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Les Song : l’avènement d’une nouvelle Chine (2- suite) - Coggle Diagram
Les Song : l’avènement d’une nouvelle Chine (2- suite)
Réinvention des concours impériaux
La constitution de cette classe dominante a été favorisée par la constitution du régime des lettrés-fonctionnaires au cours des Song, notamment au moyen du perfectionnement des concours impériaux.
Contexte : premier concours remonterait à 606, se dvp sous les Tang pour contrebalan- cer le pouvoir de l’aristocratie militaire. Avant cela, les fonctionnaires étaient le plus souvent désignés (système de recommandation).
Apogée sous les Song qui élargissent la base de recrutement, garantissent l’anonymat des copies, le soin des corrections. . . Tous les représentants de la fonction publique sont recrutés par concours.
La réussite au concours ne garantit pas nécessairement l’accès à un poste dans l’administration impériale ; les concours certifient la maîtrise de savoirs et de connaissances.
Différents types de concours (érudition classique, droit, histoire de l’écriture, maths, épreuves de tir), le plus prestigieux est celui de culture générale et de rédaction (dont une épreuve de poésie). Ces concours étaient ouverts à tous, mais nécessitaient une préparation longue et coûteuse. Plus de reçus que de places disponibles !
Plusieurs séries d’examens, de l’échelon local (circonscription) à l’échelon provincial. Après avoir réussi les premiers examens, on obtient le droit d’étudier dans des écoles d’État, qui préparent à une deuxième série d’examens pour essayer d’accéder à la bureaucratie impériale. Le concours ultime se déroule à la capitale, avec l’empereur qui préside l’examen.
Sous les Song, les concours mandarinaux deviennent l’institution fondamentale de l’empire et le resteront jusqu’à leur abolition en 1905 (presque 1000 ans !). C’est sous les Song que le corps de fonctionnaires civils a eu le plus de poids dans l’histoire chinoise (cf luttes entre partis politiques au 11e s.).
Le terme parfois utilisé en Occident pour désigner ces fonctionnaires, « mandarins », traduit le chinois guan. Les lettrés devaient donc leur statut à l’État : la classe dominante chinoise était donc étroitement liée à l’État. Cela distingue la Chine de l’Europe où les classes dominantes sont beaucoup moins liées à l’État (noblesse, clergé).
Culture
Arts et Lettres
Les lettrés de l’époque Song affectionnent en premier lieu les arts de la poésie, de la peinture et de la calligraphie :
Su Shi (1037-1101)
Mi Fu (1051-1107)
Mi Fu (1051-1107)
Epanouissement de la peinture à l’encre sur soie et sur papier :
Zhang Zeduan (1085-1145) est connu pour sa vaste peinture de paysage panoramique, Le Jour de Qingming au bord de la rivière
Ma Yuan (v. 1190-1230) l’un des plus grands maîtres de l’école des Song du Sud.
Liang Kai (fin du xiie siècle-début xiiie siècle), connu pour ses peintures du poète Li Bai et d’un immortel
Encyclopédie et histoire
D’énormes anthologies et encyclopédies sont compilées, dont le Taiping yulan , encyclopédie de 1 000 chapitres (fin 10eme s.)
Dans le domaine de l’histoire, le Zizhi Tongjian compilé dans 1 000 volumes de 9,4 millions de sinogrammes par Sima Guang (1019-1086) marque une étape majeure dans la tradition historiographique chinoise, couvrant l’histoire de la Chine depuis la fin du ve siècle av. J.-C. jusqu’aux débuts des Song et reprenant de nombreux documents analysés de manière critique.
Sciences et techniques
Goût pour l’éudition, la compilation, l’innovation : Nbx traités scientifiques et tech- niques (astronomie, botanique, zoologie, architecturaux, médicaux, pharmacologie, épigraphiques...)
savant fonctionnaire polymathe Shen Kuo (1031-1095) et Su Song (1020-1101)
Dvpt de l’astronomie, des mathématiques, de la géométrie, la cartographie, ingénierie hydraulique, en lien avec le dvpt de la navigation.
Architecture : Li Jie (1065-1110) écrit le Yingzao Fashi (Traité sur les méthodes d’architecture) en 1103.
Nouveau type de ponts, le pont arc-en-ciel. Construit en bois, pont en arc avec une plus grande portée que les ponts en pierre et à moindre coût.
Des écoles d’architecture et de génie civil font leur apparition.
« Archéologie » : collection d’antiquités, récupération d’anciennes reliques de sites archéologiques et études des inscriptions (catalogues des bronzes, des inscriptions, des stèles)
Pensée
Le retour du confucianisme, après avoir été relégué au second plan durant l’époque médiévale, est un phénomène majeur de l’histoire de la pensée chinoise, souvent qualifié de « néoconfucianisme ».
Un confucianisme marqué par les réflexions bouddhistes, ébauché sous les Song du Nord par Cheng Yi (1033-1107) et son frère Cheng Hao (1032-1095).
Il triomphe sous les Song du Sud avec les travaux de Zhu Xi (1130-1200). Il commente les classiques confucéens et réhabilite les « Quatre Livres » : les Entretiens de Confucius, la Grande Étude, l’Invariable Milieu et surtout le Mencius.
Bien que ses écrits ne soient pas directement acceptés par ses contemporains, ce sont eux qui ont eu le plus d’influence par la suite ; dès 1241, les Quatre Livres et leurs commentaires par Zhu Xi deviennent un standard pour les étudiants candidats aux examens impériaux.
Le Japon et la Corée adoptent également l’enseignement de Zhu Xi.