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§ 2 - Les avatars du « policy mix » conjoncturel : comment réduire…
§ 2 - Les avatars du « policy mix » conjoncturel : comment réduire l’output gap ?
Choix :
de l'action ou non : règles ou actions discrétionnaires
de l'instrument : po monétaire/budgétaire, choix du régime de change
choix des objectifs : austérité/stimulation etc
Mais choix sont contraints : anticipations des agents / asymétrie d'info etc
Dilemmes po conjoncturelles :
po monétaire : stabilité des prix ou financière
po budgétaire : soutien à l'activité ou soutenabiltié financière (dette)
Robert Lucas - "Dans les tranchées, nous sommes tous keynesiens"
--> moment keynésien après chaque crise pour relancer/soutenir éco
I - L’âge d’or de la politique conjoncturelle : la « convention keynesienne de plein emploi » et le « jeu contre la nature »
A - Le « keynesianisme pratique » et le diagramme IS/LM
La "convention keynésienne du plein emploi" : l'Employment Act de 1946 --> l’objectif de la fonction de stabilité est de garantir le plein emploi
L’âge d’or de la "New Economics" (1961-1968) car hausse de la croissance et baisse du chômage grâce à politiques de demande
L’usage des tax cuts pour stimuler la demande :
Kennedy
dans les années 60s
1 - L’économie comme « système d’action » ("fine tuning")
2 - Le modèle IS/LM comme cadre pour penser l’action
John Hicks + Alvin Harvey
--> —> l’intersection des courbes (IS et LM) détermine le revenu national d’équilibre fonction du taux d’intérêt d’équilibre + en prenant en compte marché du travail --> équilibre de plein emploi ou de sous-emploi
3 - Les objectifs de la fonction de stabilisation
La courbe de
Phillips
--> "trade-off" entre deux maux : l’inflation et le chômage
Samuelson
et
Solow
(1960) - on peut échanger un certain pourcentage de chômage contre un certain pourcentage d’inflation
Georges Pompidou - "Mieux vaut l’inflation que le chômage"*
Carré magique de
Kaldor
(1971) --> objectifs de la po macro-éco : plein emploi / croissance / équilibre extérieur / stabilité des prix
Axel Leijonhufvud (1973) - "corridor" de stabilité = sentier de croissance équilibrée, à plein emploi et à taux d’inflation nul. Les parois sont délimitées par un taux de chômage alarmant et un taux d’inflation maximal admissible --> po conjoncturelle
Règles du "policy mix" :
règle de
Tinbergen
: principe de cohérence (objectif identifié)
règle de
Mundell
: affecter l’instrument le plus efficace à l’objectif recherché
W. Heller
- l'âge d'or de la po conjoncturelle (révolution keynésienne) --> "synthèse néo classique" (?)
B - Le déficit budgétaire comme instrument clé de régulation de la conjoncture
1 - L’impulsion budgétaire (multiplicateur)
2 - Les stabilisateurs économiques
Stabilisateur éco (pas une décision des politiques avec po budgétaire) car impôts/dépenses s’adaptent selon situation éco (croissance, ralentissement etc)
3 - Une politique monétaire subordonnée : le premier « policy mix » et la « fiscal dominance »
"domination budgétaire" : la subordination de la politique monétaire aux exigences de la politique budgétaire
4 - Une efficacité largement servie par l’âge d’or (ou « 30 glorieuses »)
Demande/investissement structurellement forts + faible pression sur les coûts + ouverture encore limitée +
C - Des arbitrages aux dilemmes croissants de la politique économique
Dégradation du carré magique de
Kaldor
après les 30G
1 - Les incertitudes de l’arbitrage inflation/chômage
(voir cours emploi/chômage et infra) à partir des années 60/70s
Chocs d'O et changements d'anticipations d'inflation déplacent la courbe de Philips
2 - Le poids de l’ouverture extérieure (voir politiques dans IS-LM-BP)
L'efficacité des politiques conjoncturelles d’après le modèle IS-LM-BP
3 - Une efficacité conditionnelle (ouverture, chômage structurel, dette
⇒ synthèse plan et dans commentaire)
Keynésiens : efficacité de la po conjoncturelle selon l’ouverture sur l’extérieur et de la composante structurelle du chômage
Financement du déficit --> hausse du tx d'intérêt
