En l'espèce, il s'agissait du film Le feu dans la peau qui avait obtenu le visa d'exploitation nécessaire à sa projection sur le territoire français de la part du ministre de l'Intérieur. Pourtant, le maire de Nice prend un arrêté interdisant la projection dudit film sur le territoire de sa commune au motif que celui-ci présente un caractère immoral (scènes sulfureuses) et qu'il existe dans la commune des circonstances locales justifiant une interdiction. Les producteurs saisissent, alors, le Tribunal administratif de Nice qui, le 11 juillet 1955, rejette leur requête. Contestant ce jugement, ils saisissent en appel, le Conseil d’État. Mais, ce dernier, par un arrêt de section du 18 décembre 1959, confirme le jugement de premier ressort.