Please enable JavaScript.
Coggle requires JavaScript to display documents.
L'oral au coeur des pratiques enseignantes et de la pédagogie de…
L'oral au coeur des pratiques enseignantes et de la pédagogie de projet
Faut-il enseigner l'oral ?
L'oral reste souvent la parole de l'enseignant notamment dans le second degré (cours magistral au lycée ; cours dialogué mais avec des interactions limitées ou souvent avec des questions fermées...)
Difficultés à enseigner l'oral
Il reste difficile à évaluer, la forme prenant même parfois le dessus sur le fond (stigmatisation)
Le collectif de la classe s'y prête mal
Cela demande beaucoup de temps
Un changement en cours
Apprendre à parler et parler pour apprendre.
Meilleure prise en compte des enjeux socio-culturels.
Apprendre à écouter pour apprendre à parler : l'écoute doit nourrir / permettre l'échange.
Place plus importante prise par l'oral dans le second degré (Socle commun de connaissances, de compétences et de culture, épreuves certificatives de 3e et de Terminales...).
Pour rappel, le domaine 3 du SCCC (formation de la personne et du citoyen) : « l'élève est attentif à la portée de ses paroles et à la responsabilité de ses actes. »
Ainsi, l'ensemble des disciplines se prêtent à la pratique de l'oral grâce au socle.
L'appropriation de l'oral ne se fait pas uniquement au sein de cours « classiques » mais aussi par le biais d'actions et de projets, par des pratiques pédagogiques connues mais peu utilisées (débats, DVR, dilemme moral...) ; par l'utilisation des instances au sein des établissements comme le CVC, le CVL...
Il ne faut pas oublier que les élèves en devenir posséderont une part de la souveraineté nationale et que leur formation citoyenne s'inscrit dans des parcours où l'oral a toute sa place.
Parmi les finalités : favoriser la construction d'un esprit critique notamment en apprenant à interagir de façon constructive avec autrui et dans un groupe.
Apprendre à confronter ses arguments, des réactions, des points de vue... Donc clairement, obligation de favoriser l'interaction orale des élèves pour construire cet esprit critique.
On ne se pose pas la question pour l'écrit du fait que ce dernier bénéficie d'une supériorité symbolique sur l'oral.
Développer la pratique de l'oral permet la construction de la personne et du citoyen. Cela se fait d'abord et le plus souvent par la pratique de l'oral. C'est pour cela que l'oral se retrouve dans toutes les composantes du socle et tout au long de la scolarité obligatoire. L'école doit permettre à l'élève :
D'acquérir la capacité à juger par lui-même et de développer le sentiment d'appartenance à la société.
D'exprimer ses opinions, de faire preuve de sensibilité en exprimant ses sentiments et ses émotions (par un vocabulaire précis), en respectant les opinions et la liberté d'autrui...
De développer dans les situations concrètes, par exemple en préparant le CNRD, sa capacité à préparer son engagement en tant que citoyen.
D'être attentif à la portée de ses paroles et à la responsabilité de ses actes
Il apprend à confronter ses jugements avec ceux des autres
Il apprend à remettre en cause ses jugements initiaux après un débat.
Il construit et défend ses jugements en s'appuyant sur sa réflexion et sa capacité d'argumentation.
Il apprend à justifier ses choix.
Progresser à l'oral, c'est aussi améliorer sa compréhension orale.
L'élève comprend-il ce qu'il entend ?
Une mauvaise compréhension orale peut-elle être la cause d'une non participation en classe de l'élève ou d'interventions maladroites susceptibles de provoquer ensuite un blocage à l'oral ?
Un élève entend beaucoup mais comment le mettre en situation de réception (d'écoute) orale ?
C'est une compétence qui n'est pas innée. Elle s'apprend !
Projet interdisciplinaire et transdisciplinaire, le CNRD facilite aussi l'adoption par les élèves d'attitudes comme
de se mettre en position d'écoute des autres élèves et maintenir sa concentration.
de respecter la parole de l'autre.
d'attendre son tour de parole...
Pour y parvenir, l'enseignant doit utiliser des gestes pédagogiques simples, des habitudes fixées dans la classe
imposer le silence ET l'écoute quand un élève s'exprime ⇒ puis, possibilité de faire reformuler par un autre élève pour atteindre cet objectif.
préserver les tours de paroles ⇒ puis, progressivement, il peut laisser un élève conduire une discussion, un débat…
favoriser un temps de silence entre chaque intervention permettant la réflexion avant la prise de parole par un autre élève.
exiger de la part des élèves une articulation claire et saisir toute occasion de les y entraîner...