Effet boule de neige (payer intérêts)
4 - Une efficacité discutée face à la stagflation : la critique monétariste
Milton Friedman
- po de plein emploi --> sont à l'origine de l'inflation, sans agir sur le chômage
Taux de chômage naturel : taux de chômage pour lequel le taux d’inflation est nul, qui correspond à un équilibre réel de long terme = chômage frictionnel + structurel
M. Friedman
- "l'illusion monétaire" l’impact initial d’un taux d’inflation plus élevé et non anticipé semble durer entre deux et cinq ans, puis commence à diminuer --> offreur de W et employeurs demandent travail sup car salaire réel baisse
M. Friedman
- courbe de Philips décroissante à CT, puis verticale à LT avec chômage naturel --> po de demande inefficace et nocive (accroît l'inflation)
Seules po structurelles pourraient lutter contre chômage naturel en améliorant fonctionnement du marché du W
Retournement des po économiques à la fin des 1970s car inflation devient incontrôlable (spirale augmentation des prix et salaires) --> po restrictives
Effet "boule de neige" : à partir de 1973 le solde budgétaire devient déficitaire
1981 : Plan Mauroy = échec plan de relance dans un seul pays
II - La politique conjoncturelle contemporaine entre anticipations, asymétries et interdépendances
Dps fin 70s : fin du "jeu contre la nature" (anticipations) / asymétrie d'info (NEK) / interdépendance des éco (mondialisation, passager clandestin)
Limites de la connaissance : hommes po qui ne connaissent pas modèles théoriques / paramètres des modèles bien estimés ? / Pb cohérence de l'analyse ==> NEC
NEC ==> NEK car critique de
Lucas
(1976) / modèle des cycles réels / "nouveaux keynésiens" (anticipations rationnelles et imperfections des marchés)
A - Les contraintes dues à la rationalité des anticipations
Les po éco conjoncturelle sont inefficaces du fait des anticipations
La nature des anticipations : anticipations adaptatives (
Friedman
), anticipations rationnelles (NEC, NEK)
1 - Les anticipations rationnelles et la proposition d’inefficacité de la politique conjoncturelle
Robert Lucas
(1972) -
"les anticipations rationnelles posent le principe que les agents d’un modèle économique utilisent correctement l’information dont ils disposent sur le présent et le futur"
= anticipations rationnelles (et annule effets) en fonction de la théorie éco dominante
Hypothèses : omniscience, transparence, optimalité de l'anticipation
F. Lordon
(1997) - le "tournant herméneutique" de la politique économique, révolution des "anticipations rationnelles" :
--> intégrer les réactions des agents éco aux décisions (car elle modifie l'efficacité des po éco)
--> lors des po éco, jouer avec les agents et leurs anticipations pour mener au résultat souhaiter
La "critique de
Lucas
" (1976) - un bon modèle économétrique ne pourra donner une évaluation quantitative fiable de politiques économiques alternatives que s’il repose sur des équations qui prennent en compte les réponses des agents aux modifications de la politique économique
Inefficacité de la po monétaire :
Lucas
(monnaie neutre),
Sargent
et
Wallace
--> Seule une politique monétaire non anticipée a un effet réel (ne savent pas si augmentation du salaire réelle ou bien augmentation générale des prix). Si po est anticipée, elle n'aura d'effet que sur les prix + sur LT il n'y a plus d'effet de surprise, anticipations
Robert Barro
(1974) - politique qui soutient le revenu courant (baisse des impôts et déficit) --> aucun effet sur conso car agents anticipent augmentation future des impôts (réduisent leur conso) = théorème "d'équivalence ricardienne" (
James Buchanan
) --> inefficacité de po budgétaire
2 - La cohérence dans le temps et la nécessaire crédibilité des politiques économiques (« rules versus discretion »)
Kydland
et
Prescott
- Etat doit s'en tenir à des règles car po discrétionnaires souffrent d'un problème d'incohérence temporelle = pour la même question, l'autorité publique ne prend pas la même décision à deux instants différents --> perte de crédibilité (confiance --> - efficace, les agents vont + ou - essayer d'anticiper ces déviations
