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LE VERBE **Mot variable qui se conjugue Action faite / action subie /…

- - - - Verbes d'état (être, paraître, sembler, demeurer, rester, devenir)
        
        Locutions verbales (avoir l'air, passer pour, apparaître comme)
        
        Certains verbes passifs(être nommé, élu, appelé, proclamé, être considéré comme, être traité comme, être traité de, être tenu pour)
        
        Certains verbes intransitifs (naître, mourir, tomber)
        
        Certains verbes pronominaux (se montrer, se révéler)
    - - Verbes qui expriment une opinion (croire, dire, considérer, juger, trouver, estimer)
        
        Verbes qui expriment un choix une appréciation, une transformation (élire, nommer, appeler, déclarer, juger, regarder comme, tenir pour, prendre comme, faire, rendre)
- - - - Certains verbes peuvent être construits impersonnellement: a) Verbes d'états (il paraît normal, il est certain, il est huit heures) b) Verbes pronominaux (il se peut, il se passe, il se produit) c) Liste de verbes : il arrive, il existe, il convient de, il vaut mieux, il manque d) Le verbe "faire" construit avec un adjectif ou un groupe nominal (il fait chaud, il fait un froid polaire) (Il se trouve qu'il vaut mieux retenir qu'il est anormal qu'il fasse un froid polaire).
    - - Certains verbes se construisent toujours avec le pronom neutre "il" pour sujet. - Verbes désignant des phénomènes météorologiques.- Verbes falloir, s'agir, et la locution verbale il y a . "Il" remplace ça ou c', trop familiers.
      - NB : Sujet grammatical et sujet réel. Les verbes construits impersonnellement ont un double sujet. 1) Un sujet grammatical (il) qui précède le verbe et avec lequel celui-ci s'accorde. 2) Un sujet réel (ou logique) qui suit le verbe. (Il m'est venu plusieurs idées / Il y a chez Freud un sujet de l'inconscient).
- - - - Le subjonctif : c'est le mode de l'incertain. On peut l'employer à la place de l'indicatif pour ajouter une nuance d'incertitude, après croire, penser à la forme interrogative et négative & dans les propositions relatives qui expriment une éventualité ou une restriction après un superlatif relatif (Je cherche un appareil qui ne soit pas fragile / Le meilleur film qu'on ait jamais vu).
        
        Le subjonctif est presque toujours précédé de la conjonction que. Le subjonctif passé est composé de l'auxiliaire au subjonctif présent suivi du participe passé du verbe (J'attends qu'il parte (subj. présent) / J'attends qu'il soit parti (subj. passé)).
        
        B) Le subjonctif s'emploie aussi dans des propositions indépendantes pour exprimer : - Le souhait (Que le meilleur gagne !) - L'ordre à la 3° personne où l'impératif n'existe pas (Qu'il nous rejoigne rapidement). - L'indignation (Que tu conduises ma voiture ! Pas question)
        
        A) Indique une action, un état, envisagés par la pensée, dont la réalité ou la réalisation ne peut pas être affirmée. Souhait, doute, supposition, attente, crainte.
        
        C) Le subjonctif s'emploie dans les propositions subordonnées complétives complément d'objet :
        
        Après les verbes de volonté ou de souhait (je veux, je souhaite, il faut, il convient, il vaut mieux ...-
        
        Après les verbes qui expriment un sentiment ou une appréciation: je regrette, je me réjouis, j'apprécie, je m'étonne ...
        
        D) Le subjonctif s'emploie dans de nombreuses propositions subordonnées circonstancielles: après jusqu'à ce que, avant que, pour que, afin que, bien que, quoique ...
      - L'impératif : mode de l'ordre (ou de la défense). Indique une action, un état, commandés ou conseillés. Sert à exprimer la prière, le souhait.Il existe à la forme négative. L'impératif a un effet impérieux : on le remplace souvent par d'autres tournures (Asseyez-vous / Veuillez vous asseoir / Pouvez-vous vous asseoir ? Voudriez-vous vous asseoir ? Vous vous assiérez / On est prié de s'asseoir)
        
        Un verbe à l'impératif n'a pas de sujet exprimé par un pronom. Il n'existe qu'à trois personne 2°du singulier, 1° et 2° du pluriel. À la 3° du singulier, on utilise le subjonctif. L'impératif passé emprunte ses formes au subjonctif passé, sans "que" et sans le pronom sujet (Aie terminé avant ce soir. Soyez rentrés pour diner). SAUF : Aie / sois / va.
        
