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F8 : Axe 1 cours 2.1 Les modèles d’État-providence : la typologie de G.…
F8 : Axe 1 cours 2.1 Les modèles d’État-providence : la typologie de G. Esping-Andersen
1. Les modèles d’État-providence :
§ Politiques sociales comme points communs des sociétés industrialisées, mais les différences entre pays sont frappantes
En quoi les politiques sociales sont elles différentes/similaires d’un pays/d’une région à l’autre ? Qu’est-ce qui explique ces différences/similitudes ?
§ Classification des États sociaux en typologies : dégager les caractéristiques de ces similitudes/différences et proposer des explications pour la compréhension des politiques sociales et de leur dynamique propre.
§ Plusieurs typologies ont été proposées (pour une synthèse voir Arts & Gelissen, 2002) généralement centrées sur les dimensions socio-économiques des politiques sociales (mesurer l’ampleur et la nature des transferts financiers opérés et apprécier leurs effets, ex: montant des dépenses, type de prestations, etc.)
Politiques sociales comme correction du marché : mission de démarchandisation
. « La démarchandisation ne doit pas être confondue avec la disparition du travail comme marchandise. Le concept fait référence au degré jusqu’auquel les individus ou les familles peuvent soutenir un niveau de vie socialement acceptable indépendamment d’une participation au marché du travail ( Esping-Andersen )
Les régimes d’État-providence sont des configurations qui ne se limitent pas au seul rôle de l’État Importance de l’histoire, en particulier des mobilisations ouvrières et coalitions politiques
cf : voir schéma slide 10 !!! voir entre l'état / le marché / et la famille. dé-marchandisation :
l'état nous donne des conditions de vie en dehors du marché.
VS dé-familiarisation
: c'est la crèche, les allocations etc.. ce n'est plus la famille qui porte l'entière responsabilité familiale, mais l'état y contribue
La méthode employée par
Esping-Andersen
(cf.slide 11-12-13 :warning:)
Se concentre sur
3 dispositifs
: les pensions de retraite, les indemnités en cas de maladie et les allocations chômage et les compare dans 18 pays de l’OCDE en 1980, autour de 2 axes :
• Degré de démarchandisation
(niveau et étendue des dépenses) : basé sur les critères d’éligibilité (cotisations, fortune, expérience professionnelle, etc.) ; la force des facteurs décourageants (jours d’attente avant de recevoir une indemnité et durée limitée des prestations) ; le montant des prestations par rapport au revenu moyen -> score de démarchandisation
•
Rôle de l’État-providence en matière de redistribution (modes de répartition des dépenses
, ex : fiscalité, prestations sociales) et influence sur les inégalités sociales/mobilité sociale (l’examen des conditions de ressources et la part de l’assistance sociale, le poids relatif de l’assurance volontaire privée, le degré d’universalisme et le pourcentage d’actifs protégés, etc.)
2. les modèles d'état prodivence : le régime libéral
Principe de responsabilité individuelle
État résiduel (minimal et peu interventionniste) et régulation par le marché (soutien à la prévoyance privée) : ne pas entraver le marché. Idée que l'état doit interventir le moins possible
Approche restreinte et minimaliste des risques sociaux
Intervention étatique limitée, souvent centrée sur l’aide aux familles pauvres
Prestations minimales, sous conditions de ressources (means-tested benefits) : rendre le travail toujours incitatif
Logique de besoins (minimaux), guidée par une approche finale (vs. causale)
Importance des régimes assistanciels et de la charité
Essentiellement financé par l’impôt, faible redistribution
Régime répandu dans les pays anglo-saxons (mais pas seulement)
3. les modèle d'état providence : Le régime corporatiste-conservateur
Marqué par le christianisme/catholicisme
Basé sur les corporations professionnelles (organisation par types de métiers, lien syndicats, logique de caisses)
Centré sur l’emploi et la logique de contribution/cotisation (les salarié-e-s) (vs impôt)
Politique familialiste centrée sur le modèle du « Male bread winner » (exclusion des épouses ne travaillant pas)
Dispositifs assurantiels, guidés par une logique de réparation, i.e. maintien des conditions de vie antérieures
Logique causale (vs finale)
Forte protection des « insiders », faible redistribution
Maintien de l’ordre social et familial conservateur/traditionnel Régime répandu dans les pays germanophones/continentaux
3. les modèles d'état providence : Le régime social-démocrate
Principe d’universalisme et d’égalitarisme (pas limité aux pauvres ou aux salarié-e-s)
État interventionniste à vocation redistributive (égalité des opportunités et des chances) fondé sur le socialisme
Emploi public et services sociaux importants
Approche large et expansive des risques sociaux, fortement institutionnalisés et gérés par l’État
Politique de défamilialisation et de développement humain
Prestations élevées, centrées sur le principe de capital humain (approche productiviste)
Logique de citoyenne sociale
Essentiellement financé par l’impôt, avec forte redistribution verticale régime répandu dans les pays scandinaves
4. Synthèse slide 18 !!¨
5. limites de la typologie d'Esping-Andersen
§ Fonctionne mal pour les pays d’Europe du Sud ou de l’Est. Ex: Ferrera (1996) propose de compléter la typologie avec un régime « latin » caractérisé par l’entraide familiale, locale et religieuse, avec un faible rôle de l’État et une protection accordée seulement aux plus pauvres
§ Modèle androcentré, qui repose sur le modèle masculin de l’emploi salarié et ne prend pas en compte le travail domestique ni les inégalités de genre face au marché du travail (Ex: voire Lewis, 1992; Orloff, 1993; Sainsbury, 1999; Vielle, 2001)
§ Ne donne qu’une photographie instantanée (1980) et ne permet pas de voir les évolutions
§ Ne rend pas bien compte des modèles hybrides, dont la Suisse, les Pays-Bas, etc.