==> il vaut mieux se "lier les mains", s'imposer des règles, pour éviter jeu des anticipations
La NEC, 3 hypothèses : anticipations rationnelles/ajustement continu des marchés/fonction d’offre agrégée
Conclusions :
po annoncées n'ont pas d'effet (
Lucas
,
Sargent
,
Wallace
) sauf par "surprise"
Théorème d’équivalence
Ricardo
Barro
(1974)
incohérence temporelle (
Kydland
/
Prescott
, 1977,
Barro
/
Gordon
1983)
Nihilisme économique : politique sans effet positif, il vaut mieux ne rien faire (//
Friedman
)
Généreux
- anticipations adaptives (
Cagan, Friedman
) --> anticipations rationnelles (
Muth, Lucas
) --> anticipations conventionnelles (
Keynes
)
B - La prise en compte des rigidités et le « Nouveau consensus (keynesien) »
NEK (
Stiglitz, Akerlof, Krugman, Mankiw
) : accepte l’hypothèse des anticipations rationnelles et des micro-fondations de la macroéconomie ≈ NEC
1 - Des rigidités dues aux comportements rationnels : la NEK
Rigidités compatibles avec rationalité des agents
Nouveaux keynésiens (1970s) : "prix fixes" = prix ne s’ajustent pas immédiatement --> NEK (90s) : "prix visqueux" = les prix s’ajustent mais lentement
Rigidités nominales : salaires (
Fischer
1977 : non négociation en permanence des prix) et des prix des produits (
Mankiw
: coûts de catalogue)
Rigidités réelles : contrats implicites (
Azariadis
, 1975), salaire d'efficience (1980s), Insiders/outsiders (
Lindbeck
/
Snower
)
--> Politique de stabilisation efficace et bénéfique
2 - NEC ou NEK: Quel nec plus ultra? (la macro-économie entre NEC et NEK)
Inefficacité des po éco car : anticipations rationnelles et ajustement automatique des marchés (NEC) ==> La lenteur des ajustements rétablit l’efficacité des politiques de demande globale (NEK)
--> Nouvelle synthèse néoclassique (
Goodfriend
et
King
) --> rétabli le rôle de la politique économique conjoncturelle mais "a minima"
C - La contrainte de l’interdépendance
Contrainte extérieure = réduction du degré d’autonomie des politiques économiques d’un pays, qui résulte de l’interdépendance croissante des économies --> sur le plan : commercial / monétaire / financier --> déséquilibre externe de l'éco dès que la balance courante se trouve en situation d’excédent ou de déficit
ou - selon : la taille du pays, le régime de change, le degré de mobilité des capitaux et l’ouverture commerciale de l’économie
Ouverture commerciale et financière --> rend la politique budgétaire inopérante mais accroît l’efficacité de la politique monétaire
Sources d'interdépendance dps 80s : commerce international (commerce de tâches) + intégration financière + FTN (transmission des chocs)
Coordination nécessaire car : effet de débordement + passager clandestin
--> pb des po non coopératives (équilibre de
Nash
)
1 - Les cadres internationaux de la coordination des politiques économiques
Multiplication des organismes internationaux pour favoriser coordination des po éco : FMI (1945), OCDE (1961), G20, FSB
James Tobin
(1990) -
"le G7 crée l’illusion mais pas la substance de la coopération"
--> pas de réelles actions, seulement incitations
2 - La politique économique en zone euro et les contraintes supranationales
PB zone euro pour mise en place de po éco :
"policy mix" : po monétaire - budgétaire
niveau supranational de la politique monétaire + niveau national de mise en œuvre des politiques budgétaires
"Gouvernance puntive" ? car logique ordolibérale (lutte contre l'inflation) + monnaie unique + contrôle sur po budgétaire
Policy mix : avant 2010, po monétaires et po budgétaires alignées ≠ dps : PM expansive/PB restrictive (car règles budgétaires)
Les effets d’une récession prolongée : dégradation du capital H + inemployabilité + destruction de capacités + vieillissement des installations + découragement de l’innovation. CT --> LT = effets d'hystérèse, il faut lutter avec po budgétaire
III - Des espoirs déçus de la politique monétaire au retour en grâce de la politique budgétaire : un nouveau « moment keynesien »?
