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Les Song du sud (1127 – 1279) - Coggle Diagram
Les Song du sud (1127 – 1279)
Le repli vers le sud
Le commerce
La Chine est réduite de moitié. Depuis leur retrait dans le sud, les Song sont débarrassés de la charge de défendre les frontières du nord et se replient désormais sur le développement économique du sud. Song du sud : essor du commerce et des marchands
Il se concentrent sur la région dynamique du Jiangnan, étant donné que le Grand canal (qui relie Hangzhou à Chang’an) n’est plus l’artère principale du commerce.
Le trafic commercial se concentre sur un nouvel axe, un flux est-ouest, le long du Changjiang.
La région du Changjiang est la région la plus développée, riche, urbanisée, alphabétisée et peuplée du monde à cette époque. Lin’An (Hangzhou) se développe énormément.
Une impression de prospérité sans précédent. Mais cette impression cachait un « appauvrissement continu et tragique de l’État, la misère et la désaffection des campagnes, et des luttes de factions à l’intérieur de la classe dirigeante »
En effet, la prospérité n’est pas totale, elle cache des inégalités et la misère du plus grand nombre. Face aux marchands opulents, vivent les pauvres des villages.
La défense militaire
L’Etat est lui-même pauvre et militairement faible. Malgré leur repli au sud, les Song du Sud parviennent à se défendre contre les assauts de la dynastie Jin, grâce à des généraux expérimentés comme Yue Fei (1103-1142) ou Han Shizhong (1089–1151) .
combattent donc principalement sur les eaux (fleuves et littoral) :
construction massive de navires (bateaux à aubes) : grands voiliers de 4 à 6 mâts, , 12 grandes voiles, 4 ponts (un millier d’hommes)
développement d’une flotte de guerre
construction de phares et d’entrepôts près des ports
progrès technologiqes : utilisation des trébuchets lançant des bombes de poudre à canon à partir de 1129
boussole
cartographie
En parallèle, développement du commerce maritime vers l’étranger à partir des ports de Quanz- hou, Guangzhou. Les fruits du commerce permettent de couvrir les besoins militaires.
1132 : instauration d’une marine militaire permanente, basé au sud du delta du Changjiang.
Mais ces mesures ne leur permettent que de se défendre, et pas de reconquérir le nord :
querelles politiques à la cour : oppositions entre ceux qui veulent reconquérir le nord et les partisans du statut quo
armée peu efficace, qui coûte très cher
plus de chevaux...
1142 : traité de Shaoxing , qui définit les frontières entre les deux Etats, Song et Jin, au niveau de Qinling et de la rivière Huai. Les Song renoncent à leurs terres du nord, dont Kaifeng la capitale. Ils s’engagent à payer un énorme tribut, devenant ainsi un Etat tributaire (vassaux) des Jin.
les Jin, quant à eux, continuent à tenter la conquête du Sud :
1161 : bataille de Tangdao, en mer de Chine orientale. Défaite des Jin.
1161 : bataille de Caishi, après que les Jin tentent de traverser le Changjiang. Ils utilisent des bateaux à roues à aubes sur lesquels des trébuchets qui envoient des bombes remplies de poudre à canon. Le lance-flammes fait aussi partie des armes employées. Les Song remportent la victoire grâce à leur supériorité technologique (naviers plus rapides et trébuchets), malgré leur infériorité numérique.
1164 : nouveau traité Song-Jin, qui met fin aux violences pour une quarantaine d’années.
La puissance maritime chinoise croit considérablement à cette période : 52 000 marins dans l’armée vers l’an 1200.
Pendant ce temps, les Jin commencent à être menacés au nord par les Mongols menés par Gengis Khan (r. 1206-1227).
Les conflits Song-Jin reprennent aussi, nouveau traité en 1208.
1211 : première attaque mongole contre les Jin.
Pendant un temps, les Song sont alliés aux Mongols (car ils pensent pouvoir récupérer des territoires au nord), mais cette alliance est rompue lorsqu’après la chute des Jin en 1234, les Song reprennent possession des anciennes capitales de Kaifeng, Luoyang et Chang’an.
Evolutions institutionnelles
Jusqu’aux Tang, le pouvoir impérial prétend contrôler toutes les activités de la société dont l’économie, l’activité agricole via le système de répartition des terres, l’activité commerciale en fixant les prix. L’Etat administre directement l’empire.
Sous les Song, l’Etat renonce à ce contrôle, se désengage de la vie économiquee car l’activité économique (commerce) s’intensifie : l’Etat n’a plus les moyens de suivre, il perd le contrôle. Cette politique de retrait de la vie publique est inaugurée par les réformes de Wang Anshi au 11ème siècle.
Cette tendance s’accentue sous les Song du sud, où l’Etat est encore plus faible. La force navale est en grande partie financée par les riches marchands du sud.
A cela s’ajoutent des raisons idéologiques : époque du néo-confucianisme, avec Zhuxi comme principal représentant. Il prône un comportement vertueux conforme aux rites, supérieurs aux lois et aux règles. Selon lui, le meilleur gouvernement est un gouvernement peu présent : moins il y a de fonctionnaires, mieux la société se porte, car elle est régie par les rites.
Cette évolution pousse les Song du sud à renoncer au contrôle étatique. S’il y a des litiges, les personnes doivent les régler tout seul, les fonctionnaires interviennent si vraiment il est nécessaire en dernier recours.
L’Etat ne contrôle plus les marchés, les poids et mesures se diversifient d’une région à l’autre. A partir des Song du Sud, l’État sera beaucoup moins actif, beaucoup moins intrusif, et renoncera à tout contrôler comme auparavant. Tendance qui se prolongera jusqu’aux Qing, les Qing essayant tout de même de renverser la tendance.
L’Etat agit désormais à travers des intermédiaire. La figure représentative de cet empire est le courtier, qui prolifère dans tous les domaines.
A partir du XIIe siècle : une transformation profonde des relations entre l’État et la so- ciété, particulièrement entre l’État et la classe dominante de la société chinoise, celle des lettrés- fonctionnaires, dont ceux qui ne sont pas en poste constituent une classe bourgeoise de plus en plus influente.