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La période médiane de la dynastie Qing 1683 – 1796 - Coggle Diagram
La période médiane de
la dynastie Qing 1683 – 1796
Les relations sino-russes
Les Russes se sont étendus vers l’est : ils occupent peu à peu la Sibérie au cours du 17e. Ils commencent à peupler la région du fleuve Amour (en chinois, Heilongjiang 黑江). C’est à ce moment là que se font les premiers contacts, entre les différentes populations.
Dans les années 1650 et 1670 déjà, la Russie a envoyé des missions officielles à Pékin pour obtenir des droits de commerce. La Chine refuse tout d’abord, mais elle finit par accepter 1689. Pourquoi ? Kangxi redoutait une alliance entre les Dzoungares et les Russes.
1689 : le traité de Nertchinsk est signé dans la région de Nertchinsk (Nibuchu 尼布楚) dans l’actuelle Russie (1300 km au nord de Pékin). Il autorise les Russes à venir à Pékin pour commercer avec les Chinois et fixe la frontière entre les deux empires.
Médiation active des missionnaires jésuites proches de Kangxi, les pères Pereira et Ger- billon. Le traité est traduit en cinq langues : mandchou, chinois, russe, mongol et latin. Leur but personnel était de recevoir de l’empereur un édit de tolérance pour le catholicisme, comme prix de leur office.
1727 : traité de Kiakhta (150 km au sud du lac Baikal), lieu de rencontre des marchands russes et chinois. 2ème traité qui modifie celui de 1689.
Il a régi les relations sino-russes : relations diplomatiques, commerciales, fixation des frontières... + Installation d’une mission ecclésiastique de Chrétiens orthodoxes russes à Pékin, ce qui écarte les Jésuites catholiques car ils sont désormais moins utiles.
INTRO
Cette période correspond au règne de 3 empereurs : Kangxi 康熙 (r. 1661-1722), Yongzheng 雍正 (r. 1722-1735) et Qianlong 乾隆 (r. 1735-1796). «Despotes éclairés» (Gernet)
Apogée de la dynastie avant son déclin à la fin du 18ème siècle.
Expansion et stabilisation de l’empire
Les conquêtes vers l’ouest
Les Qing sont tournés vers l’intérieur du continent, et non vers la mer. Leur attention se porte sur le continent car ils redoutent la reconstitution d’une puissance mongole. A raison :
émergence d’un groupe mongol de l’ouest, les Dzoungars.
– 1679 : les Dzoungars ont mis fin aux principautés musulmanes installées dans les oasis à l’ouest du Xinjiang, peuplées par les Ouighours.
– 1686 : ils entreprennent d’attaquer les Mongols de l’est, soumis aux Qing, les Khalkhas Les Qing réagissent.
– 1696 : la Chine contre-attaque - début du conflit entre les Qing et les Dzoungars pendantplus d’un demi-siècle. L’enjeu de ce conflit porte sur la domination du Tibet. Bouddhisme tibétain répandu chez les Mongols depuis les Yuan. Les Dzoungars ont imposéleur patronage au bouddhisme tibétain et infligent des défaites aux Qing.
– 1718 : les Dzoungars occupent Lhassa, grand centre religieux. En parallèle, les Qing fonten sorte de s’attirer les faveurs des Tibétains (voie diplomatique)
– 1720 : les Qing alliés aux Mongols Khalkhas, réussissent à chasser les Dzoungars de Lhassa et cette région devient un protectorat chinois. Présence qui s’affermira peu à peu, surtout à partir du règne de Qianlong, avec un contrôle définitif à partir de 1751.
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Le conflit entre les Qing et les Dzoungars se poursuit avec des hauts et des bas :
– 1739 : une trêve est conclue pendant quelques années.
– 1756 : sous Qianlong, les Qing lance une nouvelle offensive contre les Dzoungars. Extermination des Dzoungares, victoire en 1757. C’est la fin de la menace mongole.
Les Qing poursuivent dans le bassin du Tarim et établissent leur domination sur toute cette région qui est intégrée à l’empire sous le nom de Xinjiang 新疆 «nouveaux territoires, nouvelle
frontière».
Expansion territoriale maximum de la Chine au cours de son Histoire. 1759 : 13millions de km2 et est bien plus étendu que l’actuel République de Chine qui est à 9,7 M de millions de km2 et est bien plus étendu que l’actuel République de Chine qui est à 9,7 M dekm2. La plupart des territoires ont été perdus au profit de la Russie qui a acquis une partie de la Sibérie et de l’actuelle Mongolie.
La stabilisation du pouvoir
Le 17ème siècle est une période de désordres : conflits, conquêtes... 18ème s. : période d’expansion et de stabilisation du pouvoir.
Ralliement des élites : plus d’opposition entre le pouvoir impérial et les lettrés, comme sous les Ming. 18e : accalmie entre les Han et les Mandchous.
Renforcement du pouvoir central : institutions politico-administratives calquées sur celles des Ming. Mais la dynastie Qing réussit dans une certaine mesure à inverser la tendance du désengagement de l’État central dans les affaires de la société qui avait cours depuis la fin des Song. Etat central plus actif.
Une administration locale efficace : innovation importante des Qing avec l’institution d’un office de gouverneur général : des fonctionnaires responsables de plusieurs provinces (deux voire trois). Les fonctionnaires locaux sont bien payés, ce qui règle en bonne partie le problème de la corruption.
Amélioration de la communication au sein du gouvernement, entre l’administration centrale et l’administration locale.
Sur le plan idéologique, tout ceci est appuyé par la mise en place d’une orthodoxie qui se veut confucéenne, très stricte. Elle vise à rallier (désarmer) les élites, mais implique aussi censure et répression de tout ce qui est jugé «non-orthodoxe», très souvent anti-Mandchou en réalite. Mvt culmine à la fin du 18e s. (Qianlong) : inquisition littéraire (1774-1789) et condamnation de nombreux lettrés. Avec en parallèle l’édition d’une collection de tous les ouvrages chinois connus, Si ku quan shu 四全 « Bibliothèque complète des quatres trésors». Cette compilation a occupé de très nombreux lettrés entre 1772 et 1782. La collection comportait plus de 36000 volumes (environ 3500 titres).
Système des Mandchous organisé et paternaliste, mais très autoritaire aussi. Imposition d’un ordre moral qui implique soumission à l’ordre (légitimité d’autant plus importante qu’ils sont des conquérants à la base).