Récession : a montré les limites de po monétaire et à remontré l’efficacité de la po budgétaire ≠ retour du keynésiannisme
J. Yellen
- PM
"Not the only game in town"
--> combiner avec d'autres types de po
A - La politique monétaire : de la stabilité des prix à la soutenabilité de la croissance
<< Po monétaire à partir de 80s --> stabilité des prix
Mais limites lors de la Grande récession fin 2000s --> po non conventionnelles
--> stabilité financière = objectif des BC (indépendantes vis à vis des pvr pub)
PM --> doit assurer soutenabilité des dettes et de la croissance
Po monétaire = l’ensemble des mesures qui sont destinées à agir sur les conditions de financement de l’économie --> assurer stabilité des prix (monétaristes) croissance/plein-emploi (keynésiens) + carré magique + stabilité financière / soutenabilité dette pub / risque climatique
Instruments : directs (encadrement du crédit, contrôle des taux d’intérêt ou du taux de change) ou indirects (taux directeurs, réserves obligatoires)
Laurence Scialom
- Stabilité =
"Plage d’inflation rampante dans laquelle les agents se comportent comme si les prix n’augmentaient pas et n’adoptent pas de comportements pervers créateurs de variations indues dans les prix relatifs"
Stabilité = Les prix augmentent suffisamment lentement pour que les agents raisonnent en termes nominaux
Alan Greenspan - "les agents cessent de considérer l’inflation dans leurs décisions économiques"
--> objectif ≈ 2%
3 outils des Banques centrales : politique monétaire (open market) / facilités permanentes / réserves obligatoires (bq de 2nd rang)
taux "directeurs" : taux d’intérêt à court terme de la monnaie "banque centrale" sur le marché monétaire interbancaire --> influence les autres tx d'intérêts (bq de 2nd rang les répercutent sur leurs clients, LT) = taux de facilité de dépôt < taux d'open market < taux de la facilité de prêt marginal
Priorité lutte contre l'inflation (
Paul Volcker
, 1979) --> lutte contre la déflation
Aujourd'hui : influence de la BC anticipations (subjectifs) > taux directeur (objectif)
1 - De la misère à la grandeur de la politique monétaire: taux d’intérêt et « ciblage d’inflation » ("inflation targeting")
Triomphe de la politique monétaire à partir des années 1980
Paul Samuelson
(1962, keynésien) -
"je pense que les politiques monétaires et du crédit offrent de vastes possibilités pour stimuler, stabiliser ou ralentir une économie moderne"
Instruments de contrôle direct (encadrement du crédit) --> indirect (régulation liquidité bancaire) = agir sur masse monétaire --> base monétaire
Instruments contrôle indirect : action sur prix de refinancement (taux) / actions sur volumes de refinancement (quantité/liquidité)
Lutter contre inflation 70s, en ancrant anticipations d'inflation faible : crédibilité de la B / indépendance / communication
1980s : ciblage monétaire (money targeting) --> limiter croissance de la masse monétaire, mais échec car : il n’existe pas de relation stable entre la quantité de monnaie centrale et l’inflation
1990s : objectif d'inflation --> quantité de monnaie / tx d'inflation / anticipations des agents
Cible d'inflation faible
ciblage d'inflation : un cadre de politique monétaire donnant un rôle central à la communication de leurs objectifs et des raisons qui motivent leurs décisions
Donc BC --> communiquent clairement leurs politiques car améliore efficacité de la po monétaire
Finn Kydland
et
Edward Prescott
(1977) - pour être crédible le banquier central doit pouvoir convaincre les agents privés de sa volonté de lutter durablement contre l’inflation (indépendance)
70s forte inflation = perte de crédibilité --> Années
Volker
(80s) = retour de la confiance
Po monétaire --> discrétionnaire (imprévisible) ou règles passives (
Friedman
