Après la crise bancaire et financière de l'automne 2008 le Bitcoin a voulu être un système de paiement électronique irréversible, infalsifiable, décentralisé, anonymisé, participatif52, appuyé sur une infrastructure mutualiste53 autogéré, insensible aux frontières, aux attaques numériques et résilient (car décentralisé et redondant). Il s'agissait d'être indépendant des banques, des banques centrales, des États ou de groupes de pression ou d'autres tiers.
Mais en sécurisant sa blockchain par la « preuve de travail », Satoshi Nakamoto (inventeur supposé du Bitcoin) s'est soumis à une ressource externe qu'il ne peut contrôler : l'électricité54 ; une ressource inégalement répartie dans le monde et soumise à des aléas, qui a un coût, une disponibilité limitée, et qui est contrôlée par des tiers : les fournisseurs d'énergie.