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La prospérité du vice - Coggle Diagram

- - - - La religion, en tout premier, va permettre à l’homme de s’autoriser à cultiver: «d’avoir étés crées par les dieux les autorise, à leur tour, à être créateurs". La tyrannie de la productivité : les tribus de cultivateurs s’étendent et remplacent les chasseurs cueilleurs. La sédentarité permet aux sociétés de se développer plus vite, et partout dans le monde, le progrès est à l’œuvre, il ne naît pas en même temps, mais finit par arriver partout, et des classes dominantes se développent.
    - - La civilisation gréco-romaine dispose d’un grand savoir mais elle n’arrive pas à l’appliquer dans ses ateliers, dans ses campagnes. Le système de l’esclavage, qui représente un tiers de la population à la période faste de l’empire romain, va progressivement conduire à sa perte, par un mécanisme auto-entretenu.
  - - - La peur de l’invasion fait du moyen âge une période assez sombre. Quand les dangers de conquêtes se dissipent, que la production agricole évolue, et qu’une urbanisation se fait ressentir, la société met alors en valeur le travail, notamment et surtout intellectuel comme "planche de salut". Les inventions, fruit d’une curiosité et non de la recherche d’un profit se développent beaucoup entre le XVIIème et le XVIIIème.
    - - En Occident, le «balance power» permet aux puissances d’avoir des frontières bien protégées.
        Le système féodal, finit, avec le développement de l’économie, et de la science, par s’essouffler, le pays n’étant protégé désormais que par la puissance royale (environ l’an 1500).Au XVIème siècle : des guerres internes, notamment de religion, pousse l’état à désarmer les citoyens, à créer une maréchaussée, et de légiférer les crimes. La propriété des biens est déclarée, une société bourgeoise peut naître. Grâce à des assemblées d’hommes dans les royaumes, les finances de ceux-ci sont mises sous tutelles. L’invention d’un nouveau modèle politique qui se situe entre la cité et l’empire : l’État-nation, est né. La rivalité militaire entre les états européen permettra la gouvernance de l’occident sur le monde.
  - - - La guerre, la famine et la peste semblent être trois axes qui limitent l'expansion d'une population à terme. Thomas Malthus, un pasteur, la richesse augmente plus vite que la population ne le fait, notamment au niveau des terres agricoles. Au bout d'un moment, il n'y a plus de terres arables et fertiles pour nourrir toute la population, celle-ci finit donc par stagner et diminuer
    - - La loi de Malthus, qualifiée de science sinistre, prône que une mortalité élevée et des inégalités marquées sont bénéfiques pour une société, car cela empêche la surpopulation des pays. La théorie de Malthus sera d'ailleurs reprise par de grands penseurs comme Marx et Darwin, et elle vient trouver son application directe quelque siècles plus tard, dans la France du XVIIIème.
  - - - La révolution industrielle va permettre de changer le regard porté sur la société. La faculté de travail des hommes est décuplée et les recherches physiques permettent peu à peu d'instaurer une croissance stabilisée. L'Angleterre, lieu de naissance de la révolution industrielle va aussi perdre peu à peu du terrain, car elle n'aura pas su faire fructifier sur le long terme les techniques qu'elle a mise en place.
    - - La loi de Malthus est tuée, car la population de l'Angleterre a doublée et les revenus se sont stabilisés, le problème de l'agriculture et de l'approvisionnement est résolu. Mais à quel prix : l'Angleterre est obligée de se baser sur un système d'esclavage et d'exportation/importation à l'international.
  - - - En premier lieu, Smith nous dit que la spécialisation des individus est bénéfique pour toute une société : les intérêts de chaque individus vont contribuer aux intérêts généraux de la société. Marx pense aussi que l'exploitation spécialisée des individus peut mener à un enrichissement, mais il dénonce la misère dans laquelle le prolétariat s'inscrit dans ce cas. De plus, avec les machines de plus en plus perfectionnées, Cohen les appelle "humanoïdes", les rendements vont être toujours plus élevés, les machines plus perfectionnées pouvant effectuer le travail de plus en plus d'hommes. Avec les facteurs de production que sont le travail et le capital, le progrès technique est donc aussi à prendre en compte dans une société régie par des marchés.
    - - Au fil des siècles, plus la Terre a été peuplée, plus de nouvelles idées vont pouvoir être trouvées, ce qui accentue de force le progrès technique. Les marchés fonctionnent aussi sur le principe d'une concurrence libre, mais menacée par l'apparition de monopoles. Mais ceux-ci semblent être éphémères, tant que la croissance est assez développée.
- - - - Après la première Guerre Mondiale, la France, avec Clémenceau à sa tête décide de demander des réparations de guerres lourdes à l'Allemagne, pour détruire l'élan économique constitué par celle-ci au début du XXème siècle.
