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La période médiane de la dynastie Ming 1435 - 1587 - Coggle Diagram
La période médiane de la dynastie Ming 1435 - 1587
Intro
Pendant cette période médiane on assiste à deux grands changements :
Après 1435, on assiste à une destructuration du pouvoir politique.
Au début du XVIe : essor important du commerce, induit par le développement des échanges internationaux à partir du début du XVIe siècle
1587 : début d’un grave conflit politique qui va opposer d’un coté le pouvoir impérial (avec l’empereur, le clan de l’impératrice et les eunuques du palais) et de l’autre la haute bureaucratie, les fonctionnaires. Conflit extrêmement violent.
L’affaiblissement du pouvoir impérial
Apres le règne de Xuande, l’empereur a de moins en moins d’emprise sur l’empire. Ce n’est plus vraiment lui qui dirige. Il ne participe plus au processus de décision, il se contente de valider les décisions prises par les bureaux.
C’est la haute administration, les bureaux métropolitains qui gouvernent. Ces bureaux n’aiment pas les empereurs qui ont une personnalité un peu forte.
Les factions dans la haute bureaucratie
Censorat : le bureau chargé de surveiller l’action des fonctionnaires. Le censorat est un institution clé du régime confucéen. Il avait pour mission de réprimer la corruption. Ces censeurs sont impitoyables, en principe incorruptibles.
Pour se protéger des censeurs, les fonctionnaires forment des factions, des cliques, en se plaçant sous la protection d’un vétéran, d’un haut placé, patron de la faction.
Plusieurs factions se forment, rivales, hostiles les unes aux autres. Tous les fonctionnaires faisaient alors partie d’une faction. Et le phénomène s’amplifie.
Un confucianisme devoyé, le fonctionnaire est censé être impartial...
Les eunuques
Pour se prémunir de l’influence des hauts fonctionnaires, l’empereur cherche à s’appuyer sur les eunuques du palais qui ont fini par acquérir un très grand pouvoir. Ils sont très nombreux à la Cour et très puissants : nouveau conflit qui se développe entre les eunuques soutenus par l’empereur, et les fonctionnaires de la bureaucratie.
Sous les Ming ils jouent un rôle considérable et néfaste. Pour la plupart corrompus, cupides, brutaux, incultes. . . ! Plaie de la dynastie Ming. Ils ont une grande responsabilité dans la chute de la dynastie.
Les fonctionnaires locaux
La diminution de l’emprise du pouvoir central sur le pays conduit à une emprise crois- sante des grands lignages sur les affaires locales. L’histoire de la Chine renoue donc avec la trajectoire qui était la sienne depuis les Song : la classe des rentiers revient au premier plan.
Les représentants du pouvoir central (fonctionnaires) au niveau local sont de simples intermédiaires entre cette classe et le pouvoir central. Ces fonctionnaires ne disposent que d’un pouvoir réduit et sont soumis à une surveillance importante de leur supérieurs hiérarchiques. D’autre part ils n’étaient que faiblement payés. Ceci entraînant une corruption systémique.
L’autorité exercée des fonctionnaires est de nature éthique avant tout, ils doivent être un modèle de vertu pour ses administrés et doivent s’imposer par leurs qualités morales, ce qui explique la considération extraordinaire dont jouissent les fonctionnaires réputés intègres et honnêtes.
Economie et commerce
Situation économique
La 1ère moitié du 15ème siècle (vers 1435) est le temps d’une contraction de l’économie (baisse des prix) qui entraîne un appauvrissement de la population, surtout dans les foyers déjà pauvres et modestes. Pour les propriétaires fonciers, beaucoup perdent leur terre au profit de foyers mieux dotés. Ils sont réduits à un état proche du servage.
Les membres de la classe des rentiers tendent à accaparer les terres en acquérant les terres des paysans appauvris et en défrichant de nouvelles étendues. Ils remplacent les chefs de li des lijia qui sont en voie de disparition.
Puis une nouvelle phase d’expansion s’entame vers le début du 16ème siècle (vers 1510) avec une reprise économique et une augmentation des prix. Elle s’accompagne d’une aug- mentation de la population dès le début du 16ème siècle (près de 100M à la fin du 16e s.).
A Jiangnan, dans le delta du Yangzi, l’économie repart et connait une prospérité croissante qui entraîne des besoins de monnaie. Pour satisfaire la demande, l’administration décide de convertir une partie de l’impôt foncier (en nature) en contribution payée en monnaie d’argent. Dès lors l’argent est légalisé comme métal monétaire, et accompagne le cuivre, la monnaie officielle de la Chine.
Le métal d’argent circule de plus en plus et légalement sous forme de lingot pesé à chaque transaction (taël en malais, liangen chinois : équivalent de l’once, unité de poids du métal argent variable selon les régions). La Chine marche par bimétallisme monétaire (cuivre et argent).
Ouverture relative du commerce après 1500
Pour ce qui est du commerce avec les pays étrangers, les Ming ont imposé que celui-ci s’effectue dans le cadre des relations tributaires, jusqu’en 1509.
En 1509, l’empereur autorise les marchands étrangers à venir commercer à Canton, même en-dehors des missions tributaires de leur pays.
En 1567, l’empereur autorise les marchands chinois à commercer avec les pays d’Asie du sud-est, à partir du Fujian. Jusque là il était toujours interdit au chinois de prendre la mer.
Participation des Européens au commerce extérieur de la Chine. En 1514 les Portugais atteignent la Chine à Canton. Ils s’installeront à Macao en 1535 et en feront leur « base ». Ils participent donc au commerce entre la Chine et l’Inde et autres pays de l’Asie du sud-est. Et puis aussi au commerce entre la Chine et le Japon qu’ils atteindront en 1543.
Puis les Espagnols qui arrivent en Chine en 1575 et qui eux aussi participeront au com- merce intra-asiatique. Les Hollandais arrivent en 1604 et enfin les Anglais en 1635.
Impact à relativiser, car la Chine est un pays majoritairement agraire encore. Cependant bien que le marché reste très étroit et limité, le commerce se développe !
La balance commerciale était très positive pour la Chine.
Les Européens vendent en Chine des tissus de laine, des fils d’or. . . Les Japonais vendent des sabres, du souffre, des éventails, du cuivre. . .
Les ressortissants des pays d’Asie du sud-est vendent des épices, du poivre, du corail, du bois de santal. . .
Les marchands étrangers payaient leurs achats de produits chinois (soie, soieries. . . ) en
métal argent.