) / actives (
Taylor
) = prévisibles
Jean Pisani Ferry
- "règles flexibles" soumis à discipline intellectuelle mais conserve latitude d'interprétation des données
Règle de
Taylor
(1993) = règle "hypothétique mais représentative" du comportement de la Fed de 1987 à 1992 —> "fonction de réaction" des banques centrales à la conjoncture = explicite la formation du taux d’intérêt directeur de la plupart des grandes BC en fonction de l'arbitrage inflation/croissance
Taux d'intérêt d'équilibre : lorsque qu’éco est au plein emploi, taux d’intérêt qu’on devrait obtenir sur marché de capital ≈ 2%
--> si tx d'inflation > cible --> augmentation des taux d'intérêt
--> si croissance effective < potentielle --> baisse taux d'intérêt
Limite : stagflation
"Taylor gap" = écart entre le taux directeur fixé par la banque centrale et le taux issu de la règle de Taylor
Paul Krugman
- règle de
Taylor
=
"une heuristique intelligente pour décrire comment les banques centrales tentent de diriger (piloter) entre le chômage et l'inflation"
--> ne doit pas se transformer en automatisme car ne prend pas en compte aspect financier
1990s - 2007 : "grande modération", po budgétaire --> po monétaire (car craintes sur déficit budgétaire) avec objectif de stabilité des prix
Claudio Borio
- le "paradoxe de la crédibilité", po monétaire est source de destabilisation car croyance de stabilité des prix = stabilité financière --> institutions financières sont incitées à prendre + de risques (hausse des crédits/prix actifs sans hausse des prix et po monétaire non resserrée alors que bulle)
2 - La Grande récession et l’expérience des limites de la politique monétaire
Politique monétaire conventionnelle (PMC) --> objectif de stabilité des prix, par taux d'intérêts
Keynes
- trappe à liquidité --> agents peuvent préférer liquide qu'une créance rapportant tx d'intérêt faible --> po monétaire perd efficacité du taux d'intérêt
2010s : problème du "zero lower bound" = BC ne vont pas pouvoir descendre en dessous de tx nuls (théorie de la règle de Taylor) --> inventer de nouveaux instruments non conventionnels
Bloquage du canal du crédit car bq ont des pertes (octroient donc - de crédits) / crédit plus risqué et les prêteurs plus réticents / augmentation des primes de risque / marché interbancaire est bloqué (perte de confiance)
Politiques monétaires non conventionnelles (PMNC) : ensemble d'instruments, d'objectifs et de canaux de transmission (parfois) différents de ceux couramment employés = extension aux PMC
Bernanke
(2004) - types de mesures non conventionnelles --> agir sur tx à LT :
Mesures qui augmentent la taille du passif de la BC (quantitative easing ou assouplissement quantitatif = mesures de politique monétaire d’une banque centrale qui, pour rétablir la confiance des marchés financiers, achète en quantité considérable des titres détenus par des entreprises, des banques ou des investisseurs)
Mesures qui modifient la structure de l’actif de la BC (qualitative/credit easing)
Mesures qui orientent les anticipations des agents sur les futurs taux directeurs (forward guidance)
Principe du rachat de titres :
2015 : "Quantitative Easing" (QE)
2020 : programme d'achat d'urgence face à la pandémie ("Pandemic Emergency Purchase Program", PEPP)
Forward guidance - BC communiquent sur taux d'intérêt futurs (po monétaire future) car taux longs = somme des taux courts anticipés (market operations --> open mouth operations)
Annonce non limitative / fondée sur éléments temporels / situation éoc
Jezabel Couppey Soubeyran
- politiques monétaires non conventionnelles ont eu un impact faible et inégal sur l’économie
car : problème de transmission (taux faibles) + problème de distribution (effets inégalement répartis)
Difficulté à atteindre cible d'inflation
