"Correspondances"
"Correspondances" est le quatrième poème du recueil Les Fleurs du mal publié en 1857. Situé dans la section "Spleen et Idéal"
La Nature, personnifiée, est comparée à un temple et les arbres deviennent des colonnes, laissant deviner des paroles mystérieuses. Donc, la Nature est comparable à un espace mystérieux, plein de symboles que l’homme n’est pas capable de déchiffrer. Pur lui, il existe seulement de « confuses paroles ». Les mots, tout en étant imprécises et univoques, sont riches en suggestions, ouvertes à plusieurs significations : les odeurs, les sons, les couleurs dont le poète parle dans les vers successifs.
Dans les deuxième strophe, les sons, les couleurs et les parfums correspondent entre eux (théorie de la correspondance) et ils se confondent entre eux, pour devenir une seule chose, vaste comme les ténèbres et la lumière.
En synthèse, le poète affirme que l’unité existe, même si elle est « ténébreuse » et « profonde » et à cause de cette unité, les parfums, les couleurs et les sons ont des rapports entre eux. Cette unité se fonde sur des analogies que l’on peut comprendre seulement d’une façon intuitive.
les Correspondances désignent les rapports entre le monde matériel et le monde spirituel.
Baudelaire distingue deux types de correspondances
Les correspondances verticales : la réalité qui nous entoure est composée de « symboles » que seul le poète peut déchiffrer et qui lui permettent d’entrevoir le monde invisible et immatériel de l’Idéal. Il existerait ainsi une communication secrète entre le monde matériel visible et le monde invisible de l’Idéal, ce sont les correspondances verticales.
Les correspondances horizontales : c’est l’idée que le monde qui nous entoure, malgré son apparent désordre et son chaos, posséderait une profonde unité. Ces correspondances horizontales se traduisent concrètement chez Baudelaire par le mélange des sensations qui semblent se fondre, fusionner entre elles