Les troubles de la sphère affectivo-sociale à l'école
Les troubles de l'attachement
Les troubles anxieux
Les troubles de l'opposition
Les troubles dépressifs
Pour diagnostiquer un trouble, une équipe pluridisciplinaire qui observe l'enfant dans plusieurs sphères de sa vie.
L'enseignant peut nommer ses observations pour aider les professionnels à donner leur diagnostic, mais il ne peut pas diagnostiquer lui-même.
L'enseignant ne pourra pas éliminer les différents troubles des élèves, cependant, il doit faire en sorte de trouver différents moyens pour conserver une bonne qualité d'éducation tout en suivant les recommandations.
La dépression majeure (sévère, modérée ou légère)
La personne doit avoir un ou des épisodes qui perdurent pendant au moins deux semaines. Pendant ceux-ci, son fonctionnement habituel sera perturbé.
On parle de dépression majeure lorsque 5 des symptômes suivants sont présents pendant plus de deux semaines ET que l'un d'entre eux est soit une perte d'appétit ou de plaisir OU une humeur dépressive.
Humeur dépressive omniprésente dans la journée, la personne relate ce fait ou encore une personne de son entourage.
Perte d'intérêt ou de plaisir pour tout ou presque tout pendant la majorité de la journée.
Dans une école, l'élève doit savoir vers qui se tourner, en tout temps, lorsqu'il a besoin de ventiler.
On veut éviter qu'il ne sache pas vers qui aller et qu'il intériorise ses sentiments négatifs.
Avoir une bonne communication avec les parents et les diverses professionnels qui suivent l'enfant pour savoir son rôle exact à jouer dans la vie de l'enfant et pour s'ajuster aux différents comportements.
Le but : Éviter/réduire les idées noires et guérir la dépression. L'école sera secondaire dans la vie de l'enfant pendant cette période.
Perte de poids significative en peu de temps (plus de 5% en un mois), augmentation ou diminution de l'appétit.
Insomnie ou hypersomnie.
Agitation ou ralentissement psychomoteur.
Il faut observer, selon le DSM5, une humeur colérique et des comportements de défiance pendant au moins 6 mois :
Presque tous les jours pour les enfants de moins de 5 ans.
Tous les jours pour les enfants de plus de 5 ans.
Comme enseignant, il faut : Source: https://www.alloprof.qc.ca/fr/parents/articles/difficultes-ecole/trouble-oppositionnel-k1269
Éviter d'argumenter avec l'enfant.
Souligner les comportements positifs.
Ne pas comparer l'enfant aux autres, l'enfant pourrait être désorganisé.
Se limiter à 3 ou 4 règlements importants. Être sévère quant à ces règlements.
On laisse un peu de choix à l'enfant, mais en lui obligeant de faire ce que l'on veut. Exemple, il peut commencer par le français ou les arts, mais il doit absolument faire les deux.
De manière générale, il faut être sévère et encadrant pour aider l'élève dans son organisation.
Comportements observables :
Troubles réactionnels de l’attachement
Troubles de l’engagement social désinhibé
L'enfant a une confiance aveugle en l'adulte.
L'enfant aura de la difficulté à faire confiance et ne cherchera pas à recevoir du réconfort.
Très peu sociale et émotif, attitude négative et moments inexpliqués d'irritabilité, de tristesse ou de peur même dans des moments aucunement menaçant.
Peut être causé par :
Négligence sociale (besoins émotionnels en lien avec le confort, la stimulation ou l'affection).
Changements répétés des donneurs de soins (pas de lien d'attachement stable).
Élevé dans un contexte sévère où il est difficile de créer des liens d'attachement.
Peu de gêne avec les adultes inconnus, peu facilement partir avec ceux-ci, paroles et agissements très familiers, regards de vérification avec le donneur de soins.
Dans l'école :
L'enseignant doit comprendre qu'il n'aura pas le lien de confiance avec le jeune tant que le médecin n'aura pas terminé de travailler cet aspect avec l'élève. Il ne faut pas s'acharner au risque de passer à côté de points plus importants et possibles d'être modifiés/améliorés par l'enseignant.
Possibilité de faire des classes "Kangourou"
Possible pour l'enfant de créer un lien d'attachement. Il sera entouré de manière très affective.
La priorité sera de travailler le lien de confiance avec l'adulte avant de faire des apprentissages.
L'adulte peut dévoiler ses sentiments pour aider le jeune à faire de même.
Plus encore!
Pour l'enseignant :
Asseoir les élèves anxieux près de lui et devant la classe, il ne verra pas l'a grandeur de l'espace.
Pour avoir des détails supplémentaires : DSM5.
Il existe une échelle des comportements suicidaires. D’après Pfeffer et al. (1979, 1980 et 1984).
Plus les observations sont hautes dans l'échelle, plus il faut réagir rapidement et fortement.
Si une personne vit une situation choc, il faut observer si ses comportements vont en s'améliorant.
Il peut aussi être utile de faire une annonce à toute la classe pour ne pas exclure l'enfant du groupe, ne pas faire de favoritisme, etc.
Fatigue ou perte d'énergie.
Perte de valeur personnelle que la personne s'accorde.
Difficulté à penser ou à se concentrer.
Idées suicidaires.
Pour une situation suicidaire dans l'entourage du jeune, il existe un tableau de prévention des suicides en contexte scolaire de Extrait de Gallagher et Daigle, 2008 assez complet et pertinent.
Rancune.
Défiance.
Disputes avec les adultes.
Argumente beaucoup et sur tout.
Refus.
Agissements pour agacer les autres.
Associe ses erreurs aux autres.
Valoriser l'expression des émotions.
Utiliser de la littérature jeunesse pour présenter des émotions (des sentiments) différents aux jeunes pour qu'ils puissent s'y associer.
Permettre à l'élève d'aller prendre une marche ou encore de s'isoler en cas de stress, comme dans le coin lecture.
Mentionner d'avance à l'élève ses évaluations et leçons.
Prévoir un autre local pour ses évaluations.
Offrir plus de choix à l'élève.
Etc.
Offrir des situations de sport ou de méditation aux élèves.
Différents troubles anxieux
Troubles de panique
L'élève a peur d'en avoir d'autres ce qui peut aussi lui occasionner de l'anxiété.
Agoraphobie
Phobie
La peur des grands espaces.
Peur extrême pour quelque chose.
Trouble d'anxiété généralisé
Inquiétudes généralisées présentes au moins une journée sur deux et ayant 4 des symptômes suivants :
Agitation.
Fatigue.
Difficulté de concentration et/ou trous de mémoire.
Irritabilité.
Sommeil bousculé.
Tensions musculaires.
Mutisme sélectif
C'est l'incapacité de parler, mais seulement dans un contexte social.
Troubles de l'anxiété sociale
Peur ou appréhension d'être jugé négativement par les autres, même si cette personne sait que ses pensées sont beaucoup trop exagérées.
Rougissement.
Transpiration.
Rythme cardiaque rapide.
Tremblement.
Bouche sèche.
Crainte de perdre le fil de la conversation.
Sensation de chaleur intense.
Pour chacun des troubles, plusieurs moyens sont donnés pour aider les élèves. Cependant, il faut s'assurer d'utiliser ceux qui sont réellement bons et favorables au bien-être de cet élève.