        Avec ou sans s ? Pour éviter toute hésitation : la 2° personne du singulier de l'impératif est la même que la première personne du singulier de l'indicatif. (Je parle = Parle plus fort !)
        
        Où placer les pronoms compléments de l'impératif ? Les pronoms personnels compléments d'objet d'un verbe à l'impératif se placent après le verbe avec trait d'union (Regarde-moi, j'ai besoin de ton regard).
        
        NB : 1) lorsqu'un impératif terminé par une voyelle est suivi du pronom en ou y, on ajoute un s à la terminaison pour éviter l'hiatus (Cueilles-en). 2) Si l'impératif est à la forme négative, les pronoms se placent devant le verbe. 3) Lorsque l'impératif est accompagné de deux compléments, il faut respecter l'ordre suivant : - à la forme affirmative COD + COS (Dis le moi) - à la forme négative : COS + COD (Ne me le dis pas). Sauf avec lui et leur = l'ordre est inversé (Ne le lui dis pas / Ne le leur dis pas).
      - L'indicatif : c'est le mode du réel. Il indique une action, un état dont la réalité est tenue pour certaine, même si elle est niée. On peut affirmer, nier ou interroger cette réalité. L'indicatif est le seul mode qui possède des formes spécifiques pour exprimer le futur. Il est donc particulièrement apte à organiser chronologiquement les événements.
        
        NB : La conjonction si, bien qu'elle exprime l'hypothèse ou la condition et non la réalité, est cependant suivie de l'indicatif (S'ils s'organisaient, il pourraient visiter deux musées).
        
        L'organisation des temps. Les temps s'organisent par rapport au moment où l'on parle, et aussi les uns par rapport aux autres. Les temps simples situent les faits par rapport au moment où l'on parle. Ce sont des temps "absolus". Les temps composés sont employés en relation avec d'autres temps. Ce sont des temps "relatifs". Ils servent à situer l'action avant celle qui est exprimée par un temps simple. À chaque temps simple correspond un temps composé. Présent-passé composé; imparfait-plus que parfait; passé simple-passé antérieur; futur simple-futur antérieur.
        
        L'aspect : les temps de l'accompli ou de l'inaccompli. La valeur d'aspect d'un temps, c'est qu'il indique lorsqu'une action est accomplie (achevée) ou inaccomplie (inachevée). Les temps simples traduisent l'aspect inaccompli du fait. Les temps composés traduisent l'aspect accompli du fait (Longtemps, je me suis couché de bonne heure)
      - Le conditionnel : c'est le mode de l'éventuel. Il indique une action, état, dont la réalité ou la réalisation dépend de certaines conditions.
        
        Se reconnait à ses terminaisons : -r du futur + terminaisons de l'imparfait. Le conditionnel passé = être ou avoir au conditionnel présent + participe passé du verbe.
        
        B) Le conditionnel dans le système hypothétique. Le conditionnel est le plus souvent employé avec une subordonnée de condition (ou subordonnée hypothétique): - Lorsque la subordonnée hypothétique introduite par si pose une condition à l'indicatif imparfait, le verbe de la principale est au conditionnel présent (Si j'étais vous, j'apprendrais le Russe : la condition n'étant pas remplie, le fait peut ne pas se réaliser = c'est l'irréel du présent). - Si la condition est à l'indicatif plus que parfait, le verbe de la principale est au conditionnel passé (Si nous étions restés deux jours de plus, nous aurions pu nous croiser : la condition posée n'ayant pas été remplie, le fait n'a pas pu se réaliser = c'est l'irréel du passé).
        
        A) Le conditionnel comme mode de l'atténuation. Le conditionnel peut remplacer l'indicatif :
        
        Pour énoncer un fait probable mais non certain (Cristiano Ronaldo est sur le départ / Cristiano Ronaldo serait sur le départ)
        
        Pour atténuer l'expression d'une demande (Je veux savoir combien de temps dure le spectacle / Je voudrais savoir combien de temps dure le spectacle).
        
