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La période médiane de la dynastie Ming 1435 - 1587 (3) - Coggle Diagram
La période médiane de la dynastie Ming 1435 - 1587 (3)
Les « pirates japonais » (wokou)
Fin du 14e-déb 15e s. : brève politique de soumission à la Chine. Il reconnait la suzeraineté de la Chine car il avait surtout besoin d’argent. Et pour faire du commerce avec la Chine, le Japon devait impérativement faire partie du système tributaire.
Le shogun met en place à son profit le système de commerce contrôlé. Dans ce système le commerce sino-japonais est confié à un nombre limité de marchands japonais qui reçoivent des licences et autorisations. Le shôgun pouvait contrôler et taxer les marchands japonais et le commerce entre la Chine et le Japon, et ainsi tirer des revenus de ce commerce.
Le Japon importait de la soierie de Chine, des pièces de monnaies chinoises ; la Chine importait des armes (sabres japonais), du souffre, des éventails, paravents, pierre à encre. Tout est contrôlé tant du côté chinois que japonais.
1449 : la Chine a entamé une politique de fermeture très ferme du territoire qui fait interdiction totale d’accueillir des missions tributaires japonaises et interdit de plus le commerce outre-mer et de prendre la mer.
Mais au Japon, c’est tout l’inverse. En 1550 le Japon libéralise complètement le com- merce maritime, désormais n’importe qui est autorisé à commercer avec la Chine.
–> Le problème des pirates japonais apparait vers 1450 et prend de l’ampleur entre 1550 et 1570.
Ce sont les Chinois eux-mêmes qui désignent les contrebandiers de pirates japonais (wako 倭寇 ; pinyin : wokòu ; litt. « bandit japonais ou bandit nain »). Ils sont en fait à la base des commerçants marins qui veulent vendre à la Chine, mais qui se heurtent à sa fermeture favorisant ainsi la contrebande. Ils déposent leurs marchandises sur les côtes illégalement, mais ils ont des complices chinois comme la gentry locale, qui accueillent les marchandises les achètent pour les revendre à l’intérieur du pays.
Ces contrebandiers ont fini par se faire réellement bandits, pirates, c’est-à-dire pillards. Formant de véritables bandes hors-la-loi, débarquaient, pillaient des villages, et allaient reven- dre les marchandises ailleurs. Les pauvres s’associent aussi pour piller. Les pirates japonais sont en fait pour bcp et souvent des Chinois voire des Coréens.
Les mesures contre les pirates sont inefficaces et ont même eu des effets préjudiciables.
La piraterie a continué à se développer.
De plus, la décision des Ming d’interdire le commerce outre-mer a permis aux Européens de s’installer et de développer leur commerce en Asie. Les jésuites portugais, à peine arrivés dans les mers d’Asie orientale dans les années 1540-50, ont ainsi pu prendre en charge le com- merce sino-japonais. Ils se sont substitués aux Chinois et bientôt aux Japonais, en profitant du vide laissé dans les mers d’Asie orientale du à la fermeture du territoire chinois.
Les Portugais obtiennent la permission officielle de s’établir à Macao en 1557, en échange du paiement d’une « rente foncière » (en réalité, ils achetèrent le droit de s’y installer par des pots-de-vin). Comptoir portugais qui sera par la suite transformé en colonie au XIXe siècle.
Les tentatives de réforme
Au début du règne de l’empereur Wanli (万), monté à 9 ans sur le trône, des tentatives de réformes sont menées par Zhang Juzheng 居正 (1525-1582), « Grand Secrétaire » placé par la mère de l’empereur comme précepteur.
Ses réformes ont pour but de restaurer et non innover : il souhaite un retour à l’ordre ancien dans l’esprit confucéen. Il souhaite assainir le système :
– Rétablir la discipline dans la bureaucratie
– instaurer une politique d’austérité, cependant ce n’est pas une réforme institutionnelle.
Et en plus, il fait face à l’opposition beaucoup de bureaucrates.
En 1580 il ordonne un nouveau recensement des parcelles de terrain, en vue d’une meilleure répartition de l’impôt. Mais en tentant cette réforme, il se met à dos la gentry qui avait commencé à exploiter hauteurs et pentes.
Zhang Juzheng échoue donc à cause de l’opposition et meurt avant la fin de l’instauration d’un nouveau cadastre. Son projet ne sera pas repris par la suite.
Sa politique d’austérité et de discipline a indisposé bcp de bureaucrates, qui reviennent aux affaires après sa mort en 1582.