Une divinité de la ruse et de la métamorphose, est particulièrement agressif avant qu'on puisse le contrôler, lui qui est dit insaisissable ; devient inoffensif et sage lors de sa capture, tel un vieil homme. Il est également une représentation de la connaissance, puisqu'il sait passé, présent, et avenir, mais ne le révèle qu'en cas de capture. Faire le lien connaissance/absence d'identité ? C'est le moment de la "lumière" du personnage principal
Il est la mêtis, la ruse, la métamorphose, ce qui est l'antonyme parfait de l'identité grecque (unicité) ; on ne sait jamais et on ne peut jamais savoir à quoi il ressemble même lors de sa capture, ce qui doit être montré par une absence de sa description (donc tout le reste doit être décri richement), car il n'existe plus aucune cause première. Ménélas ne voit que ce qu'il peut voir avec ses yeux, pas le réel Protée, qui n'existe pas (c'est la mêtis)
Il représente la quête de soi, impossible et contradictoire avec la métamorphose et le monde changeant, malgré qu'il semble être la solution aux troubles de Ménélas moderne. Voilà la véritable ruse, et Ménélas ne peut trouver, malgré tous ses efforts vains et suite à l'abandon progressif d'Idothée (connaissance, puisque le monde actuel en est dépourvu par le flux), ce à quoi ressemble Protée. Il ne voit que ce qu'il a déjà dans les yeux. = Relation Ménélas-Protée
Protée, en tant que divinité de la connaissance et dite infaillible, est tout aussi impuissante à répondre aux interrogations de Ménélas : elle ne peut lui donner à voir un avenir puisqu'il n'est qu'un éternel présent. Son échec le fait sombrer dans les eaux noires et dans un dernier râle d'écume. La connaissance n'existe plus, il n'y a plus de causes premières. Relation Protée-Ménélas
Ordre de ses métamorphoses : Lion à crinière, dragon, panthère porc géant, eau courante, grand arbre à panache (premières = figures militaires, ensuite = très proches de mon sujet)