        Les semi-auxiliaires falloir, devoir, pouvoir + infinitif remplacent l'impératif pour atténuer l'expression de l'ordre ou du conseil (Vous devriez arrêter de fumer / Pourriez-vous me dire l'heure ?)
- - - - L'IMPARFAIT de l'indicatif. - Exprime un fait ou un état passé perçu comme continu, sans limite de durée (La famille vivait tranquillement).
        
        Une action d'arrière-plan qui souligne une action de premier plan racontée au passé composé ou au passé simple (Le président parlait quand la tribune se mit à vaciller).
        
        L'imparfait descriptif dans le récit, pour évoquer décor et personnages.
        
        Exprime une action qui s'est répétée dans le passé (habitude dans le passé) (À l'époque, on distribuait le courrier trois fois par jours).
        
        Un événement présenté comme exceptionnel dans un récit au passé (Le 6 juin 1944, les Alliés débarquaient sur le côtes de Normandie).
        
        Une action qui aurait pu se réaliser (Un peu plus, le train partait sans nous).
        
        Par politesse : l'imparfait peut servir à atténuer une affirmation ou demande (Je voulais vous dire que je ne serai pas libre demain / Je me demandais si vous aviez réfléchi à ma proposition).
      - Le PASSE SIMPLE. - C'est le temps du récit littéraire au passé. Seule la troisième personne est encore fréquemment employée. Les autres personnes sont de plus en plus remplacées par le passé composé. (La marquise sortit à cinq heures, André Breton, Manifeste du Surréalisme, phrase attribuée à Paul Valéry). - Le passé simple indique un fait dont la durée a un début et une fin. C'est cet aspect "borné" qui permet de détacher un fait sur fond d'imparfait (La foule attendait sur le quai. Le métro arriva). NB : cet aspect "borné" ne signifie pas que l'action soit courte, mais qu'elle est présentée sous l'angle de sa limite, qu'on la considère comme coupée au moment où l'on parle (La guerre dura quatre ans).
      - Le futur de l'indicatif. - Il exprime un fait qui aura lieu dans l'avenir par rapport au moment où l'on parle (le moment de l'énonciation). Les périphrases aller + infinitif et être sur le point de + infinitif sont couramment utilisées pour exprimer un futur imminent.
        
        Le futur simple peut aussi s'employer pour exprimer un ordre (Vous vous présenterez à 9 heures).
        
        À la place du présent pour atténuer une affirmation (Je vous avouerai que cette nouvelle m'étonne).
        NB : le futur dans le passé emprunte ses formes au conditionnel. Son emploi est imposé par la concordance des temps.
      - Le PRESENT de l'indicatif.
        
        Le présent de l'indicatif correspond au moment où l'on parle (C'est là que les problèmes commencent, Pierrot le Fou).
        
        Le présent peut aussi exprimer une durée qui s'étend depuis un repère passé jusqu'au moment où l'on parle (La troupe se produit depuis plus de dix ans)
        
        Un futur envisagé comme plus ou moins proche (Il part à la retraite l'an prochain / Je suis à vous dans une minute).
        
        Un passé récent (Vous l'avez manqué; il sort d'ici). Une éventualité proche (Méfies toi, si tu continues à te balancer, tu tombes !)
        
        Le présent de narration sert à rendre présent un fait dans un récit au passé (Voltaire, le Siècle de Louis XIV)
        
        Le présent historique (Le 21 juin 1969, l'astronaute Neil Armstrong pose le premier le pied sur le sol lunaire).
        
        Le présent des résumés d'oeuvres artistiques, des indications scéniques (La pièce raconte comment Harpagon tyrannise sa famille par son avarice. Arlequin se glisse derrière le paravent).
        
        Le présent de répétition ou d'habitude (Tous les ans, on passe à l'heure d'été).
        
        Le présent de vérité générale (ou présent permanent) (Le Nil traverse l'Egypte). (Maximes,de La Rochefoucault)
        => Soit le présent, soit l'imminence, soit une anhistoricisation.
    - - Le passé composé de l'indicatif. Se construit avec l'auxiliaire être ou avoir conjugué au présent, suivi du PP du verbe. Quelques verbes utilisent aussi bien être qu'avoir; être s'ils sont intransitifs (sans CO), avoir s'il sont transitifs (avec CO)
        
        Exprime l'antériorité par rapport au présent (Mon grand-père connait par coeur les tirades de Racine qu'il a apprises à l'école).
        