3 - Vers un « quatrième âge » du central banking ? : garantir la stabilité financière
Stabilité financière : contrôle des bulles / soutenabilité de la dette publique / risque climatique
Reinhart, Rogoff
- FED :
1913-1930s : stabilité financière
2GM - fin 70s : "domination budgétaire"
1979 - 2007 (indépendante) - plan de stabilisation de l'inflation et macroéconomique
=> mandat initial de stabilité financière < de l'inflation
Débat sur po monétaires et bulles financières :
"cleaning" = po réactive : BC --> politique monétaire de soutien à l’économie après l’éclatement d’une bulle pour limiter les dommages dans l’économie
"leaning against the wind" (
Bernanke
) = mesure pro-active : BC --> resserre la politique monétaire en cas de soupçon d’une bulle potentiellement déstabilisante dans le futur
Jézabel Couppey-Soubeyran, Salim Dehmej
- un nouveau policy-mix en zone euro ? : La combinaison politique monétaire / politique macroprudentielle --> un seul instrument (le taux d’intérêt) devrait poursuivre plusieurs objectifs (élargie à la stabilité financière).
Mais politique monétaire commune ne correspond pas nécessairement aux besoins de tous les pays etc
La politique monétaire au secours de la soutenabilité de la dette (?)
Thèse usuelle : substituabilité entre po monétaire/budgétaire expansionniste
≠
P. Artus
- complémentarité entre politique monétaire expansionniste et politique budgétaire expansionniste car + déficits sont élevés --> + dette pub augmente --> nécessaire que la politique monétaire soit expansionniste pour maintenir la solvabilité budgétaire des États ("fiscal dominance")
Jezabel Couppey-Soubeyran
(2021) - "hélicoptère monétaire" = po monétaire --> impact sur éco réelle (permettrait d'augmenter dépenses des ménages et entreprises)
Soutenabilité environnementale = un des objectifs de la BCE avec options "vert clairs" (BCE) --> "vifs"
Aujourd'hui calcul de règle de
Taylor
--> taux d'intérêt idéaux devraient se situer autour de 7%
Keynes
—> considère la politique fiscale comme l’un des principaux vecteurs pour agir sur la propension marginale à consommer, mais pas aussi efficace que l'augmentation des dépenses pub
≠
Alesina
et
Perotti
(2010) - étude --> baisse d’impôts a + d'effets qu'une augmentation de la dépense publique
B - La politique budgétaire : de la soutenabilité financière à l’éternel retour de la stabilisation keynesienne
1980s : abandon de la politique budgétaire
Soutenabilité financière --> grande récession (2009) et grande interruption (2020) --> soutien de l'activité
Dudley Dillard
-
"à long terme Keynes n'est pas mort"
= "keynésiannisme de circonstance"
Samuelson
(1953) - Politique budgétaire =
« jeu avec les impôts et les dépenses publiques pour amortir le cycle économique »
= manipulation du solde budgétaire (recettes – dépenses)
Solde financier = solde conjoncturel + solde structurel
1 - La fonction de stabilisation de la politique budgétaire discrétionnaire en question à partir des années 1970
Po budgétaire = instrument principal jusqu'à fin 70s --> remise en question après 2 chocs pétroliers
Friedman
- critique empirique : délai de réaction et risque de procyclisme de la po budgétaire
Sophie Brana
- Critique empirique : les fuites dans le multiplicateur car poids croissant de la contrainte extérieure
Critiques théoriques néo-classiques et NEC : effet d'éviction / rigidité de l'offre / effets d'offre / "équivalence ricardienne" (
Barro
, 1974)
1980 : préférence pour po monétaire
2 - Des règles budgétaires à l’« austérité expansionniste »
Discipline budgétaire (règles) imposée par les niveaux de la dette publique --> faible possibilité de jouer sur l’ "impulsion budgétaire" --> consolidation budgétaire peut stimuler la croissance (= "austérité expansionniste")