Ainsi, améliorer la compréhension orale de l'élève, lui permet de mieux s'approprier le langage spécifique de chaque matière avant de le réinvestir en s'exprimant devant ses camarades.
Les enjeux de l'évaluation des compétences orales : pourquoi évaluer les compétences orales des élèves ?
Valoriser plus clairement leur travail.
Les aider à mieux se positionner dans l'acquisition des compétences et de leurs apprentissages.
Leur donner des outils pour progresser (à partir d'une grille d'évaluation, fixer les prochains objectifs à atteindre...).
=> L'évaluation est donc un moyen pour faire progresser les élèves.
Mais quels types d'évaluation utiliser ?
Formative ? ⇒ L'enseignant explicite pour les élèves les attendus (critères de réussite, niveau de maîtrise souhaité…). Mais quelle place est donnée à la parole de l'élève ? à son engagement dans l'activité ?… Néanmoins, elle reste nécessaire et utile.
Formatrice ? ⇒ L'élaboration des critères de réussite s'effectue avec les élèves qui s'impliquent d'autant plus qu'ils comprennent mieux les objectifs et les attendus. Exemple : élaborer les critères d'évaluation sur « Comment s'exprimer à l'oral devant la classe? » (cf visuel).
On peut aussi imaginer que les élèves s'évaluent et se conseillent entre eux (en binôme, en groupe … en classe entière ou en A.P.).
A partir d'un travail réalisé : évaluation entre pairs avec des conseils ou remarques constructives.
Temps d'échange / discussion entre pairs qui se sont évalués et conseillés.
Avis de l'évalué sur les remarques formulées.
L'enseignant confirme ou pas l'avis du groupe d'élèves mais aussi l'avis de l'élève et explique les divergences possibles.
Ainsi, l'élève a porté un avis sur son degré de réussite et perçois mieux les prochains objectifs à atteindre.
Possibilité donnée à l'évalué de recommencer sa prestation => L'enseignant peut retenir cette 2e chance / évaluation à la place de la 1ere.
Il devient évident que l'évaluation par compétences est plus adaptée que l'évaluation classique.
S'interroger à l'oral en classe : des rituels susceptibles d'être développés et adaptés dans plusieurs matières. L'enseignant, en se centrant sur l'élève, comprend que ce dernier assiste / pratique voire subi de plus en plus de pratiques pédagogiques différentes. L'exemple de l'interrogation à l'oral est très significative. L'élève s'y retrouve-t-il ?
L'interrogation orale du début de l'heure : l'enseignant cible un élève qu'il questionne sur la leçon précédente. Forme traditionnelle, stressante et réellement efficace ?
Un élève peut comprendre et savoir mais ne pas pouvoir formuler, à cet instant, devant la classe.
Comment savoir si l'élève a réellement compris et appris sa leçon ?
Autre possibilité : faire s'interroger les élèves entre eux par le biais de « battle » à l'oral.
→ Chaque élève prépare à l'écrit 3 questions sur la leçon précédente. Il doit savoir répondre à ses propres questions.
→ En classe, à tour de rôle, 2 élèves s'interrogent à partir de leurs questions (2 questions chacun).
→ L'élève qui questionne écoute ET évalue la réponse à l'aide d'un tableau ciblant des compétences précises et le niveau de réussite.
L'enseignant valide ou pas l'évaluation + évalue la qualité de la prestation orale.
L'évaluation n'est pas figée : chaque élève évalué reçoit le tableau le positionnant et peut demander à recommencer les cours suivants pour progresser et améliorer ses résultats.
Durant une séance, à quels moments évaluer l'oral ?
→ Les vieilles habitudes (traumatismes de l'enfance?)
En début d'heure : leçon / correction d'un exercice à faire à la maison...
La participation des volontaires durant le cours.
→ D'autres possibilités :
En fin d'heure : même principe qu'en début d'heure, les élèves créent directement les questions sur la leçon qui vient d'avoir lieu et se les posent en binômes.
Durant la séance : travaux en groupes d'experts avec possibilité d'une évaluation entre pairs.
Durant la séance : suite à un travail en binôme, s'enregistrer voire se filmer entre élèves.