Allemagne
les mécontent s’appuient sur la popularité du Général Boulanger
tentative de conquête du pouvoir par les élections en
réclamant «Dissolution, Révision, Constituante»
échec aux élections de 1889 et Boulanger se suicide en
1891
La menace
nationaliste
et
monarchiste
: l’Affaire Dreyfus
1898 : éclatement du scandale provoqué par la condamnation de
Dreyfus (1894) pour trahison, avec le «J’accuse» de Zola
la France est coupée en deux
malgré la réhabilitation de Dreyfus (1906), l’Affaire laisse des traces
durables dans la vie politique française
dreyfusards (Zola, Jaurès, Clemenceau): défense des
droits de l’homme, de la justice et de la République
antidreyfusards (Maurras, Déroulède) : monarchisme,
nationalisme, antisémitisme
La question
religieuse
:
1892 : Ralliement à la République demandé par le pape aux
catholiques mais beaucoup restent hostiles
mauvaises relations avec le Vatican conduisant les républicains à
la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat (9 décembre 1905)
liberté absolue de conscience assurée
aucun culte reconnu, salarié, ni subventionné
patrimoine religieux construit avant 1905: public
tension très forte entre certains catholiques et le régime
après l’adoption de la loi : crise des Inventaires (1906)
La question
sociale
:
mouvement socialiste qui progresse dans l’opinion :
ralentissement économique mondial (Longue Dépression,
1873-1896) et mauvaises conditions de vie et de travail
certains anarchistes deviennent extrémistes : assassinat de Carnot en 1894
mobilisations ou grèves tournant à l’affrontement : grève desmineurs (1906), des vignerons (1907) ou des sablières (1908)
l’autorité de l’État est maintenue et des lois sociales sont votées : repos hebdomadaire, création du ministère du Travail
mouvement ouvrier qui s’organise : fondation de la CGT (1895), célébration du 1
er mai (depuis 1890) et fondation de la SFIO (1905)
lutte sociale par la propagande, la grève générale ou la
révolution socialiste par le suffrage universel (Jaurès)
LA POLITIQUE EXTÉRIEURE
La politique coloniale
L’héritage colonial à la proclamation de la IIIº République
embryon d’empire : restes du premier empire colonial et des
débuts du second empire colonial
la monarchie de Juillet et le Second Empire ont conquis
en Afrique (Algérie, Sénégal, Golfe de Guinée)
en Asie (Cochinchine et Cambodge)
dans le Pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française)
Une politique d’expansion et de concurrence européenne
conquêtes lancées à partir de territoires déjà colonisés
Afrique : Madagascar, Afrique occidentale, Tunisie, Maroc
Asie : Tonkin, Annam et Laos
constitution de grands ensembles coloniaux
Afrique Occidentale Française (A.O.F.)
Afrique Equatoriale Française (A.E.F.)
Union Indochinoise
La montée des périls
Une série de crises annonciatrices:
politique coloniale de la France qui se heurte à l’expansionnisme d’autres nations européennes, créant de fortes tensions avec :
l’Angleterre : incident de Fachoda (1898)
l’Allemagne : crises de Tanger (1905) et d’Agadir (1911)
1912-1913 : deux guerres balkaniques font monter la tension
instabilité de la région: la «poudrière des Balkans»
implication des grandes puissances dans ces conflits et le
mécanisme dangereux des alliances
La formation des alliances :
1892-1893 : la France devient alliée de la Russie, puis du
Royaume Uni en 1904 (l’Entente cordiale)
1907 : Triple Entente face à la Triple Alliance (1896) des empires
centraux (Reich allemand et Autriche-Hongrie alliés à l’Italie)
La marche à la guerre
sous l’impulsion du président Poincaré, la France fait passer son
service militaire de deux à trois ans
les esprits et l’économie préparés à la revanche sur l’Allemagne
tentative des socialistes pacifistes d’enrayer l’entrée en guerre après l’attentat de Sarajevo (28 juin 1914)
mais l’assassinat de Jaurès (31/07/1914) marque leur
échec
s’impose alors la politique d’«Union sacrée»