    - - La république de Weimar à eu un parcours semé d'embûches : après la fin de sa construction industrielle en 1922, le pays est touché par une grave inflation. Puis, après un temporaire retour à la normale, la crise de 1929 viens abattre le pays. Les classes moyennes ainsi que les paysans vont alors voter pour le parti nazi, les chômeurs votant, eux, pour les communistes contrairement à la pensée de l'opinion commune.
  - - - La crise de 29 survient tout d'abord aux Etats-Unis. L' Amérique, déjà en crise avant le krach, bascule dans une situation critique. La moitié des banques américaines disparaissent en 3 ans, les droits de douanes sont augmentés de 40%, le chômage monte en flèche, et une chute du prix des matières premières. Cette crise va se répandre tel un cancer à travers tous les pays qui ont un lien fort avec les États-Unis. L'Allemagne va être sévèrement touchée, elle qui n'avait plus d'argent pour rembourser ses dettes de guerre est dans une situation alarmante. La croissance repartira progressivement avec l'abandon par les pays de
        l'étalon-or.
    - - Quand la dépression s'est installée, les gouvernements ont eu du mal à quitter le modèle de l'étalon or pour refonder un nouveau système monétaire. Il va leur falloir attendre l'ouvrage de Keynes pour comprendre que cette manière de gérer l'économie n'est pas viable et que il faut que les hommes consomment plus pour relancer la demande. Il va donc falloir créer de nouveaux emplois, même inutiles pour permettre une consommation accrue.
  - - - On observe que pendant cette période la tertiarisation se met en place : les métiers du secteur primaire (agriculture) et du secteur secondaires (industrie) laissent place aux métiers du secteur tertiaire (services). Pour survivre, il faut soit utiliser le progrès technique, ou au contraire faire un métier où la mécanisation est impossible.
    - - La croissance française pendant les Trente Glorieuses n'aurait pas pu continuer indéfiniment : un taux de 5% de croissance est impossible à maintenir durablement. Le mythe français de cette croissance éternelle va s'estomper avec le rattrapage américain.
  - - - La genèse de l'État providence a été découverte sous Bismarck, en 1833, et elle va être accessible au grand public en 1942, grâce au rapport de Beveridge : "Full Employement in a Free Society". L'État providence va intervenir activement dans les domaines sociaux et économiques pour assurer des prestations de qualité aux citoyens. Mais les dépenses dues aux prestations sociales que doit fournir l'État vont mettre celui-ci en crise.
    - - Le système de retraite par répartition, comme montré dans l'exemple avec Robinson Crusoé , est un système dans lequel les retraités reçoivent des cotisations provenant des actifs. Plus la croissance du pays est rapide, plus ce système semble viable et louable.
    - - On ne peut se passer de la croissance. Effectivement, notre bonheur ne dépend pas de la richesse que l'on possède, mais il dépend de son accroissement dans le temps. Ainsi, les enfants de riches se voient heureux, car leur richesse s'est vu accrue dans te temps, alors que les enfants de pauvres restent à un niveau de richesse qui ne leur permet pas d'atteindre le bonheur. Nous vivions au sein de nos société modernes comme Épiméthée : on ne réfléchit que plus tard aux conséquences de nos actes, et on ne saisit les lois économiques que quand elles deviennent obsolètes...
  - - - La théorie de Kondratiev est que, tous les 25 ans, on alterne en Europe entre des périodes de 25 ans de croissance puis 25 ans de crise. Kondratiev observe aussi que les guerres sont beaucoup plus présentes dans les périodes de croissance que dans les périodes de crise.
    - - Les guerres naissent le plus souvent dans des temps de croissances. Certaines guerres interviennent aussi dans des périodes de crise ou de récession, dans le but d'améliorer les économies des pays, car les inventions militaires permettent de faire avancer la R&D et l'innovation des entreprises plus rapidement.
- - - - La Chine aurait pu bénéficier d'une révolution industrielle ainsi que du développement poussé de la science (progrès technique), associé à l'industrie. Mais l'invasion mongole du XIVème siècle va pousser par la suite la Chine à se replier sur elle-même, et choisir la stabilité. Elle va donc renoncer au progrès auquel elle aurait pu avoir accès au Moyen Age.
    - - Avec la chute de Mao, et l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, l'économie chinoise va s'ouvrir au monde. Autorisant les échanges avec les pays capitalistes, le nouveau chef du parti va permettre de développer l'économie du pays. Cela passe notamment par une épargne élevée, et une monnaie sous-évaluée, qui va servir à doper les échanges. Les 7 anciens royaumes de Chines, se sont reconstitués, sous forme de province, et se font de nouveau concurrence, comme des États Européens. Enfin, 130 millions de "travailleurs migrants", bloqués autour de leur "houkou" (canton natal), permet à la Chine d'obtenir une main d'œuvre bon marché.
