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Chapitre 3 : les grands courants de l’analyse économique depuis le XVIème…

- - - - Science qui s’intéresse à la manière dont un pays peut générer des richesses pour les citoyens. C’est la définition des économistes classiques. C’est une science au service du pouvoir politique.
      - Adam Smith, 1776, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations
        (le but est d’expliquer les conditions pour un pays comment générer de la richesse)
      - Jean Baptise Say, 1803, Traité d’économie politique
        (il s’intéressait aux richesses, leur production, leur distribution, leur consommation)
    - - Pour les néoclassiques, l’économie c’est les échanges sur les marchés, qui se font à un certain prix, réduit à la production marchande. Tout ces échanges peuvent se comprendre à une échelle individuelle. C’est une approche plus restrictive de l’économie.
    - - Définition mainstream des libéraux contemporains. Expansion du raisonnement des néoclassiques à toutes les interactions.
      - Lionel Robbins, 1932, pour lui c’est une question d’arbitrage (faire un choix rationnel avec des contraintes, pour maximiser la satisfaction des agents individuels). Une dérive : cette méthode peut tomber dans l’impérialisme économique
      - Gary Becker, 1978 : utilise la définition de Lionel Robbins pour calculer des problèmes sociaux ; il est tombé dans l’impérialisme économique.
    - - Sociale : on s’intéresse aux comportements individuels et collectifs, approche globale
      - Historique : on tient compte du contexte et de l’époque
      - Politique : montrer les enjeux de pouvoir derrière la création de richesse
  - - - Karl Popper, autrichien, 1902-1994. Le but d’une science est d’émettre des propositions qui sont falsifiables=réfutables=invalidable par l’expérience. On peut les tester et vérifier si elles continuent à être vraies. Si l’expérience ne contredit pas la théorie, c’est que la théorie est valide (et non vraie).
      - Thomas Kuhn, américain, 1922-1996. Une science se définit par l’accord d’une communauté scientifique, autour d’un paradigme (ensemble d’hypothèses=théories), que tous vont considérer comme vraies. Il montre qu’il y a une évolution des paradigmes (ex : astronomie). Il va dégager différentes périodes. La première de «science normale» (tout le monde est d’accord sur un paradigme). La seconde de «révolution scientifique» (les scientifiques soulèvent des problèmes théoriques).
    - - Économie positive
        VS
        Économie normative
        
        Économie positive : économie qui décrit la réalité sans jugement de valeur
        
        Économie normative : économie qui décrit la réalité en jugeant (avec des théories), en faisant en sorte que la réalité puisse coller au modèle économique (théorie) qu’on choisit.
      - Science expérimentale
        VS
        science d’observation
        
        Science expérimentale : capacité à reproduire en laboratoire le réel grâce à un protocole expérimental (chimie, médecine, biologie)
        
        Science d’observation : incapacité à reproduire en laboratoire le réel grâce à un protocole expérimental (astronomie)
      - Science nomothétique (nomo : loi)
        VS
        Science idiographique (idio : singulier)
        
        Science nomothétique : produit des lois générales (mathématiques)
        
        Science idiographique : expliquer comment se passe un phénomène dans un contexte particulier (histoire)
        
        «Querelle des méthodes» pour savoir à quelle science l’économie appartenait
        
        Carl Menger (néoclassique) : l’économie est une science nomothétique
        
        Gustav von Schmoller (école historique allemande) : l’économie est une science idiographique (c’est un point de vue adopté aussi par les hétérodoxes)
      - Holisme
        VS
        Individualisme méthodologique
        
        Individualisme méthodologique : les choix collectifs résultent uniquement de la somme des choix individuels (les économistes de ce courant suivent les travaux de Max Weber)
        
        Holisme : les choix collectifs résultent de la somme des actions individuelles, plus «un petit quelque chose en plus» (les économistes de ce courant suivent les travaux de Marc Durkheim)