Règle budgétaire = "une contrainte sur la politique budgétaire, qui limite le niveau de certaines variables comme le déficit, la dette ou les dépenses, soit dans l’absolu, soit en fonction de certaines variables économiques" (FMI)
Charles de Gaulle
- nécessité de la règle "le budget doit être équilibré", fixe plafond du déficit à 3% du PIB
Objectifs principaux - soutenabilité à LT des finances publiques et la stabilisation à CT de l’activité économique
Règles de budget --> budget équilibré / de dettes / de dépenses
Règles européennes - traité de Maastricht (1993) --> "6 pack" (2011) et "2 pack" (2012) = règles sur déficit public / dette publique / solde public structurel / dépenses publiques réelles
--> Difficile de trouver règles adaptées à tous les pays / redéfinition / suspension
Règles nécessaires car union monétaire, donc po monétaire commune + règles contraignantes sur po budgétaires des Etats membres
Patrick Artus
- remet en cause pertinence des règles budgétaires dans la zone euro car tant qu’une expansion budgétaire dans un pays d’une Union Monétaire accroît l’activité des autres pays, l’externalité liée aux déficits publics est positive, règle budgétaire devient nécessaire si externalité négative
Nouvelles règles budgétaires en Europe ? il faut repenser l'objectif de la dette / instaurer différences selon pays...
C. Mathieu et H. Sterdyniak
- proposent de mettre fin aux règles budgétaires de la zone euro pour mener po budgétaires autonomes avec coopération ouverte
Croyance dans l'"austérité expansionniste"
A. Alesina
et
S. Ardagna
- resserrement budgétaire --> effets expansionnistes car augmente la demande, pour cela le resserrement doit être important et se produire après une période de stress où le budget se dégrade rapidement et la dette publique s'accumule + du côté de l'offre avec mesures qui rendent marché du W + efficace et stimulent offre
Dps arguments justifiant l'austérité se sont effondrés (
Krugman
)
3 - L’éternel retour du « moment keynésien » ?
Esther Duflo
(2020) -
"C’est vraiment le moment keynesien par excellence"
crise --> retour keynésiannisme
Grande récession --> relance massive avec impulsion budgétaire
Réhabilitation de la po de relance budgétaire car pas de limite objective au niveau de la dette / importance des multiplicateurs / expérience historique
Olivier Blanchard
(ex chef économiste du FMI) - met en garde contre austérité car on sait que po budgétaire permet de relancer demande / il n'y a pas de niveau de dette objectif / l'équivalence ricardienne (anticipations) n'a jamais été démontrée en pratique
Danger d'une consolidation budgétaire si ne peut pas être compensée par po monétaire (vu que tx déjà = 0) --> peut augmenter effet multiplicateur
Multiplicateur : + élevé en temps de crise / + important pour des dépenses sociales, de santé ou éducation
Blanchard
et
Leigh
- la taille du multiplicateur budgétaire (efficacité de la po budgétaire) est susceptible de varier en fonction du niveau d'activité
"Erreur de 1937" = austerité de
Roosevelt
--> retour de la récession aux EU
M. Aglietta
- critique politiques d’austérité budgétaire en Europe (2010) car il fallait soutenir la demande pour que le secteur privé se désendette // 30s
Krugman
(2020) - en faveur d’une relance budgétaire permanente (investissement pub) car + efficace qu'une po monétaire conventionnelle
Un nouveau policy-mix européen : dps crise 2020 --> politiques monétaires et budgétaires se sont synchronisées au niveau de la zone euro, combinant un soutien budgétaire historique aux niveaux national et européen (NextGenEU) et programme d'achats d'urgence par la BCE
Les effets d’une récession prolongée : dégradation du capital H + inemployabilité + destruction de capacités + vieillissement des installations + découragement de l’innovation