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Chapitre 6 - Autonomie de la volonté et justice dans les contrats
Contrat
Signe de ce triomphe de l'individu et de sa place centrale dans le système juridique
Idée clé d'autonomie des volonté souvent opposée à l'idée d'équilibre contractuel
Autonomie des volontés
Apparue au 19e siècle sur fond de rivalité franco-allemande et de révolution industrielle
Fictions juridiques
17e siècle
Littérature abondante sur les fictions juridiques
P. ex. l'adoption
On fait comme si l'enfant était un enfant naturel, mais puisqu'on sait que c'est faux, on utilise une ruse juridique, afin de lui donner les mêmes droits successoraux
Mythes fondateurs
P. ex. la Lex mercatoria
Idée que les commerçants dans le monde des affaires développent leur propre droit et que ce droit s'applique partout
Notion surtout politique
Les grandes entreprises se veulent au-dessus des lois nationales et pour corroborer cette idée
Afin de revendiquer ce droit de se réguler de manière autonome
Le monde commercial avance qu'il est déjà régulé par la Lex mercatoria depuis les temps immémoriaux
Le pouvoir économique s'oppose ici au pouvoir politique
A l'époque on utilisait ce terme pour parler de règles procédurales
Procédures accélérées réservées aux commerçants
MAIS il ne s'agit pas d'un véritable corps de règles - d'un droit à part
Il s'agit d'un élément du droit prévoyant des adaptions pour les marchands
Droit des contrats
Régi par le principe d'autonomie des volontés (liberté contractuelle)
Chacun est libre de se faire législateur et s'imposer des lois à lui-même
Depuis les moralistes et jusqu'au droit des consommateurs il y a une recherche de l'équilibre contractuel
Idée reprise dans la majorité des codifications actuelles parce qu'on rattache l'apparition de cette notion à la période des codifications du droit civil
Selon la doctrine classique du droit des crontrats le juge n'est pas censé réécrire les contrats, il n'est pas censé intervenir
Code Napoléon
Articles mythiques
Art. 544
"La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue"
Principe de propriété absolue
Triomphe du capitalisme bourgeois
Art. 544 considéré comme le principe de base d'un nouveau système capitalisme bourgeois
Art. 1134
"Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites"
Origine de l'autonomie des volontés
Le contrat devient une sorte de loi privée
Le choix des mots indiquerait que Napoléon ne voulait pas que les convention soient hiérarchiquement égales aux lois
Art. 1133
Notions d'ordre public et bonnes moeurs
Notion qui limite la liberté contractuelle
Art. 1135
Equité
Importance/nouveautés du Code 1804
Nouvelle matrice constitutionnelle
Suppression des retraits (droit de se substituer à l'acquéreur - suppression des ordres)
P. ex. refus de l'idée de droit de retrait du mode féodal
Le retrait lignager
Le fait qu'appartenir à la famille du vendeur offre un droit permettant de demander à l'acheteur du bien du parent de, quelques mois après, le rendre si je souhaite l'acheter
Le retrait seigneurial
Si le vassal voulait vendre un terrain, le seigneur pouvait demander à l'acquéreur de lui vendre. Cela frustrait la liberté contractuelle, on n'était jamais sûr que la volonté du cocontractant reste certaine, alors, pour assurer la sécurité juridique, le Code a interdit de revenir trop facilement sur son consentement
Preuve d'un certain libéralisme mais par opposition au système antérieur basé sur la primauté du groupe contre l'individu/contractant
L'intangibilité du contrat
Rejet de la théorie de l'imprévision
On s'accorde aujourd'hui sur le fait qu'un accord vaudra toujours malgré un bouleversement de conséquences, même si les conditions économiques changent. Un juge ne pourra pas s'immiscer dans le contrat pour le changer.
Rejet de l'ingérence du juge
Le juge n'a en aucun cas le droit de modifier le contrat. Napoléon lutte contre le gouvernement des juges.
Abolition quasi-complète de l'action en rescision dans les contrats pour lésion d'outre-moitié
Permet à une partie lésée de demander un rééquilibrage par le juge
La sécurité juridique
Code Napoléon glorifie la sécurité juridique, la prévisibilité et la stabilité
Fin du 19e siècle - début du 20e siècle
Débats autour de l'autonomie de la volonté et de la liberté contractuelle
Cette notion servait à décrire la situation peu enviable dans laquelle les patrons pouvaient exploiter leurs travailleurs
C'est l'exploitation sociale qui a donc mené à cette naissance de la notion d'autonomie des volontés
Ceux qui ont théorisé le concept d'autonomie de la volonté étaient contre ce concept
Il n'y avait pas encore du droit du travail autonome, c'était une partie du droit commun des contrats
Droit utile pour les relations de travail
Volonté de retour à ce qu'ils appellent l'autonomie de la volonté dans le but de véritablement protéger une partie faible
Contexte social dans lequel des débats surviennent autour de l'autonomie de la volonté
Un peu partout dans le monde industrialisé
France
Allemagne
Belgique
Etats-Unis
Notion de liberté contractuelle devient importante dans ce contexte de tension sociale à la fin du 19e siècle
Liberty of Contract sera développée aux USA
Liberté contractuelle
Racines théologico-morales
Le droit canonique a exercé une influence considérable sur le droit en Occident tant sur le droit privé que sur le droit public
Le droit canonique (ius canonicum) était un droit fortement inspiré par le droit romain
Les premiers grands évêques de l’Église catholique étaient actifs comme juges
Ils s’inspiraient du droit romain pour trancher les litiges
Les canonistes ont développé des principes généraux du droit
Les premiers traités en droit des contrats ont été écrits par des théologiens.
Phénomène qui se propage partout en Europe
Italie
Pologne
Allemagne
Espagne
Les grands principes comme « pacta sunt servanda » remontent aux écrits de ces théologiens.
Origine "pacta sunt servanda"
12e siècle
Chaque convention doit être respectée selon la morale chrétienne
L’école de Salamanque va reprendre le droit canonique et développer un droit des contrats très systématique
Changements par rapports au droit romain
Droit romain
Contrats innomeś : ces contrats n’ont pas d’action liée, on ne peut donc pas faire respecter cette promesse devant le préteur sauf si une des parties a déjà rempli son obligation.
S’il y a une action prévue, alors seulement il y a un droit
Contrats nommeś : ont une action lieé
Formalisme (exemple : stipulatio) il n’y a pas vraiment de liberté contractuelle
System̀efermé : seules les conventions existantes sont reconnues.
On ne pense pas le droit de façon abstraite
Il est pensé d'action en justice et s'il n'y en a pas, il n'y a pas moyen d'obtenir justice
En droit des contrats, il n'y a donc pas de notion générale
Droit canonique
Toutes les conventions sont actionnables
Là où il y a droit, il y a action
Système ouvert
Consensualisme
Vont se débarrasser de la doctrine de l'imprévision afin de promouvoir la stabilité des marchés
16e siècle
Sécularisation du fondement de la force contraignante des contrats
Théologiens = force contraignante plus humaine car ils vont essayer d'avoir un système juridique, un droit des contrats qui puisse s'appliquer à des gens ayant des confessions différentes
Fonder le droit des contrats sur les droits naturels
Penser le droit de manière plus juridique et morale
Changement d'argumentation par rapport au droit canonique médiéval
Convention-loi (loi privée) est articulé pour la première fois dans ces écrits du 16e/17e siècle