Le Sauveteur vole au secours de l'autre sans attendre que celui7ci ait exprimé une demande claire en ce sens. Il fait passer les besoins des autres en premier; ses propres besoins, il n'en est peut7être même pas conscient. Venir en aide correspond pour le Sauveteur à un fonctionnement acquis pendant l'enfance (ex. face à une mère déprimée) et qui a eu alors fonction de survie, ou en tout cas a permis de ne pas rester impuissant face à sa propre émotion douloureuse. Ce comportement n'est plus adapté, mais il fonctionne de façon automatique. C'est la stratégie que la personne a développée pour obtenir des strokes (terme de l'AT pour désigner des signes d'attention).
Les croyances de la personne qui excelle dans le Sauvetage: Il faut que tu vives car si tu ne vis pas, je suis morte , L’autre a besoin de moi pour être heureux , Si l’autre n’est pas bien, je ne peux pas être bien , Je ne peux pas être aimé pour moi7 même, je dois lutter pour obtenir de l’amour . Scénario : Fais des efforts , Fais plaisir . Les bénéfices de cette pratique : cela permet de cultiver une bonne image de soi (valorisation), de ne pas s’occuper de sa propre souffrance, de remplir son vide intérieur. Inconvénients : à moyen terme, celui qui se sacrifie, finit, face au non changement, par en avoir marre et peut se montrer Persécuteur ou Victime ; absence de relation d’intimité. Le Sauvetage peut être considérée comme une dépendance ; la personne a besoin que son (sa) partenaire ait besoin d’elle. A ce propos, il est significatif de constater, qu’en cas d’amélioration du partenaire (par exemple suite à la fréquentation d’un groupe AA), la personne dans un rôle de Sauveteur commence à se sentir mal, à déprimer ; elle peut alors s’éloigner et partir à la recherche d’un(e) autre partenaire en détresse. Probablement que cette amélioration est interprétée dans le sens L’autre n’a plus besoin de moi , et donc la personne peut se sentir abandonné(e) et/ou se sentir sans valeur ou être confronté(e) au vide: Si l'autre n'a pas besoin de moi, je ne sers à rien, je n'ai pas de valeur, je n'existe pas . Une autre explication serait de dire que ce sentiment dépressif est le contre coup des années passées dans le stress.