    - - L'Inde ne ressemble pas à la Chine : elle n'a pas connu la richesse scientifique, et n'a pas eu une aussi grande diversité culturelle que celle-ci. Avec les changements de gouvernement récurrents et établis, on peut affirmer que l'Inde est une puissance avec une alternance politique. Néanmoins, à l'intérieur du pays subsistent des inégalités frappantes, comme on le voit avec le système des castes. L'ascenseur social est bloqué à cause du système social Indien qui ne permet pas aux classes inférieures de s'investir dans l'économie ou la politique. Une grande partie de l'Inde vit dans une pauvreté totale. Toutefois, les élites délaissent peu à peu la politique, laissant le pouvoir aux couches inférieures, pour se tourner vers l'économie.
  - - - Le mariage entre l'économie et la démocratie est souvent un échec. Pour qu'il réussisse, il faut que l'État en question soit apte à former une "nation". Il faut donc accorder une égalité politique entre tous les habitants du pays, en leur donnant des droits mais aussi des devoirs identiques. Les minorités qui détiennent la majorité des richesses du pays se confrontent donc souvent à la majorité qui dispose du pouvoir politique, avec les élections dans un pays démocratique. Le problème des nations faible est qu'elles n'arrivent pas à posséder du capital économique et humain en quantité suffisante, et que les institutions qu'elles créent son inefficaces. De plus, la politique et l'économie d'un État sont intimement liées.
    - - On peut remarquer que le déclin de l'Occident est un thème abordé depuis longtemps, notamment depuis le romantisme allemand. L'occident diminue la valeur de toute utopie, et entraîne les homme à être médiocre. La violence a aussi toujours été présente. D'abord se trouvant dans l'espace publique, la violence devient peu à peu le monopole de l'État, qui l'encadre avec des lois. Pour exorciser la violence que chacun a en soi, des personnages sont crées, des romans écrits. Cette violence se retrouve aussi aujourd'hui dans les crimes de l'humanités commis partout dans le monde (Tutsi, Bosniaques…).
  - - - Une menace écologique très sérieuse pèse aujourd'hui sur la tête des 7,6 milliards d'habitants. La consommation d'énergies fossile en trop grandes quantités, le réchauffement climatiques, la disparition de certaines espèces animales, la réduction des nappes phréatiques, et le défi de nourrir en 2050 10 milliards d'humains, sont autant de problèmes auxquels nous devons faire face.
    - - Tout d'abord, trois axes peuvent être exploités pour résoudre la question écologiques : taxer les comportements nuisibles, subventionner les bonnes actions, et investir dans des alternatives au développement durable. Mais cela ne suffira pas : l'humanité va devoir faire l'équivalent d'une "nouvelle révolution industrielle", cette fois ci écologique, et va devoir adopter une nouvelle manière de concevoir la croissance économique.
  - - - L'Asie est connue pour sa main d'œuvre, l'Afrique pour ses matières premières et l'Europe pour la R&D. La stagflation, combinaison entre le chômage et l'inflation apparait avec les chocs pétroliers de 1973 et 1979. Le capitalisme devient alors un capitalisme financier, et immatériel, avec une multitude d'outils boursiers dans lesquels investir (SIV, CFD…) : alors naît le shadow banking system : les banques participent au financement de l'économie, mais agissent en dehors du système bancaire traditionnel. Avec la mise en place des crédits "subprimes" pour financer les crédits immobiliers des américains, la création d'actifs risqués est encore renforcé. La démocratisation de ce type de crédits va mener à la crise des subprimes.
    - - La bulle spéculative crée par la crise des subprimes a totalement déconnecté les investisseurs et prêteurs de la réalité. Les prix immobiliers semblaient s'envoler indéfiniment jusqu'au jour où la réalité a rattrapé les spéculateurs. (Greed = avidité)
    - - Ben Bernanke, président de la FED pendant la crise des subprimes, a hérité de la situation critique que lui a légué Alan Greenspan. Effectivement, en menant une politique d'argent facile, celui-ci a crée beaucoup de bulles spéculatives. Pendant la crise, les États vont aider les banques et les entreprises, ils adoptent une vision keynésienne du problème. Les libéraux auraient plutôt tendance, eux, à laisser la situation se régler par elle-même, l'intervention de l'État encourageant une versatilité de la conjoncture économique.
  - - - Dans les étapes de production d'un produit dans le but de l'exporter internationalement, ce qui coûte cher est la R&D. La première unité produite est très cher, puis son coût baisse peu à peu : c'est la loi des rendements croissants. Ainsi, les entreprises qui ont une grande force de production deviennent inarrêtables et s'emparent de tout le marché. L'Europe n'est pas au centre de cette R&D et est en retard par rapport aux États-Unis.
    - - Parmi une diversité d'informations très importantes, le meilleur moyen de sélectionner celles qui sont importantes est le mimétisme. Le monde fonctionne aussi sur le système du "winner takes all". Très peu de stars sont très bien payées, la plupart vivent dans la pauvreté, mais la promesse qu'une richesse soudaine est possible leur fait accepter ce système. Le nombre d'enfant semble tendre vers 1.85 en 2050 et cela est dû au fait que dans les pays en voie de développement, les comportements démographiques sont en avance sur la réalité matérielle, à cause des canons occidentaux transmis à travers les médias et les réseaux sociaux.