        A la valeur d'un présent accompli, indique donc une action achevée au moment où l'on parle (La voiture de Monsieur est avancée).
        
        Remplace de plus en plus le passé simple dans un récit au passé.
      - Le plus que parfait de l'indicatif. Auxiliaire conjugué à l'imparfait + PP du verbe.
        
        Exprime une action achevée, antérieur au passé du verbe (À 15 ans, Rimbaud avait déjà une grande maitrise de la langue latine)
        
        Dans les propositions subordonnées, exprime qu'un fait a eu lieu avant le fait exprimé au passé composé par la proposition principale (J'ai vu hier Marie, que je n'avais pas vue depuis plus d'une année).
        
        Quand le verbe de la principale est à l'imparfait, le plus que parfait s'impose dans la subordonnée pour exprimer l'antériorité.
        NB : dans la transposition du discours direct au discours indirect, le plus que parfait remplace le passé composé ("Je n'ai rien vu", dit le témoin => Le témoin dit qu'il n'avait rien vu).
      - Le passé antérieur. Auxiliaire au passé simple, suivi du PP du verbe.
        
        Le passé antérieur exprime une action achevée immédiatement antérieure à une action passé exprimée au passé simple (Lorsqu'elle eut signé sa déposition, la victime s'effondra).
        
        Dans les subordonnées circonstancielles de temps lorsque le verbe de la principale est au passé simple. Après les conjonction qui marquent l'antériorité : dès que, après que, lorsque, quand, à peine ... que ...
        NB : La troisième personne du singulier ne prend pas d'accent sur l'auxiliaire. (Lorsqu'il eut atteint le sommet de l'Everest, Killian Jornet s'arrêta)
      - Le FUTUR ANTERIEUR. Auxiliaire conjugué au futur + PP du verbe (Vous aurez terminé ?).
        
        Indique une action achevée, antérieure à un moment du futur (J'aurai terminé avant midi).
        
        Employé dans une subordonnée ou une principale pour exprimé un fait qui aura lieu avant celui qui est exprimé au futur simple (Nous rédigerons le bail dès que nous aurons reçu la caution).
        
        Le futur antérieur peut remplacer le passé composé pour ajouter une idée de probabilité (Ne vous inquiétez pas. Ils auront été retardés).
    - - Si la principale est au présent, la subordonnée peut être : présent / futur / passé composé (On me dit qu'il vient / qu'il viendra / qu'il est venu).
        Si la principale est au passé, ils subordonnée doit changer.
        
        Le présent devient imparfait (On m'a dit qu'il venait)
        
        Le futur devient le futur dans le passé (On m'a dit qu'il viendrait)
        
        Le passé composé devient plus-que-parfait (On m'a dit qu'il était venu)
      - La concordance des temps s'applique aux proposition subordonnées complétives et aux subordonnées interrogatives indirectes. Souvent mise en pratique dans le passage du discours direct au discours indirect, lorsque le verbe introducteur est au passé.
      - Concordance dans les subordonnées au subjonctif.
        
        Lorsque le temps de la principale est le présent ou le futur, la subordonnée est au subjonctif présent. (Les experts craignent que la pollution ne gagne du terrain. Ils agiront pour que le phénomène ne s'étende pas).
        
        Mais lorsque la principale est à un temps du passé, la subordonnée passe au subjonctif imparfait. (Les experts craignaient que la pollution ne gagnât du terrain. Ils voulurent empêcher qu'elle ne s'étendît).
        NB : le subjonctif imparfait est de plus en plus remplacé par le subjonctif présent.
        
        Pour rendre l'aspect accompli de l'action, on emploie les temps composés :
        
        Le subjonctif passé si la principale est au présent ou au futur (Les experts craignent que la pollution n'ait atteint le point de non-retour)
        
        Le subjonctif plus que parfait si la principale est au passé (Les experts craignaient que la pollution n'eût atteint le point de non-retour).